(Minghui.org) Le 8 septembre 2022, une femme de 62 ans de la ville de Guangzhou, dans la province du Guangdong, a été condamnée à cinq ans et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Le 19 novembre 2020, Mme Zhang Li, comptable de formation, a été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à deux étudiants. Le 16 décembre, avant de l’arrêter, des policiers du poste de police de Datang ont fouillé son domicile et celui de sa mère. La police n’a pas trouvé d’éléments utilisables et l’a libérée sous caution.

Le 10 mars 2021, le personnel du poste de police de Huale a fouillé le domicile de Mme Zhang. Le policier Chao Yangxian du poste de police de Datang l’a appelée à plusieurs reprises et lui a ordonné de se présenter au poste de police pour être interrogée.

Le 11 juin 2021, au cours d’une de ces séances d’interrogatoire, le policier Chao a dit à Mme Zhang qu’ils avaient enregistré tout ce qu’elle avait dit ce jour-là et que l’enregistrement serait utilisé comme preuve contre elle. À la fin du mois, il a remis le procès-verbal de l’interrogatoire au parquet du district de Yuexiu. Le 7 juillet 2021, il s’est rendu au domicile de Mme Zhang avec les procureurs Du Zhiqiang et Hu Huiwen pour l’informer que son dossier était désormais officiellement entre les mains du parquet.

Le trio a sommé sa famille de coopérer avec eux, faute de quoi il la remettrait en détention. Ils lui ont ordonné, à elle et sa famille, de répondre à tous leurs appels téléphoniques et à toutes leurs convocations.

Le parquet du district de Yuexiu a transféré le dossier de Mme Zhang au parquet du district de Liwan en octobre 2021. Mme Zhang a écrit une lettre et en a envoyé des copies au poste de police de Datang, au Département de police du district de Yuexiu, au parquet du district de Yuxiu et au parquet du district de Liwan.

Elle a écrit comment le Falun Gong lui avait rendu la santé et avait amélioré son caractère. Elle a souligné que, depuis le début, la persécution du Falun Gong était dépourvue de fondement juridique. Elle les a exhortés à lever les conditions de sa mise en liberté sous caution et à classer le dossier. Elle a également appelé le procureur du district de Liwan et lui a demandé de ne pas la poursuivre en raison de sa croyance.

Le parquet du district de Liwan a présenté son dossier au tribunal du district de Liwan à la fin de l’année 2021 et elle a été remise en détention le 17 janvier 2022. Le tribunal l’a condamnée le 8 septembre 2022.

Persécution antérieure

Après le début de la persécution, le 20 juillet 1999, Mme Zhang s’est rendue au gouvernement provincial de Guangzhou afin de demander justice pour le Falun Gong. La police est venue la chercher, l’a conduite très loin et l’a abandonnée là. C’est par ses propres moyens qu’elle a dû trouver le chemin du retour.

Mme Zhang s’est rendue au Bureau d’appel du Conseil d’État à Pékin à la fin de l’année 1999 pour faire appel en faveur du Falun Gong. Elle a été arrêtée, ramenée à Guangzhou et détenue pendant quinze jours.

Une fois de plus, le 11 juin 2000, Mme Zhang s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été arrêtée sur la place Tiananmen. La police lui a passé les menottes, mains dans le dos. Un policier a levé les menottes et trois autres l’ont poussée dans le dos pour la forcer à s’agenouiller, lui cassant le bras gauche.

En 2000, Mme Zhang s’est rendue dans la ville de Dongguan, province du Guangdong, pour distribuer des informations concernant la persécution du Falun Gong. Elle a été arrêtée et détenue dans le centre de détention de Dongguan pendant un mois avant d’être condamnée à trois ans de travaux forcés. Elle a été brutalement torturée dans le camp de travaux forcés de Sanshui. Les gardiens l’empêchaient de dormir ou d’aller aux toilettes pendant de longues périodes. Deux détenues étaient chargées de la surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’obligeaient à regarder de la propagande calomniant le Falun Gong. Elle a reçu des décharges électriques sur la poitrine, le visage et les jambes. Une fois, on lui a même ligoté les jambes.

Le 16 août 2015, elle a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à trois étudiants. Elle a été libérée le lendemain, cependant des policiers du poste de police de Huale et du comité de la rue Huale n’ont cessé de la harceler à son domicile.

Le 4 décembre 2016, des policiers du poste de police de Chepo l’ont appréhendée et l’ont détenue au centre de détention du district de Tianhe pendant dix jours. Ensuite, des policiers du poste de police de Huale et du comité de la rue Huale l’ont harcelée.

Mme Zhang a été arrêtée le 16 juin 2019 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes près d’un centre commercial. Elle a été détenue au centre de détention du district de Yuexiu pendant trente-sept jours.

Outre ces arrestations, Mme Zhang a également été détenue à trois reprises au Centre d’éducation juridique de Guangzhou (un centre de lavage de cerveau déguisé). Une fois, on lui a menotté les mains à des cadres de fenêtres, ses pieds ne touchant pas le sol. Elle n’était pas autorisée à aller aux toilettes ni à dormir. À d’autres moments, elle était contrainte de rester debout et, devant elle, des vidéos calomniant le Falun Gong étaient diffusées toute la journée.

Traduit de l’anglais