(Minghui.org)

 J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa au début 1999. En juillet 1999, alors que je venais juste de faire l’expérience de la beauté du Falun Dafa, le régime de Jiang a commencé sa persécution sanglante. De nombreux pratiquants ont visité les bureaux du gouvernement pour clarifier la vérité, mais ils ont été arrêtés, frappés et envoyés dans des centres de détention ou des camps de travail. Les pratiquants fréquentant les universités qui refusaient de signer les « Trois déclarations » ou les « Cinq déclarations » (des documents préparés pour dénoncer le Falun Gong) ne recevaient pas leurs diplômes. On ne les autorisait pas à se lancer dans de hautes études. Des pratiquants dans des places d’enseignement et n’ayant pas écrit la « lettre de regret » étaient menacés de classe de lavage de cerveau ou de peines de camp de travail. La vie du peuple était violée de façon extrême. Cela a causé aux pratiquants des torts psychologiques immenses.

En juillet 2000, je suis allé à Beijing pour faire appel pour Dafa. La police m’a arrêté à la Place Tiananmen et m’a forcé à aller dans un fourgon de la police. Ils m’ont averti : « Tais-toi ! Tiens-toi bien ! » J’ai vu du sang sur les sièges. Un jeune policier a essuyé ses chaussures avec notre banderole, puis a marché dessus.

Six pratiquants âgés de 20 à 60 ans et moi-même avons été envoyés au quartier général de la police du district Xicheng de Beijing. J’ai refusé de coopérer avec la police lors de la prise de photo et d’empreintes digitales. Quatre policiers m’ont tordu les bras dans le dos et m’ont attrapé par les cheveux. Comme je refusais de leur dire mes noms et adresse, ils m’ont gardé pendant toute la nuit et ils m’ont torturé. Aux environs de 4h00 le matin suivant, ils m’ont transféré au centre de détention du district de Xicheng.

On m’a forcé à m’incliner contre le mur et à dresser les deux mains dans le dos, ainsi mon dos et mes bras touchaient le mur. Comme je n’arrivais pas à rester sans bouger comme ils le désiraient, ils m’ont donné des coups de pieds dans les fesses avec des chaussures à semelles en caoutchouc, cela m’a causé de graves contusions. J’ai vivement protesté contre les mauvais traitements et j’ai refusé de suivre leurs ordres. Quatre détenus criminels ont menacé de me frapper. J’ai stoppé leur agression par une position ferme. A midi, la police a forcé plusieurs dizaines de pratiquants à s’accroupir dehors parce qu’ils refusaient de leur dire leurs noms et adresses. Nous avons été maltraités verbalement et on nous a interdit de parler.

Dans l’après-midi, on nous a envoyé à Langfang. Sur le chemin pour aller là-bas, des dizaines de fourgons de police ont passé. Chaque fourgon transportait environ dix personnes, y compris des femmes avec des bébés, des jeunes et des personnes âgées. Au centre de détention de Langfang, ils nous ont contraints à faire du travail manuel. Nous nous levions à l’aube chaque jour. On nous donnait deux repas par jour composés seulement de pain de maïs à la vapeur. Le soir, nous dormions sur le sol en ciment, il y avait tellement de monde que chacun pouvait seulement dormir sur le côté. La chaleur m’empêchait de dormir. Deux jours ont passé. Je refusais toujours de leur donner mes noms et adresse. La police locale m’a emmené avec plusieurs pratiquants pour interrogatoire. Comme je refusais de parler, le capitaine de police et l’instructeur politique m’ont menotté avec une pratiquante dans la quarantaine et nous ont forcé à rester debout sous le soleil brûlant.

Ils ont promis que je serais libéré et que je pourrais retourner chez moi par le train si je leur disais mes noms et adresse. J’ai été berné et je leur ai donné mes noms et adresse. Ils ont immédiatement laissé tomber leur promesse. Ils ont forcé ma famille et mon employeur à payer 2'000 Yuan et un coûteux dîner pour me sortir d’affaire. Cela a coûté plusieurs milliers de Yuan au total.

En octobre 2001, parce que je persistais dans la pratique du Falun Dafa, des policiers de la première division du département de police de ma ville natale m’ont arrêté. Ils ont pris tous mes livres de Dafa sans mandat de perquisition. Le soir, ils m’ont emmené les yeux bandés dans un lieu inconnu. Dans la salle d’interrogatoire, ils m’ont menotté à un banc du tigre. Deux policiers dans la vingtaine m’ont raconté qu’ils avaient forcé une vieille femme à rester dehors en plein hiver pendant toute une nuit. Elle s’était évanouie dans le froid et on lui a injecté des médicaments pour la réveiller le matin. Ils ont menacé de me frapper tellement méchamment que je perdrais le contrôle de mes intestins et de ma vessie. Pour éviter cela, ils ont dit que je ferais mieux de coopérer. J’ai dit non. Ils ont bu un peu d’alcool et ensuite ils m’ont frappé au visage. Ils m’ont aussi fait des chocs électriques avec une matraque et ils m’ont versé de l’eau froide sur le corps pour intensifier les chocs. Ensuite ils m’ont menotté les mains dans le dos et mis les mains contre le dos. Les menottes me rentraient dans les poignets, il y avait du sang partout. J’ai eu les nerfs des mains tellement abîmés que mes mains étaient complètement engourdies et pendant des mois je n’ai plus rien senti. Un policier plus âgé, dans la quarantaine, a enseigné à son jeune partenaire comment et où me frapper pour que j’aie plus mal et comment me faire perdre le contrôle de mes intestins.

