(Minghui.org) Un habitant de la ville de Maoming, province du Guangdong, âgé de 72 ans, a été jugé le 22 août 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999

Les deux avocats de M. Li Jun ont défendu son droit constitutionnel à la liberté de croyance. Sa fille, qui n’a pas été autorisée à parler pendant l’audience, a dit aux avocats après la séance du tribunal que la police l’avait trompée en lui faisant signer des déclarations incriminant son père et que la police avait utilisé ces déclarations comme preuves à charge contre lui.

Arrestation et inculpation

Le 14 février 2023 à 20 h, M. Li venait de terminer son dîner lorsque plus de dix policiers sont entrés chez lui et ont effectué une perquisition. Il s’est vu confisquer plus de 30 livres de Falun Gong, son ordinateur et 200 yuans en billets de banque sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong (afin de contourner la censure de l’information en Chine). Pendant les quelques jours qui ont suivi son arrestation, la police n’a cessé de venir chez lui et de prendre des photos. Sa famille était terrifiée.

Les trois filles de M. Li se sont rendues au poste de police pour demander sa libération. La police a dit que la seule condition pour sa libération était qu’il signe une déclaration de renonciation au Falun Gong. M. Li ayant refusé d’obtempérer, la police l’a illégalement placé en détention criminelle.

Le 24 mars 2023, le parquet du district de Dianbai a approuvé l’arrestation de M. Li et a transmis son dossier au parquet du district de Maonan le 24 mai. Ce dernier l’a inculpé le 8 juin.

Audience au tribunal

Le 22 août 2023, le tribunal du district de Maonan a tenu une audience sur l’affaire de M. Li au centre de détention no 1 de la ville de Maoming, où il est détenu depuis son arrestation.

Étaient présents à l’audience le procureur Cai Linhui, le juge président Tan Wei (également vice-président du tribunal), les juges adjoints Ke Xuejun et Pan Chuanghua, et le greffier Pan Yanting.

Deux des trois filles de M. Li étaient les seuls membres de sa famille autorisés à assister à l’audience, les autres sièges de la salle étant occupés par des personnes envoyées par la Commission des affaires politiques et juridiques locale, un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong.

Le procureur Cai a accusé M. Li de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Les avocats de M. Li ont réfuté ces allégations et ont souligné qu’aucune loi en Chine n’a promulgué la criminalité du Falun Gong ou ne l’a identifié comme une secte. En outre, l’exercice par M. Li de son droit constitutionnel de pratiquer le Falun Gong n’a causé aucun préjudice à un individu ou à la société dans son ensemble, et encore moins porté atteinte à l’application de la loi.

Selon l’article 2 de la loi de procédure pénale, cette dernière vise à garantir une punition précise et opportune des vrais criminels, mais aussi à protéger les innocents contre des poursuites injustifiées. Les avocats de M. Li ont fait valoir que la police et le procureur n’avaient pas de base légale pour arrêter et inculper leur client, et qu’ils n’avaient donc pas protégé les innocents contre des poursuites injustifiées.

Selon Cai, la fille aînée de M. Li aurait « témoigné » qu’il se rendait parfois au marché local pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. En entendant cela, la fille de M. Li a semblé très indignée, mais elle n’a pas été autorisée à dire quoi que ce soit.

Après la fin de l’audience, la fille de M. Li a immédiatement dit aux avocats : « Après l’arrestation de mon père, j’ai été convoquée au poste de police pour être interrogée. Ils m’ont demandé de signer la troisième page d’un document sans me montrer le reste. Je n’ai jamais dit ou écrit que mon père s’était rendu au marché pour distribuer des documents sur le Falun Gong, et ils ont dû inscrire eux-mêmes ce “témoignage” fabriqué de toutes pièces en mon nom. C’est vraiment méprisable ! Je vais porter plainte contre eux ! »

Voir aussi :

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais