(Minghui.org) Selon les informations compilées par Minghui.org, il est confirmé qu'au moins 774 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance en 2019.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le PCC a commencé à persécuter la pratique en juillet 1999, beaucoup de pratiquants ont été arrêtés, emprisonnés, torturés et même tués pour leurs organes.
Des pratiquants ont été condamnés pour avoir sensibilisé les gens à la persécution du Falun Gong. Mme Guo Jinrong, de la province du Liaoning, a été condamnée à trois ans et demi pour avoir distribué des informations sur le Falun Gong il y a dix ans.
Dans bon nombre de ces cas, la police, les procureurs et les tribunaux ont violé la procédure légale à chaque étape du processus de poursuite, depuis inventer de toutes pièces des preuves et des comptes rendus de témoins jusqu'à tenir des procès secrets et bloquer les recours en appel.
Des pratiquants ont reçu leur verdict quelques jours seulement après leur arrestation. Certains ont été torturés en détention et emprisonnés malgré leur grave état de santé.
M. Hu Lin, ingénieur en aéronautique, également originaire de la province du Liaoning, a reçu l'ordre de purger une peine de deux ans alors qu'il était dans un état critique après sept mois de grève de la faim. Le personnel du centre de détention a soudoyé les autorités de la prison pour qu'elles admettent M. Hu et a même organisé une fête pour célébrer son emprisonnement.
Les pratiquants ne sont pas les seules victimes de la persécution. Leurs incarcérations laissent aussi leurs enfants, épouses et parents dans un profond désespoir.
Mme Yin Sen, originaire de la province du Liaoning, titulaire d'un visa de protection australien, a été arrêtée immédiatement après son retour en Chine alors qu'elle s'apprêtait à passer le Nouvel An chinois avec sa famille, puis elle a été condamnée à un an.
Statistiques sur les peines prononcées en 2019
Les pratiquants condamnés en 2019 proviennent de 28 provinces et municipalités de Chine, le nombre de cas dans deux provinces étant à trois chiffres (Shandong, 119 et Heilongjiang, 114) et à deux chiffres (de 11 à 85) dans 17 régions. Deux à neuf pratiquants ont été condamnés dans chacune des neuf autres régions.
Au cours de l'année 2019, des pratiquants ont été condamnés tous les mois, avec une moyenne d'environ 65 par mois
Leurs peines de prison allaient de quatre mois à treize ans, avec une moyenne de 3,42 ans. Dix-sept pratiquants ont été condamnés à dix ans ou plus.
271 pratiquants au total ont reçu une amende pour un total de 3 490 400, en moyenne de 12 880 yuans chacun. M. Luan Ning de la province du Gansu, a été condamné à dix ans et à une amende de 100 000 yuans par le tribunal du district de Xingqing.
Ceux qui ont été condamnés viennent de tous les milieux, y compris des comptables, des ingénieurs, des médecins, des cadres, des enseignants et des procureurs à la retraite.
Mme Zheng Feng, âgée de 26 ans, professionnelle des médias dans la province du Zhejiang, a été condamnée à trois ans et demi ans pour avoir partagé des informations sur le Falun Gong avec ses camarades de classe à l'université et par le biais des médias sociaux. Elle était la plus jeune pratiquante condamnée en 2019.
Les pratiquants âgés n'ont pas été épargnés non plus, M. Zhang Xinwei, 89 ans, habitant de la ville de Bazhong, province du Sichuan, a été condamné à trois ans. M. Guo Yunian, 85 ans, de la ville de Jilin, province du Jilin, a été condamné à six ans. 135 autres pratiquants de 65 ans ou plus ont aussi été condamnés en 2019.
En raison du blocage de l'information par le régime communiste, le nombre de pratiquants de Falun Gong qui ont été condamnés ne peut pas toujours être publié à temps et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.
Participation généralisée de la magistrature à tous les niveaux
Minghui.org a pu recueillir les informations sur les tribunaux qui ont prononcé les peines condamnant les pratiquants dans plus de la moitié des 774 cas.
