Par CAO Zhen, journaliste de Minghui

(Minghui.org)

Il y a cinq ans, le 25 avril 1999, plus de 10'000 pratiquants de Falun Gong ont fait appel pacifiquement au gouvernement chinois à Pékin pour trois choses : relâcher les 45 pratiquants de Falun Gong détenus à Tianjin ; garantir le droit constitutionnel des pratiquants de pratiquer le Falun Gong ; lever l’interdiction de publier les livres de Falun Gong. Les pratiquants, pacifiquement, sont arrivés à un consensus le jour même avec le gouvernement et tous les pratiquants de Falun Gong sont retournés chez eux le soir. Cependant quelques mois plus tard, Jiang Zemin a ordonné la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999 et a appelé dans sa propagande l’événement du 25 avril « Le Siège du Falun Gong du 25 avril de Zhongnanhai [quartier général du gouvernement central chinois] ». Cinq ans ont déjà passé depuis l’Appel du 25 avril 1999. Jusqu’à ce jour, il y a encore des doutes non résolus et des spéculations faites sur cet Appel très controversé, du 25 avril. Mme CAO Zhen, reporter de Minghui a interviewé plusieurs pratiquants de Falun Gong qui étaient ce jour-là, au Bureau d’Appel du Conseil d’Etat. Nous espérons que les descriptions ci-dessous sur l’Appel du 25 avril par des témoins pourront aider les lecteurs à avoir un panorama précis de cet événement.

I. Pourquoi autant de pratiquants de Falun Gong sont-ils allés à Pékin ?

Selon la propagande du gouvernement chinois, il y a eu environ 10'000 pratiquants qui sont allés à Pékin le 25 avril 1999, alors que le nombre réel était beaucoup plus grand selon certains témoins. La cause directe de l’Appel pacifique du 25 avril était le soi-disant « incident de Tianjin ». Le 11 avril,  M. HE Zuoxiu a publié un article intitulé : « Les jeunes ne devraient pas pratiquer le Falun Gong » dans le Magazine d’Expo pour les jeunes et avait attaqué le Falun Gong avec des informations qui ont été prouvées par la suite être fausses. Entre le 18 et le 24 avril, les pratiquants de Falun Gong de Tianjin sont allés au Collège des Professeurs de Tianjin (l’éditeur du Magazine d’Expo pour les jeunes) afin de clarifier la vérité. Le 23 et le 24 avril, le Bureau de Sécurité Publique de la ville de Tianjin a envoyé 300 policiers et a arrêté 45 pratiquants du Falun Gong. La police de Tianjin a dit aux pratiquants locaux qu’elle ne pouvait pas les relâcher car elle avait reçu l’ordre du Bureau de la Sécurité Publique de Pékin. La police a aussi suggéré que les pratiquants essaient de résoudre le problème à Pékin. L’événement qui a suivi et que nous connaissons est que plus de 10'000 pratiquants de Falun Gong se sont rendus à Pékin faire appel. La question la plus fréquemment posée par le public est : comment est-ce qu’autant de monde ait appris ces nouvelles et soit allé à Pékin le jour suivant ?

Selon Dr. SHEN, une résidente locale de Pékin, elle avait entendu dire par d’autres pratiquants que la police avait arrêté des pratiquants à Tianjin et que la police avait dit aux pratiquants,  à Tianjin,  qu’ils devaient aller à Pékin pour que ces pratiquants puissent être relâchés. Aussitôt que Dr. SHEN  a entendu cette nouvelle, elle l’a transmise à tous ceux qui pratiquent les exercices avec elle tous les jours. Dr. SHEN a ajouté également que certains pratiquants ont suggéré d’aller au Bureau d’Appel du Conseil d’Etat, alors que d’autres ne voulaient pas y aller. Chacun a pris tout seul sa décision, a-t-elle dit.

Mme Liu, une pratiquante vivant dans la banlieue ouest de Pékin,  a dit qu’un des pratiquants qu’elle connaissait bien,  connaissait un pratiquant à Tianjin et que c’était comme ça qu’ils ont su la nouvelle de ce qui s’était passé à Tianjin.

Parmi les pratiquants qui ont été interviewés, certains ont  entendus parler de « l’incident de Tianjin » le 23 et le 24 avril alors que certains autres, ne l’ont su que le 25 avril au matin quand ils sont allés pratiquer les exercices du Falun Gong en groupe.

Tianjin se trouve à moins de 60 milles de Pékin. Ce n’est absolument pas difficile pour les pratiquants de Tianjin de transmettre la nouvelle de l’arrestation aux pratiquants de Pékin. Quelques coups de fil suffisent. De plus, il était facile de vérifier ces nouvelles puisque ces deux villes métropolitaines sont toutes proches.

