(Minghui.org)

SCMP (South China Morning Post) présentait un article intitulé : « Un chef d’église à l’offensive sur l’Article 23 » le 4 mai 2003 :

Le chef de l’Eglise Catholique de Hong Kong a lancé hier une attaque sévère contre le Gouvernement et les législateurs « dégoûtants » pro-gouvernement, déclarant qu’ils utilisaient l’éruption de la pneumonie atypique pour réussir à faire passer la loi anti-subversive. Plus de 50 groupes et des individus venant des domaines religieux, juridiques et des droits de l’homme ont prévu de faire des discours de cinq minutes pendant l’audition de huit heures du Comité du projet de loi sur la Sécurité Nationale (dispositions législatives) hier.

Le Gouvernement a été très critiqué pour faire voter à la hâte l’ébauche de la loi sur la sécurité nationale et des inquiétudes se sont exprimées par rapport à la liberté d’expression qui pourrait être restreinte.

L’audition était la dernière de trois. Les deux précédentes étaient principalement réservées à des groupes pro-Beijing, qui ont largement déclaré leur soutien à ce projet de loi.

Au cours de l’audition d’hier, des discussions approfondies ont aussi eu lieu sur le contenu du projet de loi. Les droits juridiques et humains ont pesé lourd, comme la Société du Barreau et de la Justice, Amnistie Internationale, le Groupe sur l’Article 23 et la Commission des Droits de l’Homme Asie, tous ont exprimé leurs craintes.

L’évêque Joseph Zen Ze-Kiun a fait une déclaration – lue par le Père Louis Ke-Loon – disant : « Je suis venu, à contrecœur et avec des sentiments très forts de frustration et d’indignation, parler sur la façon dont le processus législatif pour l’Article 23 de la Constitution est actuellement encouragé. » L’évêque Zen a dit que le Gouvernement tirait avantage du fait que l’attention du peuple était détournée des affaires quotidiennes habituelles par l’éruption du SRAS pour « tranquillement pousser le processus législatif de l’Article 23 ».

Il a dit : « Je vous le demande, est-ce honnête et convenable ? Est-ce cela que signifie « faire des soucis du peuple la priorité pour le Gouvernement » ?

« Regardez la façon dégoûtante et honteuse avec laquelle le parti pro-gouvernemental manipule le processus… Ils utilisent les sessions d’audition publique comme une attraction… Je trouve triste qu’ils pensent qu’ils peuvent offenser l’intelligence du peuple d’une manière aussi honteuse. » a-t-il dit.

L’évêque Zen a aussi pressé les nouveaux dirigeants à Beijing de « prendre le temps de considérer Hong Kong, où de prétendus patriotes sont en train d’endommager sérieusement le principe de « un pays, deux systèmes » - un principe qui est très important aussi bien pour Hong Kong que pour le pays tout entier. »

On a largement compris que l’évêque Zen faisait référence aux législateurs de l’Alliance Démocratique pour l’amélioration de Hong Kong.

Alan Leong Kah-Kit, SC, ancien président de l’Association du Barreau, a aussi critiqué le Gouvernement de ne pas autoriser un examen législatif complet du projet de loi, disant que cela pourrait amener des lacunes dans la préparation et des problèmes dans les futures procédures de Cour.

Sarah Carmichael, présidente de la section de Hong Kong d'Amnistie Internationale, a dit que l’organisation était déçue et « perturbée » par la façon dont le Gouvernement a tenu le processus de consultation publique et a fait voté à la hâte la législation.

Elle a dit que la définition de délits de trahison, sédition et subversion avait besoin d’autres révisions et clarification pour s’assurer qu’ils ne soient pas utilisés pour limiter les libertés fondamentales du peuple de Hong Kong.

« Sans une telle clarification, le délit de sédition, incitation à la sédition et de s’occuper de publications séditieuses restera alors ambigu. » a-t-elle dit.

De nombreuses organisations – y compris le Groupe de l’Alliance des Jeunes de Hong Kong, le Groupe d’Action du 5 avril et l’Association de Falun Dafa de Hong Kong – ont exprimé les craintes que leurs activités, comme soutenir le mouvement pro-démocratique du 4 juin sur le Continent, auront des démêlés avec la loi.

La présidente de l’Association de l’Exécutif des informations à Hong Kong, May Chan Suk-Mei, a déclaré à des journalistes qu’ils étaient également inquiets par rapport à l’impact négatif sur la liberté de la presse. Elle a dit que le Gouvernement n’avait pas réussi à introduire « l’intérêt public » comme défense en relation avec le vol de secrets d'État et l’intention d’inciter. La secrétaire pour la Sécurité Lau Suk-Yee a aussi participé à cette réunion, mais elle n’a pas parlé, tandis que seulement 20 législateurs sur les 50 du comité pour un projet de loi sévère se sont montrés.

En dehors de la Legco, plus de 100 disciples de Falun Gong pratiquaient en silence pour protester contre la promulgation de l’Article 23.

Traduit en Europe le 10 mai 2003