(Minghui.org) Les autorités de la première prison de la province du Yunnan n’ont pas ménagé leurs efforts pour persécuter les pratiquants de Falun Gong qui y sont emprisonnés pour avoir maintenu leur croyance.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une méthode pour l’esprit et le corps qui est persécutée par le Parti communiste chinois depuis juillet 1999.

Les gardes injectent également aux pratiquants des substances inconnues qui endommagent les nerfs. Au moins huit pratiquants en sont morts, et beaucoup d’autres sont affaiblis. Tous les pratiquants incarcérés dans la prison sont actuellement placés dans la première salle, sous une surveillance stricte.

Une persécution sans limites

Influencés par la propagande du Parti communiste chinois contre le Falun Gong, les gardes torturaient les pratiquants sans retenue. Pour éviter de laisser des marques visibles sur le corps des pratiquants, les gardes utilisaient ce qu’ils appellent la « torture douce », par exemple en aspergeant les pratiquants d’eau pimentée, en les plaçant en isolement avec les mains menottées au sol ou en les suspendant à une barre fixe avec les pieds pendouillant dans l’air.

Certains gardiens appliquent les directives de persécution parce que c’est leur travail, sans avoir la moindre sympathie pour les pratiquants innocents ni se demander s’ils seraient eux-mêmes traduits en justice.

Ding Pengxiang, le directeur adjoint de la prison, a dit un jour à un pratiquant qui l’appelait pour lui demander de mettre fin à la persécution : « Ce que nous faisons ne compte pas comme de la persécution. Seules la pendaison et la bastonnade, ou la mise sur le banc du tigre comptent comme de la persécution. »

Zeng Jingnan, un autre garde principal de la division de l’éducation, se vantait souvent d’avoir « torturé plus de 300 pratiquants de Falun Gong depuis 1999 et de n’avoir jamais subi de conséquences. »

Violences physiques et prolongation des peines

Les gardes torturent les pratiquants pour les forcer à renoncer à leur croyance. Sous le prétexte de leur donner des traitements médicaux, ils les placent dans des hôpitaux et leur injectent des substances inconnues. Les pratiquants qui refusent de suivre les ordres peuvent voir leur peine de prison prolongée de plusieurs années à volonté. Vous trouverez ci-dessous quelques cas de pratiquants emprisonnés victimes d’abus.

1. M. Zhang Liang, 69 ans, vivait dans la ville de Kunming. Il a été arrêté le 5 février 2015 et condamné à une peine de trois ans en juin 2015 par le tribunal du district de Xishan. Il a été emmené à la prison deux mois plus tard, en août. Les gardiens l’ont constamment giflé et maintenu à l’isolement lorsqu’il criait « Falun Dafa est bon ». Une fois, les gardiens ont ordonné à trois détenus de le traîner dans un coin, de le maintenir au sol et de l’étrangler parce qu’il protestait contre la persécution. Au cours des derniers mois avant sa libération, les gardiens l’ont maintenu dans le groupe de gestion stricte et l’ont aspergé d’eau chaude pimentée tous les jours parce qu’il continuait à crier « Falun Dafa est bon ».

2. Li Peigao, 86 ans, a été arrêté en novembre 2015. Bien qu’un juge du tribunal du district de Xishan l’ait autorisé à purger sa peine en dehors de la prison après l’avoir condamné à une peine de quatre ans, la police l’a emmené à la prison en janvier 2019, juste après l’expiration de sa peine. Les autorités ont arbitrairement prolongé sa peine, et il est actuellement détenu dans le 11e quartier de la prison.

3. M. Li Wenbo a été emmené à la prison en 2020 pour purger une peine de six ans. Les gardiens l’ont aspergé d’eau pimentée et l’ont mis à l’isolement pendant deux mois parce qu’il parlait souvent de la grandeur du Falun Gong. La torture a détruit sa santé et les gardiens l’ont placé dans l’hôpital affilié au Bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Yunnan. Actuellement, M. Li est incarcéré dans le 11e quartier.

Ce n’est pas la première fois que M. Li est incarcéré dans cette prison. Lorsqu’il a purgé sa précédente peine de cinq ans entre 2009 et 2014, les gardiens l’ont menotté et accroché tous les jours à un cadre de fenêtre pendant six mois en 2014. Ils lui ont également scotché la bouche pendant la torture de la pendaison. Sa peau s’est déchirée et du sang a souvent taché le ruban adhésif.

