(Minghui.org)

Je n’ai jamais pratiqué le Falun Gong, mais deux de mes cousins sont des pratiquants et ils ont été gravement persécutés pendant longtemps. Je n’ai jamais réussi à comprendre cette persécution. En avril 2001, mon cousin a été condamné à un an de camp de travaux forcés parce qu’il pratiquait les exercices de Falun Gong, plus tard, il a été contraint à abandonner sa maison pour éviter d’être arrêté par le « bureau 610 ». En décembre 2002, j’ai entendu dire que le « bureau 610 » de Binzhou avait arrêté mon cousin. Le 2 novembre 2003, je passais à Binzhou et sa famille désirait que je lui rende visite au centre de détention. Mais le centre de détention a refusé que je le vois. Lorsque j’ai entendu que la Cour du district de Beihu à Binzhou allait bientôt le condamner, j’ai décidé de rester et d’attendre l’audience.

Le 3 novembre 2003, malgré le fait que j’aie trouvé le palais de justice, les gardiens n’ont pas voulu me laisser entrer. A travers la fenêtre, j’ai vu dix personnes être condamnées – cinq hommes et cinq femmes ; parmi eux il y avait mon cousin. Plus tard, on m’a dit que cette condamnation avait été gardée secrète et que même les familles des pratiquants n’en n'avaient pas été informées.

L’audience matinale de la Cour n’a suivi aucune procédure correcte. Les pratiquants de Falun Gong répondaient aux questions du procureur avec de tellement bons arguments qu’il n’avait rien répondre. Je ressentais que c’était comme si les pratiquants posaient des questions à la Cour, plutôt que ce soit la Cour qui interroge les pratiquants. Bien que mon cousin et les autres pratiquants aient été détenus pendant de longues périodes, ils étaient encore remplis de leur vigueur et énergie habituelles. A cause du fait que les pratiquants aient de si bons arguments, la Cour ne pouvait pas les interroger plus longtemps et a déclaré que l’audience reprendrait dans l’après-midi.

Beaucoup de personnes sont arrivées l’après-midi et la Cour a dû laisser entrer les gens. Tous les sièges de la salle d’audience étaient occupés. Je regardais ces gens. Chacun était assis très droit et regardait devant avec intensité. La Cour a commencé à lire les « soi-disant » crimes d’un pratiquant. Ce pratiquant s’est levé et a dit que ce n’était pas vrai, qu’il n’y avait pas eu de telles circonstances. Dû au fait que les pratiquants avaient été condamnés injustement, ils ont commencé à réciter à haute voix Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong. Les policiers ont bondi sur leurs pieds et ont hurlé qu’ils ignoraient la loi et la Cour. Peu importe combien ils hurlaient, ils n’arrivaient pas à arrêter les pratiquants. Alors quelques policiers ont commencé à frapper les pratiquants devant le public. Une policière a attrapé une pratiquante par les cheveux, elle l’a méchamment tirée en arrière et a utilisé son autre main pour couvrir la bouche de la pratiquante. La pratiquante n’avait pas du tout peur et alors la policière l’a giflée. Juste au moment où les policiers devenaient violents, deux dames sur les côtés ont crié : « Ne frappez pas les gens ! » Les policiers ont hurlé en retour : « Qui frappe les gens ? » La musique des pratiquants en train de réciter a continué, l’écho à l’intérieur du tribunal produisait un sentiment majestueux.

Quand les policiers ont vu qu’ils n’arrivaient pas à contrôler les pratiquants, ils ont appelé des forces en renfort, mais sans effet. Les personnes à l’intérieur du palais de justice ont été choquées et stupéfaits de ce qui se passait. Des gens ont commencé à dire : « Maintenant je pense vraiment que les gens du Falun Gong sont admirables, vraiment admirables. »

La musique de leurs paroles a continué jusqu’à ce tout le monde soit parti.

Le 20 novembre 2003