Plus précisément, il a été confirmé qu'un total de 177 tribunaux dans 25 provinces et municipalités avaient condamné 412 pratiquants, ce qui indique une large participation du système judiciaire dans toute la Chine, y compris les tribunaux de districts, de cantons, de bourgs et de villes. Les tribunaux intermédiaires des provinces du Yunnan, du Sichuan et du Shandong ont été responsables de cinq affaires.
C'est dans la province du Liaoning qu'il y a eu le plus grand nombre de tribunaux impliqués (27), suivie par le Shandong (25), le Hebei (15), le Sichuan (15), le Heilongjiang (14) et le Jilin (12).
Dans la province du Heilongjiang, 14 tribunaux ont prononcé des peines de prison à l'encontre de 71 pratiquants au total. Si certains tribunaux n'ont condamné qu'un seul pratiquant, le tribunal de district de Ranghulu en a condamné 16 à la prison, suivi du tribunal de comté de Yilan (13) et du tribunal de district de Daoli (11).
Il convient de noter que les seize pratiquants condamnés par la Cour du district de Ranghulu en 2019 ont été arrêtés lors d'une grande opération de police en novembre 2018. Le juge Zhang Xinle a déclaré à M. Lu Guanru lors de son audience du 6 juin 2019 : « C'est le tribunal du Parti communiste. Je ferai tout ce qu'ils me demanderont de faire. » M. Lu, 67 ans, a par la suite été condamné à sept ans de prison.
Le tribunal de district de Xihu, dans la province du Jiangxi, a condamné douze pratiquants et le tribunal municipal de Feicheng, dans la province du Shandong, en a condamné dix.
La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici http://en.minghui.org/u/filer_public/05/7d/057db8ed-23d1-4545-9d08-6bc81fee813d/falun-gong-practitioners-sentenced-2019.pdf.
Voici quelques aperçus de certains cas.
Procédure légale violée
Une femme est condamnée à un an et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong, un témoin jamais entendu est inscrit dans sa condamnation
Mme Chai Shuzhen a été condamnée à un an et demi de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Un troisième témoin, qui n'avait jamais été mentionné dans l'acte d'accusation ou lors des deux audiences, a été inscrit dans le jugement de condamnation.
Le 12 juillet 2019, Mme Chai, 70 ans, une habitante du canton de Qianxi, province du Hebei, a été arrêtée pour la dixième fois pour sa croyance dans le Falun Gong, après avoir été signalée en train d'en parler aux gens.
Deux témoins ont été entendus lors de ses deux audiences au tribunal de la ville de Zunhua, d'abord le 9 octobre puis le 22 octobre 2019.
Le procureur a avancé que le premier témoin, Li Xiaoming, vendeur dans une pharmacie, a vu Mme Chai distribuer des documents d'information sur le Falun Gong devant le magasin. Mais l'avocat de Mme Chai a appris que Li n'avait en fait qu'entendu d'un client qu'une femme âgée avait été arrêtée pour avoir distribué des informations sur le Falun Gong et que Li ne pouvait pas confirmer s'il s'agissait de Mme Chai.
Li n’était pas au tribunal pour passer le contre-interrogatoire.
L'autre témoin, Fu Rongyan, était mentionné dans l'acte d'accusation, mais aucune information sur son identité n'a été fournie. L'avocat de Mme Chai a demandé comment le procureur pouvait utiliser un témoin dont l’identité n'était pas connue contre sa cliente.
Le juge a condamné Mme Chai à un an et demi de prison et à une amende de 4000 yuans le 15 novembre 2019.
Dans le jugement de condamnation, l'avocat de Mme Chai a remarqué qu'une troisième témoin, Zhang Mingfang, à laquelle le procureur n'avait jamais fait allusion pendant les audiences, était inscrite dans le document.
Le document indiquait que Zhang travaillait dans la même pharmacie que Li et qu'elle avait vu Mme Chai distribuer des informations sur le Falun Gong le jour de son arrestation. L'avocat de Mme Chai a soutenu qu'il est contraire à la loi d'ajouter des éléments de preuve à l'accusation après les audiences, sans qu'il en soit informé et qu'une telle preuve non confirmée ne devrait pas être incluse dans le verdict final.
