(Minghui.org) Mme Xu Xinyang, âgée d’environ 21 ans, a grandi en se sentant différente des autres enfants. Alors que les autres enfants avaient leurs deux parents, elle n’a vu son père pour la première fois qu’à l’âge de sept ans, alors qu’il purgeait la dernière année d’une peine de huit ans pour sa pratique du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale. Son père, M. Xu Dawei, voulait la prendre dans ses bras. Mais elle a eu peur et s’est cachée dans les bras de sa mère. Elle dit que c’est le plus grand regret de sa vie.

Lorsque son père a été libéré un an plus tard, en février 2009, Mme Xu avait toujours peur de s’approcher de lui, car son corps était couvert de cicatrices. Il avait du mal à respirer. Parfois, il avait les idées claires, parfois non. Après avoir passé treize jours avec sa famille, il est décédé à l’âge de 36 ans.

M. Xu n’est ni le premier ni le dernier pratiquant de Falun Gong à mourir des suites de la persécution pour sa croyance par le Parti communiste chinois (PCC). Au 20 novembre 2023, 5010 pratiquants avaient perdu la vie au cours des vingt-quatre dernières années. Le décès de Mme Chen Ying, une lycéenne de 17 ans de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, est le premier décès documenté par Minghui.org.

On pense que le nombre réel de morts est beaucoup plus élevé en raison de l’extrême censure qui existe en Chine. De nombreux autres pratiquants innocents de Falun Gong ont été victimes de prélèvements forcés d’organes pratiqués par le PCC. Si l’on se base sur les estimations de 60 000 à 100 000 transplantations réalisées chaque année en Chine par les principaux hôpitaux, le nombre de morts au cours des vingt-quatre dernières années pourrait s’élever à des millions.

La brutalité choquante de l’assassinat de ces 5010 hommes et femmes dont on connaît le nom dépeint le massacre sanglant par le régime communiste de citoyens respectueux de la loi en raison de leur croyance, après que le monde se soit engagé à ce que l’Holocauste et d’autres génocides ne se reproduisent « plus jamais ».

Le Falun Gong ayant été qualifié d’« ennemi de l’État » par le PCC, les fonctionnaires à tous les niveaux du pays ont été mobilisés pour mener à bien la persécution conformément aux trois stratégies de l’ancien dirigeant du PCC, Jiang Zemin, à savoir : « diffamer leur réputation [des pratiquants de Falun Gong], les ruiner financièrement et les détruire physiquement ». En conséquence de la politique d’éradication extrême, des cas de décès de pratiquants de Falun Gong ont été signalés dans chacune des 22 provinces, 4 municipalités et 5 régions autonomes de Chine.

La région nord-est de la Chine, où le Falun Gong a été présenté pour la première fois au public, a enregistré le plus grand nombre de décès par rapport aux autres régions du pays. Cela pourrait s’expliquer par le nombre plus élevé de pratiquants et par les efforts courageux qu’ils ont déployés pour sensibiliser le public à la persécution, ce qui a entraîné une escalade des représailles, ainsi que par la proximité de la région avec Pékin.

Le Heilongjiang, la province la plus septentrionale, a enregistré le plus grand nombre de décès (646) ; le Liaoning, une autre province du nord-est, a enregistré le deuxième plus grand nombre de décès (629) ; le Hebei, la sixième province la plus peuplée de Chine qui entoure Pékin, a enregistré le troisième plus grand nombre de décès (560) ; le Jilin, le berceau du Falun Gong, se classe quatrième avec 530 décès ; et le Shandong, la deuxième province la plus peuplée qui est aussi une province agricole, a enregistré 464 décès.

Après ces cinq premières provinces, sept autres régions : le Sichuan, le Hubei, le Henan, le Hunan, Pékin, Chongqing et le Guangdong, ont également enregistré des cas avec des nombres à trois chiffres allant de 107 à 320. Les dix-neuf régions restantes comptaient entre 1 et 94 cas.

Pour neuf pratiquants, on ne connaît pas leur province, ces cas ont donc été exclus du reste de l’analyse du présent rapport.

Restaient donc 5001 pratiquants dont la province était connue ; 2728 (54,5 %) étaient des femmes ; 2226 (44,5 %) étaient des hommes et pour 47 (0,9 %) on ne connaissait pas le sexe. En termes de répartition par âge, 11 des 5001 pratiquants avaient 19 ans ou moins au moment de leur décès ; 20 avaient 90 ans ou plus ; pour 417 d’entre eux, on ne connaissait pas l’âge et les autres avaient entre 20 et 89 ans. Le pratiquant le plus jeune avait quinze ans et le plus âgé était Mme Jia Yuzhi, une résidente de 98 ans de la ville de Xuchang, dans la province du Henan.

