(Minghui.org)


Le 22 janvier 2008, j’ai lu dans les ‘Nouvelles additionnelles sur la persécution de Chine’’ sur le site Internet Minghui que Wang Jiafang avait été jugée en Chine. J’aimerai rapporter ce que je sais au sujet de Mme Wang.

Wang Jiafang était professeur dans le département de mathématiques à l’université de Guangzhou. Elle était diplômée de l’université de Wuhan. Elle a un fils souffrant d’une sorte de maladie congénitale du myocarde, difficile voire impossible à soigner. Après avoir entendu d’autres personnes ayant expérimenté des miracles après avoir pratiqué Falun Gong, elle et son fils les ont rejoints et commencé la ‘cultivation’. Un miracle s’est produit—avec l’aide bienveillante du Maître, la vie de son fils a été sauvée. Dés lors, Wang Jiafang est devenue plus déterminée dans sa ‘cultivation’.

En 1999, le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à persécuter Falun Dafa. Les fonctionnaires de l’université ont demandé à la collègue du professeur Wang, Mme Li Xiaojun de continuer le travail de Wang dans l’idéologie. Wang Jiafang a parlé à Mme Li de son expérience miraculeuse. Mme Li a ramené un livre de Dafa avec elle et est devenue pratiquante en peu de temps.

En novembre 2000, Wang et Li se sont rendues ensemble dans la banlieue du district Baiyun, agglomération de Guangzhou pour y distribuer des matériaux de clarification des faits. Quelqu’un ignorant la vérité les a dénoncées aux autorités locales, qui les ont arrêtées. Elles ont été détenues dans le centre de détention Baiyun pendant plus d’un an et ont été inhumainement traitées. Au début de leur période dans le centre de détention, Li Xiaojin a mené une grève de la faim pour protester contre la détention illégale par les autorités du PCC. En conséquence, elle a été nourrie de force et battue-à-plusieurs-reprises.

Parce que le centre de détention voyait défiler beaucoup de prisonniers, certains ont été libérés après que leur famille ait versé de l’argent. Les gardiens du centre de détention pratiquaient l’alimentation forcée dans la cour extérieure ou dans les couloirs hors des cellules de la prison. Les cris de douleur, le bruit des coups, et les hurlements pouvaient s’entendre même plusieurs cellules plus loin. Les pratiquants dans les cellules, ne sachant pas alors émettre des pensées droites [NDT sorte de méditation consistant à émettre une énergie pure capable de nettoyer l’environnement] entendant les cris se mettaient à crier ‘’Dafa est bon ! Cessez la persécution !’’ Plus tard, les gardiens ont été effrayés et ont perpétré leurs actes brutaux plus loin. Une prisonnière a dit que Mme Li Xiaojin avait été emmenée dans la cour extérieure et forcée à rester dans une position agenouillée. Une gardienne a giflé son visage si brutalement que le bruit a été entendu à l’intérieur des cellules de la prison

Parce que Mme Wang Jiafang avait une forte influence sur les autres prisonniers, les gardiens ont ordonné aux autres détenues de la battre brutalement. Mais ils ont quand même utilisé toutes sortes d’autres persécutions, comme utiliser son époux pour tenter de la convaincre d’abandonner sa pratique. Depuis qu’elle était persécutée, son époux ne lui avait donné aucune nouvelle de son fils. Parce qu’il désirait préserver son rang dans l’armée, il tentait naturellement de plaire aux fonctionnaires du PCC. Il a nié le fait que son fils ait recouvré la santé en pratiquant le Falun Gong mais dit qu’il devait sa guérison à un traitement qu’il avait découvert. Il a dit aussi que Wang Jiafang ne devrait pas risquer son futur en pratiquant le Falun Gong, et plus tard l’a menacée de divorce.

Le centre de détention utilisait souvent des moyens pervers pour persécuter les pratiquants de Falun Gong, y compris les forcer à regarder des vidéos calomnieuses et des programmes TV, forcer les prisonniers à lire des articles diffamants, les empêcher de pratiquer les exercices de Falun Gong, menotter les pratiquants qui menaient une grève de la faim, ajouter des drogues inconnues dans la nourriture qu’ils faisaient avaler de force, diffuser des mensonges au sujet des pratiquants, les attaquer physiquement et les battre brutalement. Wang Jiafang se souvenait d’une fois où les gardiens l’ont forcé à écouter des articles calomnieux même lorsqu’elle se rendait aux toilettes. C’était sans arrêt, et elle n’était pas autorisée à dormir.

Avant 2001, tout pratiquant qui distribuait ne serait-ce que quelques feuillets clarifiant les faits (‘’d’énormes quantités’’ selon les fonctionnaires du PCC) était jugé à la cour intermédiaire de Guangzhou. Lorsque les pratiquants étaient détenus pendant un ou deux ans et que les autorités ne pouvaient trouver de loi pour les condamner, les autorités les envoyaient tous dans un camp de travaux forcés dans une tentative de les transformer.