La dernière arrestation de Mme Chai est survenue seulement sept mois après sa précédente arrestation du 28 décembre 2018. Elle a été rapidement libérée quand son admission a été refusée au centre de détention à cause de son hypertension.
M. Liu Qing habitant de la ville de Fuyu, province du Jilin, a été condamné à onze ans de prison seulement douze jours après son arrestation pour sa pratique du Falun Gong. M. Liu Qing a été incarcéré à la prison de la ville de Jilin le 24 septembre 2019.
L'épouse et la fille de M. Liu se sont rendues à la prison le 29 septembre 2019. Les gardes ont refusé la visite de son épouse, affirmant que c'était parce qu'elle n'avait pas apporté leur certificat de mariage.
Selon la fille de M. Liu, qui a été autorisée à le voir, il était pâle et très faible. Il marchait avec le haut de son corps penché en avant et avec l'aide d'un gardien. M. Liu, le seul soutien de sa famille, a déclaré que sa famille lui manquait et qu'il craignait que son épouse ne réussisse pas à joindre les deux bouts, car leur fille venait juste de commencer le lycée et avait besoin d'un soutien financier.
M. Liu a été arrêté le 15 août 2019. Il a été jugé et condamné à onze ans le 27 août par le tribunal de Fuyu.
Le juge n'a jamais informé sa famille du procès. C'est par hasard, la veille du procès, que sa femme a appris l'existence de l'audience alors qu'elle était au tribunal pour s'enquérir de son dossier.
Elle a dit que M. Liu était émacié et avait un bandage sur la tête et une sonde d'alimentation dans le nez lors de sa comparution devant le tribunal.
Elle a d'abord pensé qu'il faisait une grève de la faim pour protester contre la persécution et qu'il était nourri de force. Mais quand on lui a demandé de venir au centre de détention de Fuyu pour le presser de manger le 29 août, elle a appris de M. Liu qu'il ne faisait pas la grève de la faim, mais qu'il vomissait tout ce qu'il mangeait.
M. Liu n'est pas le seul à avoir reçu en août 2019 une peine expéditive pour sa croyance. Mme Hua Mingsu, une pratiquante de 78 ans dans la province du Sichuan, a également été condamnée à deux ans de prison, treize jours après son arrestation.
Mongolie intérieure : Un homme condamné à 6 ans pour sa croyance, le tribunal bloque son appel
Un habitant de la ville de Chifeng, Mongolie intérieure, a été condamné à six ans pour sa pratique du Falun Gong. Le tribunal n'a informé son avocat de la condamnation qu'une fois le délai d'appel du verdict expiré.
M. Wu a été arrêté le 29 mars 2019 et gardé en détention au centre de détention de la Bannière gauche de Bairin.
L'après-midi du 17 avril 2019, Tian Zhijun, le médecin du centre de détention, a emmené M. Wu dans son bureau. Il lui a piétiné le visage et lui a fouetté la poitrine et le dos, M. Wu a perdu connaissance sous la douleur. Quatre policiers ont été témoins de la torture.
Le 19 juillet 2019, M. Wu a comparu devant le tribunal de la Bannière gauche de Bairin. Son avocat a déposé en son nom, un plaidoyer de non-culpabilité.
Le 17 septembre, l'avocat a appelé la famille de M. Wu pour leur dire qu'il venait juste d'être informé par le tribunal que M. Wu était condamné à six ans et qu'il y avait dix jours pour faire appel de la décision. Mais le temps que l'avocat reçoive le jugement de la cour, la date limite pour faire appel était déjà écoulée.
Cinq pratiquants de Falun Gong emprisonnés pour leur foi, la Cour d'appel a prolongé les peines de trois d'entre eux
Après que deux procureurs ont considéré que les peines de prison de cinq pratiquants de Falun Gong étaient trop légères, un juge du tribunal intermédiaire de la ville de Fushun a annoncé en août une augmentation des peines de trois d'entre eux, à la suite d'une audience le 4 juin 2019.