De 1992 à 1999, Falun Gong s’est répandu seulement de bouche à oreille. Quand quelqu’un découvrait les effets positifs de Falun Gong après qu’il l’avoir expérimenté, il introduisait naturellement cette méthode à ses amis, à sa famille, ses connaissances et ses voisins. Donc il y avait aussi tous ces contacts entre les pratiquants.

Quand un tel événement aussi soudain et d’une telle ampleur que « l’incident de Tianjin » apparaît, il est naturel que les pratiquants qui apprennent  cette nouvelle,  consacrent  un peu de leur temps pour envoyer cette information à leurs connaissances. Pour les pratiquants de Falun Gong vivant tout près, ils se voyaient tous les jours quand ils allaient pratiquer les exercices ensemble le matin ou quand ils lisaient les livres de Falun Gong en groupe. Ils parlaient naturellement aussi des nouvelles concernant « l’incident de Tianjin » quand ils se voyaient. Dans certains endroits, les pratiquants se voyaient deux fois par jour, une fois le matin au lieu de pratique et une fois le soir dans des groupes d’étude. Par conséquent, ce n’est pas étonnant que « l’incident de Tianjin » ait été su par les pratiquants de Pékin et par les autres villes proches en l’espace de deux jours.

On ne peut pas dire que le nombre de pratiquants qui sont allés à Pékin pour faire appel le 25 avril 1999 était grand,  étant donné le nombre de pratiquants. Selon les statistiques officielles émanant du gouvernement chinois, il y avait environ 100 millions de pratiquants de Falun Gong en Chine. A cause de la sévérité et de l’implication que représentait « l’incident de Tianjin » et suivant l’ordre de la police de Tianjin, seulement 10'000 pratiquants de Falun Gong sont allés à Pékin. En d’autres termes, seulement un sur chaque 10'000 pratiquants de Falun Gong est allé à Pékin faire appel ; c’est une fraction minime de leur nombre total.

Ensuite vient la prochaine question : comment est-ce que ces pratiquants ont décidé où et à qui faire appel ?  Les témoins suivants ont expliqué où est-ce qu’ils sont allés pour faire appel ce jour-là.

II. Est-ce que leur destination était le Quartier Général du Gouvernement Chinois ou le Bureau d’Appel du Conseil d’Etat ?

Une des questions la plus controversée concernant le 25 avril était pourquoi Falun Gong a « envoyé » tant de pratiquants à Zhongnanhai qui est l’endroit où se trouvent beaucoup de fonctionnaires haut placés du Gouvernement Central Chinois ? Beaucoup de gens pensaient que cela ne créerait qu’une tension entre le Falun Gong et certaines personnes politiques haut placées et cela n’aiderait pas à faire relâcher les pratiquants à Tianjin. En effet, cet appel pacifique a été rapporté par la suite comme « le siège des pratiquants du Falun Gong de Zhongnanhai » et est devenu une des excuses de Jiang Zemin pour ordonner et pour justifier sa persécution contre le Falun Gong.

Durant les cinq années passées, les pratiquants du Falun Gong ont constamment expliqué qu’ils n’étaient jamais allés ni n’avaient même penser aller à Zhongnanhai, Quartier Général du Gouvernement Chinois. Ils étaient allés au Bureau d’Appel du Conseil d’Etat situé à la rue Fuyou dans le centre de Pékin, à l’ouest de Zhongnanhai.

[Note : le Bureau d’Appel de Conseil d’Etat est une organisation complètement indépendante de toutes les branches du Gouvernement Communiste Chinois. C’est une organisation ouverte à tous les citoyens chinois voulant chercher justice qu’ils n’ont pas pu obtenir auprès du gouvernement chinois. C’est la responsabilité du Bureau d’Appel du Conseil d’Etat d’écouter la voix de tous les citoyens chinois et de faire des investigations sur les cas rapportés.]

