(Minghui.org) Je suis récemment tombée sur un reportage qui m'a rappelé ce qui m'était arrivé quand j'étais incarcérée dans un camp de travaux forcés parce que je refusais de renoncer à ma croyance, le Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps qui a été persécutée au cours des dix-neuf dernières années.

Le reportage était sur le film « Lettre de Masanjia », qui décrit comment un pratiquant de Falun Gong a risqué sa vie pour faire sortir discrètement des informations de l'intérieur du camp de travaux forcés de Masanjia. M. Sun Yi a écrit des dizaines de lettres détaillant à quel point les pratiquants innocents à l'intérieur du camp étaient torturés de façon horrible. Il a caché ses lettres dans des cartons de décorations d'Halloween qu'ils étaient obligés de faire jour et nuit. Julie Keith, une femme de l'Oregon, en a découvert une à Halloween 2012 et elle l'a téléchargée sur son compte de média social. La lettre a fait le un battage médiatique et l'incident a été rapporté par CNN, Fox, The New York Times et Global Post.

J'ai été incarcérée dans le camp de travaux forcés pour femmes de Changchun en 2005. Pour faire autant de profit que possible sur notre travail gratuit, les autorités nous forçaient à faire toutes sortes d'artisanat dans des conditions dangereuses pendant de longues heures.

Nous avons fabriqué des petites poupées japonaises dans leur costume traditionnel avec ombrelle ; collé des ailes sur des papillons en plastique ; compressé de la mousse de polystyrène en forme d'oiseaux et collé dessus des flocons brillants ; assemblé des carillons à vent ; et coloré des guerriers en terre cuite. L'atelier était toujours rempli d'odeur de solvants caustiques qui nous rendait malades.

 

Produits faits par des pratiquantes de Falun Gong et d'autres détenues incarcérées dans le camp de travaux forcés pour femmes du Jilin

En mettant les petits oiseaux que nous avions faits dans leurs boîtes individuelles, une pratiquante a pensé à écrire à quel point nous étions maltraitées dans le camp à l'intérieur des boîtes. Nous savions que ces décorations seraient transportées par bateau à l'étranger, et les gens dans les autres pays pourraient apprendre comment les pratiquantes de Falun Gong étaient persécutées et maltraitées dans les camps. Nous étions d'accord avec l'idée et nous avons commencé à le faire.

Quelqu'un du camp a remarqué les écrits à l'intérieur d'une boîte, faisant alors examiner toutes les boîtes et les jetant. Ce jour-là après le déjeuner, le capitaine de la brigade nous a fait nous lever et nous mettre face au mur. Les gardiens étaient furieux et nous ont insultées.

Les gardiens ont fouillé et interrogé chaque pratiquante, mais ils n'ont pas trouvé ce qu'ils voulaient. Ils ont arbitrairement prolongé la peine de quelques pratiquantes. Plus tard, un des capitaines s'est vu enlever son emploi, parce que ce qui était arrivé était considéré comme une négligence de sa part.

Ce que nous avons fait a vraiment fâché les autorités qui étaient terrifiées à l'idée que la vérité sur la persécution puisse être révélée au monde extérieur.

Voir aussi :

Canada : Le film « Lettre de Masanjia » touche le cœur du public à Ottawa

Letter from Masanjia remporte le prix du meilleur documentaire international au Mexique

Traduit de l'anglais en Suisse