Pendant huit mois, lorsque les détenus sortaient pour faire de l’exercice, les gardiens l’ont accroché au poteau de basket. Il ne pouvait donc pas absorber de nourriture normalement et souffrait de saignements d’estomac. Après l’avoir emmené à l’hôpital, les gardiens l’ont attaché à un lit et lui ont fait prendre des substances inconnues. Pour limiter ses mouvements à l’hôpital, ils lui ont fait porter un pantalon unijambiste fait sur mesure.

4. M. Qiu An a été mis en prison en 2021 après qu’un juge du tribunal du district de Wuhua lui ait donné une peine de trois ans. Il a refusé de coopérer avec tous les responsables du premier service, et les gardiens l’ont mis à l’isolement trois fois en deux mois. Lorsqu’il a refusé de regarder des vidéos qui calomniaient le Falun Gong, les gardiens l’ont aspergé d’eau pimentée.

Les gardiens incitent les détenus à maltraiter les pratiquants

Les gardiens du premier service ont demandé à quatre détenus de surveiller un pratiquant 24 heures sur 24. Ou Xiyao, chef adjoint de la division de l’éducation, a publiquement incité les détenus à torturer les pratiquants : « Comment faire réduire vos peines ? Assurez-vous de vraiment prendre soin des pratiquants de Falun Gong. » En privé, les gardiens ont autorisé les détenus à humilier et à rendre les choses difficiles pour les pratiquants. Voici quelques exemples.

1. Les détenus forçaient les pratiquants à rester assis sur un petit tabouret pendant plus de dix heures par jour. Ils prenaient le pratiquant en sandwich, l’un étant assis devant, l’autre derrière son dos, poussant ses genoux contre le pratiquant, et deux autres sur les côtés du pratiquant, utilisant leurs coudes pour pousser contre les côtes du pratiquant. Le pratiquant devait avoir l’accord des détenus pour utiliser les toilettes.

M. Wen Chunfu de la ville de Kunming a subi cette torture. Lorsque les détenus se sont rapprochés de M. Wen, celui-ci a repoussé le coude d’un détenu à côté de lui. Un gardien a affirmé qu’il avait frappé le détenu et l’a maintenu en isolement pendant une semaine.

Reconstitution de la torture : Rester assis sur un petit tabouret

2. Pour amener les pratiquants à renoncer à leur croyance, les gardiens et les détenus leur rendaient la vie difficile. Lors des repas, les gardes s’asseyaient à côté du seau à riz et ordonnaient aux détenus de saluer avant de pouvoir recevoir du riz. Quiconque refusait de coopérer n’avait rien à manger.

3. Les gardes, en particulier ceux de la division de l’éducation, voulaient souvent parler aux pratiquants « de cœur à cœur ». Au cours de ces conversations, ils utilisaient la tromperie, les astuces et les menaces verbales pour tenter de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance. Les gardes disaient aux pratiquants âgés en mauvaise santé que s’ils ne renonçaient pas à leur croyance, la vie deviendrait particulièrement difficile, et qu’ils ne pouvaient blâmer personne parce qu’ils l’avaient provoqué eux-mêmes : « Ne nous blâmez pas si votre vie est en danger, puisque vous êtes déjà en mauvaise santé. »

Huit pratiquants meurent des suites de la torture en prison

Au cours de ces vingt-trois années de persécution, au moins huit pratiquants sont morts des suites de la torture dans cette seule prison. Voici un bref résumé de leurs cas.

1. M. Fang Zhengping était originaire de la ville de Xichang, dans la province du Sichuan. Il a été arrêté pour avoir parlé de la persécution du Falun Gong à d’autres personnes dans le district de Suijiang, province du Yunnan, le 14 octobre 2007. Le tribunal du district de Suijiang l’a condamné à sept ans de détention dans la première prison de la province du Yunnan. Parce qu’il a refusé d’écrire des déclarations de renoncement à sa croyance, les gardiens l’ont torturé jusqu’à ce qu’il frôle la mort. Ses parents ont demandé qu’il soit libéré pour raisons médicales, mais les autorités pénitentiaires ont rejeté leur demande. Il est mort le 1er avril 2013. Il avait 56 ans.

2. M. Shi Jianwei était professeur d’anglais dans le district de Binchuan, dans la province du Yunnan. Il est mort dans la première prison de la province du Yunnan alors qu’il purgeait une peine de six ans et demi pour sa croyance. Il avait 56 ans. La prison a déclaré que M. Shi était mort d’un cancer du foie. Cependant, sa famille soupçonne qu’il a été torturé à mort, étant donné les ecchymoses sur son dos et le fait qu’il n’y avait aucun signe de cancer du foie dans son dossier médical. Son corps a été incinéré contre la volonté de sa famille, une pratique courante dans ce qui est considéré comme une tentative de dissimuler les preuves de torture et d’autres abus tels que les prélèvements forcés d’organes.