Certains ont  évoqué la raison que l’entrée du Bureau d’Appel du Conseil d’Etat est toute petite et qu’il se trouve, après tout, pratiquement porte à porte avec Zhongnanhai, le Quartier Général du Gouvernement Chinois. Puisque le Bureau d’Appel se trouve dans la rue étroite de Fuyou, la ruelle ne peut faire contenir 10'000 personnes, par conséquent, la longue colonne formée par les pratiquants de Falun Gong s’était naturellement prolongée sur la rue où se trouve Zhongnanhai. A entendre cela, il semblerait que ce soit une explication raisonnable et crédible. En plus, Zhongnaihai est beaucoup plus connu que le Bureau d’Appel du Conseil d’Etat. De plus Zhu Rongji, le Premier Ministre de l’époque, est sorti pour rencontrer les pratiquants de Falun gong ce jour-là, il semblerait que les médias chinois aient fait une erreur en associant celui-ci à Zhongnanhai. Donc, l’explication disant que la longue colonne de 10'000 pratiquants qui n’avait pas le choix de s’étendre jusqu’au porte de Zhongnanhai est devenu une hypothèse plausible. Cependant, un témoin du 25 avril a soulevé une bonne question : « Avec un niveau de sécurité aussi élevé autour du quartier général du Gouvernement Central Chinois, ce serait inimaginable que 10'000 personnes, des centaines de personnes ou même juste quelques dizaines de personnes puissent avoir la permission de rester devant le bâtiment pour même une heure. Ils seraient tout de suite dispersés par la sécurité. Ne trouvez-vous pas que c’est extrêmement bizarre que les médias chinois aient dit que plus de 10'000 personnes se soient réunis devant Zhongnanhai et ont été  autorisées à rester là-bas pendant  toute une journée entière ? »

Quand Mme LIU, venant de la  banlieue ouest de Pékin, s’est remémorée l’Appel du 25 avril durant l’interview, elle a senti qu’il y avait quelque chose d’étrange concernant cet événement. Mme LIU a dit : « Vers 4 et 5 heures du matin le 25 avril, quelques amis pratiquants le Falun Gong et moi sommes arrivés à l’entrée nord de la rue Fuyou, nous avons rencontré beaucoup de policiers qui ne nous ont même pas demandé pourquoi nous étions là-bas si tôt. C’est la première chose que j’ai trouvée plutôt étrange. Plus tard, d’autres pratiquants du Falun Gong sont arrivés au fur et à mesure sur la rue Fuyou. La police nous a laissé traverser la rue et marcher en direction du Sud de la rue Fuyou et est allée vers l’entrée ouest de Zhongnanhai. Là-bas, j’ai vu la police guidant un autre groupe de pratiquants à marcher vers la direction nord de la rue Fuyou pour finalement nous rejoindre à l’entrée ouest de Zhongnanhai. Sans compter le fait que la police ne nous ait même pas demandé, nous les premiers arrivants, pourquoi nous étions venus ici, l’autre chose étrange est que la police n’a même pas essayé de nous disperser, mais nous a laissé à l’extérieur de l’entrée ouest de Zhongnanhai. Heureusement que les pratiquants étaient  tous conscients de montrer de bonnes manières. Bien que nous ne nous connaissions pas la plupart d’entre nous, nous nous sommes très bien comportés les uns envers les autres et bon nombre d’entre nous se sont  dévoués pour garder les lignes ordonnées.

Selon M. BIAN qui a l’habitude de vivre dans l’ouest de Pékin, et ils sont allés au Bureau d’Appel pour clarifier la vérité concernant le Falun Gong. Quelqu’un a plus tard diffusé la rumeur comme quoi nous « avions pris le siège de Zhongnanhai » et a utilisé cela pour commencer et pour justifier la persécution contre les pratiquants de Falun Gong.

En ce qui concerne pourquoi plus de 10'000 pratiquants de Falun Gong ont décidé d’aller faire appel, tous les pratiquants qui ont été interviewés,  partageaient le même sentiment et donnaient les mêmes raisons. Ils ont bénéficié beaucoup de leur cultivation dans le Falun Gong. Quand ils avaient vu que quelqu’un (M. HE Zuoxiu) avait insulté le Falun Gong, que le gouvernement chinois avait banni la publication des livres du Falun Gong avant 1999, et que les pratiquants à Tianjin ont été privés, par le gouvernement, de leur liberté de pratiquer le Falun Gong et que 45 pratiquants avaient été arrêtés, ils avaient senti qu’ils devraient livrer leurs expériences au gouvernement pour clarifier la vérité et demander au gouvernement de rendre justice au Falun Gong.

Mme LIU travaillait dans une université en Chine. Elle souffrait de nombreuses maladies, mais toutes ses maladies ont été guéries après qu’elle ait pratiqué le Falun Gong pendant quelques mois. Mme Wang, une ingénieur du district Haidian à Pékin, souffrait d’une tumeur à l’utérus et d’un cancer des deux seins. Le docteur lui avait dit qu’elle devrait avoir une opération pour se faire enlever les seins. Après qu’elle ait pratiqué le Falun Gong pendant quelques mois, le cancer et la tumeur ont disparu tous seuls.

