(Minghui.org) Après avoir illégalement condamné le pratiquant de Falun Gong M. Mo Zhikui et quatre autres pratiquants en juillet 2013, le tribunal du canton de Yilan dans la ville de Harbin, province du Heilongjiang a jugé quatre autres pratiquantes le 21 août, à savoir Mme Fei Shuqin, Mme Lu Fengyun, Mme Chen Yan, et Mme Jiang Lianying.
Mme Fei s'est évanouie au tribunal et a été emmenée aux urgences. Elle a ensuite été ramenée dans l’après-midi afin de poursuivre le procès. Pour la plupart, les quatre pratiquantes jugées avaient entre soixante et soixante-dix ans.
Le tribunal de Yilan a jugé Mme Fei Shuqin, Mme Lu Fengyun et Mme Chen Yan dans un même procès et Mme Jiang Lianying dans un procès séparé. Les deux séances ont débuté à 13h30 et se sont terminées à 19h. Immédiatement après, la police a emmené les quatre pratiquantes au deuxième centre de détention (Yaziquan) de Harbin.
La police du canton de Yilan, du canton de Fangzheng et du canton de Tonghe, tous à Harbin, a arrêté près de 50 pratiquants de Falun Gong en quatre jours, depuis le 29 mars 2013. Parmi eux, quatorze pratiquants sont encore détenus ou emprisonnés.
Les pratiquants M. Mo Zhikui, M. Zhang Jinku, M. Xu Feng, M. Sun Wenfu et M. Li Dapeng ont été condamnés de trois à douze ans et ils ont été emmenés à la prison de la ville de Jiamusi le 21 août 2013.
Mme Fei Shuqin, Mme Lu Fengyun, Mme Chen Yan, et Mme Jiang Lianying ont été jugées le 21 août.
Cinq autres pratiquants, M. Liu Fengcheng, M. Zuo Zhenqi, Mme Zhang Huijuan, Mme Meng Fanying et M. Duan Shuyan doivent être jugés ultérieurement.
Ce qui suit rend compte du procès en août de Mme Fei Shuqin et des trois autres pratiquantes.
Des voitures de police garées devant le Palais de justice
Avant le début du procès, de nombreuses voitures portant des plaques d'immatriculation de Harbin, du département de police, du parquet et du tribunal, ainsi qu'une ambulance, étaient garées derrière le palais de justice de Yilan. Une fourgonnette blanche avec la lumière bleu et blanc des voitures de police, portant sur le côté droit l’inscription « Département Incendie du Heilongjiang », sur le côté gauche « Centre de formation juridique de Heilongjiang », et un « 119 » blanc (numéro d'urgence à appeler pour signaler un incendie) à l'arrière, était garée devant l'entrée du tribunal. Ses portes et fenêtres étaient toutes ouvertes. Quatre personnes en uniforme de pompiers jaune fluo étaient assises à l’intérieur. Cette voiture est restée garée là de 13h à 19h, mais les occupants ne sont jamais sortis.
Des véhicules, probablement des voitures de police, visiblement garées devant le tribunal
Des policiers en civil marchant autour de l'entrée de sécurité
Sun Baiqing, vice-président du tribunal de Yilan, adossé à l'entrée
Le policier Feng Jianqing, avec les mains sur la taille, debout à droite de la porte
Zheng Jun, un policier de l'équipe de la sécurité intérieure de Yilan, avait également garé sa voiture, qui n'a pas de plaque d'immatriculation, à l'extérieur du tribunal. La police de l'équipe de sécurité nationale prenait des photos et filmait secrètement les gens. Une voiture du service « 110 » de Yilan (numéro d'urgence pour appeler la police) était également stationnée à l'extérieur. Une Toyota Prado (une marque d'utilitaire sportive vendue en Chine) a fait plusieurs fois le tour du tribunal. Huit voitures de police et plusieurs voitures sans signalisation de police étaient garées devant le tribunal.
La fille de Mme Jiang Lianying inquiète pour sa mère vieillissante
Les familles des quatre pratiquantes ont engagé trois avocats de Pékin pour les défendre.
