(Minghui.org)

J’ai récemment observé que certains pratiquants en proie à des tribulations physiques endurent passivement la souffrance, ne voyant aucune issue. Certains ont perdu leur volonté et laissent leurs corps. Je pense que je devrais parler de mon expérience en référence pour les autres.

Le 21 novembre 2003, avec les pensées droites, je suis sortie de la prison pour femmes de Heizuizi, province de Jilin. J’ai été attachée au « lit de la mort » (1) durant presque 2 ans et ne pouvais à peine lever les bras. Le jour où je suis revenue à la maison, ma plus jeune sœur m’a emmenée chez elle. Elle m’a préparé quelques pâtes, coupées en petits morceaux. Avec beaucoup d’efforts, j’ai essayé avec la main droite et je ne suis pourtant pas arrivée à introduire la nourriture dans ma bouche. Alors j’ai essayé avec la main gauche, et finalement j’ai pris la première bouchée. A la 3ème bouchée, j’étais si épuisée que j’ai eu des vertiges et des nausées.

Ma maison a été vendue en 1999 lorsque mon mari et moi avons été envoyés en camp de travaux forcés pour avoir pratiqué le Falun Gong. Mon mari est sorti du camp le 30 septembre 2003 et il habitait chez son neveu. Ma sœur a appelé mon mari le jour où je suis rentrée à la maison. Il est venu me chercher pour que je reste avec lui. Lui même était tout juste sorti du camp depuis moins d’un mois et avait des croûtes rouges sur tout le corps et il devait encore s’occuper de moi.

A ce moment là, j’avais d’extrêmes difficultés à faire le moindre mouvement. J’avais si mal aux os dans tout le corps que je ne pouvais ni m’asseoir, ni m’allonger. Je pensais que c’était ce que je devais endurer puisque j’avais été emprisonnée pendant 3 ans et que je ne pouvais pas suivre le pas de la rectification de la loi à l’extérieur.

A mon retour à la maison, je n’ai pas tardé à reprendre les exercices du Falun Gong et à émettre les pensées droites. Encore maintenant, mon mari plaisante car dans le second exercice, les 4 postures semblaient identiques car je ne pouvais pas lever les bras. Les 4 postures étaient toutes « Porter le Falun devant le ventre » (Fugian Baolun) ». Quand j’émettais les pensées droites, j’avais de forts maux de tête et mes yeux me faisaient beaucoup souffrir. Je serrais les dents et je maintenais les pensées droites. Mon postérieur semblait avoir des épines qui poussaient et c’`était très douloureux lorsque je m’asseyais. Même comme ça, je m‘allongeais rarement et j’insistais pour m’asseoir pour étudier la Loi.

Durant les 2 premiers jours, mon mari m’a aidée à mettre mes vêtements. Plus tard, j’ai insisté pour me vêtir moi-même, même si cela prenait plusieurs heures pour le faire toute seule. J’étais aussi très fatiguée et j’avais des vertiges. Deux ou trois jours plus tard, j’allais toute seule à la salle de bain. Parce que je savais que le Maître s’occupait de moi, tout ce qui ne devait pas arriver n’arriverait pas. Une semaine après, j’ai commencé à laver mes propres sous-vêtements et serviettes. Ces tâches simples ne se réalisaient qu’avec toutes mes forces réunies. Je n’oublierai jamais les difficultés à ce moment-là. Grâce à tout cela, j’ai très vite récupéré. Mon corps changea rapidement en 2 mois.

Si j’écris cet article, c’est parce que j’espère que tous les pratiquants pourront avancer dans leurs tribulations et les surmonter, et ainsi voir tout un nouveau monde.

(1) le pratiquant a les 4 membres étirés et attachés aux 4 coins d’un lit en métal glacé. Le pratiquant ne peut pas du tout bouger. On ne l’autorise pas non plus à se lever pour manger, boire ou aller aux toilettes

le 27 Février 2004