(Minghui.org) En février 2024, on dénombre un total de 56 cas de citoyens chinois respectueux de la loi condamnés pour leur croyance dans le Falun Gong.
Parmi les nouveaux cas confirmés, on compte un cas en 2021 et un en 2022, 34 cas en 2023, 11 cas en 2024 et 9 cas dont l’année est inconnue. En raison de la censure de plus en plus stricte de l’information imposée par le Parti communiste chinois, de nombreux détails concernant l’inculpation, les audiences et les procès des pratiquants n’ont pas pu être obtenus, ce qui a entraîné, en premier lieu, un retard supplémentaire dans les rapports, en plus des difficultés rencontrées pour recueillir des informations sur les peines d’emprisonnement des pratiquants.
Les pratiquants de Falun Gong condamnés provenaient de 12 provinces ou municipalités sous contrôle central. Par rapport aux cas de condamnation signalés en janvier 2024, le Shandong et le Jilin restent les deux premières provinces, avec le plus grand nombre de cas (12 et 10 respectivement). Les dix autres régions comptaient entre 1 et 8 cas.
Les peines de prison des pratiquants variaient de six mois à neuf ans, avec une moyenne de trois ans et quatre mois. Neuf pratiquants ont été condamnés à des amendes allant entre 1000 et 30 000 yuans, l’amende moyenne étant de 13 375 yuans par personne. Six pratiquants ont été mis en liberté conditionnelle et la durée des peines de cinq pratiquants est encore inconnue.
Parmi les 29 pratiquants dont l’âge était connu au moment de la condamnation, 8 étaient des quinquagénaires, 10 des sexagénaires, 9 des septuagénaires et 2 octogénaires. Une femme de 67 ans de la province du Shandong a été condamnée à huit ans de prison. Une femme de 54 ans de la province du Sichuan a été condamnée à sept ans après avoir passé près de seize ans derrière les barreaux. Un homme de 72 ans a non seulement été condamné à une peine de trois ans et demi, mais de plus sa pension a été suspendue.
Vous trouverez ci-dessous des aperçus d’une sélection de cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Condamnations injustifiées prononcées par un système judiciaire à approbation automatique
M. Zhang Xuefu, propriétaire d’une école privée à Sanhe, province du Hebei, a été condamné à trois ans et deux mois de prison le 29 janvier 2024. Il a interjeté appel du verdict et attend maintenant le résultat.
M. Zhang Xuefu
M. Zhang Xuefu, 51 ans, a été arrêté le 14 juillet 2023. Le parquet de la ville de Sanhe a approuvé son arrestation treize jours plus tard et, le 27 octobre, il a transmis son dossier au tribunal de la ville de Sanhe, un mois seulement après avoir reçu le dossier de la police.
Le 5 janvier 2024, M. Zhang a comparu devant le tribunal de la ville de Sanhe. Seuls sa fille, sa sœur aînée et son frère cadet ont été autorisés à entrer dans la salle d’audience. Les autres membres de sa famille et ses amis ont été arrêtés à la porte, l’huissier ayant déclaré qu’ils devaient demander une autorisation préalable pour assister à l’audience.
Les deux avocats de M. Zhang ont plaidé non coupable en son nom. Il a aussi témoigné pour sa propre défense. Ils ont fait valoir qu’aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine et que les documents relatifs au Falun Gong que possédait M. Zhang étaient ses biens légitimes. Ils ont dit qu’il n’avait violé aucune loi et n’avait porté préjudice à personne en détenant ou en distribuant des documents d’information sur le Falun Gong.
Le procureur Xu Lei a recommandé une peine de prison de trois ans et deux mois, ce qui correspondait exactement à ce que la famille de M. Zhang avait entendu de la part d’une personne bien informée du Parquet trois mois auparavant, lorsqu’il avait été inculpé. Lorsqu’il s’est vu infliger cette peine de prison exactement, il est devenu évident pour sa famille que celle-ci avait été déterminée à l’avance par les autorités supérieures.
M. Zhang a enseigné à l’école élémentaire Shengjiatun et au collège no 14 de la ville de Sanhe avant de créer sa propre école privée, qui compte aujourd’hui trois campus. Il avait avant la réputation d’être un homme dominant, impulsif et chauvin, mais après avoir commencé la pratique du Falun Gong en 2015, il s’est transformé en une personne humble, attentionnée et gentille. Lorsque son école a dû fermer pendant la pandémie, il a contracté un prêt pour continuer à payer ses professeurs et son personnel.