La fille de Mme Jiang Lianying a oublié d'apporter sa carte d'identité et les gardes au point de contrôle ont refusé de la laisser entrer. Elle habite à 32 km du tribunal et il ne lui était pas possible de rentrer à la maison, prendre la carte d'identité et être revenue à temps. Les gardes ne l’ont pas laissée entrer malgré ses supplications, elle se tenait debout en pleurs à l'extérieur du tribunal. Certaines personnes aimables, la voyant pleurer, lui ont demandé pourquoi. Elle a dit : « Ma mère a 69 ans. Sa mère a 103 ans. Mon père est en mauvaise santé. Tous ont besoin de ma mère pour prendre soin d'eux. »
Le tribunal a pris des dispositions pour que les présidents des comités résidentiels locaux assistent à l'audience. Les employés du département de police provincial du Heilongjiang, du parquet, du tribunal, du bureau de la magistrature et du Comité des affaires politiques et juridiques du Parti communiste chinois (PCC), du Bureau 610 et du centre de formation juridique, ainsi que les organisations correspondantes du canton de Yilan ont également assisté à l'audience. Xu Haibo, directeur du Bureau 610 de Yilan, Li Baihe, le directeur adjoint du département de police et Sun Baiqing, le vice-président du tribunal étaient chargés du procès. Ils ont ordonné à Zhang Yingduo, directeur de l'équipe de la sécurité intérieure de Yilan et son subordonné Zheng Jun d’amener de nombreux policiers en civil pour surveiller et filmer secrètement les gens.
Li Baihe, directeur adjoint du département de police de Yilan
Zhang Yingduo, directeur de la division de la sécurité intérieure de Yilan
Les gardes interfèrent avec les avocats de la défense
Les trois avocats de la défense ont été arrêtés par plusieurs gardes au point de contrôle. Ces policiers comprenaient Gao Zhenlun, directeur de la police du tribunal de Yilan et Feng Jianqing, un policier du parquet de Yilan. Ils ont dit qu'ils avaient besoin de vérifier les sacs des avocats. Ils voulaient menacer et humilier les avocats, car la loi des avocats stipule que les avocats et les juges ne soient pas soumis à la vérification des sacs.
Feng Jianqing, âgé de plus de cinquante ans, a mis ses mains sur les hanches et a pointé du doigt les avocats : « Vous devez accepter notre contrôle. Si vous refusez, vous n’avez qu’à sortir ! »
Gao Zhenlun a dit aux avocats : « Qui sait ce que vous portez dans votre sac ? Et si c'est une bombe ? J'ai vu beaucoup de gens comme vous. Je veux enlever mon uniforme et me battre avec vous (faisant allusion au fait que les policiers ne frappent pas les gens à volonté)... »
Alors que les policiers ne cessaient de crier, Sun Baiqing, le vice-président du tribunal et le juge Zhang Anke sont sortis de la salle. Zhang a demandé aux avocats de laisser leurs téléphones cellulaires, caméras et appareils d'enregistrement, mais Feng Jianqing a encore crié : « Vous devez nous laisser vérifier ! »
Un avocat a essayé de discuter : « Le juge Zhang a dit qu’il suffisait de retirer les téléphones portables, les caméras et les appareils d'enregistrement. Vous ne devez pas regarder dans mon sac ni sortir mes affaires. »
Gao Zhenlun a insisté pour contrôler leurs sacs. Les avocats ont été déçus : « Si c'est comme ça, y a-t'il un moyen pour que nous défendions nos clients ? Vous violez la loi. Vous avez dit que vous alliez suivre la loi, mais ce que vous faites c’est suivre vos directives internes. Montrez-nous vos documents internes. »
Gao a refusé de révéler leurs documents internes. Il a crié aux avocats : « Le juge Zhang ne peut pas me dire quoi faire ! Si je ne portais pas cet uniforme, je... » Il a alors pointé les avocats : « C'est notre règlement. Si vous voulez nous poursuivre, allez-y ! Voulez-vous entrer ou pas ? Si ce n’est pas le cas alors partez d'ici. » Gao s'est également précipité hors de la porte de sécurité et a couru vers les avocats avec l'intention de les battre. Il en a été empêché par les gens autour.
