(Minghui.org) Un responsable de la santé retraité de 77 ans du district de Gulin, dans la province du Sichuan, est à nouveau poursuivi pour sa croyance dans le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Hu Biao a été pris pour cible à plusieurs reprises en raison de sa croyance au cours des vingt-quatre dernières années de persécution. Il a été condamné à trois reprises à des travaux forcés au cours des premières années de la persécution, dont un an et neuf mois en 1999, un an en 2001 et trois ans en 2004. Il a été arrêté à nouveau en 2009 et condamné à quatre ans et demi de prison. Il a été libéré le 29 septembre 2013.

Le 13 décembre 2019, six ans après la libération de M. Hu, le Bureau de la sécurité sociale du district de Gulin l’a soudain appelé, lui ordonnant de remettre un « trop-perçu » de 231 816,42 yuans avant mars 2020. Ce « trop-perçu » correspondait à la pension qui lui avait été versée pendant les quatre ans et demi de sa peine d’emprisonnement.

M. Hu a refusé de payer parce que les prestations de retraite étaient des biens qu’il avait légalement gagnés. Le Bureau de la sécurité sociale et la police ont alors commencé à le harceler, lui et sa famille. Il a été contraint de vivre loin de chez lui, mais a été arrêté le 28 septembre 2022 dans la ville de Renhuai, dans la province du Guizhou. Il a été ramené à Gulin et est actuellement détenu au centre de détention du district de Gulin.

Le fils de M. Hu, un médecin dont la clinique avait été perquisitionnée par la police qui cherchait à savoir où se trouvait son père, a fini par payer les 231 816,42 yuans au nom de son père afin d’éviter d’autres ennuis. Il a également payé un total de 21 500 yuans d’amendes imposées par les agences locales de santé et d’affaires supervisant sa clinique. Il pensait que ce serait tout, mais la police lui a encore ordonné de persuader son père de renoncer au Falun Gong.

Le Dr Hu savait que son père ne renoncerait jamais à ses convictions, car il n’y avait rien de mal à pratiquer le Falun Gong, et la police a continué à le harceler et à le menacer de fermer sa clinique et d’impliquer sa femme et son fils. Il s’est senti désespéré et impuissant, et il a vendu sa clinique.

Détails de la dernière persécution

Le 13 décembre 2019, le Bureau de la sécurité sociale du district de Gulin a appelé M. Hu pour l’informer qu’il allait cesser de percevoir ses prestations de retraite à partir de ce mois-là. Ils lui ont également ordonné de rembourser les 231 816,42 yuans de prestations de retraite qui lui ont été versées pendant sa période d’emprisonnement (mars 2009 – septembre 2013).

M. Hu a rendu visite à Ren Ping, directeur du Bureau de la sécurité sociale, le 4 mars 2020, pour s’enquérir de la question de la pension. Ren a affirmé qu’ils ne faisaient que suivre l’ordre des autorités supérieures de récupérer les prestations de retraite qui lui avaient été versées pendant son incarcération. Ren a ensuite imprimé un avis écrit exigeant la restitution du « trop-perçu » de pension et lui donnant jusqu’à la fin de ce mois pour rembourser la totalité de l’argent ou assumer des conséquences juridiques.

M. Hu a refusé d’obtempérer et a reçu une deuxième notification écrite le 4 novembre 2020, qui lui ordonnait de rembourser le « trop-perçu » au plus tard le lendemain, faute de quoi il devrait payer des intérêts et une amende, en plus de s’exposer à des sanctions pénales.

Étant donné que le droit du travail et la loi sur l’assurance sociale de la Chine protègent les prestations de retraite légalement acquises contre la confiscation par toute personne ou organisation, M. Hu a déposé une demande de réexamen administratif de son dossier de pension auprès du tribunal local, mais il a été victime de harcèlement de la part des autorités locales.

Zeng Xiangguo, directeur du faubourg de Taiping, à la tête de six personnes du poste de police local, du Bureau judiciaire et de la communauté, a procédé à une rafle au domicile de M. Hu le 23 mars 2021. Ils ont également fouillé son autre résidence, confisquant ses livres de Falun Gong et des documents d’information, ainsi que d’autres biens de valeur. Lorsque M. Hu a refusé d’ouvrir les armoires et les coffres-forts fermés à clé, ils ont menacé de tout casser.

