(Minghui.org) Trois habitantes de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, ont été prises pour cible pour avoir soutenu une pratiquante poursuivie en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui raffine l’esprit et le corps que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Liang Jun, Mme Hong Yanrong et Mme Yu Shuyun ont accompagné Mme Ni Guiyun au Département de police du district de Beidaihe le 26 juin 2023, pour soumettre des documents demandant à la police de mettre fin aux poursuites contre Mme Ni en raison de sa croyance.

Les trois pratiquantes ont été harcelées peu après s’être rendues au Département de police. Mme Liang et Mme Hong ont été arrêtées le 14 juillet 2023 et sont toujours en détention à ce jour. Mme Yu n’a pas été arrêtée, car elle n’était pas chez elle lorsque la police est venue.

Selon des personnes bien informées, les autorités ont visé les trois femmes parce qu’elles craignaient que les pratiquants locaux de Falun Gong ne se regroupent pour sensibiliser les gens à la persécution avant la réunion annuelle de Beidaihe (également connue sous le nom de sommet d’été du régime communiste) qui doit se tenir dans le district de Beidaihe au début du mois d’août. Le régime a pris l’habitude d’intensifier les persécutions à l’encontre des pratiquants de Falun Gong avant les grandes réunions politiques, telles que le sommet d’été, ou à l’occasion d’anniversaires liés au Falun Gong.

Mme Ni, 78 ans, inculpée pour sa croyance, ses amies lui apportent un soutien moral

Mme Ni, une habitante du district de Haigang âgée de 78 ans, a été arrêtée par des agents du poste de police de Caigezhuang le 9 septembre 2022, alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens au marché de Caigezhuang, dans le district de Beidaihe. La police a trouvé l’adresse de son domicile après avoir saisi sa carte de bus senior dans son sac. Ils ont ensuite perquisitionné son domicile. Son fils a payé une caution de 1000 yuans et l’a fait libérer plus tard dans la journée.

Les agents du poste de police de Caigezhuang ont harcelé Mme Ni à son domicile à plusieurs reprises à partir d’avril 2023. Avec le poste de police de Haining Road (qui s’est impliqué dans son affaire pour une raison inconnue), ils ont ensuite soumis son cas au parquet du district de Funing, qui a été chargé de traiter les affaires relatives au Falun Gong. Le parquet l’a inculpée et a soumis son dossier au tribunal du district de Funing le 31 mai 2023.

Mme Ni s’est rendue à plusieurs reprises dans les deux postes de police, les exhortant à classer l’affaire. Ils ont fait la sourde oreille et ont quand même soumis son dossier au parquet. Après avoir été inculpée, Mme Ni s’est également rendue à de nombreuses reprises au parquet et au tribunal, mais elle a été refoulée chaque fois sans être autorisée à rencontrer un procureur ou un juge.

Dans ces conditions, Mme Ni a engagé un avocat pour rédiger des documents expliquant la légalité de la pratique du Falun Gong et condamnant l’inculpation injustifiée dont elle a fait l’objet. Mme Ni avait l’intention de soumettre ces documents au parquet du district de Funing, au tribunal du district de Funing et au Département de police du district de Beidaihe (qui supervise le poste de police de Caigezhuang et le poste de police de Haining Road).

Les amies de Mme Ni, Mme Liang, Mme Hong et Mme Yu, ont proposé de l’accompagner, ainsi que son avocat, au Département de police du district de Beidaihe.

L’avocat de Mme Ni a failli être emmené au poste de police

Le 27 juin 2023, ils se sont tous les cinq rendus au Département de police. La réceptionniste a appelé le directeur de la supervision de la police, qui a demandé à l’avocat de laisser les documents à la réceptionniste pour qu’il les récupère plus tard.

À ce moment-là, deux jeunes agents sont passés et l’avocat leur a tendu les documents pour qu’ils y jettent un coup d’œil. L’un d’eux a vu qu’il s’agissait du Falun Gong et a dit : « Vous osez mentionner le Falun Gong ? » Il a immédiatement appelé le poste de police de Haining Road.

Jiang Zixu et un policier du poste de police de Haining Road, surnommé Yang, sont rapidement arrivés au Département de police. Ils ont ordonné à l’avocat de les accompagner.