Voici les causes de décès des 5001 pratiquants :la torture (3370), l’administration forcée de médicaments (161), le harcèlement et les traumatismes mentaux (1292), et la disparition/le déplacement/autre (178). Il convient de noter que de nombreux pratiquants décédés ont été victimes de plusieurs types de persécution et que la répartition des causes de décès a été effectuée en fonction de l’atteinte la plus grave qui leur a été infligée.

Parmi les 3531 (=3370+161) décès dus à la torture ou à l’administration forcée de drogues, 1326 ont eu lieu alors que les pratiquants étaient encore en détention, dont 1287 cas de torture et 39 cas d’administration forcée de drogues. Sur les 1326 décès en détention, 358 ont eu lieu dans des prisons, 322 dans des centres de détention, 307 dans des commissariats de police, 207 dans des camps de travail forcé, 53 dans des centres de lavage de cerveau, 29 dans des hôpitaux psychiatriques, 25 dans le Bureau 610 et les 25 derniers dans d’autres agences gouvernementales. Certains pratiquants ont été battus à mort quelques heures ou quelques jours après leur arrestation. Des cas extrêmes de pratiquants incinérés vivants ont également été signalés.

Sur les 3531 pratiquants décédés des suites de tortures ou de l’administration forcée de médicaments, 2083 et 122 autres pratiquants sont morts chez eux des suites des tortures et de l’administration forcée de médicaments qu’ils ont respectivement subies en détention. Dans de nombreux cas, les prisons ou les centres de détention n’ont libéré les pratiquants pour raison médicale que lorsqu’ils étaient à l’article de la mort. Les pratiquants sont décédés dans les heures, les jours ou les mois qui ont suivi.

Au total, 1292 pratiquants sont décédés en raison de leur détresse mentale, soit après avoir subi des harcèlements répétés, soit après avoir vécu dans la peur pendant des années, soit après avoir reçu un coup dur lorsque leurs proches sont morts des suites de la persécution pour leur pratique du Falun Gong. Parmi les 178 autres décès, on compte des pratiquants qui ont disparu au cours de la persécution, qui sont décédés après avoir été contraints de vivre loin de chez eux pour éviter la persécution, ainsi que trois décès qui ont eu lieu au cours d’audiences devant le tribunal.

Bien que ces pratiquants aient perdu leur corps physique, leur esprit de défendre la vérité et la justice est toujours vivant et continue d’inspirer d’autres pratiquants à poursuivre et à persévérer dans la sensibilisation aux atrocités. Malgré la persécution constante, de plus en plus de personnes ont compris les faits concernant le Falun Gong et se sont jointes aux pratiquants pour résister aux règles autoritaires du PCC. Ce n’est que lorsque le communisme aura complètement disparu de Chine que les pratiquants de Falun Gong et le reste du peuple chinois pourront jouir d’une véritable liberté et mener une vie paisible, sans peur ni terreur.

Difficultés de l'enquête sur les décès dus à la persécution

Si le PCC ne ménage pas ses efforts pour persécuter le Falun Gong, il fait également tout ce qui est en son pouvoir pour dissimuler les meurtres et la répression.

  • Destruction des preuves directes

Les dépouilles des pratiquants torturés à mort sont parfois incinérées à l'insu de leurs familles. Lorsque les familles sont informées du décès de leurs proches, elles doivent souvent assister à l'enlèvement des corps en vue de leur incinération, contre leur gré. La police contraint les familles à signer des formulaires de consentement ou falsifie tout simplement les signatures. Dans certains cas, la police ne prend même pas la peine d'obtenir le consentement.

  • Suppression des preuves indirectes

Après la mort d'un pratiquant sous la torture, les autorités transfèrent souvent à différents postes les personnes (auteurs et complices) impliquées dans la torture, l'assassinat et l'incinération du défunt. Les preuves matérielles, y compris les documents, les clips audio et vidéo, les dossiers médicaux, et même les photos et la carte d'enregistrement du pratiquant, sont détruites. Parfois, les autorités vont jusqu'à arrêter ou tuer les témoins oculaires de la torture ou du meurtre.

  • Interdiction de recueillir des preuves

Les autorités utilisent également tous les moyens possibles pour empêcher les familles de recueillir des preuves de la torture et du meurtre. Il est interdit aux familles de prendre des photos et/ou de filmer les corps. Elles ne peuvent pas non plus engager leurs propres médecins légistes pour procéder à des autopsies indépendantes.

  • Blocage des informations sur les décès

Les autorités s'efforcent d'empêcher les gens de pleurer publiquement la personne décédée, de peur que la nouvelle de la mort du pratiquant sous la torture ne soit largement diffusée. Les membres de la famille, les voisins, les collègues et les amis sont souvent menacés pour qu'ils gardent le silence. De nombreuses familles ont été menacées pour avoir tenté de découvrir la cause du décès et d'obtenir justice pour leurs proches.

