(Minghui.org) Mme Guo Hongwei et son mari venaient de réussir à endormir leur fils un peu après 22 heures le 20 mars 2024, lorsqu’ils ont entendu frapper à la porte.

Mme Guo, âgée d’environ 56 ans et originaire de la ville de Fuxin, dans la province du Liaoning, a demandé qui était là. Un homme lui a répondu qu’ils étaient du département de police du district de Qinghemen et qu’ils étaient venus enquêter sur son implication avec Mme Li Cuiyu.

Mmes Guo et Li pratiquent toutes deux le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. La police a déclaré qu’elle venait d’arrêter Mme Li plus tôt dans la nuit alors qu’elle distribuait des documents sur le Falun Gong. Ils venaient chercher Mme Guo parce qu’ils savaient qu’elle avait été en contact avec Mme Li, car ils surveillaient cette dernière depuis quelque temps.

Mme Guo a refusé d’ouvrir la porte et a accusé la police de harceler des citoyens respectueux de la loi comme elle. Son fils adulte, autrefois en bonne santé, a développé des troubles mentaux après avoir été témoin de la persécution incessante dont elle a fait l’objet au fil des ans pour sa pratique du Falun Gong. Chaque épisode de harcèlement survenu au cours des dernières années provoquait des réactions chez son fils, ce qui faisait que le couple avait encore plus de difficulté à s’occuper de lui.

La police est partie, mais a menacé de revenir le lendemain.

Harcèlement incessant

Depuis début mai 2021, le Département de police du district de Qinghemen a ordonné aux postes de police qui lui sont subordonnés de surveiller et de harceler les pratiquants de Falun Gong sur leur territoire. Liu Jinbo, directeur adjoint du bureau communautaire local, s’est présenté un jour au domicile de Mme Guo pour lui remettre un document relatif à des prestations sociales. Elle n’était pas là et il l’a appelée pour lui demander où elle se trouvait. Elle a répondu qu’elle rendait visite à une amie, et Liu a exigé de connaître le nom et l’adresse de cette amie. Une heure plus tard, le policier Wang du poste de police d’Aiyou l’a appelée pour lui demander où elle se trouvait et si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Elle lui a demandé son nom complet et il l’a menacée de la convoquer au poste de police.

Cinq policiers du poste de police d’Aiyou ont fait irruption chez Mme Guo vers 14 heures le 23 février 2022. Ils ont confisqué quelques livres de Falun Gong et un lecteur de musique. Un policier a menacé de détenir Mme Guo lorsqu’elle a demandé à voir un mandat de perquisition.

Un policier du Département de police du district de Qinghemen a téléphoné à Mme Guo vers 10 heures le 6 novembre 2023, l’informant qu’il allait venir vérifier l’état de santé de son fils. L’agent est arrivé rapidement et lui a posé des questions. Il a pris des notes et est parti.

Le directeur du bureau communautaire local s’est présenté le 8 décembre 2023 avec deux agents, toujours au prétexte de surveiller l’état de santé du fils de Mme Guo. L’un des agents a sorti son téléphone portable pour la prendre en photos, mais elle l’en a empêché.

Avant les « deux sessions » de mars 2024, le directeur du bureau communautaire local a appelé Mme Guo et l’a avertie de ne pas se rendre à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Deux jours plus tard, trois policiers se sont présentés chez elle et l’ont à nouveau menacée de ne pas se rendre à Pékin. Le 9 mars 2024, deux jours avant la fin des « deux sessions », la police est à nouveau venue la prévenir de ne pas se rendre à Pékin.

Les « deux sessions » sont les réunions annuelles du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et de l’Assemblée populaire nationale (APN). Cette année, la CCPPC a débuté le 4 mars 2024 et l’APN un jour plus tard. Elles se sont toutes deux achevées le 11 mars. On sait que le régime communiste intensifie la persécution des pratiquants de Falun Gong à l’occasion de ces grandes conférences politiques ou d’autres événements majeurs.

Traduit de l’anglais