M. Zhang attribue au Falun Gong le mérite de lui avoir donné un grand cœur et d’avoir guéri sa paralysie faciale. Pour cette raison, il distribuait des documents d’information sur le Falun Gong afin d’informer le public que le Falun Gong n’avait rien à voir avec ce qui est dépeint dans la propagande haineuse du régime communiste.
Dans une lettre adressée au président du tribunal, le juge Shi Shaolin, la sœur de M. Zhang a écrit : « Mon jeune frère était une personne difficile qui se disputait souvent avec les autres et qui buvait beaucoup. Sa femme a failli divorcer.
« En raison de la consommation fréquente d’alcool, mon frère a souffert d’une grave perforation gastrique et d’un ulcère. Il a aussi souffert d’une paralysie faciale. Il a consulté de nombreux médecins à Pékin, mais aucun n’a pu le guérir. Plus tard, il a commencé à pratiquer le Falun Gong et s’est rapidement rétabli. Il est devenu une personne différente. Il a arrêté de boire et de se battre avec ma belle-sœur. C’est le Falun Gong qui a donné à mon frère un corps en bonne santé et une famille heureuse. C’est la raison pour laquelle il persiste à le pratiquer. »
Malgré l’absence de base juridique pour la persécution et de preuves montrant que M. Zhang avait enfreint la loi, les autorités ont tout de même prononcé la peine de prison prévue d’avance.
Le 13 décembre 2023, la cour intermédiaire no 1 de Chongqing a confirmé les condamnations injustifiées de deux habitants de la région en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong.
M. Wang Hong, 49 ans, et Mme Dai Shufang, 72 ans, qui ont été arrêtés le 20 septembre 2022, ont comparu lors d’une audience virtuelle du tribunal du district de Jiangbei le 19 mai 2023. Le tribunal a renvoyé l’affaire au parquet du district de Jiangbei en invoquant l’insuffisance des preuves. On ne sait pas si le parquet a présenté des preuves supplémentaires, mais le tribunal a condamné M. Wang et Mme Dai le 18 août 2023 sans tenir une autre audience.
M. Wang a été condamné à une peine de neuf ans de prison et Mme Dai à une peine de huit ans et demi. Tous deux ont également été condamnés à une amende de 15 000 yuans. Ils ont fait appel auprès de la cour intermédiaire no 1 de Chongqing. M. Wang a réaffirmé dans son appel qu’aucune loi ne criminalisait le Falun Gong ni ne le qualifiait de secte. Il a demandé l’annulation de son verdict de culpabilité, car il n’avait enfreint aucune loi en pratiquant et en diffusant des informations sur sa croyance. L’un de ses proches, qui n’est pas avocat, a demandé à être son défenseur familial, mais sa demande a été rejetée.
La cour intermédiaire a rendu une décision le 13 décembre 2023 confirmant les condamnations injustifiées de M. Wang et de Mme Dai.
Mme Dai est probablement toujours détenue au centre de détention du district de Jiangbei après avoir perdu son appel. M. Wang, qui était détenu dans le même centre de détention depuis son arrestation, a été transféré à la prison de Yongchuan à l’insu de sa famille et à une date inconnue. Il a fallu beaucoup d’efforts à ses proches pour apprendre son transfert. Ils ont demandé à lui rendre visite, mais leur demande a été rejetée. La prison a dit que tous les pratiquants de Falun Gong nouvellement admis étaient soumis à une gestion stricte et n’avaient pas le droit de recevoir de visites de leur famille.
La prison est tristement célèbre pour les mauvais traitements infligés aux pratiquants de Falun Gong qui y sont emprisonnés pour avoir défendu leur croyance. La plupart des pratiquants sont détenus dans la division dix ou la division douze. En mai 2018, ces deux divisions ont mis en place des bases de « transformation » visant à « transformer » les pratiquants et à leur faire abandonner leur croyance spirituelle. D’autres prisons à travers Chongqing ont également commencé à envoyer des pratiquants masculins inébranlables dans ces deux bases.
