(Minghui.org) Le 12e quartier de la prison pour femmes de la province du Liaoning est désigné comme une « zone correctionnelle d’entraînement intensif », où les gardiennes prennent pour cibles les pratiquantes de Falun Gong qui refusent de renoncer à leur croyance.

Les gardiennes torturent les pratiquantes et leur font subir un lavage de cerveau jusqu’à ce qu’elles signent une déclaration de renoncement par laquelle elles s’engagent à ne plus pratiquer le Falun Gong. La plupart des gardiennes du 12e quartier ont entre 20 et 30 ans. Elles croient la propagande du Parti communiste chinois contre le Falun Gong et participent activement à la torture des pratiquantes. Le Falun Gong est une une discipline de l’esprit et du corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Toutes les pratiquantes nouvellement admises sont envoyées dans le 12e quartier après avoir passé quelques jours dans le 2e quartier. Les mesures prises par les gardiennes du 12e quartier pour forcer les pratiquantes à abandonner leur croyance sont notamment les suivantes : privation de sommeil, interdiction d’utiliser les toilettes et rester immobile pendant de longues périodes. Les gardiennes incitent souvent d’autres détenues et collaboratrices à aider à torturer les pratiquantes. Les collaboratrices qui suivent les ordres reçoivent des mérites et des réductions de peine.

Pour briser mentalement les pratiquantes, les gardiennes les placent en isolement, les forcent à regarder des vidéos qui calomnient le Falun Gong et son fondateur, les obligent à parler contre le Falun Gong et à rédiger des rapports de pensée jusqu’à ce que les gardiennes soient satisfaites de leur contenu. Toute pratiquante qui refuse de coopérer est qualifiée de « mentalement instable » et doit être « formée et éduquée de manière intensive ». Elle ne reçoit qu’une tranche de pain à chaque repas. Cette procédure se poursuit jusqu’à ce que la pratiquante écrive ce que les gardiennes veulent et passe un test au cours duquel elle doit répondre à des questions calomnieuses sur le Falun Gong tout en étant filmée.

Après avoir réussi le test, les pratiquantes doivent encore assister à des séances de lavage de cerveau deux fois par semaine. On attend d’elles qu’elles critiquent le Falun Gong pendant ces séances. Les collaboratrices obligent souvent les pratiquantes à répondre aux questions des gardiennes. Si les réponses ne répondent pas aux attentes des gardiennes, ces dernières menacent les pratiquantes. Si aucune pratiquante ne répond aux questions, elles sont toutes contraintes de rester immobiles pendant de longues heures. Chaque samedi, il y a un test hebdomadaire comportant deux questions. La gardienne en chef parle aux pratiquantes une à une et les menace pour les obliger à écrire les réponses standard.

Les gardiennes et les collaboratrices surveillent étroitement les pratiquantes et ne leur permettent pas de se parler, ni même de se regarder.

Ce qui suit est la situation vécue par trois pratiquantes, Mme Xu Qiang, Mme Guo Peilu et Mme Liu Xiaohong, qui sont actuellement torturées dans la prison.

Mme Xu, 63 ans et habitante de la ville de Dalian, a été arrêtée le 11 juillet 2020 pour avoir parlé à d’autres personnes de la persécution du Falun Gong. Elle a été condamnée à neuf ans et un mois de prison par le tribunal du district de Pulandian et a été admise à la prison le 3 mars 2022.

Mme Guo, également résidente de la ville de Dalian, a été arrêtée par des agents du Département de police du district de Xigang le 7 juillet 2020 parce qu’ils l’ont surprise en train d’envoyer des lettres contenant des informations sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois et transférée à la prison le 28 mars 2023.

Mme Liu, âgée de 54 ans, vivait également dans la ville de Dalian. Le 24 novembre 2020, elle a été arrêtée par des policiers du poste de police de Baishanlu, dans le district de Shahekou, et en juin 2021, le tribunal du district de Ganjingzi l’a condamnée à sept ans de prison.

Six jours après son incarcération, Mme Guo a été transférée dans le 12e quartier. Elle a été placée à l’isolement, où deux à quatre collaboratrices se sont relayées pour l’injurier et l’agresser verbalement. Elles l’ont obligée à rester immobile pendant de longues heures et ne l’ont pas laissée aller aux toilettes. Elle a été forcée de regarder des vidéos calomniant le Falun Gong et n’a pas été autorisée à dormir ou à fermer les yeux. Lorsqu’elle ne pouvait plus se tenir debout, les collaboratrices la soutenaient et la forçaient à continuer de regarder les vidéos. Elle est tombée en état de choc à la suite de ces mauvais traitements, et ses jambes ont été gravement enflées. Elle disposait de 5000 yuans sur son compte en prison, mais ils ont disparu.

Le 18 juillet 2023, en apprenant que Mme Xu avait raconté à Mme Guo les coups qu’elle avait subis, les gardiennes ont placé en isolement Mme Xu ainsi que la collaboratrice qui lui avait été affectée et les y ont maintenus pendant un mois.

Une dizaine de jours après la sortie de Mme Xu de l’isolement, le 29 août, une séance de critiques a été organisée à son encontre et à celle de sa collaboratrice. Deux gardiennes, Meng Shuhan et Gao Xinjing, ont incité d’autres détenues à les agresser verbalement. Au cours de la séance, les gardiennes ont demandé à Mme Guo son opinion. Comme elle est restée silencieuse, elle a été qualifiée d’irrespectueuse. Les gardiennes les ont obligées, elle et sa collaboratrice, à se tenir face à un mur pour les humilier. Une gardienne les a réprimandées après qu’elles soient retournées dans leur cellule. Le directeur de l’époque, Wu Yan, était présent lors de la séance.

Mme Guo a fait valoir auprès d’une gardienne qu’aucune loi n’interdisait aux pratiquantes de se parler. La gardienne et sa collaboratrice l’ont agressée verbalement et l’ont forcée à s’excuser.

Mme Liu a également été torturée en isolement pendant près de deux mois. Le 1er novembre 2023, une séance a été organisée pour la critiquer et en découdre avec elle parce qu’elle était proche de Mme Xu.

Traduit de l’anglais