Dr. SHEN est une docteur, mais elle était souvent malade et était restée au lit pendant toute une année. Le mari de Dr. SHEN avait dû la transporter au groupe de pratique de Falun Gong la première fois qu’elle y est allée, mais Dr. SHEN s’était immédiatement sentie mieux et était retournée à la maison toute seule le même jour.

Mme WANG avait remarqué des améliorations au niveau spirituel en cultivant le Falun Gong. Mme WANG et son mari avaient des assurances maladies parce qu’ils étaient des employés gouvernementaux, mais l’assurance ne prenait pas en charge leurs enfants. Avant que Mme WANG ait commencé à pratiquer le Falun Gong, elle allait souvent chercher des médicaments pour ses enfants et disait que c’était des dépenses médicales pour elle-même. Après qu’elle ait commencé à pratiquer le Falun Gong, elle a décidé de ne plus demander d’argent à la compagnie d’assurance. Quand elle amenait sa fille à l’hôpital, un docteur qui était un ami lui avait proposé de mettre son nom comme nom de patient afin qu’elle puise se faire rembourser. Mme WANG avait poliment décliné.

Mme LIU avait dit qu’il y avait beaucoup de cas d’harcèlements avant 1999. Plusieurs pratiquants et elle avaient écrit des lettres aux organisations gouvernementales concernées et aux chefs du gouvernement, mais ils n’avaient jamais reçu de réponses. Entre temps, ils entendaient sans cesse des cas d’harcèlements dans beaucoup de lieux de pratique. Mme LIU s’est dit :  « Puisque c’est inutile d’écrire des lettres au gouvernement et que la police de Tianjin m’a dit qu’elle n’avait aucune autorité pour relâcher les pratiquants détenus, je me suis dis alors qu’il n’y avait plus qu’un choix: faire appel au Bureau d’Appel du Conseil d’Etat. »

En ce qui concerne les harcèlements avant 1999, Mme WANG a dit que la police avait une fois assiégé un lieu de pratique du district Haidian à Pékin. Elle avait alors écrit de nombreuses lettres à l’attention du gouvernement espérant pouvoir clarifier la vérité avec son témoignage, mais pas une seule personne ne lui avait répondu. Mme WANG a dit : « Quand j’ai entendu dire que 45 pratiquants avaient été arrêtés à Tianjin, j’ai pensé : ils arrêtent des pratiquants de Falun Gong à Tianjin aujourd’hui, serait-ce  mon tour demain ? C’est la raison pour laquelle j’ai décidé que je devais aller au Bureau d’Appel pour clarifier la situation. »

IV. Est-ce que ces pratiquants de Falun Gong ont préalablement pensé  aux troubles potentiels que leur action pouvait  leur apporter ?

J’ai demandé à ces pratiquants de Falun Gong trois questions de plus. Premièrement, est-ce que vous aviez planifié faire de la pression sur le gouvernement chinois pour résoudre les problèmes avec un grand nombre de pratiquants ? Deuxièmement, aviez-vous pensé à quel sorte d’impression vous alliez donner si vous vous rendiez aussi nombreux faire appel au Bureau d’Appel ? Troisièmement, est-ce que vous avez pensé aux troubles potentiels que cela pouvait vous apporter ?

Mme SHEN a répondu : « Je n’ai pensé à aucune de vos questions. Je voulais juste clarifier la vérité. Je ne savais même pas auparavant combien de pratiquants allaient être présents parce que chacun décide d’y aller pour faire appel ou non. » Elle a ajouté que beaucoup de pratiquants qui sont arrivés sur place ont changé d’avis. Quelques uns ont quitté tout de suite et certains se sont tenus éloignés des autres pratiquants et les ont regardé de loin quand ils ont vu les nombreux policiers armés et les caméras.

Mme WANG a dit que selon son expérience de résidente de Pékin depuis quelques décades, elle a pensé que peut-être elle aurait des problèmes. Dans un conflit entre la droiture et l’intérêt personnel, elle a choisi de suivre sa conscience et la droiture.

M. BIAN est un employé superviseur dans une organisation gouvernementale. Il avait entendu dire que certains pratiquants avaient bien organisé leur famille parce qu’ils s’étaient préparés à faire face à la pire des réponses que pouvait donner le gouvernement chinois.

