(Minghui.org) En 2015, au moins 1 685 incidents d'harcèlement, d'arrestation et de détention ciblant les pratiquants de Falun Gong pour leur croyance spirituelle ont eu lieu dans la province du Hebei.

Types de persécution

Les 1 685 incidents impliquent 901 cas d'harcèlement, 462 arrestations et libérations le même jour et 322 autres arrestations avec des périodes de détention plus longues.

La police a souvent harcelé les pratiquants à leur domicile ou à leur travail. Dans certains cas, les fonctionnaires de la police ou du gouvernement ont amené de force les pratiquants dans des édifices gouvernementaux et les ont menacés de leur faire perdre leur emploi ou mettre fin à leur scolarité, ou celui des membres de leur famille, s'ils n'abandonnaient pas leur pratique du Falun Gong.

Lors du harcèlement ou de l'arrestation des pratiquants, les policiers ont souvent saccagé leur domicile, confisquant aussi leurs livres du Falun Gong, des dépliants, des ordinateurs et d'autres biens personnels et objets de valeur.

 

Figure 1. Types de persécution dans la province du Hebei en 2015

La persécution s'intensifie après mai 2015

De janvier à mai, il y a eu entre 24 et 39 cas de persécution chaque mois excepté pendant un mois. Cela a atteint un sommet en mars, 61 cas, alors que la police avait accru l'harcèlement et les arrestations quand le Comité international olympique a visité la ville de Zhangjiakou pour évaluer son admissibilité aux Jeux d'hiver de 2022.

Une augmentation importante des cas de persécution est apparue au début de juin, après que les pratiquants ont commencé à déposer des plaintes demandant au plus haut bureau des poursuites judiciaires et à la plus haute Cour de Chine de poursuivre l'ancien chef du Parti communiste Jiang Zemin.

Faits à noter, les pratiquants ciblés pour avoir poursuivi en justice Jiang Zemin comptent pour près de la moitié du total des incidents (47,4 %, 799). De plus, 271 pratiquants ont été persécutés pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Les 615 autres incidents résultent du fait que les pratiquants étaient sur des listes noires de la police ; plusieurs d'entre eux ont été ciblés autour des dates politiquement sensibles du régime.

 

Figure 2. Cas de persécution par mois

 

Figure 3. Causes de la persécution

Représailles pour avoir poursuivi en justice Jiang Zemin

En mai 2015, en réponse à la nouvelle réglementation de la Cour populaire suprême stipulant que toutes les plaintes pénales doivent être enregistrées auprès de la Cour une fois reçues, des pratiquants de Falun Gong du monde entier ont commencé à déposer des plaintes pénales contre l'ancien chef du régime communiste Jiang Zemin pour avoir lancé la persécution du Falun Gong.

Des milliers de résidents de la province du Hebei ont déposé de telles plaintes pénales déclenchant des représailles policières.

Depuis le 1er juillet 2015, la police a exercé des pressions sur les bureaux de poste du canton d'Anping pour qu'ils ne postent pas les plaintes pénales des pratiquants, mais retournent plutôt le courrier à la police.

Dans la ville de Shijiazhuang, le fils de Mme Zhou Jinghua a reçu constamment des appels téléphoniques de leur comité résidentiel, lui disant que la plainte pénale déposée par Mme Zhou était « une chose très grave et qu'elle serait arrêtée et condamnée à l'emprisonnement si elle ne cessait pas de telles activités. »

Un autre pratiquant, M. Wang Xinyu, a été arrêté le 13 juin, peu de temps après avoir déposé une plainte pénale contre Jiang pour torture et emprisonnement. M. Wang a commencé une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale subséquente. La police ne l'a libéré que lorsqu'il était dans un état critique.

Mauvais traitements et torture

Dans certains cas, la police a torturé les pratiquants qui ont déposé des plaintes pénales contre Jiang Zemin.