Mme Zhao Jing, alors âgée de 19 ans et originaire de la province du Jilin, a été battue à mort après avoir été arrêtée à Pékin pour avoir demandé au gouvernement central de cesser de persécuter le Falun Gong. La police a incinéré son corps le même jour et n'a pas autorisé son père à photographier son corps, couvert de marques de coups.

Mme Zhao Jing

M. Shi Zhongya, de la province du Liaoning, est mort trois jours après une séance de gavage en avril 2003. Il avait 45 ans. Peu après la mort de M. Shi, la police a saisi son corps devant sa famille et l'a emmené au crématorium avant l'aube. La police a dit à sa famille que si elle voulait voir son corps, elle devait d'abord obtenir son accord. Quatre jours plus tard, la police a fait incinérer le corps contre la volonté de la famille, et les cendres n'ont même pas été rendues à la famille.

M. Shi Zhongyan

Mme Zhang Dezhen, âgée de 38 ans, professeur de lycée dans le district de Mengyin, province du Shandong, a été battue à mort au centre de détention du district de Mengyin le 29 janvier 2003. Les agresseurs ont dit à sa famille qu'elle était morte d'une crise cardiaque.

Les agents du Bureau 610 de Mengyin ont ordonné à la police de l'incinérer rapidement. Lorsque son frère, M. Zhang Dewen, a refusé de signer les papiers, il a été sauvagement battu. Il a finalement été contraint de signer l'accord d'incinération.

Mme Liu Shufen, pratiquante, a vu les gardes battre Mme Zhang. Quelques jours après la mort de Mme Zhang, la police a déclaré que Mme Liu devait subir une opération du cerveau, sous prétexte qu'elle souffrait d'une maladie cérébrale. Elle est décédée sur la table d'opération à la suite d'une hémorragie cérébrale. Elle avait 39 ans.

Après la mort de Mmes Zhang et Liu, la police s'est rendue à leur domicile et a saisi toutes leurs photos.

Mme Zhang Dezhen

Une cruauté inimaginable

Dans les cas suivants, les autorités voulaient à tout prix tuer les pratiquants, alors elles les ont brûlés à mort, les ont poussés du haut d'un immeuble ou les ont incinérés avant même qu'ils ne meurent.

  • Couverte d'essence et brûlée à mort

Parce que Mme Wang Huajun, âgée de 30 ans, de la ville de Baiguo, dans la province du Hubei, a déclaré annuler une déclaration qu'elle avait été forcée de signer dans un centre de lavage de cerveau pour renoncer au Falun Gong, Xu Shiqian, chef de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ), l'a battue jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Des policiers l'ont traînée jusqu'à la place Jinqiao, devant le bâtiment administratif de la ville. Après l'avoir aspergée d'essence et brûlée à mort, les policiers ont déclaré au public que Mme Wang s'était suicidée par auto-immolation.

Selon un témoin, Mme Wang était allongée sur le sol lorsque le feu a pris. Elle a bougé un peu et a essayé de se lever, mais elle était trop faible. Les policiers présents sur les lieux ont paniqué, craignant qu'elle ne crie et ne montre ce qui s'est réellement passé.

Mme Wang laisse ses deux jeunes fils dans le deuil. Lorsque les habitants du village ont examiné son corps, ils n'ont trouvé des brûlures que sur le devant du corps, pas dans le dos. Il lui manquait une oreille et elle avait de profondes entailles de couteau dans la gorge et à l'arrière de la tête.

Trois pratiquants qui étaient au courant de cette affaire ont ensuite été arrêtés, attachés à des motos et tirés à grande vitesse jusqu'à ce qu'ils meurent.

Mme Wang Huajun

  • Meurtre déguisé en suicide

Mme Su Qionghua, âgée de 32 ans, était une pratiquante de Falun Gong de la ville de Suining, dans la province du Sichuan. La police de la ville de Suining et du district de Chuanshan s'est rendue à son domicile le 17 décembre 2000. Mme Su a refusé d'ouvrir la porte et les policiers ont encerclé le bâtiment pendant trois jours, en criant qu'ils allaient la tuer.

Alors que Mme Su racontait ce qui s'était passé à quelques 300 spectateurs, un policier a fait irruption vers 18 h 30 le 20 décembre et l'a frappée à coups de pied. Lorsqu'elle a saisi le pied de l'agent à deux mains, celui-ci lui a donné un nouveau coup de pied et l'a fait tomber. Elle est tombée du sixième étage. Les passants, stupéfaits, ont crié : « La police l'a tuée ! La police l'a tuée ! »

Après la chute de Mme Su, les policiers n'ont rien fait pour l'aider. Au lieu de cela, ils l'ont portée, alors qu’elle était encore en vie, et l'ont placée dans un filet de sécurité. Ils ont annoncé qu'elle s'était suicidée en sautant de l'immeuble et que la police l'avait sauvée avec le filet. Avant de partir avec son corps, ils ont pris des photos et ont attendu jusqu’à ce qu'elle soit morte.

Mme Su Qionghua

  • Incinéré vivant

M. Jiang Xiqing, ancien agent de l'administration fiscale de la ville de Jingjin à Chongqing, a été battu par les gardiens du camp de travaux forcés de Xishanping en janvier 2009 et a perdu connaissance. Les gardiens ont annoncé qu'il était mort d'une maladie cardiaque le 28 janvier de la même année.

Après avoir été informée de son décès, sa famille s'est rendue au crématorium. Lorsqu'ils ont sorti le tiroir de M. Jiang de la glacière, Jiang Hong, son gendre, a remarqué que le visage et la poitrine de M. Jiang étaient encore chauds. « Mon beau-père est encore en vie », s'est-il écrié. D'autres membres de la famille l'ont également remarqué.

Les policiers ont tenté de repousser M. Jiang dans le tiroir, mais la famille a résisté et a appelé la hotline de la police pour obtenir de l'aide. Les policiers sur place ont poussé la famille hors de la pièce et ont repoussé M. Jiang dans le tiroir et l'ont fait incinérer alors qu'il était encore en vie.

M. Jiang Xiqing et son épouse Luo Zehui

Torturé à mort

Pour forcer les pratiquants à renoncer au Falun Gong, les autorités appliquent souvent plusieurs formes de torture en même temps, notamment le passage à tabac, les décharges électriques, le gavage, la suspension par les poignets, la privation de sommeil et d’autres encore. En tout, il y a plus d’une centaine de méthodes de torture documentées.

  • Nombreuses cicatrices de décharges électriques sur le corps

Mme Huang Meiling a été arrêtée le 30 novembre 2011 et torturée en détention avant d’être libérée. Lorsque son fils est allé lui rendre visite le 4 décembre 2011, il a été choqué de trouver sa mère inconsciente sur le sol de la salle de bain de la maison. Il a appelé une ambulance et l’a emmenée à l’hôpital. Elle présentait de nombreuses cicatrices de brûlure sur la tête, les aisselles, l’intérieur des cuisses, les fesses, les bras et les jambes. Son fils a demandé au médecin d’identifier la cause de ces cicatrices. Mais le médecin n’a rien dit, bien qu’elles aient été manifestement causées par des décharges électriques.

Pendant l’hospitalisation, Mme Huang n’a jamais ouvert les yeux ni raconté ce qui lui était arrivé. Le médecin a dit qu’elle avait du liquide dans le cerveau et les reins et que son estomac saignait. Après six jours de traitement, Mme Huang, de la ville de Wuhan, province du Hubei, est décédée à 4 heures du matin le 10 décembre 2011, à l’âge de 63 ans.

Ses voisins l’ont vue le 29 novembre 2011, mais le lendemain, ils ont constaté sa disparition.

Mme Huang Meiling

Une cicatrice sur la jambe de Mme Huang Meiling

  • Sauvagement battu

Après son arrestation en janvier 2001, M. Chen Guibin, alors âgé de 35 ans, a été emmené au bureau de la sécurité de son lieu de travail et battu sauvagement par quatre agents de sécurité. Deux os de son cou ont été fracturés, le rendant paralysé. Après l’avoir battu, les gardes l’ont envoyé dehors et l’ont fait s’allonger dans la neige pendant plus d’une heure.

Lorsque finalement, il a été envoyé à l’hôpital, il était trop tard : il avait de la difficulté à respirer, il souffrait de déshydratation et était incapable d’uriner. Souffrant de douleurs extrêmes, il est décédé le 7 février 2001.

M. Chen Guibin et sa famille, originaire du district de Wucheng, province du Shandong

  • Une interne du Heilongjiang battue à mort

Dr Wang Shukun, une médecin de 66 ans de la ville de Haining, province du Heilongjiang, a reçu l’ordre de renoncer au Falun Gong à la fin du mois de juin 2020. Comme elle refusait d’obtempérer, la police l’a battue pendant des heures. Elle a souffert d’une douleur aiguë à la jambe et a supplié les policiers de la laisser partir. Ceux-ci ont accepté, mais l’ont menacée de revenir la chercher quelques jours plus tard.

Dr Wang a dû ramper dans les escaliers pour regagner son appartement. Son mari a noté qu’elle avait des ecchymoses sur tout le corps. Elle avait les rotules cassées et elle était trempée de sueur. Dans l’après-midi du 1er juillet, elle a fait une hémorragie cérébrale. Elle était très étourdie et avait envie de vomir. Elle est décédée vers 4 h 25 le 2 juillet 2020.

  • Une femme violemment battue meurt 16 jours après son arrestation

Mme Li Ling, de la ville de Penglai, province du Shandong, a été appréhendée par un responsable du village et un groupe de soldats paramilitaires, quand quelqu’un a signalé qu’elle avait de la documentation sur le Falun Gong en sa possession. Elle a été emmenée dans une maison inoccupée située dans une région montagneuse, et a été sauvagement battue et torturée. Elle a été gravement blessée à la bouche et elle a perdu un certain nombre de dents en raison des coups reçus. Elle avait une contusion sur le côté gauche de la cage thoracique et des ecchymoses sur tout le corps. Selon un villageois âgé à qui l’on a demandé de la surveiller, l’un des soldats a également asséné à Mme Li de violents coups de bâton sur la poitrine.

Mme Li refusait toujours d’abandonner sa pratique ou de répondre aux questions. Un de ses agresseurs l’a emmenée devant la maison pour la « rafraîchir ». Il l’a frappée tellement fort qu’elle a perdu l’équilibre et sa hanche a heurté une pierre. Ensuite, il s’est mis à pleuvoir, alors il l’a forcée à rester debout sous la pluie pendant une longue période. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ces mauvais traitements.

Le 13 juillet 2020, Mme Li a été transportée dans une clinique privée pour y recevoir un traitement d’urgence, mais son décès a été constaté à l’arrivée. Elle avait 55 ans.

  • Décès à la suite de plus de dix heures de la « torture de l’ancre »

M. Li Xiwang a été transféré à la prison de Gangbei (aujourd’hui connue sous le nom de prison de Binhai) à Tianjin le 18 juillet 2011, pour y purger une peine de huit ans. Le 29 juillet, il a été soumis aux « ancrages au sol ». Au cours de cette torture, les jambes de la victime sont maintenues droites et fixes, tandis que ses mains sont enchaînées au sol. Son dos est arqué et ses jambes immobilisées. Alors que l’endurance maximale des détenus est de deux heures, M. Li a été immobilisé pendant plus de dix heures, avant d’être retrouvé mort à minuit. Il avait 49 ans.

Illustration de la torture : « Ancrage au sol »

  • La famille soupçonne un acte criminel dans la mort subite d’un homme de 72 ans à la prison de Jidong

M. Wang Jian, un habitant de la ville de Zunhuan, province du Hebei, a été arrêté chez lui le 6 juillet 2019 et plus tard condamné à sept ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Il semblait également aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui a rendu visite le 19 mars. Cependant, la famille a été surprise de recevoir un appel téléphonique de la prison le 3 avril 2019 pour leur annoncer qu’il était décédé. Il était âgé de 72 ans.

M. Wang présentait de larges zones d’ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de la main droite. Il y avait une marque circulaire sur sa poitrine et quelques griffures dans son dos. Lorsque le médecin légiste a retourné son corps, du liquide s’est écoulé de son oreille gauche.

La prison a affirmé que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais sans préciser de quelle maladie il s’agissait. Pour la famille, les ecchymoses sur la tête et le dos de M. Wang semblaient inhabituelles et ne pas être dues à une maladie normale. Ils ont demandé si elles étaient dues à la torture ou à d’autres mauvais traitements que la prison essayait de dissimuler.

  • Le propriétaire d’une boulangerie meurt après 90 jours de torture dans un centre de détention

M. Wang Haijin, de la ville Qinhuangdao, province du Hebei, a été arrêté le 22 avril 2014 à sa boulangerie et emmené au centre de détention du district de Funing. Durant ses 90 jours de détention, il a été gavé, sauvagement battu, sexuellement abusé, et contraint à effectuer des travaux forcés.

M. Wang Haijin

Cet homme de 1 mètre 78 avait perdu 27 kilos dans le centre de détention et n’en pesait plus qu’un peu plus d’une soixantaine au moment de sa libération. Il vomissait souvent après avoir mangé, même s’il ne buvait que de l’eau. Même un mois après son retour à la maison, M. Wang n’arrivait pas à dormir la nuit. Il ne cessait d’avoir des flash-back de sa torture durant sa détention. Étendu sur le lit pour se reposer, ses membres se tendaient malgré lui vers les côtés, comme s’il était en train d’être gavé. Incapable de manger correctement, il demeurait très faible. Il est décédé le 9 octobre 2014 à l’âge de 46 ans.

