(Minghui.org)

Un matin d’été, j’ai tenté comme d’habitude d’appeler une pratiquante à son travail. Sa collègue m’a appris qu’elle n’était pas venue travailler. Chaque semaine, le même jour, soit elle venait chez moi chercher sa copie de « l'hebdomadaire Minghui », soit j’allais chez elle la lui donner. Cela n’a jamais été interrompu. Aussi, ce jour-là j’ai senti que quelque chose n’allait pas. J’ai appelé un autre compagnon pratiquant, qui m’a appris qu’elle avait été arrêtée.

Cela a été difficile pour moi, alors je n’ai cessé d’envoyer des pensées droites toute la journée durant. Son domicile était proche du mien et nous allions souvent distribuer des documents de clarification ensemble. Quand je sors ou quand je rentre chez moi, je passe devant son travail et beaucoup de gens là-bas connaissent notre relation. Alors j’ai pensé : « Que dois-je faire ? » De plus, je ne pouvais pas en parler à ma famille, car cela les perturberait et causerait beaucoup de problèmes pas nécessaires. Devais-je continuer à porter des documents de clarification dans mon sac pendant son absence ? Sinon, est-ce que cela ne donnerait pas une opportunité à la perversité de nous persécuter pour ce que nous devons faire, mais que nous avons arrêté de faire parce qu’un compagnon pratiquant a été arrêté ? Bien que la situation fut critique, je pensais que je devais faire ce que je savais être mon devoir. J’ai pensé que si plus de gens apprenaient la vérité, la perversité serait amoindrie et que cela réduirait la pression exercée sur les compagnons pratiquants. J’ai continué à envoyer sérieusement la pensée droite durant toute la matinée et toute la soirée. Alors que je récitais les vers de rectification de la Loi, j’ai véritablement senti que mon corps était immense et que les entités perverses étaient toutes à mes pieds.

J’ai entendu dire que le mari de la pratiquante arrêtée passait un moment difficile depuis son arrestation. Il lui en voulait et en voulait aux compagnons pratiquants qui la contactaient. Il ne me connaissait pas. En considérant la situation dans son ensemble, j’ai compris quelle était la plus grande inquiétude d’un pratiquant emprisonné. Il était très important d’aider sa famille à comprendre correctement Falun Dafa et ses compagnons pratiquants. Je voulais également voir si ses enfants avaient besoin d'aide ou que je m’occupe d’eux.

J’ai acheté une caisse de boissons et de fruits et je suis allée chez cette pratiquante. Son mari et sa mère étaient là. Après que je me sois assise et que j’ai expliqué qui j’étais, l’atmosphère changea aussitôt et ils ont quasiment commencé à m’agresser verbalement. J’avais l’esprit lourd. Je me suis souvenu d’une phrase de l’article « Rationalité » de Maître Li, qui était publiée dans chaque numéro de « l'hebdomadaire Minghui » : « Valider la loi avec rationalité, clarifier la vérité avec sagesse, répandre la Loi et sauver les êtres avec compassion. »

Après une pause, j'ai dit : « Je sais qu’elle doit s’inquiéter à votre sujet. Je sais également que vous traversez tous un moment extrêmement difficile à cause de cette situation, surtout les enfants. En quoi puis-je vous aider ? » Son mari m’a confié qu’il avait presque eu une défaillance psychique après que sa femme ait été arrêtée. Il a aussi dit que tous les voisins étaient au courant et qu'il se demandait : « Comment va-t-elle pouvoir continuer à éduquer les enfants maintenant qu’elle est une mère qui a été arrêtée ? »

En tant que pratiquante de Falun Dafa, j’ai senti que j’avais une très lourde responsabilité ; que beaucoup de choses avaient besoin d’être mises en ordre. À ce moment-là, il s’est levé et s’est dirigé vers la porte. Sa mère a paniqué, elle a pensé qu’il allait me demander de partir. Elle a essayé de l’en empêcher en disant : « Non, ne fais pas ça. » Il est revenu avec un verre d’eau pour moi. Sa mère était surprise et soulagée, elle a souri, se sentant plus à l’aise, puis elle s'est levée et est allée dans une autre pièce.