Quatre détenus sont généralement chargés de surveiller chaque pratiquant 24 heures sur 24. Ils limitent le sommeil du pratiquant, sa consommation de nourriture et l’achat de produits de première nécessité. Ils obligent également le pratiquant à s’asseoir sur un petit tabouret et à regarder, lire ou écouter des documents anti-Falun Gong toute la journée. S’il refuse d’obtempérer, il est soumis à diverses formes de torture, dont être aspergé d’un spray au poivre, des décharges électriques et des passages à tabac brutaux.
La famille de M. Wang n’a pas été informée de la division dans laquelle il est détenu, mais elle sait qu’il a précédemment été maltraité alors qu’il purgeait une peine de quatre ans dans la même prison, également pour sa pratique du Falun Gong.
Le tribunal de Pékin ment sur les peines de prison des pratiquants de Falun Gong et trompe les familles en les incitant à renoncer à leur appel
Au moins 30 autres pratiquants de Pékin ont été arrêtés en juillet 2022, lors d’une opération policière, quatre mois avant la tenue du 20e Congrès du Parti, du 16 au 22 octobre. La plupart des pratiquants ont vu leur domicile saccagé. Beaucoup d’autres ont été harcelés et ont reçu l’ordre de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong.
Quatre pratiquantes, Mme Dong, Mme Liu Yuhong, Mme Liu Xing et Mme Jin Shuying, ont vu leur arrestation approuvée vers le 2 septembre 2022. Le tribunal du district de Daxing a notifié leurs familles, vers avril 2023, de leur condamnation à la prison : Mme Liu Yuhong a été condamnée à deux ans, Mme Liu Xing à un an et neuf mois, Mme Dong à un an et quatre mois et Mme Jin à un an.
Les familles des pratiquantes ont engagé des avocats pour des procédures d’appel, mais le tribunal les a trompées en leur faisant abandonner les avocats, en affirmant que les pratiquantes seraient bientôt libérées compte tenu de leurs peines « légères ». Les familles ont donc renvoyé les avocats.
La famille de Mme Jin s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas en juillet 2023, lorsqu’elle n’a pas été libérée comme prévu. Elle a ensuite découvert, vers décembre 2023, que le tribunal avait menti au sujet des peines de prison prononcées à son encontre et à l’encontre des trois autres pratiquantes. Mme Jin, Mme Liu Yuhong et Mme Liu Xing ont toutes été condamnées à quatre ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans, tandis que Mme Dong a été condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 4000 yuans.
Bien que la famille de Mme Dong ait réussi à déposer un recours en son nom, la cour intermédiaire de Pékin a rejeté son appel à une date inconnue. Sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite avant janvier 2024. Ils ont constaté qu’elle était en mauvaise santé et envisagent de demander une libération conditionnelle pour raisons médicales.
Persécution récurrente
Mme Hu Yurong, 54 ans, du district de Qu, province du Sichuan, avait été condamnée secrètement à sept ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Depuis son arrestation en avril 2020, la police a tenu sa famille dans l’ignorance concernant l’état de son dossier. En janvier 2024, ses proches ont réussi à connaître sa peine de prison et ont appris qu’elle était désormais détenue à la prison pour femmes de Chengdu. Ils ne savent toujours pas où elle était détenue avant son transfert en prison ni quand elle a été inculpée, jugée ou condamnée.
Ce n’est pas la première fois que Mme Hu est prise pour cible en raison de sa croyance. Elle a déjà été incarcérée pendant près de seize ans au total, avec deux peines de travaux forcés de six mois et deux ans ainsi que deux peines de prison de cinq et sept ans.
En 2008, lors de sa détention dans le camp de travaux forcés pour femmes de Nanmusi, les gardiennes ont incité les détenues à la battre, à la priver de sommeil et à lui interdire d’aller aux toilettes. Les gardiennes l’ont également détenue en cellule d’isolement, lui ont attaché les mains et les pieds et l’ont suspendue par les poignets. Elle est restée affamée pendant six jours. Les gardiennes l’ont également forcée à porter des shorts en hiver et à s’agenouiller pendant 24 heures.
M. Gao Ke, un enseignant d’école primaire à la retraite de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêté le 14 septembre 2022 pour avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong. Bien qu’il a été libéré sous caution quelques jours plus tard pour hypertension artérielle, la police a commencé à l’appeler à partir de février 2023 et lui a ordonné de se présenter au parquet. Il a refusé de s’y rendre et a quitté son domicile pour se cacher de la police. La police et les travailleurs du comité de rue local ont alors harcelé sa femme et son fils. De plus, ils ont posté des agents à l’extérieur de son immeuble pour surveiller toutes les personnes qui entraient ou sortaient de l’immeuble.
Le 16 juin 2023, la famille de M. Gao a perdu le contact avec lui et a appris plus tard qu’il avait été arrêté ce jour-là, en allant faire des courses, il a rencontré un policier qui le connaissait.
Au centre de détention de Yaziquan, les gardiens ont chargé deux détenus de le surveiller en permanence. Les détenus ont battu M. Gao et ne l’ont pas autorisé à utiliser les toilettes ni à parler à d’autres personnes sans leur permission. Il a entamé une grève de la faim en signe de protestation et a été gavé le septième jour. Il est entré en état de choc pendant le gavage et il a été transporté d’urgence à l’hôpital. Malgré la gravité de son état, les gardiens du centre de détention l’ont fait sortir de l’hôpital quatre jours plus tard. Il était handicapé et avait besoin d’aide pour aller aux toilettes.
Ensuite, M. Gao a été condamné à quatre ans et demi de prison et transféré à la prison de Hulan. Les détails de son procès, de sa condamnation et de son transfert de prison doivent encore faire l’objet d’une enquête.
Les deux dernières arrestations de M. Gao et la peine de prison qui s’en est suivie ont été précédées de quatorze arrestations antérieures (qui ont donné lieu à cinq peines de travaux forcés). Lors de ces arrestations, soit il n’a pas été incarcéré, soit il a été libéré avant la fin de chaque période de camp de travail parce qu’il était en mauvaise santé ou qu’il avait été torturé au point d’être dans un état critique.
Huit ans après la mort de son mari, une femme handicapée est condamnée à six ans de prison pour la croyance qu’ils partageaient
Mme Di Lianxia, une habitante de la ville de Linjiang, province du Jilin, a été condamnée à six ans de prison en janvier 2024 pour sa pratique du Falun Gong. À peu près au moment de son arrestation, le 6 juillet 2023, la police a également harcelé sa mère et perquisitionné son domicile, sans que l’on sache si sa mère pratique également le Falun Gong. Mme Di a été détenue au poste de police de Xinshi pendant quelques heures, avant d’être relâchée plus tard dans la nuit.
Lorsque la police a convoqué Mme Di le 12 juillet au poste de police, elle a décidé de vivre loin de chez elle pour éviter la persécution. Elle est rentrée chez elle au début du mois d’août, mais a été arrêtée. Sa famille a confirmé sa condamnation à une peine de prison à la fin du mois de janvier 2024, mais les détails de son inculpation, de son procès et de sa condamnation ne sont pas connus.
Mme Di Lianxia, handicapée depuis l’enfance à cause de la polio, n’est pas la seule de sa famille à avoir été persécutée pour sa pratique du Falun Gong. Son mari, M. Wang Mingzhi, également pratiquant, a purgé deux peines de camp de travail entre 2000 et 2002. Il a subi des tortures incessantes en détention. En raison de son état de santé précaire, il n’a pas été admis dans le camp de travaux forcés lorsqu’il a été condamné à une troisième peine de camp de travail en 2011. Il est décédé le 20 mai 2016.
M. Wang Mingzhi
Pratiquants âgés pris pour cible
À 67 ans, une femme du Shandong est condamnée à huit ans de prison
Mme Zhang Shanjuan, une retraitée de 67 ans, de la ville de Rizhao, province du Shandong, a été condamnée à une peine de prison de huit ans en novembre 2023 pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Zhang été arrêtée en mai 2021 alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. La police l’a emmenée le soir même dans un centre de détention local, où après avoir constaté qu’elle avait un rythme cardiaque anormal et une pression artérielle systolique de 220 mm Hg (alors que la pression normale ne dépasse pas 120), on ne l’a pas admise. Puis elle a été libérée sous caution.
Le dossier de Mme Zhang a ensuite été confié au district de Wulian, qui est administré par la ville de Rizhao. Au cours des années qui ont suivi, le poste de police de la route de Huanghai, le parquet du district de Wulian et le tribunal du district de Wulian n’ont cessé de la harceler et ont menacé de la condamner à huit ans de prison. Ils ont tenté à plusieurs reprises de la ramener en détention, mais ses résultats aux examens médicaux requis ont toujours été mauvais.
En novembre 2023, le tribunal du district de Wulian a finalement condamné Mme Zhang à une peine de huit ans de prison. Elle a été immédiatement admise dans une prison. On ignore quand elle a été inculpée ou jugée. Sa famille ignore dans quelle prison elle est incarcérée.
Trois femmes de la ville de Guiyang, province du Guizhou, ont été condamnées à des peines de prison en décembre 2023 pour leur pratique du Falun Gong. Mme Wang Guoxiu, âgée de 70 ans, a été condamnée à deux ans et demi de prison. Mme Jin Yunbin, 84 ans et Mme Zhang Changyun, 80 ans, ont été condamnées à deux ans chacune. Toutes trois ont été autorisées à purger leur peine à l’extérieur de la prison.
Leur condamnation fait suite à des descentes de police effectuées à leur domicile au début du mois d’octobre 2022, avant le 20e Congrès national du Parti communiste chinois, qui devait s’ouvrir le 16 octobre de la même année. Le régime communiste intensifie généralement sa persécution à l’encontre des pratiquants de Falun Gong à l’approche des dates sensibles, afin d’empêcher les pratiquants de sensibiliser l’opinion à la persécution.
Le 7 octobre 2022, lorsque Mme Wang est revenue de ses courses, sa maison était dans un grand désordre. Elle pensait qu’un voleur était entré par effraction. Son mari lui a dit que la police était venue ce matin-là et avait fait une descente chez eux vers 10 heures. Il avait entendu frapper à la porte. Lorsqu’il l’avait ouverte, sept ou huit policiers avaient fait irruption. Ils avaient confisqué les livres de Falun Gong de Mme Wang, un portrait du fondateur du Falun Gong et deux lecteurs audio. Les domiciles de Mme Jin et de Mme Zhang avaient été fouillés le lendemain.
La police n’a pas arrêté les trois femmes en octobre 2022, mais elle les a placées en garde à vue séparément au cours du premier semestre 2023. Mme Wang a été arrêtée pour la première fois par un agent en civil au marché agricole de Xinglong le 7 avril 2023, lorsque l’agent l’a aperçue en train de parler du Falun Gong à des personnes. Mme Guo et Mme Jin ont été arrêtées en mai 2023 et ont également été détenues pendant environ un mois.
Le 10 août 2023, vers 14 heures, les trois femmes ont été interrogées à leurs domiciles respectifs par des membres du tribunal du district de Huaxi et du parquet du district de Huaxi, ainsi que par des policiers et par des comités de rue locaux. La police a menacé de condamner les trois femmes à une peine de prison pour avoir parlé du Falun Gong aux vendeurs du marché local. Elles ont été condamnées en décembre 2023.
La famille de Mme Sun Xiuzhen, 79 ans, qui vit à Yingkou, province du Liaoning, a appris en février 2024 qu’elle avait été admise dans la prison pour femmes de la province du Liaoning pour y purger une peine de trois ans pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Sun a été arrêtée le 6 juillet 2020 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens lors d’une foire communautaire. Elle a été libérée sous caution après sept jours de détention. La police a ensuite soumis son cas au parquet du district de Bayuquan.
Le tribunal du district de Bayuquan a convoqué Mme Sun le 29 novembre 2021 et l’a informée qu’elle devait comparaître devant le tribunal du district de Zhanqian dans la ville de Yingkou le 14 décembre. Pour éviter d’être poursuivie, Mme Sun a quitté son domicile et a loué un appartement. Deux ans plus tard, elle a été arrêtée dans l’après-midi du 20 août 2023. La police n’a pas informé sa famille de son arrestation et ils ont dû se renseigner partout pour savoir où elle se trouvait.
Mi-février 2024, la famille de Mme Sun a confirmé qu’elle avait été condamnée à trois ans de prison et transférée du centre de détention de la ville de Yingkou à la prison pour femmes de la province du Liaoning. Mais les détails de sa condamnation et de son transfert en prison sont imprécis.
