(Minghui.org) Autrefois, Mme Tan Guanghui jouissait de la paix et de l'harmonie d'une famille aimante, mais son environnement a changé lorsque le Parti communiste chinois (PCC) a lancé la persécution globale du Falun Gong en juillet 1999.

Mme Tan est allée à Pékin en juin 2001 pour interjeter appel pour les droits des pratiquants de Falun Gong de pratiquer leur croyance. Elle a ensuite été illégalement arrêtée et emmenée au camp de travaux forcés de Wanjia, où des médicaments nocifs pour le système nerveux lui ont été injectés. Les gardiens l'ont jetée dans une cellule d'hommes où elle a été humiliée et torturée. Un jour, trois gardes se sont relayés pour la violer. En conséquence, Mme Tan s'est effondrée mentalement.

Mme Tan Guanghui, avant la persécution du Falun Gong par le PCC

Mme Tan est originaire du faubourg de Songjiang, province du Heilongjiang. Elle travaillait comme vendeuse dans un magasin local. Après que Jiang Zemin, alors président de la Chine, ait ordonné la persécution du Falun Gong, tous les médias chinois ont été invités à calomnier et à discréditer la pratique et son fondateur, M. Li Hongzhi. Mme Tan a été choquée et accablée par la vague croissante de mensonges à propos du Falun Gong par le PCC. Elle et sa famille savaient que le Falun Gong était bon, parce que son corps et son esprit avaient subi de profonds changements après qu’elle ait commencé à pratiquer en mars 1998.

Elle et sa fille de 18 ans sont allées sur la place Tiananmen à Pékin en juin 2000, pour faire appel de la liberté de croyance des pratiquants. Toutes deux ont été emmenées par la police et emprisonnées dans un centre de détention local. Après avoir passé un mois là-bas, elles ont été reconduites dans le canton de Bin par Wang Cong, un policer de la police locale. La fille de Mme Tan a été très bouleversée par toute l'épreuve, dont le fait que la police ait extorqué 3000 yuan à son père avant d'accepter de la libérer.

Quand la fille de Mme Tan est rentrée chez elle, Li Xinfang, le directeur du poste de police du bourg de Songjiang et le département de police du canton de Bin, ont envoyé Mme Tan au camp de travaux forcés de Wanjia dans la ville de Harbin pour y purger une peine d'un an pour avoir simplement exercé son droit constitutionnel de faire appel pour le Falun Gong.

Beaucoup de pratiquants de Falun Gong étaient illégalement détenus dans le camp. Les gardes poussaient les détenus à torturer les pratiquants en les motivant financièrement avec des sommes allant de plusieurs centaines de yuan à des milliers de yuans. Mme Tan Guanghui a été battue à plusieurs reprises et torturée de diverses manières pendant son incarcération. Elle a tenu plus tard une grève de la faim pendant huit jours pour protester contre la persécution des pratiquants de Falun Gong dans le camp de travail.

Les gardes l’ont menacée : « Vous feriez mieux de vous dépêcher et d'écrire une déclaration de garantie selon laquelle vous renoncez à votre croyance. Cet ordre vient d'en haut ! »

Enfermée dans une cellule d’hommes

Il a été découvert plus tard que le département de police de la ville de Langfang dans la province du Hebei avait reçu un ordre secret des hauts responsables de mettre en place une approche en deux étapes pour forcer les pratiquantes à renoncer à leurs croyances. La première étape consistait à les torturer, les humilier, ensuite à violer les pratiquantes. La deuxième étape constituait à torturer à mort toute pratiquante qui restait ferme, la cause de la mort était répertoriée comme « maladie » ou « suicide. »

Dès que chaque pratiquante arrivait au camp, des équipes de personnes coopéraient pour lui laver le cerveau et la forcer à renoncer à sa croyance. Celles qui ne coopéraient pas étaient soumises à un lavage de cerveau et à l'isolement, ou à une surveillance étroite par des groupes de détenus criminels. Celles qui restaient fermes dans leurs croyances étaient envoyées dans le camp des hommes, où elles étaient humiliées, maltraitées et brutalement torturées, souvent jusqu’à la mort.

