(Minghui.org) En 2000, un habitant de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a été licencié par son employeur, sans avoir reçu de préavis officiel comme l’exige la loi, parce qu’il refusait de renoncer au Falun Gong. M. Tian Haitao a fait appel de ce licenciement abusif, mais en vain. Ayant atteint l’âge de la retraite, il ne peut plus demander de prestations de retraite.

M. Tian travaillait comme technicien informatique à la banque agricole de la ville de Fujin. Il travaillait très dur et a été récompensé plusieurs années de suite en tant qu’employé modèle au niveau de la province et de la ville.

Après que le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, la banque de M. Tian a collaboré avec le Bureau 610 local pour le persécuter. Depuis 2000, il n’a pas été autorisé à se présenter au travail et n’a pas reçu de salaire. Aucune notification officielle de licenciement n’a jamais été émise. Lorsque M. Tian a écrit à son directeur de l’époque pour demander la réintégration de son poste, le président de la banque de l’époque, Liu Zhimin, lui a répondu : « Je n’ai aucun moyen de vous trouver du travail. N’hésitez pas à déposer une plainte contre moi où bon vous semble. »

Lorsque M. Tian a atteint l’âge de la retraite en mai 2023, il a recontacté la banque pour soumettre sa demande de retraite. Mais la banque a refusé de l’accepter et Zhang Ruifeng, l’actuel président de la banque, lui a dit : « Vous avez déjà été licencié en 2000 parce que vous étiez absent du travail. Vous pouvez déposer une plainte contre nous auprès du comité disciplinaire. »

M. Tian a déclaré qu’il n’avait jamais reçu de notification en 2000 concernant son licenciement. En 2001, alors qu’il purgeait une peine de camp de travail pour avoir pratiqué le Falun Gong, la banque continuait de verser des fonds sur son compte de retraite. Il a dit à Zhang que le licenciement verbal n’était pas juridiquement applicable. Zhang a répondu : « N’hésitez pas à intenter un procès contre nous ».

M. Tian a récemment écrit une lettre à la banque. Il a souligné que ses convictions spirituelles ne pouvaient être une raison pour la banque de le renvoyer de son emploi. Il a ajouté que toute personne impliquée dans la prise de décision avait abusé de ses pouvoirs et violé ses droits humains fondamentaux.

M. Tian a cité l’article 44 de la Constitution, qui stipule que « l’État met en œuvre le système de retraite pour les employés des entreprises, des institutions et des organes de l’État conformément à la loi. Les moyens de subsistance des retraités doivent être garantis par l’État et la société ».

En outre, l’article 73 de la loi sur le travail stipule que « les conditions et les normes permettant aux travailleurs de bénéficier des prestations d’assurance sociale ne peuvent être réglementées que par des lois et des règlements, tandis que les départements du gouvernement local n’ont pas le droit de décider des conditions et des normes des prestations d’assurance sociale dont bénéficient les retraités ».

Détention antérieure, torture et administration de médicaments

En plus de la persécution financière, M. Tian a également été arrêté à plusieurs reprises et soumis à des tortures brutales en détention au cours des vingt-quatre dernières années de persécution par le régime communiste chinois.

Pour s’être rendu à Pékin afin de réclamer le droit de pratiquer le Falun Gong en mai 2000, M. Tian a été arrêté et condamné à un an de camp de travaux forcés à Jiamusi. Il a été arrêté à plusieurs reprises entre 2002 et 2008 et a fait l’objet d’intimidations et d’extorsions.

M. Tian a été arrêté une nouvelle fois dans la soirée du 12 février 2009 alors qu’il rendait visite à un autre pratiquant. Il a été emmené au centre de détention de la ville de Jiamusi cette nuit-là. Trois détenus ont été chargés de le surveiller. Il a entamé une grève de la faim pour protester. Les détenus l’ont nourri de force, en ajoutant une grande quantité de sel à la nourriture.

Les gardiens ont également injecté à M. Tian des médicaments inconnus, tout en l’attachant au sol en position d’aigle écarté. Le médecin du centre de détention a affirmé qu’il s’agissait de médicaments anti-inflammatoires, mais M. Tian a toujours souffert de douleurs systémiques et d’inconfort par la suite.

Une semaine plus tard, il a été transféré dans une cellule de contrôle strict. À l’instigation des gardiens, les détenus l’ont agressé verbalement, lui ont tiré les poils du pubis, lui ont bourré la bouche de piments, l’ont frappé à coups de pied et l’ont piétiné. Il a été blessé aux côtes et a souffert de douleurs atroces. Une large zone enflée est également apparue sur sa poitrine.

M. Tian a failli mourir étouffé lors d’une séance de nourriture forcée. Par la suite, les gardiens et les détenus ont laissé la sonde d’alimentation dans son nez. Lorsqu’ils ont changé la sonde deux semaines plus tard, la paroi intérieure était couverte de moisissures. Malgré l’état critique de M. Tian, la police a continué à l’interroger.

Sous la torture, M. Tian est devenu émacié et il est resté inconscient la plupart du temps. La police a tout de même tenté de l’emmener au camp de travaux forcés de Suihua. Alors qu’ils procédaient à un examen physique de M. Tian, ils lui ont attaché de force les mains et les pieds. Après avoir constaté que tous les organes de M. Tian étaient gravement atteints, les médecins du camp de travail ont refusé de l’admettre dans le camp. Après quarante-huit jours de torture, M. Tian a été libéré au seuil de la mort. Sa famille s’est également vu extorquer 2000 yuans.

De retour chez lui, il a eu une fièvre persistante et a vomi du sang. La douleur l’empêchait de dormir et il était incapable de s’allonger. Lorsque sa famille l’a emmené à l’hôpital pour un examen, on a constaté qu’il y avait une accumulation de liquide et de purulence dans les poumons. Les médecins ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas le soigner et l’ont renvoyé chez lui. M. Tian a ensuite repris la pratique du Falun Gong et s’est progressivement rétabli.

M. Tian après sa remise en liberté

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais