(Minghui.org) Le 8 mai 2014, la cour intermédiaire de la ville de Maoming a poursuivi le procès de Mme Liang Guifen, une pratiquante de Falun Gong faisant appel pour sa peine de trois ans et demi de prison.


Les membres de la famille de l'appelante sont arrivés au palais de justice le matin au sein d’une atmosphère tendue : le personnel du
Bureau 610 au niveau de la ville et du canton, ainsi que des policiers de la division de la sécurité nationale, se tenaient devant les portes du palais de justice.


En plus de devoir décliner leur identité, tous les participants à la séance à la cour ont reçu l’ordre de laisser leurs signatures et ont été pris en photo. Pendant ce temps, des policiers en civil allaient et venaient parmi la foule des participants à l’audience.


L’avocat Liu, avocat de la défense de Mme Liang, a souligné que le juge en chef « avait adopté des critères doubles. » Il a allégué que le juge d’instruction avait évité d’enquêter sur des témoignages fabriqués et n’avait fait que suivre des procédures de forme, sans toucher aux questions du droit.


La première session de l'audience en appel le 20 février 2014 a été brusquement suspendue par le président après que Mme Liang ait demandé d’exercer son droit de faire exclure tous les membres du Parti communiste chinois (PCC) présents de la session du tribunal. (
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Témoignage fabriqué

Pendant le procès, le 8 mai l'un des avocats de la défense de Mme Liang a lu les témoignages fournis par treize témoins après le procès.

Témoignage des 13 pratiquants

Les treize témoins étaient les autres pratiquants de Falun Gong arrêtés avec Mme Liang Guifen le 2 novembre 2013. Ils alléguaient qu’après avoir été arrêtés, la police les avait menacés pour leur faire signer une déclaration pour leur libération. Ils ne savaient pas que le document avait un contenu concernant Mme Liang.


Dans le nouveau témoignage que l’avocat de Liu a lu au procès du 8 mai, ils avaient écrit : « Nous sommes treize témoins du Falun Gong du district de Maogang, municipalité de Poxin. Nous avons été arrêtés par des policiers de Poxin le 2 novembre 2013. Le 23 décembre 2013, lorsque le procès a eu lieu dans le tribunal du district de Maogang, la description de notre témoignage par le procureur était fausse. »


« Lu Shanghui, le chef de la Division de la sécurité nationale du district de Maogang, a chargé du personnel de nous menacer, nous qui sommes âgés de 70 et 80 ans, et ils nous ont dit qu'ils allaient nous libérer si nous signions et marquions de nos empreintes digitales le document. La police et le parquet se sont entendus pour fabriquer des accusations contre Liang Guifen. »

Les avocats de la défense protestent du traitement injuste

Les deux avocats de la défense de Mme Liang ont affirmé avoir été traités injustement. Par exemple, le procureur a été autorisé à utiliser le microphone en parlant, mais les avocats de la défense ne le pouvaient pas.


Quand ils ont protesté du fait que le juge président avait souvent permis au procureur d'interrompre leur défense, le juge a affirmé le pouvoir du procureur de « superviser » la défense, mais il a ignoré la procédure nécessitant que le procureur demande la permission avant de parler.


Finalement l’avocat a dit à Liu : « Quand j'ai parlé du statut juridique du Falun Gong à travers le monde, le juge en chef m'a interrompu et a dit que cela n'avait aucun lien avec l'affaire. Mais lorsque le procureur a accusé le Falun Gong d'être une organisation essayant de subvertir l'autorité du gouvernement, le juge n'a rien fait. »

Des membres de famille en colère

Le procureur, déclarant que les faits du crime étaient clairs et la preuve suffisante, a demandé que le juge confirme la condamnation initiale.


Le juge président Huang Guifen a demandé à Liang si elle avait des demandes. À ce stade, plusieurs participants de la cour ont exigé que Mme Liang soit disculpée de toutes les accusations et qu’elle soit libérée.


Le juge Huang Changwen et le procureur ont rapidement rangé leurs articles et quitté la salle d'audience, tandis que le juge Li Nan restait immobile, choqué. La police du tribunal a alors précipitamment menotté Liang Guifen et l'a emmenée.

Menaces et intimidation avant le procès

La veille du procès, le directeur du Bureau 610 du canton de Dianbai et plusieurs autres fonctionnaires étaient déjà chez la belle-sœur de Mme Liang pour essayer de l'empêcher d'engager des avocats pour Mme Liang. La confrontation a attiré l'attention de ses voisins.


Lorsqu'un fonctionnaire a menacé d'arrêter la belle-sœur de Mme Liang, un voisin a répliqué : « Elle a senti que le Falun Gong était bien et l’a appris ... vous ne devriez pas la traiter comme ça. » Les employés du Bureau 610 sont partis peu après.


La belle-sœur de Mme Liang a été harcelée à plusieurs reprises entre le 20 février, date de la première audition de l'appel de Mme Liang, et le 7 mai.


M. Wu Xianjin, un autre participant au procès, a déclaré que sa sœur avait reçu un appel téléphonique du Bureau 610 de la ville de Gaozhou menaçant que la cour intermédiaire était prête à traiter Wu comme le leader d'un groupe organisé de participants.


Les participants ont également noté plusieurs personnes non identifiées parmi les caméramans filmant des proches de Mme Liang. Le juge Huang a confirmé plus tard qu'il leur avait donné la permission de le faire. En outre, après que le personnel du Bureau 610 et de la division de la sécurité nationale aient tenu une réunion à la cour intermédiaire après le procès, certains participants ont dit craindre que la liste des noms soit transmise au Bureau 610 et utilisée par la police pour continuer le harcèlement et l'intimidation des parents de Mme Liang.

Traduit de l'anglais en Europe