En commençant par ma propre expérience dans la pratique du Falun Gong, j’ai parlé de l’atmosphère qui régnait chez moi avant la persécution. Puis j’ai parlé de l’atmosphère stressée qu’il y a chez moi à la suite de la persécution, ainsi que les difficultés que la persécution a imposées aux membres de ma famille. Je lui ai parlé des raisons pour lesquelles je sortais expliquer la vérité aux gens, la chance qu’on apportait aux gens en leur disant la vérité, la droiture pure du Falun Gong et les intentions des pratiquants. J’ai parlé de l’erreur de la persécution et de la calamité que le PCC apporte en fabriquant des mensonges. Je lui ai expliqué que la cultivation des pratiquants est un processus au cours duquel ils ne cessent de s’élever et continuent à poursuivre la perfection. Je lui ai parlé du nouveau procès intenté contre Jiang Zemin. Une par une, je lui ai parlé de mes expériences personnelles. Nous discutions naturellement et j’ai senti que un à un, les noeuds dans son esprit se sont relâchés ou résolus.

Il a dit : « Grande soeur, ce que tu dis est différent des autres, c’est comme si je parlais à une amie proche. » A la fin, il m'a dit encore et encore : « Grande sœur, tu dois faire attention. S’il t’arrivait quelque chose ce serait terrible en tout cas. » Je lui ai dit sincèrement : « Merci beaucoup. Va souvent lui rendre visite si tu as le temps. » Il a dit : « Ne t’inquiète pas, je le ferai. » Il m’a également dit qu’après son arrestation, ces gens pervers ont tenté de forcer sa femme à dénoncer les autres pratiquants. Je lui ai dit alors : « Tu vois, même quand elle est en danger, ta femme protège encore les autres. Ne trouves-tu pas qu’elle est digne de respect ? » Quand une personne s’est ouverte à toi, il est facile de lui faire entendre raison. Je lui ai dit encore avec quelle joie sa femme m’avait dit une fois que son mari avait recommencé à lire le livre du Falun Gong. Je l’inspirais et l’aidais à comprendre la sollicitude des compagnons pratiquants et combien il est précieux pour une personne d’obtenir la Loi. Nous avons parlé pendant plus de deux heures. Avant de partir, je lui ai proposé de lui laisser mon numéro de téléphone portable pour qu’il puisse me contacter s’il avait besoin d’aide. Il m'a remercié, mais n'a pas pris mon numéro. J'ai vu que c’était une bonne personne qui pensait aux autres.

Quelques mois plus tard, la pratiquante a été libérée. Je me rendis intentionnellement chez elle à une heure où son mari serait présent. Pour éviter d’attirer des ennuis à sa famille, j’ai pris l’ascenseur jusqu’au 8ème étage et monté le reste des étages à pied pour aller chez elle. Son mari n’était pas encore rentré du travail quand je suis arrivée. J'ai dit à la pratiquante que la situation était quelque peu tendue et que ce n’était pas quelque chose dont on peut facilement se débarrasser, mais que nous devions être capable de contrôler nos esprits. Elle sentait qu’elle n’avait pas bien agi et se sentait coupable. Je lui ai dit ce que Maître Li attendait des pratiquants qui avaient failli une fois. Nous avions toutes les deux les larmes aux yeux.

Peu de temps après, son mari est rentré. Il m'a saluée quand il m’a vue, puis il m'a dit que comme elle n’avait été relâchée que récemment, le comité résidentiel et le commissariat du quartier les surveillaient tous de près, et que quelques fois ils arrivaient juste après qu’elle soit rentrée à la maison. Il me conseilla de vite rentrer chez moi pour éviter d’avoir des problèmes. Je le compris. Alors que je partais, la pratiquante a tenté de m’accompagner à la porte, mais son mari l’a arrêtée. Je savais qu’il s’inquiétait pour moi, car une fois il m’a dit que la police du quartier avait forcé ses voisins à les surveiller. J'ai vu son expression apeurée et je l'ai tout à fait compris. Je suis sortie de chez eux les larmes aux yeux et il se trouve que j'ai vu qu’une femme regardait depuis sa porte vers la porte de la pratiquante.

Récemment, j’ai rencontré le mari de cette pratiquante. Certains diront que nous nous sommes rencontrés par hasard, mais dans la période de validation de la Loi, tous les pratiquants savent que nos responsabilités sont y scellées. Il était pressé et m'a dit simplement : « Grande sœur, j’ai quelque chose d’urgent à faire, mais viens nous rendre visite à la maison. » J’ai alors pensé que « Oui j’irai leur rendre visite. »

Si j’écris cela à ce point de mon histoire, c’est parce que je sens qu’il y a beaucoup de choses urgentes que les pratiquants de Falun Gong doivent faire. Compagnons pratiquants, veuillez faire les choses avec votre cœur, placez Dafa en première priorité et traitez tout le monde avec bienveillance.

Traduit en France le 23 avril 2005.