Zeng et l’agent Zhao Wei sont revenus quelques jours plus tard, le 1er avril, et ont à nouveau perquisitionné le domicile de M. Hu. Ils ont confisqué d’autres objets et ont même déchiré un couplet affiché sur la porte. Ils ont déclaré que le centenaire de la fondation du Parti communiste chinois approchait et que M. Hu devait se « transformer » (en renonçant au Falun Gong). Ils ont dit qu’ils reviendraient jusqu’à ce qu’il se transforme.

Afin de ne pas perturber la vie de sa famille, M. Hu a vécu loin de chez lui et a donc dû interrompre ses efforts pour résoudre le problème de sa pension.

Le Bureau de la sécurité sociale, la police et le gouvernement de la ville n’ont cessé de harceler le fils de M. Hu à sa clinique, exigeant de savoir où se trouvait son père. Le Dr Hu était malade d’inquiétude et ne pouvait pas se concentrer sur sa clinique.

Plus de 30 personnes issues de six agences, dont le Département de police du district de Gulin, le poste de police du faubourg de Taiping, le gouvernement du faubourg de Taiping, le Bureau de santé du faubourg de Taiping, la direction du marché du faubourg de Taiping et le Bureau de sécurité sociale du district de Gulin, ont fait irruption dans la clinique de M. Hu à 10 heures du matin le 26 septembre 2022.

D’autres commerçants de la même rue ont été terrifiés et ont fermé boutique pour éviter d’éventuels ennuis.

Zhu Zhiyong, du Département de police du district de Gulin, Peng Yun, chef du poste de police du faubourg de Taiping, et Zhang Minghu, directeur adjoint du faubourg de Taiping, ont mené la rafle.

Ils ont ensuite emmené le Dr Hu au poste de police du faubourg de Taiping pour l’interroger. Ils lui ont ordonné de rembourser la pension que son père lui « devait » et de révéler où se trouvait son père.

Le Dr Hu a demandé pourquoi ils l’avaient pris pour cible alors qu’il ne pratiquait pas lui-même le Falun Gong. Il les a mis au défi de montrer quelle loi stipule qu’un fils doit rembourser la dette de son père.

Zhu a dit qu’il n’allait pas parler de lois, mais que le Dr Hu devait payer et révéler où se trouvait son père, faute de quoi il ne serait pas autorisé à quitter le poste de police. Le Dr Hu a insisté sur le fait que l’affaire de son père n’avait rien à voir avec lui.

Zhu a alors montré une photo du Dr Hu assis dans la même voiture que son père et a déclaré : « Devinez quoi ? Je peux vous accuser d’être complice de votre père. Je viens de vérifier votre compte en banque et vous avez plus qu’assez pour couvrir le trop-perçu de la pension de votre père. Si vous ne faites pas ce que nous vous avons demandé, nous pouvons vous mettre en détention, vous et votre femme. Nous savons également où votre fils va à l’école et nous pouvons l’inviter à prendre le thé avec nous. »

À la mention de sa femme et de son fils, le Dr Hu a cédé et a accepté de payer le « trop-perçu » de la pension de son père. Zhu a ensuite localisé M. Hu dans la ville de Renhuai, dans la province du Guizhou, après avoir vérifié les relevés téléphoniques de la famille Hu. Il s’est ensuite rendu à Renhuai en compagnie du chef Peng et du directeur municipal adjoint Zhang, ainsi que de deux autres agents. Ils ont forcé le Dr Hu à les accompagner, au motif qu’ils avaient besoin de lui, en tant que médecin, au cas où son père, un homme âgé, aurait une urgence médicale pendant le voyage.

Zhu et ses collaborateurs ont procédé à une rafle dans la résidence temporaire de M. Hu à Renhuai et ont confisqué son imprimante, son ordinateur, ses livres sur le Falun Gong et bien d’autres biens de valeur. Ils l’ont ensuite ramené au centre de détention du district de Gulin.