Les peines de Mme Zhang Chuanwen et de Mme Xu Junying sont passées d'un an et demi à trois ans. Celle de Mme Yang Xiufang, d'une durée de 15 mois, a été prolongée à trois ans.
Les peines de trois ans et demi de M. Ding Guozhu et de trois ans de Mme Wang Haichao sont restées inchangées.
Le 28 août 2019, M. Ding a été emmené à la prison de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning. Le 10 septembre 2019, les quatre pratiquantes ont été emmenées à la prison pour femmes du Liaoning.
Les cinq pratiquants, tous habitants du canton de Qingyuan, province du Liaoning, ont été condamnés peu après leur comparution devant le tribunal du canton de Qingyuan, le 12 décembre 2018.
Lu Huanhuan et Wang Zongyang, procureurs du parquet du canton de Qingyuan, ont insisté sur le fait que les peines initiales des pratiquants étaient trop clémentes et ont fait appel devant le tribunal intermédiaire de la ville de Fushun.
Les cinq pratiquants ont été arrêtés le 21 juin 2018, après avoir été signalés pour avoir parlé aux gens du Falun Gong. La police a saccagé leurs domiciles et a confisqué leurs ordinateurs et leurs livres de Falun Gong.
774 Falun Gong Practitioners in China Sentenced for Their Faith in 2019
(2e partie)
Les pratiquants âgés ciblés
Un couple de septuagénaires du Jilin a reçu de lourdes peines pour sa croyance dans le Falun Gong
Un couple de la ville de Shulan, province du Jilin, a été condamné pour sa croyance dans le Falun Gong. M. Yu Hongfu, 72 ans, a été condamné à huit ans et demi de prison et sa femme, Mme Chu Yuzhen, 71 ans, à neuf ans et demi.
Les autorités ont attendu plus d'un mois avant de rendre les verdicts, alors que le délai d'appel de leurs peines avait déjà expiré.
M. Yu et Mme Chu ont été arrêtés pour la première fois le 13 novembre 2016. La police a chargé dans deux voitures les articles confisqués à leur domicile, notamment leur ordinateur, leur imprimante, leur téléphone cellulaire et plus de 10 000 yuans en espèces.
Mme Chu a été libérée sous caution en raison de son état physique. M. Yu a été détenu au centre de détention de la ville de Shulan et a également été libéré sous caution deux mois plus tard.
Le 5 juin 2019, le couple a été de nouveau arrêté par la police prétendant qu'ils avaient violé les conditions de leur libération sous caution. Leur maison a été fouillée et leurs livres et les documents sur le Falun Gong ont été confisqués.
Le parquet du district de Chuanying a par la suite inculpé le couple et a soumis leur dossier au tribunal du district de Chuanying.
Mme Chu a eu un grave problème de santé en détention. Elle était incapable de marcher et avait des taches de sang sur tout le corps. Elle a été libérée le 12 octobre afin d'obtenir une aide médicale. Sa fille a payé une caution de 5000 yuans pour sa libération.
La police a fréquemment harcelé Mme Chu après sa libération et a tenté de la faire venir pour des examens médicaux, afin de la renvoyer en détention.
M. Yu est détenu au centre de détention de la ville de Shulan, où il a également développé plusieurs problèmes médicaux, notamment une hypertension artérielle, une inflammation du muscle cardiaque et une vision floue.
Le couple a été jugé au tribunal de district de Chuanying le 12 novembre 2019.
Les preuves de l'accusation comprenaient leur ordinateur, une imprimante, des livres sur le Falun Gong, des DVD vierges et des calendriers.
Bien que le juge ait rendu les verdicts le 29 novembre 2019, les autorités ne les ont informés qu'un mois plus tard, le 24 décembre, alors que la période d'appel de dix jours était déjà écoulée.
Mme Chu a quand même fait appel devant le tribunal intermédiaire de la ville de Jilin le 31 décembre.
Un homme malade de 76 ans emprisonné pour sa croyance
M. Liu Shuhe, 76 ans, a été emprisonné pour une peine de deux ans malgré ses graves problèmes de santé, y compris une hypertension artérielle, des palpitations cardiaques, des calculs biliaires et une accumulation d'urines dans les reins.
Cet habitant de la ville de Yantai, province du Shandong, a été arrêté la première fois le 3 novembre 2017. Bien qu'il ait été libéré vers 17 h ce soir-là, Zhang Meng, une procureur du parquet du district de Mouping, l'a convoqué un an plus tard et a dit qu'elle allait l'inculper.
Traumatisé par la menace d'une peine de prison, M. Liu est tombé malade. Ses jambes sont devenues très enflées et il a également eu de la difficulté à uriner et devait utiliser une sonde urinaire.
M. Liu a emménagé chez sa fille aînée fin 2018, pour qu'elle puisse prendre soin de lui.
Le 20 septembre 2019, la police s'est rendue au domicile de sa fille et l'a arrêté.
Il a été condamné à la prison et à une amende de 10 000 yuans le lendemain par le tribunal de Mouping. Il a été autorisé à rentrer chez lui après le procès, seulement pour être de nouveau arrêté le 19 novembre 2019 et emmené à la prison pour hommes du Shandong deux jours plus tard.
Sa famille a récemment été avisée par la prison d'envoyer des couches pour lui. Ils sont très inquiets, ne sachant pas s'il reçoit des soins médicaux.
La peine de prison de Mme Feng a été maintenue après avoir accepté sous la tromperie l'avocat attribué par le tribunal, lequel a déposé un plaidoyer de culpabilité en son nom dans son dossier en appel. Les fonctionnaires du tribunal ont menacé de la faire expulser de chez elle si son fils refusait de l'envoyer au centre de détention local pour y purger sa peine.
Cette habitante de 79 ans de la ville de Jinan, province du Shandong, a été arrêtée le 18 novembre 2018 alors qu'elle accrochait des documents d'information au sujet du Falun Gong dans un secteur résidentiel. La police a fouillé son sac et l'a conduite au poste de police local.
La police est retournée dans ce secteur résidentiel et a ramassé tous les documents que Mme Feng avait accrochés plus tôt. Ils ont aussi fouillé sa maison et ont confisqué ses livres de Falun Gong et des objets en lien avec sa pratique. Plus tard, tous ces documents ont été utilisés comme preuves dans la poursuite en justice contre elle.
Plus tard ce jour-là, Mme Feng a été libérée sous caution.
Alors que Mme Feng vivait dans le district de Shizhong et y distribuait des documents, la police a choisi de soumettre son dossier au parquet du district de Changqing.
Mme Feng a été inculpée par le parquet du district de Changqing le 19 juin 2019 et aussitôt, son cas a été soumis au tribunal du district de Changqing.
Un juge du tribunal du district de Changqing a admis que selon la loi pénale chinoise, son district n'avait aucune juridiction sur elle puisqu'elle avait été arrêtée dans un district différent. Le juge a dit qu'il ne faisait que suivre les ordres des autorités supérieures pour accepter sa cause.
Le 10 septembre 2019, Mme Feng a été condamnée à deux ans et à verser une amende de 5000 yuans. Elle a rapidement fait appel.
Après que le juge Chen Jin du tribunal des appels a maintenu le verdict de Mme Feng, le juge a exhorté son fils à l'emmener à l'hôpital pour un examen complet, laissant entendre qu'elle pourrait être admissible à purger une peine hors de la prison s'il s'avérait qu'elle avait un problème médical.
Les sentiments du fils de Mme Feng étaient mitigés quand il a reçu les résultats le 15 novembre. Il était heureux de voir que sa mère était en parfaite santé, mais il était conscient aussi que la chance qu'elle purge sa peine à l'extérieur de la prison était très mince. Il avait pensé que sa mère âgée aurait eu des problèmes médicaux qui lui auraient évité la prison.
Il a essayé de contacter le juge Chen, mais Chen n'a pas répondu à ses appels. Ce n'est qu'alors qu'il s'est aperçu qu'on l'avait poussé par la tromperie à obtenir un examen médical de sa mère pour montrer qu'elle était en suffisamment bonne santé pour être incarcérée.