Des gardiens étaient régulièrement envoyés dans les cellules des pratiquantes. Le 24 mai 2001, Shi Yingbai, le directeur adjoint du camp et le capitaine de la brigade Zhang Bo, ont ordonné qu’environ 50 pratiquantes fermes soient envoyées dans le camp des hommes pour y être torturées. Tan Guanghui, Liu Fengzhen, Xie Jinxian, et d'autres ont été attachées et suspendues par des menottes, ont reçu des coups, ont été traînées sur le sol, ont été frappées avec des matraques électriques et obligées à rester immobiles du matin jusqu'au soir.

Tan et d'autres pratiquantes ont plus tard fait une grève de la faim pour protester contre la torture. Après qu’un gardien ait cassé une dent de devant de Mme Tan, il l’a transférée dans une cellule pleine de jeunes délinquantes. Mme Tan a présenté le Falun Gong aux jeunes filles et leur a dit que si elles se souvenaient que Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon, elles pourraient être libérées de prison plus tôt pour bonne conduite.

Des gardiens violent Mme Tan

Un jour, Mme Tan et plus de vingt pratiquantes ont été enfermées dans une petite pièce dans le quartier des hommes du camp. Elles se sont assises entassées sur le sol froid en ciment et Mme Tan était assise à l'extrémité d'une rangée de pratiquantes. Aux alentours de minuit, un gardien l'a emmenée dans une autre pièce ou se trouvaient plusieurs gardiens.

Dans un premier temps, Mme Tan ne savait pas ce que les gardiens faisaient. Quand elle a réalisé qu'ils avaient l'intention de lui faire du mal, elle les a mis en garde : « Si vous ne me respectez pas, vous commettez un crime et vous aurez sûrement à en subir le châtiment ! » L'un des voyous a répondu : « Nous ne nous en inquiétons pas ! »

Les gardiens lui ont injecté un médicament non identifié, qui lui a fait perdre conscience. Peu de temps après, elle s'est sentie somnolente et trop faible pour parler. Elle a entendu un homme appelé « chef » dire aux gardiens : « Elle a presque l'âge de ta mère. Pourquoi t’embêter avec une si vieille dame ? »

Mme Tan a fait tous les efforts possibles pour rester éveillée, mais a été vaincue par les effets de la drogue. Elle a vu les gardiens la violer, mais elle était trop impuissante pour résister et trop droguée pour prononcer un mot. Dans l'obscurité de la nuit, trois gardiens du camp l'ont violée en groupe.

Témoignage de l’intérieur

Pratiquante de Falun Gong A : « En 2001, une vingtaine d'entre nous avons été amenés dans une pièce vide très froide située dans le quartier des hommes du camp de travail de Wanjia. Nous nous sommes assises dans le coin et blotties ensemble pour nous réchauffer. Je me suis assise à côté de Tan Guanghui, qui était la dernière dans notre ligne. Quand je me suis réveillée, je ne l'ai plus vue en train de dormir à côté de moi, je me suis ensuite rendormie. Quand je me suis réveillée quelques heures plus tard, j'ai vu Tan à côté de moi. Le lendemain, nous avons demandé à Tan où elle était allée la nuit précédente.

Elle regardait droit devant elle, tremblante, ne disant pas un mot. « Avez-vous froid ? » lui ai-je demandé. Elle semblait avoir peur et ne me répondait pas. Nous avons senti que quelque chose de terriblement mal s’était passé avec elle et je l'ai regardée très attentivement. Elle semblait avoir peur de parler et évitait les yeux des gens. Quelques jours plus tard, Tan est devenue un peu incohérente, avec un regard effrayé sur son visage. Nous avons appris qu'on lui avait injecté des drogues toxiques le 20 juin. Les gardiens la gardaient sous étroite surveillance. Un jour, elle a soudainement sauté par la fenêtre du deuxième étage de la cafétéria et a atterri sur un auvent de métal, directement sous la fenêtre. Sans l’auvent, elle aurait pu mourir de la chute. »

Pratiquante de Falun Gong B : « J'étais sur le point d'être libérée du camp de travail de Wanjia, quand une pratiquante m'a dit de dénoncer le fait que trois gardiens avaient violé Tan Guanghui dans le quartier des hommes. Je lui ai demandé : « Êtes-vous sûre ? » Elle a répondu : « Absolument, Tan est une pratiquante très ferme et a refusé de renoncer à sa croyance. »

