(Minghui.org) Une femme de 80 ans de la ville de Taiyuan, province du Shanxi, devait comparaître devant le tribunal le 18 mars 2024 en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999.

Mme Zhang Liwen, retraitée de l’atelier de réparation de machines de la mine de charbon de Xishan, vit dans le district de Wanbailin de la ville de Taiyuan. Elle a été arrêtée le 28 avril 2023 pour avoir parlé du Falun Gong lors d’une foire dans le district voisin de Jiancaoping. Les agents qui l’ont arrêtée du poste de police de la rue Yingxin ont soumis son affaire au parquet du district de Jiancaoping, qui l’a ensuite transféré au parquet du district de Wanbailin.

Le procureur Shi Yuan a inculpé Mme Zhang et a soumis son dossier au tribunal du district de Wanbailin. La juge Wu Jiajia a fixé sa date d’audience au 18 mars 2024 à 9 h du matin. On ne sait pas où Mme Zhang est détenue.

Ce n’est pas la première fois que Mme Zhang est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle avait déjà été condamnée à deux ans de travaux forcés en 2002 et brièvement détenue en 2015.

Mariage sauvé et santé retrouvée grâce à la pratique du Falun Gong

Mme Zhang a découvert le Falun Gong en mai 1998 lorsqu’un client de sa cabine téléphonique (son travail après sa retraite) lui a donné un exemplaire du Zhuan Falun, les principaux enseignements du Falun Gong. À l’époque, elle et son mari étaient séparés depuis plus de dix ans et étaient sur le point de demander le divorce. Le Falun Gong lui a appris à vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et elle a progressivement cessé d’être combative et est devenue plus prévenante. Elle ne se battait plus avec son mari et ils ont pu se retrouver et vivre heureux ensemble.

Mme Zhang s’est également remise de ses nombreux problèmes de santé, notamment une maladie cardiaque, une maladie rénale, une sacralisation congénitale de la colonne lombaire, des problèmes d’estomac, une trachéite, une bronchite, une neurasthénie, une hyperplasie des articulations, une hyperplasie des vertèbres cervicales et une pression artérielle basse.

Condamnée à deux ans de travail forcé en 2002

Le 7 octobre 2002, Mme Zhang gardait chez elle son petit-fils de deux ans lorsque quelqu’un a frappé à la porte. Elle a ouvert et a vu l’agent Wei de l’équipe antiémeute de Taiyuan, le chef adjoint Shi Taisheng du poste de police de Jiankuan et environ six autres agents, dont Yang Jie. Ils n’ont montré ni leurs papiers d’identité ni de mandat de perquisition.

Ils ont confisqué un livre du Falun Gong et une cassette de musique des exercices et ont ensuite ordonné à Mme Zhang de les accompagner. Elle a refusé parce qu’il n’y avait personne d’autre pour surveiller son petit-fils. La police l’a arrêtée et l’a emmenée directement dans un lieu affilié au poste de police du district de Wanbailin. Ils l’ont fouillée et ont confisqué sa clé, sa montre et plusieurs yuans.

La police a détenu Mme Zhang dans une cage métallique et l’a interrogée. Lorsqu’elle a refusé de donner ses empreintes digitales pour le procès-verbal de l’interrogatoire ou d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong, ils l’ont poignardée à la tête avec un stylo. Elle a eu une rechute de sa maladie cardiaque qui avait disparu après avoir commencé le Falun Gong plus de deux décennies auparavant. Elle est tombée en état de choc. Après l’avoir réanimée, la police l’a gardée en cellule.

Le 9 octobre 2002, la police a transféré Mme Zhang au centre de détention de la ville de Taiyuan, qui a d’abord refusé de l’admettre après avoir appris son problème cardiaque. La police a cependant réussi à convaincre le centre de détention de l’accueillir.

Mme Zhang devait partager un lit avec sept ou huit détenues. Elles devaient dormir sur le côté et ne pouvaient pas bouger. Les détenues devaient acheter leurs propres couvertures, papier toilette et serviettes en papier. La nourriture était toujours insuffisamment cuite et contenait du sable et de la saleté.

La police a interrogé Mme Zhang tous les trois à cinq jours. Ils se sont mis en colère lorsqu’elle a refusé de renoncer au Falun Gong. Ils l’ont alors forcée à rester debout pendant de longues périodes.

Mme Zhang a également été obligée d’effectuer un travail pénible sans rémunération pendant plus de dix heures par jour. Après trois mois dans le centre de détention, elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés et admise dans la troisième équipe du camp de travail pour femmes de Xindian en janvier 2003.

Le capitaine Meng Hao, l’instructeur Liu Zhongmei et le chef d’équipe Wang Dali ont forcé Mme Zhang à étudier chaque jour des documents diffamatoires sur le Falun Gong. Elle est restée ferme dans sa croyance et a été placée en cellule d’isolement pendant un certain temps. Elle n’avait pas le droit de dormir ni de s’asseoir. Les gardiens ont demandé à des toxicomanes de la surveiller à tour de rôle 24 heures sur 24.

Les gardiens ont également interdit les visites de sa famille et l’ont menacée de faire perdre leur emploi à ses enfants.

Harcèlement constant

Après que Mme Zhang a été libérée du camp de travail en juillet 2004, la police et le comité de rue l’ont étroitement surveillée. Ils ont également ordonné à sa famille de la surveiller. Chaque année, à l’occasion des grandes fêtes ou des grandes conférences du régime communiste, ils la harcelaient chez elle et lui ordonnaient de remplir divers formulaires et de donner des échantillons de sang. Ils ont également fait pression sur l’employeur de son fils de le suspendre pendant un certain temps.

Arrêtée de nouveau en 2015

Le tribunal du district de Yuci a programmé une audience pour l’affaire conjointe contre cinq pratiquants locaux le 18 mai 2015. Mme Zhang s’est rendue au tribunal pour les soutenir.

Dès qu’elle est descendue du bus, les policiers l’ont encerclée et lui ont arraché son sac. Ils l’ont fouillée et filmée avant de la mettre dans une voiture de police. Quatorze autres pratiquants qui étaient également allés manifester leur soutien aux accusés ont été arrêtés peu de temps après.

La police a emmené les quinze pratiquants au poste de police de Mianlun pour les interroger. Ils ont saisi l’argent liquide que Mme Zhang avait avec elle et lui ont ordonné d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong. Ils lui ont également demandé de donner ses empreintes digitales et de signer son nom sur les déclarations. Tous les pratiquants ont été libérés après 2 h du matin cette nuit-là.

Traduit de l’anglais