(Minghui.org) Un habitant de la ville de Sanhe, dans la province du Hebei, âgé de 51 ans, est jugé pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de méditation spirituelle ancestrale, basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui affine le corps et l’esprit et que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Au total, 129 habitants ont signé une pétition demandant sa libération immédiate et inconditionnelle.

Le 14 juillet 2023, M. Zhang Xuefu a été arrêté et son dossier a été soumis au parquet de la ville de Sanhe le 27 septembre. Le parquet l’a inculpé à une date inconnue et le 27  octobre, il a transmis son dossier au tribunal de la ville de Sanhe. Il attend actuellement son procès au centre de détention de la ville de Sanhe.

M. Zhang Xuefu

M. Zhang a enseigné à l’école élémentaire Shengjiatun et à l’école secondaire no 14 de la ville de Sanhe avant de créer sa propre école privée, qui compte aujourd’hui trois campus. Il était connu comme un homme dominant, impulsif et chauvin, mais il s’est transformé en une personne humble, attentionnée et gentille après avoir adopté le Falun Gong en 2015. Lorsque son école a dû fermer pendant la pandémie, il a contracté un prêt pour continuer à payer ses professeurs et son personnel.

Il attribue au Falun Gong le mérite de lui avoir donné un grand cœur et d’avoir guéri sa paralysie faciale. Il a donc distribué des documents d’information sur le Falun Gong afin d’informer le public que le Falun Gong n’avait rien à voir avec la propagande haineuse du régime communiste.

La police locale l’a harcelé à son domicile trois fois en 2021 (début mars, le 20 avril et le 8 décembre) et deux fois à la fin du mois d’août 2022. Elle l’a averti de ne plus distribuer de documents de Falun Gong. Le 3 juillet 2023, un policier l’a appelé pour lui ordonner de se présenter à eux. Il ne s’y est pas rendu et a été arrêté quelques jours plus tard, le 14 juillet.

Dernière arrestation

M. Zhang vit dans le village de Cangtou, faubourg de Yanjiao, district de Dongshi, ville de Sanhe. Le 14 juillet 2023 à midi passé, plusieurs agents du poste de police de Yanshun Road sont venus l’arrêter. Il n’était pas chez lui et le poste de police de la ville de Yanjiao a pris le relais et l’a arrêté dans son école privée du district de Dongshi vers 16 h ce jour-là.

M. Zhang a condamné la police pour l’avoir arrêté sans montrer de pièce d’identité ni de mandat d’arrêt. Le chef adjoint Liu Zepeng, qui menait l’arrestation, a appelé son supérieur pour lui demander des instructions. Ce dernier a ordonné à un policier de se rendre immédiatement au Département de police de la ville de Sanhe pour obtenir un mandat d’arrêt temporaire. La police a ensuite emmené M. Zhang au poste de police de la ville de Yanjiao.

La police a pris pour cible M. Zhang parce qu’elle le soupçonne d’avoir distribué des documents d’information de Falun Gong dans la communauté de Tianyangcheng (un complexe résidentiel dans la ville de Yanjiao) le 8 juillet 2023. Les agents de sécurité Jin Honghai et Yan Tongbo du complexe résidentiel ont signalé à la police ce jour-là qu’ils venaient de découvrir des documents de Falun Gong dans l’unité 2 de l’immeuble d’appartements1.

La police a examiné les vidéos de surveillance du complexe résidentiel et a constaté que la voiture de M. Zhang était entrée et sortie du complexe ce jour-là. Ils ont ensuite examiné les vidéos de la sonnette de l’unité 2 et ont vu des images d’un homme à l’extérieur de l’unité. Ces images ne durent que quelques secondes et sont très granuleuses. Pourtant, la police a « fait le rapprochement » et a conclu que M. Zhang était le suspect qui avait distribué tous les documents de Falun Gong trouvé dans le complexe résidentiel le 8 juillet 2023, et pas seulement dans l’unité 2 .

Pour justifier leur accusation, les policiers ont ensuite montré la vidéo à Sun Xiaozhong (+86-13131697361), secrétaire du village de Cangtou, et ils ont fait pression sur lui pour qu’il « confirme » que l’homme sur la vidéo floue était M. Zhang, même si personne ne pouvait vraiment savoir de qui il s’agissait à partir de la seule vidéo.

M. Zhang a déclaré qu’il avait distribué des documents sur le Falun Gong dans le passé (ce qui était tout à fait légal étant donné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong), mais qu’il ne l’avait pas fait dans ledit complexe résidentiel le jour en question. Il a donc refusé de répondre aux questions ou de « reconnaître sa culpabilité » lors de son interrogatoire au poste de police de la ville de Yanjiao.

