845 pratiquants de Falun Gong arrêtés dans la province du Shandong en 2014

(Minghui.org) En 2014, la persécution sans relâche du Falun Gong du Parti communiste chinois (PCC) entrait dans sa 15e année. Selon les données compilées par le site Minghui, un total de 6 415 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés l'année dernière à travers la Chine, avec en tête de liste, la province du Shandong pour la plupart des arrestations.

Dans le Shandong, la police a fait au total 860 tentatives d'arrestation de pratiquants de Falun Gong en 2014. Sauf pour les 15 personnes qui ont échappé aux arrestations, les 845 pratiquants restants ont tous été placés en détention.

De nombreux pratiquants ont été arrêtés en groupe, ce qui reproduit la tendance nationale des arrestations en groupe méticuleusement planifiées. En outre, la police a prélevé de force des échantillons de sang sur certains de ces pratiquants, une pratique aussi rapportée dans d'autres provinces.

Sur les 845 arrêtés, 4 ont été libérés sous caution, 170 ont été libérés sans condition en l'espace d'une semaine et 509 (60,2 %) ont été détenus pendant au moins une semaine (et certains d'entre eux sont encore en détention au moment de la rédaction de cet article). La situation des 162 pratiquants qui restent fait l'objet d'investigations.

Figure 1 : Issues des arrestations de pratiquants de Falun Gong.

Parmi les 509 pratiquants détenus, 100 (20 %) sont traduits en justice : 65 sont en attente d'un procès et 35 ont été jugés. Parmi les pratiquants qui ont été jugés, 25 ont déjà été condamnés à des peines d'emprisonnement, tous avec des termes de trois ans ou plus.

Figure 2 : États des pratiquants de Falun Gong poursuivis en justice.

Parmi les 381 pratiquants arrêtés pour avoir informé le public au sujet de la persécution du Falun Gong dans la rue, 96 % ont été arrêtés sur place : 51 % ont été attrappés par des policiers qui patrouillaient et 45 % ont été arrêtés après avoir été signalés à la police. Les derniers, représentant 4 %, ont été kidnappés chez eux dans leur maison, vraisemblablement après avoir été enregistrés par des caméras de surveillance ou des dispositifs de suivi.

Figure 3 : Les sources d'information menant aux arrestations.

Les 464 arrestations restantes ont pris place pendant que les pratiquants accomplissaient leur tâches régulières (à la maison, lors de promenades à l'extérieur ou à leur lieu de travail). C'est une indication que la police maintient une liste de pratiquants ciblés et les garde sous surveillance.

Mobiliser le public à participer dans la persécution du Falun Gong

Avec ses purges politiques sanglantes des dernières décennies, le Parti communiste chinois a conditionné sa population à livrer ses concitoyens, même des membres de famille, pour des croyances ou actions que le Parti estime comme « ennemies » à un moment donné.

Dans la présente persécution du Falun Gong, le régime emploie la même stratégie et utilise son monopole médiatique et son pouvoir politique absolu pour contraindre les citoyens ordinaires à participer activement dans la persécution.

Comme indiqué plus haut, 45 % des 386 pratiquants arrêtés en public ont été signalés à la police par d'autres citoyens.

Cette forme de contrôle idéologique s'étend même dans les écoles élémentaires et secondaires : par exemple, une jeune fille de 12 ans a signalé le pratiquant M. Zhang Junying quand il parlait au public de la persécution le 16 février 2014.

Encore plus triste, certains membres de famille de pratiquants de Falun Gong ont été endoctrinés ou forcés par le régime communiste à livrer leurs proches : le fils de la pratiquante Mme Yao Chuanfen a conduit sa mère en voiture pour la livrer au centre de lavage de cerveau de Ji'nan, après avoir été menacé par le Bureau 610 municipal de Ji'nan. Dans un autre cas, une femme de Rizhao a signalé son beau-père à la police pour le faire arrêter.

Le 21 septembre 2014, le Qilu Evening News, un journal de la province du Shandong, a publié un article perpétuant une fausse histoire datant de 2001, au cours de laquelle le régime a embauché des acteurs prétendant être des pratiquants de Falun Gong pour qu'ils s'immolent par le feu sur la place Tiananmen.

Le 14 octobre, le même journal a passé les deux tiers d'une page à attaquer une manifestation de pratiquants de Falun Gong dénonçant les prisons noires, dans lesquelles le régime torture les pratiquants dans le cadre de sa campagne pour les forcer à renoncer à leur croyance.

Le Six A.M. Today, un quotidien de Yantai (un journal municipal de Yantai), a publié un article diffamant le Falun Gong le 17 décembre 2014. Le même jour, les informations du soir de Yantai ont emboîté le pas.

