(Minghui.org) J'ai rendu visite à une pratiquante qui vivait là où j'habitais il y a 10 ans. C'était une époque de grandes agitations mais je me souviens de tout cela comme si c'était aujourd'hui.

Il faisait froid le jour où un autre pratiquant et moi sommes allés à une prison pour sauver une autre pratiquante qui avait entamé une grève de la faim depuis plus de trois mois. Elle était libérée ce jour-là, et son mari venait la chercher à la prison. Je suis arrivée dans mon ancien quartier vers 16h. Je suis allée au marché pour acheter des fruits, car je rendais visite à la mère d'un ami. Avant même d'empaqueter mes fruits, j'ai entendu une sirène de voiture de police. Des policiers en civil sont sortis d'une voiture et se sont dirigés vers moi, en criant : « Quelqu'un ici est impliqué dans le trafic humain. Nous sommes ici pour procéder à une arrestation. » Tandis que je me demandais de qui il s'agissait, une femme policière en civil m'a saisi le col en criant, « Elle a enlevé mon enfant ! » J'ai été prise au dépourvu. J'ai essayé d'expliquer à la « pauvre mère » qu'elle m'avait prise pour quelqu'un d'autre. J'étais alors entourée par des gens qui m’injuriaient. Un policier en civil m'a dit, « Arrêtez de vous expliquer. Nous partons ! » Il m'a frappée à la tête et m'a traînée dans la voiture de police.

Dans la voiture, le chauffeur m'a frappée au visage et je me suis évanouie. Quand j'ai repris conscience, quelque chose m'avait été fourré dans la bouche. J'avais le vertige et mes mains tremblaient. Un homme me palpait, affirmant qu'il effectuait une fouille. Je leur ai dit à nouveau que je n'étais pas impliquée dans le trafic d'êtres humains. L'un d'eux s'est mit à rire et a dit : « Non, on le sait bien. Mais ne pratiques-tu pas le Falun Gong ? » J'ai alors, réalisé ce qui se passait. Je leur ai dit qu'en effet, je pratiquais le Falun Gong et qu'ils n'avaient pas le droit de m'humilier et de m'accuser faussement. Je leur ai dit qu'ils violaient la loi, alors ils m'ont frappée de nouveau.

L'homme qui m'a fouillée a dit : « La dernière fois que nous avons essayé d'attraper un pratiquant, l'homme était sur un vélo et nous ne pouvions tout simplement pas le rattraper. Nous avons utilisé un haut-parleur et avons demandé aux badauds de nous aider à l'arrêter, mais ils ont arrêté notre voiture de police à la place. Cette fois, nous avons appris notre leçon. Nous t'avons suivie pendant plusieurs mois. Nous ne pouvions pas nous permettre de faire une erreur. Tout le monde déteste les trafiquants d'êtres humains. Cela a rendu la tâche plus facile pour t'attraper. » Il a ri et semblait très fier de sa tromperie.

Plus tard, j'ai appris qu'il y avait eu des arrestations dans toute la ville. Beaucoup de pratiquants ont été arrêtés et fouillés parce que quelqu'un avait piraté le système de diffusion de la télévision municipale et diffusé une vidéo de clarification de la vérité sur l'incident de la mise en scène de l'auto-l'immolation sur la place Tiananmen. Les gens de la ville ont appris que le Parti communiste chinois (PCC) avait l'intention de discréditer et diffamer le Falun Gong. Les autorités ont ainsi lancé une arrestation à grande échelle de pratiquants, y compris toute ma famille. Ils ont saccagé ma maison et ils ont créé tout un gâchis. Beaucoup de mes morceaux de jade que j'allais vendre ont été perdus ou endommagés. J'ai perdu près de 300.000 yuans (US $ 43 000) de marchandises.