Abus psychiatriques et administration non consentie de médicaments aux pratiquants de Falun Gong

Beaucoup de gens ont entendu parler des chambres à gaz des camps de concentration nazis, mais ils ne savent peut-être pas qu’un nombre incalculable de pratiquants de Falun Gong en Chine ont également été soumis à des abus psychiatriques et à des expérimentations humaines dans le cadre de la persécution. De nombreux pratiquants ont été mutilés, rendus fous ou même tués.

En Chine, les abus psychiatriques ne se limitent pas aux hôpitaux psychiatriques, mais ont également lieu dans les prisons, les camps de travail (abolis en 2013) et les centres de détention. Des pratiquants en bonne santé et ne souffrant pas de maladies mentales ont été drogués, ce qui a entraîné des lésions organiques et des troubles mentaux. Certains pratiquants ont été soumis à l’administration non consentie de médicaments pendant plus de dix ans.

Les médicaments administrés aux pratiquants contre leur gré comprennent le Dongmianling (chlorpromazine), le Dongmian No 1 (mélange de chlorpromazine, de prométhazine et de mépéridine), des médicaments contre la perte de mémoire, de l’ecstasy, des narcotiques, des aphrodisiaques, de la clozapine, du sulpiride, du valproate de sodium, de la buprénorphine, du flubutanol, et d’autres substances inconnues.

Après avoir reçu ces substances nocives pour les nerfs, des pratiquants autrefois en bonne santé ont ressenti à des degrés divers de la somnolence, de la faiblesse, une lenteur d’élocution et d’action, une oppression thoracique, un essoufflement et un déclin rapide de la mémoire. Parmi les autres symptômes, citons la perte de la capacité normale de réflexion, les troubles physiologiques, la léthargie, la démence et l’effondrement mental. Certains médicaments endommagent directement les organes internes, provoquant une douleur si atroce que les victimes se roulent par terre, souffrant de crampes dans tout le corps, ils ont l’impression que tous leurs organes internes éclatent à l’extérieur du corps, ils ont un rythme cardiaque extrêmement rapide, un gonflement de la poitrine et de l’abdomen, ou une défaillance d’organe. Certaines victimes sont allées jusqu’à se frapper la tête contre le mur en raison de la douleur extrême.

La médication des pratiquants de Falun Gong est cruelle, vicieuse et secrète, car elle ne laisse pas de blessures physiques comme le ferait un châtiment corporel, et elle est donc devenue une tactique couramment utilisée par le PCC pour dissimuler ses crimes.

Mme Zhang Fuzhen était une employée du parc Xianhe dans la ville de Pingdu, province du Shandong. La police l’a arrêtée et l’a enfermée dans un centre de lavage de cerveau situé dans le Bureau 610 de Pingdu. Elle a été attachée à un lit en position d’aigle écarté pendant une longue période. Elle devait uriner et déféquer dans le lit. Selon un témoin, les gardiens lui ont enlevé tous ses vêtements, lui ont rasé les cheveux, l’ont torturée et humiliée. Ils lui ont ensuite injecté des substances inconnues dans le corps, lui causant des douleurs atroces. Elle s’est débattue dans le lit jusqu’à ce qu’elle meure de douleur. Elle avait 38 ans. Des fonctionnaires de tous les niveaux du Bureau 610 ont observé l’ensemble du processus.

Mme Zhang Fuzhen

  • Un jeune homme de 33 ans meurt deux jours après sa libération

M. Ju Yajun était agriculteur dans le faubourg de Yuquan de la ville d’Acheng, province du Heilongjiang. Il était en très bonne santé et honnête, et était très respecté par la communauté. En raison de sa pratique du Falun Gong, il a été détenu dans le camp de travaux forcés de Changlinzi à Harbin (capitale de la province). Dans l’après-midi du 21 octobre 2001, il a été emmené au centre de santé du camp de travail et on lui a injecté de force des substances inconnues. À partir de ce moment-là, M. Ju ne pouvait plus lever la tête et son esprit n’était plus clair. De plus, il ouvrait souvent la bouche, haletait, parlait difficilement et n’arrêtait pas de montrer son bras en disant : « J’ai reçu une injection, j’ai reçu une injection... »

Pour se soustraire à leurs responsabilités, les responsables du camp de travail l’ont renvoyé chez lui le 24 octobre 2001. M. Ju est décédé deux jours plus tard à l’âge de 33 ans.

  • Le centre de lavage de cerveau de Xinjin

Le centre de lavage de cerveau de Xinjin, également connu sous le nom de « centre d’éducation juridique de Xinjin », était situé dans la ville de Huaqiao du district de Xinjin, province du Sichuan. Il a utilisé diverses méthodes telles que la torture mentale, l’intimidation, la manipulation psychologique, la violence et l’administration non consentie de médicaments pour contraindre les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur croyance. Au moins sept pratiquants sont morts au centre de lavage de cerveau, et cinq de ces décès ont été causés par l’administration non consentie de médicaments.