Un homme de 75 ans est condamné en secret et contraint de se déplacer pour éviter l'incarcération
M. Lu Songhe, 75 ans, est contraint de vivre loin de chez lui depuis juillet 2019 pour éviter d'être emprisonné pour sa croyance dans le Falun Gong.
La police a commencé à harceler M. Lu, un habitant de la ville de Longjin, province du Jilin. Le 22 janvier 2019, ils l'ont appréhendé chez lui, lui ont confisqué ses livres de Falun Gong et l'ont interrogé au poste de police local pendant plusieurs heures. Par la suite, ils ont continué à le harceler par des visites à domicile ou des appels téléphoniques.
Le tribunal municipal de la ville de Longjing a informé M. Lu à la mi-juillet 2019 qu'il avait été condamné à trois ans de prison et à une amende de 1000 yuans. Aucune audience n'a jamais été programmée.
Comme M. Lu souffrait d'hypertension artérielle et que le centre de détention et la prison ont refusé de l'admettre, la police l'a renvoyé chez lui et lui a dit qu'ils reviendraient le voir dans dix jours.
Lorsque la police est revenue dix jours plus tard et a tenté d'arrêter M. Lu, il a pris la fuite et est contraint de vivre loin de chez lui depuis pour éviter d'être incarcéré.
Persécution à répétition
M. Liu Nailun, un comptable du canton de Mengyin, province du Shandong, a été secrètement condamné à huit ans de prison après avoir été détenu sans contact avec l'extérieur pendant un an.
M. Liu Nailun et sa fille en 2010
M. Liu Nailun, dans la cinquantaine, a été arrêté en septembre 2018 et a été détenu dans des centres de détention du canton de Lanling et de la ville de Linyi. La police n'a jamais informé sa famille de son arrestation ni permis qu'elle lui rende visite. Ils ont seulement demandé à la famille de payer ses frais de subsistance.
Le frère aîné de M. Liu a reçu une lettre anonyme en novembre 2019. La lettre, qui n'indiquait pas l'adresse de l'expéditeur, ne contenait qu'une seule phrase manuscrite, demandant que 100 yuans soient envoyés par la poste à une boîte aux lettres. Bien que la famille de M. Liu ait confirmé que c'était son écriture, elle n'a pas posté l'argent, car elle soupçonnait qu'il avait peut-être écrit la lettre sous la contrainte, car les autorités avaient déjà tenté de leur extorquer de l'argent.
La famille de M. Liu a ensuite appris, de source sûre, qu'il avait été secrètement condamné à huit ans de détention vers septembre 2019 par le tribunal de district de Lanshan et qu'il avait été emmené à la prison de la province du Shandong.
C'est la troisième fois que M. Liu est condamné pour sa pratique du Falun Gong. Il avait auparavant été condamné à trois ans de travaux forcés et à deux peines de prison pour un total de sept ans et demi.
Il a été battu, gavé de force et enchaîné à un lit pendant qu'il purgeait sa peine dans la prison. Sa femme a divorcé et il a été renvoyé de son travail après que les autorités ont exercé des pressions sur l'entreprise.
Une femme qui a développé un cancer du sein après son arrestation il y a dix mois a été admise en prison le 24 septembre 2019 pour purger sa peine pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Lan Lihua, une habitante de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été arrêtée le 6 novembre 2018 après avoir été signalée pour avoir donné un calendrier contenant des informations sur le Falun Gong à un marchand de légumes.
Alors que Mme Lan était détenue au centre de détention de la ville de Shenyang, elle a été gavée et suspendue par les poignets. On lui a diagnostiqué un cancer du sein plusieurs mois plus tard.
La police a soumis le dossier de Mme Lan au parquet du district de Sujiatun le 19 novembre 2018. Elle a comparu devant le tribunal du district de Sujiatun le 5 mai 2019. Son avocat a plaidé non coupable pour elle.
Selon sa famille qui a assisté à l'audience, elle était pâle et très faible.
Lorsque la famille de Mme Lan s'est rendue au tribunal le lendemain de l'audience pour demander sa libération sous caution, le juge qui présidait l'audience a annoncé qu'elle avait été condamnée à trois ans et dix mois de prison. Elle a été admise à la prison pour femmes du Liaoning le 24 septembre 2019.
C'est la deuxième fois que Mme Lan est emprisonnée dans la même prison au cours des quatre dernières années. Le 25 juin 2015, elle avait déjà été condamnée à quatorze mois de prison pour avoir déposé une plainte contre Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste qui a ordonné la persécution du Falun Gong.
Après la libération de Mme Lan en août 2016, la police l'a harcelée de temps à autre. Les 28 et 29 août 2018, la police s'est rendue chez elle, l'a prise en photo, a recueilli ses informations personnelles et a fait pression sur elle pour qu'elle ne pratique plus le Falun Gong.
Condamnés pour avoir sensibilisé les gens à la persécution
Un professionnel de la santé de Shanghai est condamné pour avoir dénoncé la persécution du Falun Gong
M. Li Fujun, 54 ans, directeur médical d'une société étrangère à Shanghai, a été arrêté le 4 juillet 2019 dans le métro alors qu'il se rendait à son travail. Il a été arrêté par la sécurité du métro parce qu'il transportait une borne Wi-Fi mobile pour envoyer des informations sur le Falun Gong.
Le procureur des transports ferroviaires de Shanghai a inculpé M. Li début octobre 2019 pour « atteinte à l'application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé pour piéger les pratiquants de Falun Gong.
M. Li a comparu devant le tribunal des transports ferroviaires de Shanghai le 25 décembre 2019 et a été condamné à une peine de deux ans et neuf mois assortie d'une amende de 10 000 yuans.
Le 12 juin 2019, Mme Guo Mingqing, 56 ans, une habitante de la ville de Xiangtan, province du Hunan, a été arrêtée à l'extérieur du bâtiment de l'école secondaire pour avoir parlé de sa croyance dans le Falun Gong à un élève et l'avoir incité à couper ses liens avec le PCC. Le père de l'élève l'a frappée et signalée à la police.
Mme Guo est apparue deux fois au tribunal du district de Yuetang, la première fois le 19 septembre, puis le 31 octobre 2019. Ses deux avocats ont plaidé non coupable pour elle. Ils ont fait valoir qu'aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et la liberté de croyance et d'expression de leur cliente lui permet de pratiquer le Falun Gong et d'en parler aux autres.
Le président du tribunal, Peng Quyan, a affirmé que les preuves de l'accusation comprenaient un clip vidéo pris par la caméra de surveillance de l'école. Les avocats de Mme Guo ont mis Peng au défi de présenter la vidéo pour que tout le monde puisse voir que leur cliente n'avait enfreint aucune loi en parlant du Falun Gong à un élève. Peng a refusé de présenter la preuve vidéo au tribunal.
Peng a annoncé le verdict d'un an et demi d'emprisonnement contre Mme Guo en décembre 2019. Elle a fait appel au tribunal intermédiaire de la ville de Xiangtan.
ll a été signalé que la peine de prison de Mme Guo a été déterminée par le Comité des affaires politiques et juridiques de la ville de Xiangtan, un organisme extrajudiciaire chargé de persécuter le Falun Gong et habilité à contrôler les systèmes policier et judiciaire.
Mme Wan Guirong, une habitante de la ville de Dandong, province du Liaoning, distribuait des informations sur le Falun Gong le 27 juin 2019, lorsqu'un homme lui a saisi le bras et l'a signalée à la police.
Mme Wan Guirong
Plusieurs policiers sont venus l'arrêter, ils ont également saccagé son domicile et confisqué ses livres et ses documents de Falun Gong.
La police a également emmené le fils de Mme Wan au poste de police local pour qu'il y soit interrogé. Ils ne l'ont libéré qu'après avoir reçu confirmation qu'il ne pratiquait pas le Falun Gong.
Les pratiquants locaux de Falun Gong ont appelé Liu Zhiyong, le chef du poste de police de Tongxing, à la suite de l'arrestation de Mme Wan, pour l'exhorter à ne pas participer à la persécution. Liu a refusé d'écouter.
