Plus de 6000 pratiquants de Falun Gong détenus, ceux qui meurent se feraient enlever leurs organes


Brian Marple
La Grande Époque
jeudi 9 mars 2006

Un ex-journaliste chinois qui a travaillé pour une agence japonaise de nouvelle raconte à La Grande Époque les résultats de son enquête sur un camp de concentration secret en Chine. Son identité ne peut être révélée pour des raisons de sécurité.
Photo : La Grande Époque


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Un ex-journaliste chinois qui a travaillé pour une station de télévision à l’étranger a révélé au site Internet Clearwisdom l’existence d’un camp de concentration secret dédié à la persécution, et possiblement au prélèvement d’organes, de pratiquants de Falun Gong.
Camp de concentration secret

Le camp secret de Sujiatun, selon le journaliste qui a conservé l’anonymat, est situé dans le Nord-Est de la Chine dans la ville de Shenyang, province de Liaoning, non loin du camp de travaux forcés de Masanjia, lieu reconnu pour ses méthodes de tortures brutales.

Sujitatun est différent des autres camps de travaux forcés bien connus comme Masanjia, car il est complètement scellé de l’extérieur, selon le rapport de Clearwisdom. L’auteur du rapport a observé les portes d’entrée du camp pendant au moins deux jours, mais n’a vu personne ni aucun véhicule entrer ou sortir de l’endroit.

Le journaliste allègue que plus de 6.000 pratiquants de Falun Gong y sont détenus et que ceux qui meurent à l’intérieur de ses murs se font enlever leurs organes pour le trafic.

«En bout de ligne, les pratiquants de Falun Gong sont tués pour leurs organes, qui sont envoyés vers différents établissements médicaux», a affirmé le journaliste.

Trafic d’organes très lucratif en Chine

«Présentement, la vente d’organes est une industrie très profitable en Chine. Plusieurs patients qui sont décédés sur la table d’opération se sont fait subtiliser leurs organes. Personne n’enquête là-dessus et même les médecins sont impliqués dans ce trafic. Ils ne trouvent pas assez de dépouilles à travers les exécutions et il n'y a pas de corps qui ne soient plus disponibles que ceux des pratiquants [de Falun Gong] pour faire ce trafic.»

Le vice-ministre chinois de la santé, Huang Jiefu, avait déjà avoué en décembre dernier que 95 % des organes prélevés en Chine venaient de prisonniers exécutés.

Le journaliste a annoncé qu’on détenait peu d’informations au sujet du camp de Sujiatun, car peu de personnes entrent et sortent, contrairement à d’autres camps où pas mal de personnes sont transférées pour assurer la circulation de l’information. Il a aussi déclaré que la plupart des pratiquants de Falun Gong incarcérés dans des camps locaux comme Masanjia ont été transférés au camp secret de Sujiatun.

Le site Clearwisdom indique qu’en date du 9 mars, 2.840 pratiquants de Falun Gong sont morts de diverses persécutions appliquées par le Parti communiste. Plusieurs de ces meurtres sont survenus dans le Nord-Est de la Chine, dont 341 dans la province de Liaoning.