(Minghui.org) Lorsque la famille de M. Gao Hong lui a rendu récemment visite à la prison de la province du Shandong (située dans la capitale de Jinan), elle a constaté qu’il était émacié au point d’être presque méconnaissable. Il était si faible qu’il devait être soutenu en permanence par deux gardiens. Son visage était pâle et il semblait désorienté.

Pendant toute la durée de la visite, il a gardé la tête baissée et n’a prononcé que quelques mots. Lorsqu’il parlait, sa voix était faible. Il a dit qu’il séjournait à l’hôpital de la prison depuis son admission le 7 juin 2023. On ne sait toutefois pas quel traitement médical lui a été administré. Les gardiens n’ont pas informé sa famille de son état de santé.

M. Gao, 55 ans, qui est originaire de la ville de Zibo dans la province du Shandong, purge une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Ingénieur électricien de formation, M. Gao a été arrêté le 29 août 2022 par Han Junhu et Chang Jiang du Bureau de la sécurité intérieure de Qidu. Ils lui ont demandé s’il pratiquait toujours le Falun Gong et il a répondu par l’affirmative. Cette brève interaction a été filmée et utilisée plus tard comme preuve à charge contre lui.

Han et Chang ont rapidement libéré M. Gao en l’assignant à résidence, et ont transmis son cas au procureur du district de Zichuan le 6 septembre. Le tribunal du district de Zichuan l’a condamné le 5 décembre 2022. Il a été remis en détention le 14 mars 2023 et détenu au centre de détention de Zhangdian avant d’être transféré en prison le 7 juin.

Après le décès de son père en 2018, il est devenu le seul proche aidant de sa mère âgée de 85 ans, car sa sœur vit à Shanghai et souffre de maladies chroniques. Sa mère souffre depuis longtemps d’hypertension artérielle (avec une lecture systolique de plus de 200 mm Hg, alors que la plage normale est de 120 mmHg ou moins) et d’une grave maladie cardiaque. Après l’arrestation du jeune homme, elle a souffert d’incontinence urinaire. Elle a également perdu la mémoire et quittait souvent son domicile sans prendre sa clé. Une fois, elle a dû faire appel à un serrurier pour lui ouvrir la porte. À deux reprises, elle a oublié d’éteindre la cuisinière à gaz, ce qui a failli provoquer un désastre.

Persécution passée

Après avoir obtenu son diplôme de l’Université chinoise du pétrole avec une spécialisation en automatisation en 1991, M. Gao a décroché un emploi à l’Institut de recherche pétrochimique de Qilu. En 1997, après avoir constaté les changements positifs survenus chez ses parents grâce à la pratique du Falun Gong, il a suivi leurs traces et est devenu pratiquant à son tour. La méthode lui a donné de la sagesse et il a remporté plusieurs prix pour ses innovations technologiques au travail.

Le 2 novembre 2000, M. Gao a été arrêté par le service de sécurité de son lieu de travail parce qu’il avait distribué des documents sur le Falun Gong. La police a saccagé son domicile, et le comité du Parti communiste sur son lieu de travail a fait en sorte que des fonctionnaires s’entretiennent avec lui pour tenter de le persuader de renoncer au Falun Gong.

M. Gao a été emmené au centre de détention du district de Linzi le 5 décembre, puis libéré sous caution vingt et un jours plus tard.

Le 10 mars 2001, il a de nouveau été arrêté sur son lieu de travail et détenu pendant un mois dans le cadre d’une séance de lavage de cerveau organisée sur son lieu de travail. Il a été surveillé 24 heures sur 24 et contraint de regarder chaque jour des vidéos de propagande diffamant le Falun Gong.

Le 18 juillet 2001, la police a de nouveau tenté de l’arrêter. Il était sorti lorsque la police est arrivée. Ils ont perquisitionné son domicile et sont partis. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, M. Gao et ses parents ont été contraints de vivre loin de chez eux pendant près de dix ans.

Lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, la police a arrêté M. Gao le 31 juillet alors qu’il se rendait dans la province du Hebei pour y travailler. La police l’a arrêté après avoir trouvé des livres de Falun Gong dans son sac. Ils l’ont ramené dans sa ville natale et l’ont interrogé à plusieurs reprises sur les déplacements de ses parents. Le 26 août 2008, la police l’a détenu au centre de détention de Zibo et l’a condamné à deux ans de travaux forcés.

Dans le camp de travaux forcés no 2 de la province du Shandong, M. Gao a été privé de sommeil pendant sept jours de suite, battu et menotté avec les poignets dans le dos. Il a protesté en entamant une grève de la faim et en refusant de travailler. En représailles, les gardiens l’ont forcé à rester debout pendant trois jours et à s’asseoir sur un petit tabouret de 5 h 30 à 23 h tous les jours pendant quatre-vingt-un jours. Le 3 octobre 2009, n’ayant plus que la peau et les os, il a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raison médicale.

Suite à une grève de la faim, aux mauvais traitements et aux tortures subies dans le camp de travaux forcés no 2 de la province du Shandong, M. Gao Hong n’avait plus que la peau et les os.

Moins d’un an après sa libération, M. Gao a été de nouveau arrêté le 11 juillet 2010, après avoir été signalé pour avoir diffusé des informations sur le Falun Gong. Il a été détenu pendant douze jours. On lui a confisqué son téléphone portable et son vélo électrique.

En septembre 2010, M. Gao et ses parents sont rentrés chez eux. Il a ensuite trouvé un emploi dans une entreprise privée pour subvenir aux besoins de ses parents.

Le 15 juillet 2020, la police a fait irruption chez lui alors que sa mère, Mme Liang Zhongxian, se trouvait seule à leur domicile commun. Les policiers ont affirmé avoir trouvé une brochure sur le Falun Gong dans leur quartier et soupçonnaient Mme Liang de l’avoir distribuée. Ils l’ont emmenée au poste de police pour l’interroger et ont confisqué leurs livres de Falun Gong, leur ordinateur, leur imprimante, leur tablette et même une lampe de bureau.

Cet après-midi-là, la police a attrapé M. Gao lorsqu’il rentrait chez lui après son travail. Ils l’ont interrogé jusqu’au lendemain après-midi. En raison de la pandémie, la police lui a accordé une caution d’un an au lieu de le placer en détention.

Voir aussi :

Un homme du Shandong, autrefois émacié après avoir été torturé dans un camp de travail, est à nouveau condamné pour défendre sa croyance

Traduit de l’anglais