Pratiquante de Falun Gong C : « Après que Mme Tan ait été violée, les gardiens ont craint que leurs crimes soient dénoncés. Ainsi, ils ont entaché intentionnellement sa réputation, en disant qu'elle était une « malade mental » et l'ont accusée de tenter de se suicider à plusieurs reprises. En conséquence , ils ont créé une fausse raison pour mettre Tan en isolement à l'hôpital du camp, et ont interdit aux autres pratiquantes d'entrer en contact avec elle. En outre, elle a reçu des injections tous les jours pour la faire dormir. Après que Tan Guanghui se soit réveillée, elle a crié : « Falun Dafa est bon ! » Elle a ensuite été forcée à s'asseoir sur la chaise de fer, qui se trouvait dans le couloir. J'étais parfois en mesure d'échanger quelques mots avec elle pendant les heures de repas. Elle m'a dit que l'hôpital de la prison lui avait administré un médicament qui la mettait dans un état euphorique. Elle a également dit qu'elle avait été violée à plusieurs reprises par les gardiens. Par le contact limité que nous avons eu l’une avec l'autre, j'ai trouvé son esprit clair et solide. Plus tard, le médecin de la prison a ordonné à quelques détenus de l'attacher à un lit, afin de l'empêcher de se promener. »

Le mari de Tan a été averti par le Bureau 610 du canton de Bin quelques jours plus tard, le 15 juillet 2001, que sa femme s'était effondrée mentalement. On lui a demandé de la ramener chez elle. Lorsque le mari de Tan est arrivé au camp de travail de Wanjia, il a remarqué que sa femme agissait étrangement. Quand il a appelé son nom, elle a gardé la tête baissée et ne lui a pas parlé. Les gardiens lui ont extorqué 900 yuan avant de la libérer.

On ne lui a pas fourni tous les dossiers médicaux concernant l'état de sa femme, ni aucun autre document. En outre, il ne savait pas qu’on avait injecté à sa femme des drogues toxiques qui ont endommagé son système nerveux central, de sorte que lorsque les effets de la drogue ont commencé à s'estomper et qu’elle était sur le point de mourir, il était très confus et inquiet. En fait, le camp de travail était bien conscient de ce qui lui arriverait lorsque les médicaments ne feraient plus leur effet, ce qui est exactement la raison pour laquelle ils ont appelé son mari pour qu’il la ramène à la maison.

Une famille brisée

Au moment où le mari de Mme Tan est arrivé à la maison avec Tan, elle présentait déjà des symptômes de folie. Elle n'avait aucune idée de la maison ou de temps, et ne reconnaissait pas ses collègues, ses amis, ou sa famille. Les gens se sentaient désolés pour elle quand ils la voyaient courir dans tous les sens à l'extérieur pendant le jour et la nuit.

Tan Guanghui marche de long en large sans arrêt dans sa minuscule chambre

 

L’extérieur de la maison de Tan Guanghui

Un jour, alors que la famille déjeunait, Tan marchait est sortie en pantoufles et a disparu en un rien de temps. Son mari et six de ses proches ont parcouru la région à sa recherche. Le troisième jour, Tan a été retrouvée, mais elle était à peine reconnaissable. Elle était pieds nus, avait quelques bosses de la taille d’un œuf sur le visage, un gros hématome sur la hanche et son gros orteil était cassé. Lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était passé, elle a dit qu'elle était tombée d'une falaise.

Elle ouvrait parfois la machine à laver, versait de l'eau à l'intérieur avec un bol, puis prenait l'eau de la machine à laver, la versait sur le sol et ensuite sautait pieds nus dans la flaque d'eau. Une fois, un parent est venu rendre visite à Tan et a demandé à sa fille : « Où est ta mère ? » La fille a dit : « Dans le sous-sol. Nous ne pouvons pas la faire venir à l'étage. » Le parent s’est rendu au sous-sol et a vu Tan attraper de petits insectes et les manger. Elle mangeait aussi parfois des germes de pomme de terre. En voyant l'état de Tan, son mari n'a pas eu d'autre choix que de la faire admettre dans un hôpital psychiatrique du bourg de Min Zhu, ville de Harbin, pendant un mois. Quand elle est revenue chez elle, il n'a pas vu d'amélioration notable et il l’a fait interner à nouveau pendant 30 jours.

Sous les soins attentifs et affectueux de son mari, Tan de temps en temps reprend ses esprits. Parfois, quand Tan rencontre une connaissance, elle laisse échapper : « Il n'y a pas de mots dans le langage humain pour décrire les actes criminels perpétrés par les gardiens du camp de travail de Wanjia ! »

Traduit de l’anglais au Canada