Vers 21 h, la nuit de son arrestation, le 14 juillet 2023, trois autres agents du poste de police de la ville de Yanjiao, dont Zhang Hongqiu, ont fait une descente au domicile de M. Zhang. Zhang a présenté sa carte d’identité et un mandat de perquisition sans permettre à la famille de M. Zhang de jeter un coup d’œil. Ils ont fouillé toutes les pièces, mais n’ont saisi aucun objet.

Le premier avocat se voit refuser le droit de visiter M. Zhang

M. Zhang a été détenu au poste de police de la ville de Yanjiao pendant environ vingt-quatre heures avant d’être emmené au centre de détention de la ville de Sanhe vers 16 h le 15 juillet 2023.

Le 19 juillet, sa famille a été informée de sa détention pénale. Le 25 juillet, le parquet de la ville de Sanhe a appelé sa famille pour lui dire qu’il avait demandé à voir un avocat. Sa famille a immédiatement engagé un avocat pour lui, mais ce dernier s’est vu refuser des visites au centre de détention le 26 juillet. L’avocat a rapidement abandonné l’affaire, et la famille a donc engagé un nouvel avocat.

Un deuxième avocat contraint de signer un accord de non-divulgation

Le 27 juillet, le parquet de la ville de Sanhe a émis un mandat d’arrêt formel à l’encontre de M. Zhang. Son nouvel avocat a demandé à lui rendre visite ce jour-là, mais il a été éconduit. L’avocat s’est alors rendu au parquet pour faire valoir son droit à rencontrer son client. Le parquet lui a finalement accordé une visite pour le lendemain.

Le 28 juillet, l’avocat a rencontré M. Zhang, comme prévu. Plusieurs agents du poste de police de la ville de Yanjiao se sont présentés au centre de détention et ont insisté pour que l’avocat signe un accord de non-divulgation lui interdisant de révéler au monde extérieur ce que son client lui avait dit. Selon un rapport, la police a forcé l’avocat à signer l’accord avant qu’il n’entre pour rendre visite à M. Zhang, et selon un autre rapport, la police a attendu qu’il sorte du centre de détention. [En raison de la censure du régime communiste, les correspondants de Minghui ne peuvent pas toujours obtenir des informations précises en temps voulu].

Cet avocat a cependant dû démissionner pour des raisons personnelles.

La police a soumis l’affaire contre M. Zhang au parquet de la ville de Sanhe le 27 septembre, et le parquet l’a transmise au tribunal de la ville de Sanhe le 27  octobre.

Le troisième avocat rencontre des obstacles après avoir pris rendez-vous en ligne avec M. Zhang

La famille de M. Zhang a engagé un troisième avocat après que le second a abandonné l’affaire. Le 3 novembre, le nouvel avocat s’est rendu au tribunal de la ville de Sanhe pour déposer les documents nécessaires à la représentation de M. Zhang. Il a aussi pris rendez-vous en ligne pour rendre visite à M. Zhang à 15 h30 le lendemain.

Le 4 novembre, lorsque l’avocat s’est rendu au centre de détention, le gardien de service a déclaré qu’aucune autre visite d’avocat n’était autorisée pour M. Zhang parce qu’il avait déjà vu deux avocats (même si le premier avocat n’avait jamais été autorisé à le voir). Le troisième avocat a déclaré qu’il venait d’être engagé et qu’il n’avait jamais rencontré son client. Il a ajouté qu’il avait déjà soumis une preuve dans le système de rendez-vous en ligne montrant que la famille de M. Zhang avait formellement mis fin aux services de ses deux premiers avocats.

Le gardien de service a affirmé que la preuve ne répondait pas aux exigences du centre de détention, car elle devait aussi porter les sceaux des cabinets d’avocats des deux premiers avocats. Le troisième avocat de M. Zhang a réfuté le fait qu’un client puisse résilier son avocat sans le consentement de ce dernier ou de son cabinet.

Le gardien de service n’a pas voulu bouger et l’avocat a proposé de parler directement à la fille de M. Zhang, qui attendait à l’extérieur du centre de détention.

Le gardien de service a accepté, mais l’agent de sécurité à l’entrée a refusé de laisser entrer la fille de M. Zhang, au motif que seuls les avocats étaient autorisés à entrer. L’avocat de M. Zhang est alors retourné à l’intérieur pour parler au gardien de service, qui lui a dit qu’il pouvait demander à l’agent de sécurité de l’appeler. L’agent de sécurité a répondu qu’il ne lui appartenait pas d’appeler le gardien de service. L’avocat est retourné à l’intérieur, mais le gardien de service l’a renvoyé parler à l’agent de sécurité.

Après quelques allers-retours, la fille de M. Zhang a finalement été autorisée à entrer. Le gardien de service lui a demandé d’appeler le deuxième avocat de son père et sa mère pour vérifier certaines informations avant d’autoriser le troisième avocat à rencontrer M. Zhang.

(Des articles connexes sont disponibles dans la version chinoise.)

Traduit de l’anglais