Les membres de ma famille ne sont même pas des pratiquants. Mon mari avait eu un accident vasculaire cérébral, et ses mouvements étaient affaiblis. Lorsque je l'ai vu dans le centre de détention, il avait les mains menottées derrière le dos et pouvait à peine marcher, bien qu'un policier le poussait. Ses cheveux étaient en désordre et il était couvert de poussière. La nuit où j'ai été enlevée, j'ai vu ma fille pendant un court moment. Son visage était pâle et angoissé, et elle était menottée. Je savais qu'elle avait eu la fièvre la veille. Quand elle m'a vue avec très peu de vêtements, elle a dit, « Maman, tu n'es pas assez couverte. Laisse-moi te donner mes vêtements. » La police l'a giflée au visage immédiatement. Après cela, elle a été contrainte à abandonner l'université parce que sa mère pratiquait le Falun Gong.

J'étais employée dans l'industrie de la télévision. La police m'a torturée pendant les interrogatoires. J'ai été attachée à la chaise de fer, menottée aux poignets dans une position inconfortable pendant une période prolongée, et sauvagement battue. Si je m'évanouissais pendant l'interrogatoire, la police me versait dessus de l'eau froide glacée. Un après-midi pendant les interrogatoires, ils ont dû me réveiller 3 fois. A partir de là, ils avaient un médecin en stand-by quand ils m'interrogeaient.

En avril, ils ont enlevé mon manteau, m'ont attachée à une chaise de fer, et m'ont placée devant la porte en ouvrant toutes les fenêtres. Alors que j'étais gelée, eux portaient d'épais manteaux et jouaient au Mahjong dans une pièce chauffée. Ils m'ont ramenée à l'intérieur avant de rentrer chez eux. Ils ont fait cela tous les jours pendant cinq jours. Pendant plusieurs jours, ils ne m'ont pas donné la permission d'utiliser les toilettes. Ils essayaient de me forcer à admettre que j'étais celle qui avait piraté le système de télévision de la ville. Ils m'ont dit, « Tu ne nous rends pas la tâche facile ! Tu nous empêches aussi de faire des centaines de milliers de yuans en argent de récompense. » Ils ont même essayé à obtenir une confession en me battant. J'ai essayé de leur clarifier la vérité et leur ai dit qu'ils commettaient un crime. L'un d'eux m'a écoutée et a cessé de me torturer.

Une fois deux jours plus tard, j'ai été autorisée à utiliser les toilettes. Quand je suis retournée dans ma chambre, l'eau dans ma tasse était jaune. Inutile de dire, je ne l'ai pas bue.

J'ai été torturée de cette façon de nombreux mois avant d'être libérée.

Bien que j'aie été détenue, le Maître a toujours été à côté de moi. Une fois la police m'a menottée si étroitement que le métal coupait dans ma chair. Ça faisait tellement mal que j'ai crié à l'aide au Maître. Ils ont enlevé les menottes tout de suite et regardé autour d'eux avec appréhension. Une autre fois, ils se sont relayés pour m'interroger. Ils m'ont battue sans relâche, exigeant de savoir si j'avais piraté la télévision. Cela a duré toute la journée et j'étais dans un très mauvais état dans la soirée. Après mon retour dans ma cellule, je me suis couchée sur le dos et je me sentais assommée. Un miracle s'est produit : j'ai senti un Falun toucher mes blessures comme une mère caressant son enfant. C'était très chaud et confortable. C'était la première fois depuis mon incarcération que je pleurais.

Après l'arrestation du pratiquant qui avait piraté le système de télévision, la police n'a pas voulu me libérer parce qu'ils ne voulaient pas que je les poursuive en justice. Ils ont fabriqué des preuves et m'ont diffamée. Les autorités m'ont condamnée à une peine d'emprisonnement de cinq ans. Avant d'être condamnée, mon mari et ma fille ont été libérés. Mon mari était au seuil de la mort. Ils l'ont libéré parce qu'ils ne voulaient pas qu'il meure en garde à vue.

Au cours de ces années-là, tous les jours semblaient durer toute une vie, et je souffrais énormément. Le jour où j'ai été libérée, j'ai levé les yeux vers le ciel bleu ne sentant pas du tout le bonheur. Des centaines de pratiquants étaient encore torturés dans la même prison. Qui sait combien d'autres pratiquants étaient encore persécutés dans ce pays ?

Je n'ai pas abandonné ma pratique, et je suis rentrée chez moi ouvertement et noblement. Je remercie le Maître d'avoir été avec moi et de m'avoir aidée tout du long.

Traduit de l'anglais au Canada