M. Xie Deqing, 69 ans, était un employé retraité de l’Institut de recherche sur les études et la conception de Chengdu, province du Sichuan. Le matin du 29 avril 2009, M. Xie et son épouse ont été arrêtés à Chengdu et emmenés au centre de lavage de cerveau de Xinjin. En un peu plus de vingt jours, M. Xie, qui était en bonne santé et avait un visage radieux, a été torturé au point d’être à l’article de la mort. Il était maigre, n’était pas en forme, souffrait d’incontinence urinaire, avait du mal à avaler et avait développé une angine de poitrine sévère. Il a ensuite été libéré. Au cours des quatre jours qui ont suivi son retour à la maison, il est resté dans le coma la plupart du temps. Dans le coma, il appuyait sur sa poitrine, se retournant et gémissant de douleur, comme si ses organes internes étaient déchirés. Il est mort dans la soirée du 27 mai 2009. Ses mains sont devenues noires, et son corps a progressivement viré au noir, signe d’un empoisonnement médicamenteux.

M. Xie Deqing (avant son arrestation)

M. Xie Deqing (après son décès)

  • Victimes de l’administration de substances inconnues dans le centre de lavage de cerveau de la montagne Yusun à Wuhan

Au cours des deux dernières décennies, le centre de lavage de cerveau de la montagne Yusun, situé dans la ville de Wuhan, province du Hubei, a activement persécuté les pratiquants de Falun Gong. Les pratiquants détenus dans ce centre sont régulièrement affamés et empoisonnés.

Mme Yu Yimin a souffert d’un effondrement mental après qu’on lui a injecté des substances inconnues. Elle a d’abord ressenti une douleur irradiant de ses pieds, puis a progressivement perdu la mémoire, la sensibilité de ses pieds et la capacité de marcher. Les gardiens du centre de lavage de cerveau l’ont également sauvagement battue et lui ont frappé la tête contre un mur. Elle est décédée le 5 août 2011, à l’âge de 49 ans.

Mme Yu Yimin avant la persécution

Mme Yu Yimin a développé des troubles mentaux à la suite de la persécution.

M. Wang Jinping, 42 ans, a raconté que lorsqu’il était détenu au centre de lavage de cerveau en mars 2015, les gardiens ont ajouté une substance inconnue à sa nourriture, et en ont même mis dans son oreiller et sa couette. Il n’arrivait pas à s’endormir. Il a ressenti des douleurs dans tout le corps et ses yeux ont perdu leur éclat.

Même les personnes âgées ne sont pas épargnées

Si le respect des personnes âgées est resté l’une des vertus les plus importantes en Chine pendant des milliers d’années, ce n’est plus le cas depuis l’arrivée au pouvoir du PCC en 1949. Dans la persécution du Falun Gong, les pratiquants âgés sont encore plus vulnérables à la torture physique et mentale en raison de leur âge avancé.

  • Une femme de 82 ans meurt quelques heures après avoir été arrêtée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong

Mme Guo Zhenxiang de la ville de Zhaoyuan, province du Shandong, a été arrêtée le 11 janvier 2019, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans une gare routière. Quelques heures plus tard, la police a informé sa famille qu’elle était décédée pendant sa détention.

Son fils savait que Mme Guo était en très bonne santé et soupçonnait que sa mort avait été causée par la torture. Il a engagé deux avocats pour demander justice pour sa mère. Les autorités locales ont menacé de suspendre les licences des avocats s’ils enquêtaient sur l’affaire. En outre, ils ont mis les avocats sur écoute et envoyé des agents pour les suivre 24 heures sur 24. Les avocats ont eu l’impression qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de démissionner.

  • Aucune nourriture, aucun accès aux toilettes et privation de sommeil

Mme Li Guirong, directrice de l’école primaire Hezuo à Shenyang, province du Liaoning, était autrefois reconnue comme l’une des meilleures directrices de la région. Parce qu’elle pratiquait le Falun Gong, elle a été arrêtée en octobre 2006 et condamnée à sept ans de prison.

En février 2015, après une nouvelle arrestation, Mme Li a été condamnée à cinq ans de prison par le tribunal du Hunnan et envoyée à la prison pour femmes du Liaoning. Dans le quartier 5, destiné à la détention des personnes âgées et des infirmes, les gardiens et les détenues l’ont sauvagement battue et ont frappé ses mains avec leurs chaussures. Mme Li a été laissée avec des ecchymoses sur tout le corps.