L’avocat lui a répondu : « Je veux bien me rendre à votre poste de police, mais je ne peux y aller dans votre voiture. » Après une longue impasse, Jiang a appelé son chef. Ce dernier a déclaré que l’affaire de Mme Ni avait déjà été soumise au tribunal et que ce n’était plus de leur ressort. Il a demandé à l’avocat de s’adresser plutôt au parquet et au tribunal. L’avocat a ainsi évité d’être emmené au poste de police.

Harcelées après s’être rendues au Département de police

Vers le 3 juillet, un membre du comité de quartier de Mme Hong a frappé à sa porte. Elle n’a pas ouvert, mais est allée voir plus tard de quoi il s’agissait. On lui a dit que le directeur du comité voulait lui parler. Le directeur n’était pas là ce jour-là.

Des personnes ont frappé à sa porte les deux jours suivants. Mme Hong a de nouveau refusé d’ouvrir la porte.

La police du poste de Xigang Road, dans le quartier de Mme Ni, s’est présentée au domicile de Mme Hong le matin du 11 juillet et lui a demandé si elle s’était rendue au Département de police du district de Beidaihe le 26 juin. Elle a répondu par l’affirmative et a expliqué que le Département de police avait refusé d’accepter les documents de Mme Ni.

Quelques heures plus tard, l’agent Lyu Tiejun du poste de police de Hepingdajie, dans le quartier de Mme Yu, a appelé son mari. Il a demandé que Mme Yu se rende au poste de police dans l’après-midi pour vérifier quelque chose. Si elle ne se présentait pas, la police lui rendrait visite à son domicile.

Mme Yu a appelé Lyu après son retour à la maison à midi. Il lui a demandé l’adresse de son domicile et où elle travaillait. Elle a répondu qu’elle ne pouvait pas lui dire et l’a exhorté à ne pas persécuter les pratiquants de Falun Gong. Il a menacé de suspendre les prestations de sécurité sociale de son mari. Mme Yu l’a averti qu’il portait atteinte à ses droits humains et à sa liberté personnelle. Il a nié avoir agi de la sorte.

Lyu a appelé le mari de Mme Yu vers 17 h ce jour-là, lui disant que la police se rendait à son domicile. Trois agents et un membre du comité de quartier se sont présentés un peu plus tard. Ils ont fait le tour de la maison et sont partis sans rien dire.

Arrêtée le même jour

Mme Liang a été arrêtée peu après 8 h du matin le 14 juillet 2023, alors qu’elle parlait du Falun Gong à des gens lors d’une foire locale dans le district de Funing. La police a ensuite procédé à une rafle à son domicile vers midi.

Mme Gong Junmei, une autre pratiquante locale, est allée rendre visite à Mme Liang vers 13 h ce jour-là. La police était encore sur place et a également arrêté Mme Gong. Elle a ensuite été libérée pour des raisons de santé.

Le domicile de Mme Hong a été perquisitionné et elle a été arrêtée vers 13 h ce jour-là. Cinq heures plus tard, le domicile de Mme Yu a également été perquisitionné. Elle était absente et son mari a refusé de révéler où elle était allée.

Selon des personnes bien informées, Mmes Liang, Hong et Yu ont été prises pour cible simplement parce qu’elles avaient accompagné Mme Ni au Département de police du district de Beidaihe, qui a signalé l’affaire à son organisme de tutelle, le Département de police de la ville de Qinhuangdao. Le Département de police municipale a alors ordonné l’arrestation des trois pratiquantes. Mme Gong a été arrêtée parce qu’elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.

Mme Liang et Mme Hong sont toujours détenues à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Le procès de Mme Ni

Ses amies ayant été arrêtées, Mme Ni n’a pas pu soumettre ses documents au parquet et au tribunal du district de Funing. Le 25 juillet, le tribunal l’a informée qu’elle devait être jugée trois jours plus tard. Selon la loi, le tribunal aurait dû également informer son avocat de l’audience, mais il ne l’a jamais fait.

Il n’est pas certain que l’audience ait eu lieu le 28 juillet comme prévu.

Traduit de l’anglais