La deuxième nuit, la police m’a envoyé dans un centre de détention où j’ai été fouillé après avoir été déshabillé. Chaque jour, nous devions nous lever à 4 h. du matin, on nous donnait une feuille de papier journal de la grandeur d’une paume comme papier de toilette. On nous autorisait à laver notre visage seulement toutes les deux semaines. Plus d’une dizaine de personnes partageaient une bassine d’eau froide. Chaque jour, à 7h:00 du matin et à 13h:00, c’était l’heure du repas. Chacun avait un petit pain ou un petit pain de maïs pesant environ 100 grammes et un petit bol de soupe aux légumes. La journée, on nous forçait à nous asseoir tranquillement et à réciter le règlement du centre de détention. Pendant l’hiver glacial, nous devions nous asseoir sous la fenêtre ouverte tous les jours. Un compagnon de pratique dans ma cellule a commencé une grève de la faim de dix jours pour protester. Il a été torturé en étant nourri de force. Comme il avait de la gale sur tout le corps, les détenus criminels le frappaient avec leurs chaussures. Ils ont même appelé cela « frapper la gale ». On lui a frappé les fesses jusqu’au sang. Un autre pratiquant près de la porte a été enchaîné de force parce qu’il refusait de réciter le règlement du centre de détention. Un autre pratiquant a été envoyé dans un camp de travail après sa grève de la faim.

A cause de ma ferme croyance dans Dafa, la police m’a condamné à une année et demi de camp de travail forcé, au camp de travail de Chaoyanggou, la clinique médicale de ce camp a rempli un formulaire d'examen physique sans aucun examen médical pour m’habiliter comme étant en forme pour faire de durs labeurs. Au début, ils m’ont forcé à m’asseoir près de la fenêtre ouverte quand l’air froid de l’hiver passait à travers. Ils interdisaient tout mouvement ou parole. Je vomissais tellement fort que je n’arrivais à rien manger. Je me suis plaint, mais personne n’a répondu. Mon problème pour manger a duré plusieurs mois. La police du camp de travail me faisait des lavages de cerveau quotidien, comme regarder des vidéos et lire des livres calomniant Dafa. Ils nous forçaient à écrire des rapports sur nos « pensées ». On nous disait d’y inclure des mots qui injuriaient Dafa et le Maître.

Les pratiquants de Dafa inébranlables étaient soumis à des peines élargies ou renouvelées. Après avoir épuisé toutes les possibilités pour garder les pratiquants dans ce camp de travail, ils ont envoyé les pratiquants directement dans les centres de lavage de cerveau. Pour ceux qui refusaient toujours de renoncer à la pratique de Dafa, la police n’hésitait pas à les re-condamner à des camps de travail ou même à des peines de prison.

Du 24 au 26 décembre 2001, des centaines de pratiquants de Dafa ont été envoyés au camp de travail Chaoyanggou depuis Tonghua, Liaoyuan et Siping, des villes de la province de Jilin.

Cette nuit-là, un assez grand nombre de pratiquants ont été brutalement frappés par la police et les détenus criminels. Un pratiquant de la division un a été violemment frappé par la police après qu’il ait essayé d’empêcher le directeur-adjoint Wang de frapper d’autres pratiquants avec une planche en bois. Le pratiquant Li Ou de la division quatre a commencé une grève de la faim après que la police l’ait transféré de force à la division cinq suite à sa protestation pour mauvais traitement. La police du camp l’a nourri de force avec de la soupe de maïs pimentée et salée jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Ils ont dû l’amener à la hâte dans une salle d’urgence de l’hôpital. Après qu’il soit revenu à lui, la police l’a ramassé et l’a renvoyé au camp de travail pour continuer la torture. Le sel l’a beaucoup assoiffé, mais la police a refusé de le laisser boire de l’eau. Ils ne l’ont même pas laissé se passer une serviette humide sur le visage pour se laver. La police a demandé que Li Ou cesse sa grève de la faim avant d’être autorisé à boire de l’eau et se laver le visage.

Le pratiquant de Dafa Bai Xiaojun de la division quatre a refusé de subir un lavage de cerveau. Comme il avait de la gale sur tout le corps, les gardiens ont donné l’ordre à des détenus criminels de lui verser dessus de l’eau salée pour le faire beaucoup souffrir. Parce que Jin Qihui de la division cinq résistait au lavage de cerveau, la police a encouragé plusieurs détenus criminels à le frapper en bas du corps, lui causant de graves blessures. Il a dû rester dans une position inclinée à 90° et ses jambes étaient trop faibles pour quelque charge que ce soit. Même après ça, la police l’a encore traîné au réfectoire pour une humiliation publique. Début avril 2002, les auteurs du « bureau 610 » dans la province de Jilin et de la ville de Changchun ont donné l’ordre que le taux de transformation de pratiquants renonçant à Dafa devait être d’au moins 90%. Par conséquence, la police du camp de travail faisait des heures supplémentaires les samedis et dimanches. On entendait des bruits forts provenant de la torture et des hurlements dans tout le camp. Dans la division six, des pratiquants déterminés ont été appelés dans le bureau un par un. La police voulait les torturer et ensuite les envoyer sous une douche glacée. Un dimanche vers 1 heure du matin, tout le monde dans le camp a été réveillé par des hurlements terribles et déchirants. Peu de temps après, un silence de mort effrayant planait sur tout le camp.

Sous cette terreur, j’ai souffert d’extrêmes préjudices physiques et mentaux. J’ai fait une dépression et je ne bougeais pas. A cause de ma condamnation au camp de travail, mes parents âgés de 70 ans ont aussi souffert de terribles traumatismes mentaux. Ma mère est restée clouée au lit pendant longtemps. Mon père a perdu beaucoup de poids et a pris un mauvais caractère. A cause du harcèlement de la police, le travail de mon frère a aussi été mis en péril.

Traduit en Europe le 29 juillet 2003