Le fils de Mme Wan a appelé Liu vers la mi-septembre 2019 pour se renseigner sur la situation de sa mère. Liu a déclaré qu'elle avait été inculpée et que son affaire avait été remise au tribunal local. Il a également dit qu'elle serait certainement condamnée et qu'il ne suivait que la politique du régime communiste.
Mme Wan a comparu devant le tribunal du district de Zhen'an le 4 novembre 2019 et a plaidé non coupable. Elle a été condamnée à la prison trois semaines plus tard.
Familles impliquées
M. Yuan Bin, un enseignant de 52 ans qui vit dans la ville de Chengdu, province du Sichuan, a été condamné à quatre ans de prison le 15 octobre 2019.
M. Yuan Bin
La condamnation de M. Yuan est survenue seulement six mois après que sa sœur, Mme Yuan Xuefen, a été condamnée à deux ans pour avoir enlevé des affiches de propagande attaquant le Falun Gong.
Les arrestations du frère et de la sœur ont traumatisé leurs parents qui se sont évanouis et ont été hospitalisés. Même si leur mère a repris connaissance, leur père est décédé de complications.
Avant sa dernière condamnation, M. Yuan a été arrêté à répétition et incarcéré pour ne pas avoir abandonné sa croyance. Il a purgé un an dans un camp de travaux forcés et huit ans en prison. Il a perdu son travail comme enseignant. Sa femme a aussi divorcé.
Des années d'emprisonnement et de torture ont fait des ravages sur la santé de M. Yuan. Ses cheveux sont devenus gris, ses dents sont tombées, et sa vision est devenue trouble. Il a des douleurs fréquentes dans plusieurs de ses articulations et il ne peut lever son bras droit à cause d'une capsulite.
Une mère célibataire d’un enfant de 10 ans condamnée à 3 ans de prison pour ses croyances
Mme Sui Ying, mère célibataire d'un garçon de dix ans de la ville de Qingdao, province du Shandong, a été condamnée à trois ans de prison le 28 octobre 2019.
Son fils a été gravement traumatisé par son emprisonnement, et a des difficultés à s’en sortir.
Mme Sui, 44 ans, a été emprisonnée le 10 avril 2018 après avoir été signalée parce qu’elle parlait du Falun Gong à des gens. Elle a été détenue au centre de détention de Pudong pendant quatre jours et a été libérée sous caution le 14 avril.
Le tribunal judiciaire de Huangdao l’a convoquée le 29 mai 2019, lui ordonnant de venir au palais de justice pour signer un document à propos de son dossier. Suite à son refus, le juge a ordonné à la police de l’incarcérer au centre de détention de Pudong.
Elle a été condamnée cinq mois plus tard.
Deux habitantes de la ville de Liaoyuan, province du Jilin, ont été condamnées à la prison le 17 octobre 2019 pour leur croyance dans le Falun Gong. Mme Zhang Shufen a été condamnée à une peine de prison d'un an et demi et Mme Sun Shiduo, à une peine d'un an par le tribunal du district de Longshan.
Les deux femmes ont été arrêtées le 5 juin 2019 après avoir été signalées pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. La police a confisqué leurs livres du Falun Gong et d'autres biens. Toutes deux sont depuis détenues au centre de détention de Xiangyang.
Le beau-frère de Mme Sun, qui se trouvait chez elle lors de la descente de police, a été frappé au visage par l'un des agents et a été détenu au poste de police pendant plus d'une heure.
La police a aussi menacé de forcer le fils de Mme Sun à quitter l'université si elle n'abandonnait pas sa croyance.
Mme Sun est enfant unique. Son père est décédé l'an dernier, et sa condamnation a porté un coup dur à sa mère qui est récemment tombée malade et peine à prendre soin d'elle-même.
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Voir aussi :
En septembre 2019, 30 pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison en Chine, pour avoir refusé de renoncer à leur croyance
Rapport de Minghui : 43 pratiquants condamnés à la prison en mars 2019 pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong
Condamnation de 109 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance en janvier et février 2019
931 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance en 2018
Traduit de l'anglais
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