M. Hu a refusé de renoncer à sa croyance. Une semaine plus tard, Zhu l’a transféré dans un endroit où les conditions de vie étaient meilleures. Il a demandé à deux agents plus âgés de surveiller M. Hu, dans l’espoir d’utiliser des tactiques douces pour le faire renoncer au Falun Gong.

M. Hu est resté fidèle à sa croyance et a été renvoyé au centre de détention du district de Gulin. La police a alors harcelé sa femme et son fils et leur a ordonné de le faire renoncer à sa croyance. Le Dr Hu a failli s’effondrer, après avoir payé plus de 230 000 yuans de « trop-perçu » au titre de la pension et 21 500 yuans d’amende. Il a fini par vendre sa clinique pour éviter d’être davantage harcelé par la police.

Persécution subie antérieurement

M. Hu, originaire de la ville de Yibin, dans la province du Sichuan, s’est installé dans le district de Gulin après avoir obtenu son diplôme universitaire. Au fil des ans, il a occupé différents postes dans le domaine de la planification familiale et des soins de santé. Son travail acharné a eu des répercussions sur sa santé et il a dû être hospitalisé plusieurs fois par année. Cependant, en mars 1998, moins d’un mois après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, tous ses symptômes ont disparu et il s’est senti léger et énergique. En tant que professionnel de la santé, il a été réellement stupéfait du pouvoir de guérison miraculeux du Falun Gong.

Après que la persécution a commencé un an plus tard, M. Hu est resté fidèle à sa croyance ; il a été arrêté à plusieurs reprises, purgeant trois peines de travaux forcés et une peine d’emprisonnement totalisant plus de dix ans.

Au cours de sa détention répétée, la santé de M. Hu a été gravement affectée par les mauvais traitements qu’il a subis. Il a développé une hypertension artérielle, une maladie cardiaque, des calculs de la vésicule biliaire et une cirrhose. Il a également eu quatre épisodes de pancréatite aiguë (qui avait été guérie par sa pratique du Falun Gong dans le passé), dont une fois au camp de travail de Mianyang en 2005, une fois au centre de détention du district de Gulin en 2009, et deux fois à la prison de Wumaping en 2013. À deux reprises, il a fait l’objet d’un avis d’état de santé critique.

Lorsqu’il a purgé sa peine de quatre ans et demi de prison, il a été brutalement torturé, contraint à des travaux forcés pendant de longues périodes (parfois jusqu’à treize heures par jour) et n’a reçu que de maigres quantités de nourriture. La torture qu’il a subie consistait à rester debout dans des postures militaires sous un soleil brûlant ou pendant un hiver glacial, l’utilisation restreinte des toilettes (seulement 3 ou 4 pauses par jour), à recevoir des coups sauvages et à rester assis bien droit et immobile pendant de longues heures.

Les autorités locales ont également procédé à des rafles au domicile de M. Hu à leur guise et ont confisqué ses biens personnels. De 1999 à 2013, son domicile a été perquisitionné à sept reprises.

Le 21 février 2003, le Bureau des ressources humaines du district de Gulin a émis un avis de réduction du salaire de M. Hu de deux échelons, en invoquant ses peines de travaux forcés comme excuse. Son salaire mensuel est passé de 875 yuans à 721 yuans.

Son employeur a également suspendu son salaire pendant ses trois périodes de travaux forcés, totalisant cinq ans et neuf mois, ainsi que pendant ses quatre détentions dans des centres de lavage de cerveau locaux. Sa famille a eu du mal à s’en sortir à cette époque, alors que ses deux enfants étaient encore très jeunes.

M. Hu a pris sa retraite en 2006 et a reçu des prestations de retraite directement de son lieu de travail. En 2016, le Bureau de la sécurité sociale du district de Gulin a pris en charge le versement de sa pension et a décidé, trois ans plus tard, le 13 décembre 2019, de récupérer les paiements qui lui avaient été versés pendant les quatre ans et demi de sa peine d’emprisonnement.

Voir aussi :

Le pratiquant Hu Biao réfute les absurdes accusations portées contre lui

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais