(Minghui.org) Du 3 juillet au 3 août 2023, trois hommes de trois provinces différentes ont été arrêtés pour avoir publié sur les médias sociaux des informations sur leur croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Cheng Qianyue, province du Shandong

M. Cheng Qianyue est agriculteur dans le village de Longhuadian, faubourg de Qinghe, district de Cao, province du Shandong. Il a été arrêté le 3 juillet 2023 et est détenu depuis.

Les agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Cao et du poste de police du faubourg de Qinghe, qui l’ont arrêté, ont ciblé M. Cheng parce qu’il avait posté sur Kwai (une plateforme de médias sociaux de type TikTok pour les vidéos courtes et les tendances) des messages disant que « le Falun Dafa est bon et Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ».

M. Yao Xianmin, province du Jilin

M. Yao Xianmin, 53 ans, est originaire de la ville de Siping, dans la province du Jilin. Ces dernières années, il a effectué des petits boulots à Changchun (la capitale de la province).

M. Yao avait un compte sur TikTok, où il utilisait un pseudonyme pour poster des informations sur le Falun Gong sous diverses formes (vidéos, poèmes, etc.) du point de vue d’un non-pratiquant de Falun Gong. Il aurait eu environ 30 000 abonnés. La police de l’Internet a découvert sa véritable identité et l’a arrêté vers le 10 juillet 2023.

M. Yao est actuellement détenu au centre de détention du district de Zhenlai, dans la province du Jilin. Sa famille et son avocat n’ont pas été autorisés à lui rendre visite.

M. Tang Zhifei, province de l’Anhui

M. Tang Zhifei, 41 ans, est ingénieur en informatique à Hefei, dans la province de l’Anhui. Des agents du poste de police de Jinggangshan ont fait irruption à son domicile le 3 août 2023 et l’ont arrêté. Son fils, qui ne portait alors que ses sous-vêtements, n’a pas été autorisé à mettre des vêtements. Une policière a ensuite déposé le garçon chez ses grands-parents paternels, qui se trouvent à proximité.

La femme de M. Tang était absente de la ville à ce moment-là. En apprenant la nouvelle, elle est rentrée précipitamment à Hefei. Lorsqu’elle est allée chercher son fils chez ses beaux-parents, celui-ci portait les vêtements de son grand-père.

La police a procédé à une rafle au domicile de M. Tang et a confisqué son ordinateur, son téléphone portable, son acte de propriété et sa licence d’exploitation (il est copropriétaire d’une entreprise avec un associé). Avant de partir, la police a également changé la serrure de sa porte. Sa femme n’a eu d’autre choix que d’emmener leur fils dans sa ville natale de Fuyang, dans la province de l’Anhui. Elle avait invité ses beaux-parents, tous deux médecins à la retraite, à l’accompagner pour éviter le harcèlement policier, mais ils ont décliné l’invitation parce que leur état de santé ne leur permettait pas de voyager.

M. Tang est actuellement détenu au centre de détention du district de Changfeng. La police a déclaré l’avoir ciblé après avoir découvert qu’il avait publié des vidéos d’information sur le Falun Gong sur une plateforme de médias sociaux à l’étranger, vidéos qui avaient été visionnées plus de 6000 fois. Ils ont menacé de le condamner à une peine d’au moins trois ans.

Plus de vingt ans de censure

Il ne s’agit là que de trois exemples parmi d’autres de la censure exercée par le Parti communiste chinois (PCC) sur les informations relatives au Falun Gong au cours des vingt-quatre dernières années de persécution. Tout en menant une campagne de propagande sans relâche pour diaboliser la pratique et justifier la persécution, le régime s’en prend également aux pratiquants qui s’expriment, que ce soit en s’adressant aux gens en personne, en distribuant des documents d’information, en partageant des informations sur l’Internet ou même en imprimant des informations sur de la monnaie de papier. Les actions vertueuses des pratiquants font souvent l’objet de représailles de la part des autorités, qui les arrêtent et les condamnent à des peines de prison.

Dès le 9 septembre 2001, M. Zhao Lin, de la ville de Mudanjiang, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté par la police locale après qu’elle a découvert qu’il avait téléchargé des informations de Minghui.org avec un compte de messagerie Yahoo et les avait envoyées à d’autres personnes. L’ordinateur qu’il venait d’acheter a été confisqué. Sa femme, enceinte de deux mois, a été giflée par la police. M. Zhao et sa femme ont été emmenés au poste de police pour y être interrogés. M. Zhao s’est échappé du poste de police deux jours plus tard et a été inscrit sur la liste des personnes recherchées par la police. Sa femme a été libérée après cinq jours de détention et le versement d’une caution de 800 yuans.

Pendant les quinze années qui ont suivi, M. Zhao n’a pas pu rentrer chez lui et a vécu une vie d’errance. Cette vie difficile a eu des répercussions sur sa santé et il est décédé le 14 septembre 2016. Il n’avait que 44 ans. Un mois avant son décès, la police a harcelé ses parents et a tenté de les forcer à révéler où il se trouvait. La police s’est également rendue à l’école de son fils et a tenté de tromper le collégien pour qu’il l’emmène à la recherche de son père.

Depuis 2019, la police de l’Internet de la province du Henan a parcouru le pays et arrêté des pratiquants pour avoir diffusé en ligne des informations sur la persécution du Falun Gong. Plusieurs pratiquants ont ainsi été condamnés à de lourdes peines, dont Mme Dai Zhiying, de Shanghai, qui a écopé d’une peine de neuf ans et demi, et M. Sun Wanshuai, un professeur d’art dans la cinquantaine, de la ville de Zhangjiakou, dans la province du Hebei, qui a été condamné à une peine de huit ans.

M. Hao Hucheng, 37 ans, de la ville de Wu’an, dans la province du Hebei, a envoyé une vidéo de vœux pour le Nouvel An chinois en février 2021 au média étranger The Epoch Times sur la plateforme de médias sociaux WeChat. La police de Pékin l’a rapidement découvert grâce à son système de suivi. Il a été arrêté le 22 avril 2021 et condamné à trois ans de prison en avril 2022.

M. Li Shihai, 56 ans, habitant la ville de Pingdu, province du Shandong, a été jugé par un tribunal de la ville de Luoyang, province du Henan, le 10 janvier 2023, après que la police de l’Internet du Henan a découvert qu’il avait créé et administré deux groupes de discussion sur l’application Potato et qu’il avait publié des informations sur le Falun Gong. Le premier groupe de discussion comptait plus de 700 utilisateurs et le second plus de 3000 utilisateurs. Il a été condamné à quatre ans de prison peu de temps après.

Traduit de l’anglais