Une fois, une détenue a attrapé Mme Li par les cheveux et l’a traînée dans la pièce. Ce jour-là, elle a perdu beaucoup de cheveux. Les gardiens et les détenues l’ont également forcée à rester accroupie sans bouger, une fois pendant 36 heures et une autre fois pendant plus de 60 heures. Pendant cette période, pour la forcer à abandonner sa croyance dans le Falun Gong, ils l’ont privée de nourriture et de sommeil et lui ont interdit l’usage des toilettes. Mme Li est décédée en janvier 2020 à l’âge de 78 ans.

  • Les détenus : « Faire de votre vie un enfer »

M. Gong Piqi était l’ancien chef d’état-major adjoint de la division de réserve de l’artillerie antiaérienne dans la province du Shandong. Sur instruction de la Commission des affaires politiques et juridiques (CAPJ) de Qingdao, du Bureau 610 et du Bureau de la sécurité intérieure de Shibei, le parquet de Shibei l’a inculpé et le 20 juillet 2018, le tribunal de Shibei l’a condamné à sept ans et demi de prison. Il a été condamné à purger sa peine à la prison du Shandong à Jinan.

Il est mort en prison le 12 avril 2021. Il avait 66 ans. Sa famille a vu des blessures sur sa tête, qui était également mouillée et enflée. Du sang coulait de ses oreilles.

La prison de la province du Shandong est notoire pour la façon dont elle torture les pratiquants de Falun Gong. De nombreux pratiquants y ont été tués, handicapés et blessés. Incités par les gardiens à torturer les pratiquants, certains détenus ont dit : « On nous a dit de ne pas vous tuer, mais de faire de votre vie un enfer, au point que vous préférerez mourir que vivre. »

  • « Nous le laisserons mourir à l’intérieur cette fois-ci ! »

Lorsque l’épouse de M. Liu Xiyong a demandé sa libération au poste de police local après son arrestation le 9 avril 2018, un policier lui a dit : « Nous le laisserons mourir à l’intérieur cette fois-ci ! » Il a ensuite été condamné à trois ans de prison.

Le 9 avril 2021, lorsque la famille de M. Liu est allée le chercher à la prison, elle a eu la désolation d’apprendre que l’homme de 80 ans avait été emmené par la police. Il a ensuite été condamné à une nouvelle peine de quatre ans. Quatre mois plus tard, il a développé du diabète et une accumulation de liquide dans la poitrine. Les autorités l’ont menotté et enchaîné au lit d’hôpital pendant qu’il était soigné.

Le 9 décembre 2021, M. Liu, habitant la ville de Dalian, province du Liaoning, a développé un autre problème médical grave. Il était dans un fauteuil roulant placé à l’intérieur d’une cage métallique à l’arrière de la camionnette pendant qu’il était transporté à l’hôpital. Sa famille a été surprise de constater que le visage, les mains et les pieds de M. Liu étaient enflés. Il semblait frappé d’invalidité et n’était pas en mesure de parler clairement. Lorsque sa petite-fille a essayé d’ajuster son masque facial, les gardes l’ont intimidée et n’ont pas permis à la famille de s’approcher.

M. Liu est décédé à l’hôpital le 29 décembre 2021. Le personnel de la prison n’a pas autorisé son fils à prendre son corps. Ils l’ont emmené eux-mêmes aux pompes funèbres, craignant que sa famille ne porte plainte contre eux. La police a gardé le corps jusqu’à ce qu’il soit incinéré le 1er janvier 2022.

M. Liu Xiyong

  • Après deux peines de prison et un harcèlement incessant, un homme de 87 ans décède quelques semaines après être retourné chez lui

M. Luo Zhenggui était un fonctionnaire retraité de la ville de Shibao, dans le faubourg de Gulin, province du Sichuan. Il a commencé à pratiquer le Falun Gong en avril 1999. Il attribue à cette discipline la guérison de son cancer de l’estomac, ainsi que de nombreux autres problèmes tels qu’une pneumonie, une bronchite et une néphrite.

Après le début de la persécution, M. Luo et sa femme ont été condamnés à deux reprises pour avoir maintenu leur croyance. M. Luo a vu sa pension suspendue et son domicile perquisitionné.

La dernière arrestation de M. Luo a eu lieu le 5 novembre 2021, alors qu’il rentrait chez lui après s’être rendu dans une banque. La police a forcé la serrure de son appartement de location et l’a perquisitionné. Afin d’éviter de nouvelles persécutions, lui et sa femme ont vécu loin de chez eux.

Pendant leur fuite, lorsque la santé de M. Luo a commencé à décliner, sa femme et lui sont rentrés chez eux. Mais il est décédé peu de temps après, le 6 juillet 2022.

(À suivre)

Traduit de l’anglais