Le Bureau 610 du district de Linzi, ville de Zibo a distribué une lettre incitant les membres du Parti communiste à vilipender le Falun Gong et inciter le public à faire enfermer les pratiquants de Falun Gong.

Dans le canton de Gaoqing, tout les gens qui sont allés payer leur facture de chauffage devaient signer un formulaire dénonçant le Falun Gong et indiquer s'il y avait des pratiquants de Falun Gong dans leur quartier.

Surveillance par caméras et appareils d'écoute

La pratiquante Mme Xu Yanjiang de Jinan a été arrêtée le 18 janvier 2014, après avoir été filmée en train d'afficher des banderoles sur lesquelles il était écrit « Falun Dafa est bon » et « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon » le 31 décembre 2013.

La caméra de sécurité d'une banque a filmé les pratiquants M. Zhu Zhenli et Mme Yin Xianfeng en train d'accrocher des banderoles dénonçant la persécution le 29 janvier 2014. La police a surveillé le couple pendant plusieurs mois avant de les arrêter le 26 juin 2014.

La police de la ville de Laizhou a arrêté cinq pratiquants le 14 janvier 2014, dont quatre ont été détenus. Le pratiquant qui a été libéré plus tard a trouvé un dispositif d'écoute sur sa ceinture.

Arrestations de groupe

Des pratiquants ont été arrêtés en groupe à la fois spontanément et de façon coordonnée à l'avance par la police.

La police de Weifang a arrêté 10 pratiquants de Gaomi, Qingdao et de d'autres villes le 4 avril 2014 afin de trouver des antennes paraboliques comme preuve pour monter une cause contre le pratiquant de Falun Gong M. Li Deshan. Des pratiquants se portent volontaire pour installer des antennes paraboliques afin d'offrir un moyen aux autres citoyens de recevoir des émissions d'information non-censurées de l'étranger.

La police du canton de Guan a arrêté huit pratiquants en mars 2014. Neuf autres pratiquants sont venus au département de police le 8 avril pour exiger leur libération, mais ils ont aussi été arrêtés. Quatre autres pratiquants ont été emmenés en garde à vue le lendemain.

La police de Jinan a arrêté plusieurs pratiquants le 14 avril 2014. Chaque année, les arrestations augmentent lors des jours précédants le 25 avril, une date considérée comme « sensible » par le régime : le 25 avril 1999, plus de 10 000 pratiquants ont manifesté pacifiquement devant le siège social des autorités centrales après que la police a arrêté des pratiquants à Tianjin.

Prélever des échantillons de sang de force

En 2014, il y a eu des preuves constantes de prises d'échantillons de sang de force sur des pratiquants de Falun Gong dans la province du Shandong. De tels prélèvements de sang involontaires ont été observés dans d'autres parties du pays aussi. Comme les autorités refusaient souvent de donner une raison légitime, la plupart des pratiquants concernés soupçonnaient que leurs échantillons de sang allaient être utilisés pour vérifier la compatibilité entre des patients en attente de transplantation et les donateurs non-consentants comme eux.

Il a été mis en lumière en 2006 que le régime communiste prélève des organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants emprisonnés pour le profit. La nouvelle pratique répandue de prélever des échantillons de sang ne fait qu'alimenter les spéculations que le régime peut être en train de construire une base de données de donneurs non-consentants.

Dans la province du Shandong, ces échantillons de sang ne faisaient pas partie des examens médicaux de routine et étaient souvent obtenus contre la volonté des pratiquants.

Le pratiquant M. Zheng Xufei de la ville de Rushan a été emmené à un poste de police le 24 septembre 2014. Les policiers l'ont attaché à une chaise de fer et lui ont prélevé de force un échantillon de sang.

La police du canton de Junan a amené la pratiquante Mme Liu Huaifeng au bureau du comité du Parti du village le 29 octobre 2014, où ils lui ont prélevé un échantillon de sang de force, prétendant être en train de mener un « bilan de santé ».

Les agents du Bureau 610 du canton de Mengying sont allés chez le pratiquant M. Wang Huanxia pour prélever des échantillons de sang à toute sa famille. La police a affirmé agir suivant une directive « des instances supérieures » de prélever des échantillons de sang à chaque pratiquant ayant été détenu ou emprisonné et que quiconque refusait serait détenu ou emprisonné à nouveau.

La police de la ville de Linyin s'est rendue chez la pratiquante Mme Ning Dengxiu pour prendre ses empreintes digitales, mais se sont vu refuser l'entrée. Quelques jours plus tard, cinq policiers ont escaladé le mur de sa maison, se sont introduits chez elle et lui ont prélevé de force un échantillon de sang.

Traduit de l'anglais au Canada