(Minghui.org) J'ai été détenue pour avoir fait des documents d'information qui expliquent les faits sur le Falun Gong. Quoiqu'on m'avait diagnostiqué de la haute tension artérielle et de l'hypoglycémie, j'ai été détenue dans un camp de travaux forcés pendant un an et quatre mois. J'ai été injectée des substances toxiques, j'ai subi des lavages de cerveaux, j'ai dû effectuer des travaux forcés et j'ai été torturée de différentes façons.

Après ma libération, la persécution ne s'est pas arrêtée. Début du mois de mars 2013, trois membres du comité résidentiel du district de Hongyun ont envahi mon domicile. Ils ont demandé aux membres de ma famille où j'étais et ils ont dit que leurs supérieurs leur avaient ordonnés de me rendre visite deux fois par mois afin que j'abandonne ma croyance.

Voici les détails de ce que j'ai enduré.

Arrestation le 19 avril 2008

L'agent de police Ma Bin et une dizaine d'autres ont pillé mon domicile. Ils ont confisqué le portrait du fondateur de Falun Gong, deux ordinateurs, une imprimante, des documents de Falun Gong et d'autres objets. J'ai subi une perte financière d'environ 20 000 yuans.

Ils m'ont emmenée au poste de police de Majia vers 19h, ont pris une photo de moi contre ma volonté, et ensuite ils m'ont emmenée au deuxième hôpital affilié de l'Université de Médecine de Kunming. J'ai été examinée à fond pendant plusieurs heures et ensuite j'ai été emmenée au Centre de détention de Wuhua, où ils ont à nouveau testé mon sang. Ma tension était à 240 et la glucose à 24.7. Ma Bin a arrangé pour que le Centre de détention m'accepte.

Illustration : les menottes et les chaînes

La police m'a emmenée à l'hôpital le 21 avril ; J'ai été menottée au lit pendant 24h avec deux agents qui me surveillaient. On ne m'a rien donné à manger jusqu'à ce que j'aie le vertige à cause de la faim. Ensuite, j'ai obtenu l'autorisation de manger une pomme.

À l'hôpital, les agents de police m'ont fait marcher partout avec les mains et les jambes menottées pendant une heure pour m'humilier. J'ai été exposée là trois fois en deux jours. Quand je leur ai demandé pourquoi ils faisaient cela, ils ont dit qu'ils exécutaient des ordres venus de plus haut.

J'ai été transportée vers le Bureau de la prison de l'hôpital central de la province de Yunnan le 23 avril et j'y suis restée pendant une semaine. J'ai été forcée à prendre de médicaments pour faire baisser ma tension et j'ai été mise sous perfusion. Mes mains étaient menottées derrière mon dos et attachées à un rail du lit au-dessus de ma tête pendant plusieurs heures pendant que j'étais sous perfusion. Mes mains me faisaient tellement mal et ont vite gonflé. Ils ont fait cela une fois par jour tous les jours de la semaine. Suite à cela, mes mains ont gonflé et mes jambes étaient éraflées et la peau endommagée par les chaînes.

Après une semaine, j'ai été renvoyée au centre de détention jusqu'au 17 mai. Pendant ce temps, les gardiens m'ont poussé à révéler les noms des pratiquants avec qui j'avais été en contact. Ils m'ont compliqué les choses en empêchant que ma famille m'envoie des vêtements ou de l'argent en espèces.

Je devais faire du travail d'esclave, faire des boites en papier et plier des cahiers et des papiers d'examens. Je travaillais de 8h pendant 10 heures chaque jour. Le lunch était notre seule pause.

J'ai été emmenée au camp de travaux forcés pour femmes du Yunnan le 17 mai. Le camp a refusé de m'accepter à cause de ma haute tension.

Le lendemain matin, l'agent Luo Lin du poste de police de Hongyun a à nouveau essayé de me faire entrer au camp de travail, mais j'ai été refusée à cause de mon état physique pitoyable.

Le camp de travaux forcés m'a accepté le 19 mai

J'ai été emmenée dans un hôpital à proximité le 19 mai et on m'a administré une injection pour faire baisser ma tension et le niveau de sucre afin que je puisse passer les tests physiques et être acceptée par le camp de travail. Je suis restée à l'hôpital pendant deux ou trois jours avant d'être emmenée à la troisième division du camp de travail pour femmes de la province du Yunnan.

Au camp, j'ai dû regarder les programmes qui calomniaient les pratiquants de Falun Gong, cela commençait à 8h. On me demandait souvent d'écrire des dissertations de pensées. Je travaillais de 8h jusqu'à minuit ;

Pendant deux mois, je devais déplacer des briques et enlever les mauvaises herbes. Pendant six mois, j'ai fait des tapis pour tasses à thé qui me faisaient saigner et égratigner les mains.

On nous donnait du riz collant à manger et on ne pouvait téléphoner à la maison qu'une fois par mois. Quand nous avions l'occasion d'appeler et de parler avec la famille, les gardiens diminuaient tellement le volume du téléphone qu'à l'autre bout du fil, on pouvait à peine comprendre ce qui était dit. Cinq gardes étaient debout tout près. Les membres de la famille n'étaient autorisés à me rendre visite que deux fois par mois pendant une heure environ.

Je me sentais souvent étourdie et je suis devenu très maigre suite aux longues périodes de manque de sommeil et de mauvaise nourriture. J'étais tellement faible qu'un jour, je suis tombée et quatre de mes incisives sont tombées. Tous mes doigts étaient blessés et je saignais. Mais le camp de travail a refusé de me faire soigner. J'ai demandé au gardien Wang Siwen de m'accorder un jour de repos mais cela a été refusé. Après cet incident, j'avais du mal à manger et je ne pouvais pas mâcher ma propre nourriture convenablement.

Un chef de mon lieu de travail est venu me voir au camp de travail le 10 et 14 septembre 2009. Il a essayé de me faire abandonner ma croyance mais j'ai refusé de coopérer. Cette nuit-là, j'ai été appelée au bureau et j'ai été réprimandée. Le 19, on m'a demandé et ordonné de révéler le va-et-vient des pratiquants, à raconter qui d'autre de ma famille pratiquait le Falun Gong et tout cela. J'ai refusé de leur donner ces infos.

Le 21 septembre 2009, après avoir été détenue pendant plus d'un an, j'ai finalement été mise en liberté.

Traduit de l'anglais en Belgique