Mme YANG est une jeune résidente du district de Chaoyang à Pékin. Elle avait une meilleure attente de cet appel. Elle avait dit : « Tout d’abord, nous ne sommes pas impliqués dans la politique et nous n’avons pas d’agenda politique. Deuxièmement, nous ne sommes pas contre le gouvernement. Qu’est-ce qu’on pouvait nous faire ? »

Mme LIU qui travaillait dans un laboratoire scientifique a dit qu’elle n’avait aucune idée de combien de pratiquants de Falun Gong iraient au Bureau d’Appel. Elle a dit : « Nous n’avons pensé à rien mais seulement à clarifier la situation concernant le Falun Gong. Nous avions confiance dans le  gouvernement chinois, donc nous sommes  allés au Bureau d’appel. Entre 1992 et 1999, Falun Gong s’était répandu rapidement en Chine et avait reçu des retombées positives à tous les échelons sociaux. En effet, beaucoup de fonctionnaires gouvernementaux haut placés et leurs familles pratiquaient le Falun Gong. C’est pourquoi nous n’avons jamais pensé à quiconque aurait des sentiments négatifs envers Falun Gong. »

Mme LIU a ajouté qu’il y a eu deux rapports de médias inexacts et injurieux sur le Falun Gong et à chaque fois, les pratiquants avaient clarifié la vérité et résolu le malentendu pacifiquement. Le 17 juin 1996, Le Quotidien Guangming avait publié un article éditorial intitulé « Une longue alarme retentissante doit être tirée contre les pseudosciences » qui disait que le Falun Gong prônait des superstitions et était une « pseudoscience ». En mai 1998, le programme de télévision pékinois « Rapide avancée » avait fait une interview avec M. HE Zuoxiu qui avait attaqué le Falun Gong le considérant comme une superstition. Suite à ces deux incidents, les pratiquants avaient raconté leur propre expérience aux éditeurs et au personnel de la télévision de Pékin. Les personnels des journaux et de la télévision étaient très réceptifs. La télévision de Pékin avait même interviewé des pratiquants et avait fait un reportage positif par la suite. C’est pourquoi Mme LIU avait pensé que c’était nécessaire et valait la peine d’aller clarifier la vérité quand des pratiquants avaient été maltraités ou quand il y avait des informations erronées qui étaient diffusées. Un voisine lui avait prédit qu’après l’appel du 25 avril, qu’étant donné de ce qui s’était passé, le Falun Gong allait rencontrer une plus grande tribulation. Elle n’a pas voulu croire à la prédiction de sa voisine, mais malheureusement ce qu’elle avait dit était devenu réalité trois mois après, le 20 juillet 1999.

M. BIAN avait travaillé comme un employé gouvernemental pendant quelques décennies. Mais il avait hésité à aller faire appel non parce qu’il avait peur d’un danger potentiel pour lui, mais il se faisait du souci plutôt pour les pratiquants qui essayaient de suivre les principes de l’enseignement.

M. BIAN a dit  que le fondateur de Falun Gong, M. LI Hongzhi, avait dit le 3 septembre 1996 dans un article intitulé « La cultivation et la pratique ne sont de la politique » : « …à part de bien faire son travail, il [un pratiquant] ne s’intéressera ni à la politique ni au pouvoir politique…» C’est la raison pour laquelle il avait pensé sérieusement et prudemment auparavant pour savoir si c’était une action avec un agenda politique que d’aller faire appel. M. BIAN disait qu’il était arrivé une conclusion. En mai 1998, après qu’il y ait eu un reportage calomnieux sur le Falun Gong sorti à la télévision de Pékin, les pratiquants de Pékin étaient allés à la télévision pour clarifier la vérité. Puisque le mois de juin approchait, il avait pensé : « Les prochaines vacances politiques sensibles (référence à l’anniversaire des mouvements démocratiques des étudiants le 4 juin) approchent, si nous allons faire appel pour le Falun Gong juste avant ce jour, comment notre action serait-elle vue ? Comme ayant une implication politique et créer de nouveaux malentendus ? M. et Mme BIAN étaient restés à la maison toute une journée pour réfléchir à cette question. A la fin ils étaient arrivés cette conclusion. M. BIAN disait : « Nous allons là-bas juste pour leur dire nos propres expériences avec la pratique du Falun Gong aux producteurs de TV, aux journalistes et au chef du département de la télévision de Pékin afin qu’ils puissent mieux connaître le Falun Gong. C’était une action très droite et n’avait rien à voir avec de la politique. »

A la fin, M. et Mme BIAN étaient allés à la télévision de Pékin pour clarifier la vérité. Par conséquent, ils avaient senti que c’était naturel de faire appel auprès du Bureau d’Appel du Conseil d’Etat après que la police de Tianjin ait arrêté 45 pratiquants de Falun Gong.

Date de publication : le 5 mai 2004