Une grand-mère du Guangdong devient la 20e pratiquante de Falun Gong condamnée pour sa croyance par le même tribunal depuis 2020
Mme Zhao Dexiu, de la ville de Jieyang, province du Guangdong, a été arrêtée chez elle le 19 juin 2023, quand quelqu’un a signalé qu’elle avait parlé du Falun Gong à des personnes. De plus, les policiers du poste de police de Chengbei se sont emparés de sa petite-fille d’un an qu’elle gardait. Son fils et sa belle-fille sont revenus dans une maison vide et ont réalisé qu’elle avait été arrêtée après avoir visionné la caméra de surveillance de leur maison et vu un policier tourner la caméra dans une autre direction. Le couple a compris que la police essayait d’éviter d’être enregistrée en train d’arrêter Mme Zhao.
Le 24 novembre 2023, le tribunal de la ville de Jieyang a jugé Mme Zhao et l’a condamnée quelques semaines plus tard. Depuis 2020, ce même tribunal a déjà condamné au moins 19 autres pratiquants locaux en raison de leur pratique du Falun Gong.
Moyens de subsistance affectés par la persécution
Un chauffeur d’une usine de production de pétrole condamné à la prison et licencié de son travail
M. Wang Yanming, un habitant de la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été condamné à une peine de trois ans et demi de prison à l’issue d’une audience qui s’est tenue en septembre 2023. Il a non seulement perdu son appel, mais aussi son emploi.
L’arrestation de M. Wang a eu lieu le 28 juin 2023 sur son lieu de travail, l’usine de production de pétrole no 10 de Daqing. Des policiers du Bureau de la sécurité intérieure de la zone de développement de haute technologie ont affirmé qu’une caméra de surveillance l’avait enregistré en train de coller des affiches autocollantes sur le Falun Gong près de son domicile. La police l’a interrogé sur l’endroit où il s’était procuré le matériel. Il a refusé de répondre, alors il a été arrêté.
La police a fait une descente à son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong, plusieurs marque-pages sur le Falun Gong et des DVD d’information. Ils ont menacé sa famille en lui disant que ces documents suffiraient à le faire condamner. Ils ont également ordonné à sa famille de faire pression sur lui pour qu’il abandonne la pratique du Falun Gong. M. Wang n’a pas cédé.
Le 25 juillet, le parquet de la zone de développement de haute technologie a approuvé l’arrestation de M. Wang. Le procureur Yang Jie a été chargé de l’affaire.
Lors de l’audience du 25 septembre au tribunal de la zone de développement de haute technologie, aucun membre de la famille de M. Wang n’était présent. On ne sait pas si le tribunal ne les a pas informés de l’audience ou s’ils n’ont pas été autorisés à y assister. M. Wang a été condamné à une peine de trois ans et demi et à une amende de 20 000 yuans. Il a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Daqing, qui a décidé de maintenir le verdict initial le 8 novembre 2023.
Le 18 janvier 2024, la direction de l’usine de production de pétrole no 10 de Daqing a licencié M. Wang. À l’heure où nous écrivons ces lignes, il est toujours détenu au deuxième centre de détention de la ville de Daqing.
Le 3 février 2024, M. Wang Zhong, 72 ans, du district autonome mandchou de Kuancheng, province du Hebei, a été envoyé à la prison de Tangshan pour purger une peine de trois ans et demi de prison en raison de sa croyance dans le Falun Gong.
M. Wang a été arrêté le 4 mai 2023 quand quelqu’un a signalé qu’il avait parlé du Falun Gong à deux étudiants. Un mois plus tard, la police a demandé au Bureau local de la sécurité sociale de suspendre sa pension.
Le tribunal du district de Chengde a condamné M. Wang à une peine de trois ans et demi de prison à une date inconnue. Le 3 février 2024, il a été transféré du centre de détention du district autonome mandchou de Kuancheng à la prison de Tangshan.
Ce n’est pas la première fois que M. Wang est visé en raison de sa croyance, à laquelle il attribue la guérison de ses rhumatismes et de sa tachycardie (rythme cardiaque rapide). Il a déjà été arrêté à maintes reprises et, chaque fois, brutalement torturé.