« Sans notre présence, vous ne pouvez pas tenir le procès, » ont déclaré les avocats. Ils sont ensuite partis.
Au moment du procès, le juge Zhang Anke n'a pas eu d'autre choix que de sortir pour chercher les avocats. Il leur a demandé d'entrer. Pendant tout l'incident, Sun Baiqing, le vice-président du tribunal de Yilan était présent, observant en silence les actions illégales et les gros mots de la police.
Gao Zhenlun a pointé du doigt les avocats
Un homme arrêté à l’extérieur du tribunal
Alors que la police et les avocats se disputaient, un jeune homme prenait des photos. Un agent de police (dont l'identité de police est F23906) a vu cela et a attrapé le jeune homme par le bras, essayant de l'arrêter. Avec l'aide d'autres personnes, le jeune homme a réussi à s'échapper. Plus tard, cet agent est sorti à plusieurs reprises pour chercher le jeune homme. Il a également menacé de filmer toutes les personnes présentes.
Il a fallu un certain temps pour que la police ferme la porte de la salle d'audience. Après toutes ces péripéties, le procès a commencé à 13h30.
Aux environs de 13h50, un homme vêtu d'un T-shirt bleu clair, a été arrêté par Zheng Jun et dix policiers en civil. Ils l'ont forcé à monter dans la voiture sans plaque d'immatriculation. L'homme se débattait : « les policiers arrêtent les gens ! Les policiers arrêtent les gens ! » Un policier en civil lui a pincé le cou pour l'empêcher de parler. Zheng Jun a donné l’ordre aux policiers en civil de pousser l'homme dans la voiture. Un policier en civil l'a poussé et a dit : « Battez-le ! » Zheng Jun s'est dirigé vers la voiture : « Fermez la porte. Verrouillez la porte et emmenez-le. » Ainsi, l'homme a été arrêté en public sans aucune raison manifeste.
L'équipe de la sécurité intérieure a également volé un minibus qui était garé devant le tribunal. Le chauffeur est allé au commissariat pour demander la voiture. La police l'a obligé à la conduire à la Station de révision des transports de Yilan, où la police leur a demandé de verbaliser la camionnette d’une grosse somme. La police a également affirmé que la camionnette appartenait aux pratiquants du Falun Gong et a dit qu'ils allaient ouvrir un dossier pour enquêter.
Le procès a pris fin à 19h
La plupart des quatre pratiquantes de Falun Gong jugées, étaient des dames âgées de plus de 60 ou 70 ans. Elles ont été incarcérées au deuxième centre de détention de Harbin. Il leur a fallu quatre heures pour parcourir les plus de 250 km jusqu’au tribunal. Les pratiquantes étaient toutes épuisées en sortant de la voiture de police en particulier Mme Fei Shuqin, à qui on avait diagnostiqué une hépatite infectieuse, une maladie cardiaque, des fibromes utérins, de l’hypertension et d'autres problèmes. Mme Fei s'est évanouie dans la salle d’audience à 14h30. Elle a été emmenée à l'hôpital pour se faire soigner d'urgence. Le procès a donc été interrompu.
La fille de Mme Fei Shuqin a porté sa mère dans l'ambulance « 120 » pour l'hôpital
Plus tard, le tribunal a mené le procès de Mme Jiang Lianying. Le procureur Ning Yan a déclaré : « Nous avons trouvé 400 VCD de Shen Yun et 300 kits de promotion du Falun Gong. » L'avocat de Mme Jiang l'a questionné et il a été incapable de répondre.
Après que Mme Fei Shuqin se soit rétablie à l'hôpital, le tribunal a demandé à la police de la ramener pour le procès. La séance a pris fin à 19h.
Après le procès, le tribunal de Yilan a ramené les quatre pratiquantes au deuxième centre de détention de Harbin.
Traduit de l'anglais en Europe
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