Le 6 août, trois femmes du canton de Huaian, Mme Wang Shufang, Mme Li Shufang et Mme Li Xiulin, ont été arrêtées au Département de police pour avoir discuté avec les policiers au sujet de leur courrier qui avait été intercepté et qui était destiné au Parquet populaire suprême.

Les policiers les ont battues sauvagement et les ont attachées au banc du tigre, sur lequel les jambes de la victime sont attachées avec des ceintures et où des briques (ou d'autres objets durs) sont placées sous les pieds de la victime jusqu'à ce que les ceintures éclatent et se brisent.

Le corps de Mme Wang Shufang était recouvert de bleus et son oreille gauche saignait. Le soir, elle a été libérée après des heures de torture.

Un policier a frappé deux fois Mme Li Xiulin à la poitrine, l'amenant à souffrir d'une crise cardiaque et de convulsions. Après qu'elle a récupéré, on ne lui a pas permis d'aller aux toilettes et on l'a forcée à se soulager sur le plancher. Les policiers lui ont alors éclaboussé la tête de son urine. Elle a été libérée le sixième jour, après qu'elle a développé de l'hypertension et des problèmes cardiaques.

La troisième femme, Mme Li Shufang, a été détenue quinze jours après que les les policiers lui ont prélevé de force des échantillons de sang.

Harcelés pendant l'évaluation des Jeux olympiques d'hiver

De nombreux pratiquants de Falun Gong sont souvent harcelés autour des dates politiquement sensibles du régime communiste et des événements importants.

Dans la ville de Zhangjiakou, deux semaines avant l'évaluation prévue par le Comité international olympique pour déterminer l'admissibilité de la ville pour les Jeux d'hiver 2022, le personnel des comités résidentiels s'est rendu au domicile de chaque pratiquant. En plus du harcèlement et des menaces, ils ont tentés de forcer chaque pratiquant à leur remettre leur pièce d'identité et les ont restreints à ne pas voyager à l'extérieur de la ville pendant cette période.

Le petit-enfant d'un pratiquant a dû quitter l'école et devait surveiller le pratiquant chez lui.

Persécutés pour avoir distribué de l'information

Au cours des dix-sept années passées, les pratiquants de Falun Gong ont contrecarré la persécution en distribuant pacifiquement des documents d'information ou en parlant avec les gens des violations. Alors que la plupart des gens ont accepté leurs documents, d'autres les ont signalés à la police.

Le 24 juillet, alors que quatre pratiquants de Tangshan étaient en train de parler à des gens dans la rue au sujet de la persécution, ils ont été signalés à la police et ont été arrêtés. Quand les membres de leur famille se sont rendus au poste de police pour demander leur libération, les policiers les ont aussi arrêtés et détenus pendant une nuit. L'un d'eux a été battu par les policiers quand il tentait de discuter de la légalité de la détention. Tous les quatre pratiquants ont été détenus pendant quinze jours avant d'être libérés.

Le 28 janvier 2015, un couple de pratiquants, M. Ma Yongxiao et Mme Du Likun, a été arrêté alors qu'il distribuait des documents au sujet du Falun Gong. La police a saccagé leur domicile et les a envoyés à la Division de la sécurité intérieure.

Ce soir-là, avant de le libérer, le chef de la Division de la sécurité intérieure locale a extorqué 10 000 yuans aux parents de M. Ma. Ils ont demandé 7 000 yuans de plus pour la libération de Mme Du.

Le lendemain, quand le père de M. Ma est revenu à la Division de la sécurité intérieure avec le 7 000 yuans pour obtenir la libération de sa belle-fille, la police a refusé de la libérer, mais a plutôt demandé plus d'argent.

Voir aussi :

Rapport sur les droits de l'homme de Minghui : près de 20 000 incidents en 2015 de citoyens ciblés pour leur croyance en le Falun Gong

Des pratiquants de Falun Gong torturés après avoir déposé des plaintes contre l’ancien dirigeant chinois en 2015

Voir aussi en chinois :

Traduit de l'anglais au Canada