Pendant les trois ans qu’il a purgés dans un camp de travaux forcés, d’octobre 2004 à octobre 2007, on l’a gavé avec des substances inconnues. Une autre fois, on l’a déshabillé et on lui a infligé des décharges électriques sur les parties intimes. Les gardiens lui ont également brûlé le visage et le cou avec des mégots de cigarettes et l’ont battu à coups de bâtons de colle à pointes jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Il est devenu sourd des deux oreilles et a perdu la sensibilité de ses jambes au-dessous des genoux. Son acuité visuelle est passée de 20/13 à 20/200. Il ne s’est toujours pas remis de certaines détériorations de sa santé causées par la torture.
Le 13 mai 2011, à la suite d’une nouvelle arrestation, M. Wang s’est vu imposer un an de travaux forcés, mais son admission au camp de travail local lui a été refusée en raison de son mauvais état de santé. Il a alors reçu l’ordre de purger sa peine en dehors du camp de travail. Son employeur, la Banque populaire de Chine, a suspendu son salaire pendant cette période d’un an.
Visés pour avoir pris la parole
Mme Gu Chunying, 60 ans, une habitante la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a parlé du Falun Gong à un garçon vers la mi-juillet 2023. Lorsque les parents du garçon l’ont appris, ils ont signalé Mme Gu à la police. Elle a été arrêtée à son domicile le 19 juillet 2023.
Le 27 décembre 2023, la procureur Li Qian du parquet du district d’Acheng a appelé l’avocat de Mme Gu pour l’informer qu’elle l’avait inculpée et qu’elle avait transféré l’affaire au tribunal du district d’Acheng. En plus de l’accuser d’avoir parlé du Falun Gong au garçon, Li a également mentionné son autre arrestation, le 21 juillet 2022, pour avoir sensibilisé la population à la persécution. Elle a été placée en détention administrative pendant cinq jours et son domicile a été perquisitionné après l’arrestation de 2022. En raison des mesures de contrôle de la pandémie, elle avait été exemptée de purger sa peine de détention et libérée.
L’avocat de Mme Gu a été informé par le tribunal le 4 février 2024 qu’elle avait été condamnée à quatre ans de prison. Il n’est pas certain qu’un procès a eu lieu.
Un habitant de 65 ans de la ville de Jinan, province du Shandong, a fait appel de sa condamnation de deux ans de prison en janvier 2024
M. Wang, originaire de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, a emménagé chez sa fille à Jinan il y a quelques années. Le 31 août 2022, des policiers de Jinan ont frappé à la porte de sa fille et ont demandé à vérifier les résultats du test COVID-19 de la famille.
M. Wang les a crus et a ouvert la porte, mais il a vu la police faire irruption et perquisitionner le domicile sans présenter de mandat de perquisition. Les policiers ont confisqué ses livres de Falun Gong et une grande quantité d’articles ménagers. Ils ont également emporté un article qu’il avait écrit sur la façon dont le Falun Gong avait guéri sa grave maladie cardiaque, sa tension lombaire (blessure au bas du dos), ses rhumes et fièvres fréquents et ses problèmes d’estomac après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1996.
La fille de M. Wang a demandé à connaître la raison de l’arrestation de son père et la police a dit qu’elle avait reçu une information de Han Guangzhen, un habitant de l’immeuble 232 dans le district de Huaiyin, qui avait vu sur les vidéos de surveillance de son domicile que M. Wang distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans l’immeuble.
La police a libéré M. Wang sous caution le 1er septembre 2022, quand sa fille a versé une caution de 3000 yuans.
Le 2 août 2023, le Département de police du district de Huaiyin a trompé M. Wang en lui faisant croire qu’il devait signer des documents pour clore son dossier. Dès qu’il est arrivé, ils l’ont appréhendé et l’ont emmené dans un centre de détention local pour qu’il y purge une peine de quatorze jours. On ne sait pas s’ils l’ont libéré le quinzième jour (16 août), mais ils ont soumis son dossier au parquet du district de Huaiyin ce jour-là. Le parquet a lancé un mandat d’arrêt à son encontre et a ensuite transmis son dossier au parquet du district de Changqing, qui a été désigné pour traiter les affaires relatives au Falun Gong à Jinan.
M. Wang a été jugé par le tribunal du district de Changqing le 19 décembre 2023 et a été condamné à une peine de deux ans en janvier 2024.
Voir aussi :
Rapporté en janvier 2024 : 122 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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