En janvier 2002, Wang Jiafang et Li Jiajin ont été emmenées dans le camp de travaux forcés Chatou. Parce qu’elles ont refusé de coopérer et d’être ‘’transformées’’, elles ont été placées en incarcération solitaire. Quatre mois plus tard, leur peine était arrivée à terme, mais le camp ne les a pas libérées. Durant ces quelques mois, deux ou trois fonctionnaires de surveillance les ont suivies. Personne d’autre n’était autorisé à les contacter. Elles ont subi des sessions de lavage de cerveau chaque jour. L’université de Guangzhou a envoyé des fonctionnaires à Chatou pour les ‘’transformer’’. Si elles ne pouvaient pas être ‘’transformées’’, l’université les renverrait et leurs époux divorceraient. Les autorités ont même menacé que si elle n’était pas ‘’transformées’’, le gouvernement de l’agglomération de Guangzhou offrirait 200 000 yuans, 100 000 pour chacune, pour les ‘’transformer’’ jusqu’à ce qu’elles abandonnent leur ‘cultivation’. Si cette somme n’était pas suffisante, le gouvernement offrirait plus. Les pratiquantes n’ont pas cédé et ont dit fermement qu’elles ne renonceraient pas à leur croyance

Plus tard, Wang Jiafang a été emmenée dans le centre de lavage de cerveau de Guangzhou et Li Xiaojun dans le centre de lavage de cerveau du district Huangpu. Motivés par des fonds supplémentaires, ceux en charge du lavage de cerveau n’ont pas épargné leurs efforts. Le second jour après que Mme Li Xiaojin ait été emmenée dans le camp de lavage de cerveau Huangpu, les nouvelles de son décès se sont rapidement diffusées. Sa fille a été alors abandonnée par son époux.

Dans le centre de lavage de cerveau, Wang Jiafang a été soumise à une persécution encore plus inhumaine. Elle a été placée en confinement solitaire, où elle mangeait, buvait et se soulageait. Toute personne entrant en contact avec elle, portait un masque à gaz et ne lui disait rien. Cela a duré plus d’un an. Il y avait toute sorte d’autres formes de persécution, au point qu’elle était à la limite de l’effondrement. Lorsqu’elle fut emmenée dans le camp, elle a été interrogée sans arrêt, forcée de regarder des vidéos calomnieuses pendant un long moment, et n’avait aucun repos. Le pire était lorsqu’elle se rendait aux toilettes, la lumière était éteinte. Puis, ils lui montraient sa photo de Maître dans les toilettes et les livres de Dafa au sol. Les gardiens déclaraient alors : ‘’ Vous avez déféqué sur la photo de votre Maître ! Vous avez marché sur les livres de Dafa !’’ Ils utilisaient ces techniques pour humilier les pratiquants, provoquant l’effondrement spirituel de Wang Jiafang. Finalement, contre sa volonté, elle écrivit les trois déclarations pour renoncer à Falun Gong.

Wang Jiafang a écrit les déclarations contre sa volonté, mais elle fut renvoyée à l’université. Ils pensaient qu’elle avait été ‘’transformée’’ avec succès et voulaient montrer leur accomplissement. Ils ont convoqué une réunion avec les fonctionnaires de l’université, ont commencé à critiquer et attaquer Dafa et lui ont demandé de prononcer un discours au sujet de son expérience de ‘’transformation’’. Lorsqu’elle a refusé, ils ont tenu ses bras derrière son dos et l’ont amené sur la scène. Elle a hurlé : ‘’ Falun Dafa est bon !’’ Ceux qui étaient assis sur la scène sont devenus très en colère et l’ont poussée sur un siége dans le public.

L’université l’a placée sous arrestation à domicile et surveillée partout où elle allait. Plus tard, elle a quitté l’université. Lorsqu’elle y est retournée pour clarifier les faits, elle a été arrêtée et emmenée à nouveau dans un centre de lavage de cerveau. Elle a du quitter son domicile par peur de l’arrestation après avoir été libérée. En dépit de tout ceci, Wang Jiafang a continué ses efforts pour clarifier les faits. Parce qu’elle connaissait la situation de Xiaojin, le Bureau 610 de la province de Guangzhou la cherchait partout. Une détenue libérée, qui surveillait Wang et qui plus tard a compris la vérité à propos du Falun Gong grâce à ce que Wang lui avait dit en prison, lui a rendu visite une fois, chez elle. Elle était aussi sous la surveillance du Bureau 610.

De la libération de Wang Jiafang à son arrestation à Wuchan l’année dernière, je ne l’ai pas vue depuis maintenant plusieurs années. Il y a quantité de témoignages de persécution qui devront faire l’objet d’investigations ultérieures. J’espère que tous les pratiquant apprendront ce qui lui est arrivé et pourront fournir des informations supplémentaires.


Traduit de l’anglais le 21 février 2008