3. M. Luo Jiangping, originaire du district de Miyi dans la ville de Panzhihua, province du Sichuan, a été arrêté en janvier 2012 dans le district de Nanhua, province du Yunnan. Il a été condamné à quatre ans et demi de prison dans la première prison de la province du Yunnan. Parce qu’il a refusé de renier sa croyance, les gardiens lui ont injecté des substances inconnues, l’ont menotté et enchaîné. Les gardiens l’ont également forcé à faire un travail intense pendant plus de dix heures par jour, l’ont privé de sommeil et l’ont placé à l’isolement. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre ces abus, et les gardiens l’ont nourri de force. Ils lui ont arraché toutes ses dents du bas, provoquant des hémorragies et des infections massives. Il était près de mourir en trois mois. Il a été libéré sur parole pour raisons médicales le 23 décembre 2013 et est décédé cinq jours plus tard à l’âge de 51 ans.

4. M. Liao Jianfu, un habitant de la ville de Panzhihua, dans la province du Sichuan, a été arrêté en octobre 2016 pour avoir posé des affiches d’information sur le Falun Gong. Les autorités l’ont condamné à une peine de quatre ans dans la première prison de la province du Yunnan. Il y a été transféré en juillet 2018 et en moins de neuf mois, il est décédé.

M. Liao souffrait d’hypertension artérielle en prison, mais les gardiens l’ont tout de même obligé à rester assis immobile pendant plus de dix heures par jour pendant trois mois. Pour lui mettre encore plus la pression, les gardiens mesuraient sa tension artérielle plusieurs fois par jour, et l’emmenaient même à l’hôpital pour des contrôles. Sa famille lui a rendu visite deux fois et savait que sa tension était dangereusement élevée et qu’il avait des caillots sanguins dans le cerveau. Leurs demandes de libération pour raisons médicales ont été rejetées à plusieurs reprises. Il est mort dans la soirée du 19 mars 2019 à l’âge de 65 ans.

5. M. Pu Zheng, de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a été arrêté le 17 septembre 2005 et condamné à quatre ans de prison dans la première prison de la province du Yunnan. Il a été placé sous haute surveillance pendant ces quatre ans et n’a pas vu la lumière du soleil une seule journée. Les gardiens le battaient constamment et l’agressaient verbalement. Il était extrêmement faible et crachait souvent du sang après avoir été libéré le 16 septembre 2009. Incapable de se remettre, il est décédé en 2017, à l’âge de 39 ans.

6. M. Chi Zhi travaillait dans une banque du district de Yiliang, dans la province du Yunnan. Lorsqu’en juin 2003, il a distribué des tracts sur le Falun Gong, la police l’a attrapé. Un juge l’a ensuite condamné à trois ans et demi de détention dans la première prison de la province du Yunnan. Les gardiens l’ont obligé à effectuer des travaux intensifs pendant plus de dix heures par jour. Sa santé s’est rapidement détériorée et on lui a diagnostiqué un cancer du foie. Après que sa famille l’a ramené chez lui, la police est souvent venue le harceler. Sans moyens financiers pour soigner sa maladie, il est mort en juillet 2009 à l’âge de 27 ans.

Illustration : Le travail forcé

7. M. Zheng Zhiyang, un habitant de Chongqing, a été arrêté dans la ville de Kunming en décembre 2004. Après qu’un juge lui a donné une peine de trois ans, il a été emmené à la première prison de la province du Yunnan. Son diabète s’est aggravé à cause de la torture et du manque de nutriments. Les gardiens ont dû l’emmener d’urgence à l’hôpital. Après sa libération, sa santé ne s’est jamais rétablie. Il est mort en 2010 à l’âge de 36 ans.

8. M. Yang Kaiwen était un fermier du village de Yongfu, dans le district de Shidian, province du Yunnan. Parce qu’il envoyait des dépliants sur le Falun Gong pour informer les gens de la persécution, la police l’a arrêté le 27 octobre 2004. Les autorités l’ont transféré à la première prison de la province du Yunnan après l’avoir condamné à trois ans de prison. Il s’est effondré mentalement sous la torture et est mort peu après avoir été libéré.

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Traduit de l’anglais