(Minghui.org) Mme Liu Cong a été illégalement arrêtée pour avoir demandé justice pour son mari, condamné à tort pour sa pratique du Falun Gong. Originaire de la ville de Huludao, province du Liaoning, Mme Liu s’est présentée pour la deuxième fois devant le tribunal du district de Lianshan le 4 juin 2025. Ses deux avocats ont plaidé non coupables et elle a également témoigné pour sa propre défense.

Le mari de Mme Liu, M. Luan Changhui, ingénieur naval principal, a été arrêté le 20 juillet 2021 et condamné à quatre ans de prison le 30 novembre 2021 par le tribunal du district de Lianshan. Il a été admis à la première prison de la ville de Shenyang le 6 août 2022.

Tout au long du procès de M. Luan, Mme Liu, également pratiquante de Falun Gong, a consacré d’innombrables heures à se renseigner sur les lois chinoises et à défendre sa famille. Après sa condamnation, elle a interjeté un appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Huludao. Cet appel ayant été rejeté, elle a déposé une requête en révision de la condamnation injustifiée. Entre-temps, forte des connaissances acquises au cours de ce processus, Mme Liu a commencé à offrir une assistance juridique gratuite à d’autres personnes également victimes de persécutions judiciaires de la part du régime communiste. Les autorités ont alors exercé des représailles contre elle.

Vers 5 heures du matin, le 12 juillet 2024, une femme a frappé à la porte de Mme Liu, se faisant passer pour sa voisine du dessous et affirmant avoir vu une fuite d’eau à l’étage. Dès que Mme Liu a ouvert la porte, plus de dix policiers en civil ont fait irruption. Mme Liu a exigé leurs papiers d’identité. Un seul policier a brandi un mandat de perquisition. Ils ont perquisitionné les lieux et confisqué l’ordinateur portable, le téléphone portable, les cartes mémoire de Mme Liu, des livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, ses clés de voiture, 2000 yuans en espèces et les documents juridiques qu’elle avait préparés pour le dossier de son mari. Elle a appris plus tard que les policiers qui l’avaient arrêtée provenaient de la Division de la sécurité intérieure du district de Longgang et son poste de police subordonné de Xijie.

La police a également harcelé d’autres pratiquants de Falun Gong ce jour-là, après avoir découvert, grâce à une surveillance téléphonique, qu’ils étaient en contact avec Mme Liu.

Mme Liu a été détenue au centre de détention de la ville de Huludao. La police a approuvé son arrestation le 26 juillet 2024, prétextant la découverte de documents de Falun Gong à son domicile. Le dossier a été soumis au parquet du district de Lianshan le 25 septembre.

La famille et l’avocat de Mme Liu lui ont rendu visite le 3 décembre. L’avocat lui a rendu visite à nouveau le 14 décembre. Avec un autre avocat, il a déposé la procuration le 19 décembre.

Première audience

Mme Liu a comparu devant le tribunal du district de Lianshan le 18 février 2025. Ses deux avocats ont exigé que le procureur Du Yang présente l’ensemble des preuves à charge pour un contre-interrogatoire. Du Yang est resté silencieux. Les avocats ont également soulevé des questions concernant l’authentification des preuves, questions que Du Yang n’a toujours pas pu aborder.

Le juge président Wang Yueqiu a ajourné l’audience et renvoyé l’affaire à la police pour complément d’information.

Deuxième audience

Lors de la deuxième audience, le 4 juin 2025, Mme Liu a interrogé le procureur et le juge sur la manière dont la possession de documents relatifs au Falun Gong et le fait d’interjeter un appel en faveur de son mari ont conduit le procureur à l’inculper de « porter atteinte à l’application de la loi avec une organisation sectaire », prétexte couramment utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong en Chine. Le juge Wang a refusé de répondre à sa question.

Les avocats de Mme Liu ont souligné que les preuves à charge ont été authentifiées par la police, ce qui constituait une violation de la procédure légale, car seul un organisme tiers indépendant pouvait exercer une telle fonction. De plus, certains documents manquaient de signatures ou de sceaux officiels, ce qui les rendait irrecevables.

Un autre avocat a ajouté que Mme Liu exerçait simplement ses droits fondamentaux et défendait la justice pour son mari, condamné à tort. Les autorités devraient examiner les allégations injustifiées qu’elle a soulevées dans son appel, plutôt que d’exercer des représailles à son encontre.

Mme Liu a également mentionné que l’Administration chinoise de la presse et des publications a levé l’interdiction des publications du Falun Gong en 2011 et qu’aucune loi en Chine ne criminalisait sa pratique. Elle a déclaré qu’il ne fallait pas être poursuivi pour ses pensées, et encore moins pour sa croyance. Au cours des vingt-six dernières années, d’innombrables pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à tort, simplement pour avoir défendu leur croyance en son principe : « Authenticité, Bienveillance, Tolérance ». Le Falun Gong est pratiqué dans la plupart des pays et régions du monde, et n’est persécuté que dans son pays d’origine, la Chine. Elle a ensuite mis au défi le procureur de fournir des preuves concernant l’application de la loi qu’elle avait compromise ou les dommages qu’elle avait causés à des individus ou à la société en général.

Un avocat a dit que, selon le droit pénal chinois, pour condamner un suspect, il incombe à l’accusation de démontrer les quatre éléments constitutifs du crime : 1) le suspect est mentalement capable et comprend les conséquences de ses actes ; 2) il doit avoir eu l’intention criminelle de nuire ; 3) il doit avoir commis un acte criminel ; et 4) l’acte criminel doit avoir violé les droits légaux d’autrui. Compte tenu de la situation de Mme Liu, elle n’avait aucune intention de nuire à qui que ce soit et elle n’a causé aucun préjudice à qui que ce soit. Elle a le droit fondamental de faire appel pour son mari, ce qui ne viole aucune loi.

Un autre avocat a déclaré que les autorités utilisaient des moyens légaux pour persécuter les pratiquants de Falun Gong, ce qui constituait un abus de pouvoir et une violation de la loi. La Constitution garantit le droit des citoyens à la liberté de croyance et le Code pénal contient des dispositions strictes sur les quatre éléments constitutifs du crime, mais le procureur n’a pas réussi à établir en quoi les actes de Mme Liu avaient violé la loi. C’est uniquement parce que le Parti communiste chinois persécute le Falun Gong que les pratiquants prennent des mesures pour contrer cette persécution. Après plus de deux décennies de persécution, d’innombrables familles ont été déchirées, mais les pratiquants n’ont jamais eu recours à la violence pour résister. De son côté, le Parti communiste chinois ne cesse d’intensifier ses tactiques de persécution pour écraser les pratiquants.

La juge a tenté à plusieurs reprises d’empêcher les avocats de parler. Elle a ajourné l’audience sans prononcer de verdict.

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Traduit de l’anglais