(Minghui.org) Selon les informations compilées par Minghui.org, 156 pratiquants de Falun Gong au total ont vu leur cas renvoyé en 2018 à différentes étapes du processus de poursuites, ce qui a entraîné la libération de 10 pratiquants.

Parmi les 156 pratiquants dont les affaires ont été renvoyées en 2018, 107 ont été renvoyées à la police par le parquet, 7 ont été renvoyées au parquet par le tribunal et 3 par la cour d'appel.

La province du Shandong arrive en tête de liste avec 48 affaires renvoyées, suivie par Liaoning (25), Heilongjiang (18), la Mongolie intérieure et Guangdong (10), Hebei (7) et Pékin (6), Jilin (5), Guizhou et Hubei (4 chacun), Gansu, Ningxia et Shaanxi (3 chacun) et Henan, Jiangsu, Sichuan, Tianjin, Xinjiang et Yunnan (1 chacun).

Le dossier d'un pratiquant a été renvoyé à la fois par le parquet à la police et par le tribunal de première instance au parquet.

Les procureurs et les juges décident de ne pas participer aux persécutions

Grâce aux efforts pacifiques déployés par les pratiquants de Falun Gong pour sensibiliser la population à la persécution au cours des vingt dernières années, de nombreux membres des forces de l'ordre et du système judiciaire en sont venus à comprendre l'illégalité de la persécution et ont commencé à prendre leurs distances avec le régime communiste. Certains ont ouvertement refusé d'appliquer la politique de persécution.

Bien que seulement 10 des 156 pratiquants aient été libérés par la suite, cela n'en demeure pas moins important étant donné la persécution qui se poursuit en Chine, car les juges et les procureurs risquaient de perdre leur emploi ou de subir d'autres formes de représailles pour avoir demandé justice pour ces pratiquants.

Dix pratiquants libérés

Province du Yunnan : Le parquet du canton refuse d'inculper un pratiquant de Falun Gong, invoquant des preuves insuffisantes

Mme Shi Dexian, originaire de la ville de Panzhihua, province du Sichuan, a été arrêtée en octobre 2016 pour avoir affiché des documents d'information sur le Falun Gong dans le canton voisin de Huaping, province du Yunnan, il y a cinq mois.

Elle a été brièvement détenue au centre de détention du canton de Huaping, puis libérée sous caution le 25 octobre 2016.

La police du canton de Huaping a soumis son cas au parquet du canton de Huaping le 24 juillet 2017, mais ce dernier l'a renvoyé deux fois, le 7 septembre et le 6 novembre respectivement.

La police du canton de Huaping a refusé de libérer Mme Shi et a présenté son cas une troisième fois. Le parquet du canton de Huaping a transféré l'affaire au parquet du canton de Yulong le 4 décembre 2017.

Le nouveau procureur a refusé d'inculper Mme Shi et a publié la mise en demeure de classer son dossier le 18 janvier 2018.

Une femme du Heilongjiang libérée après le rejet de son dossier par le parquet

Mme Li Yanqiu, habitant la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 25 décembre 2017. La police l'a mise en détention criminelle deux jours plus tard.

Pendant son incarcération, 407 personnes de son village ont signé une pétition demandant sa libération.

Le procureur a rejeté son cas peu de temps après que la police l'a soumis. Elle est rentrée chez elle le 1er février 2018, après 37 jours de détention.

Une jeune mère libérée après le renvoi de sa cause devant le tribunal de première instance

Mme Qin Lili, habitant la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 11 janvier 2016 alors qu'elle rendait visite à ses parents dans le canton de Changle, également dans la province du Shandong.

Elle a été jugée par le tribunal du canton de Changle le 20 juillet 2016 et condamnée à trois ans de prison trois mois plus tard.

Mme Qin a interjeté appel et la cour supérieure a renvoyé son affaire devant le tribunal de première instance, qui n'a pris aucune mesure avant le début de 2018.

Le tribunal de première instance a par la suite décidé de libérer Mme Qin, et elle est retournée chez elle le 12 février 2018.

Mme Qin Lili

Le parquet refuse de porter plainte, une femme libérée après 25 jours de détention

Mme Wei Yanhua, habitant la ville de Tieling, dans la province du Liaoning, a été arrêtée dans un bus le 3 avril 2018, après que la caméra de surveillance dans le bus l'a enregistrée en train de parler aux gens de la persécution du Falun Gong.

La police locale a saccagé la maison de Mme Wei dans l'après-midi et confisqué l'ordinateur portable de sa fille. Sa fille a par la suite demandé le retour de l'ordinateur portable, mais des agents du poste de police de Tongzhong ont dit qu'elle devait attendre qu'ils aient fini d'en recueillir des informations.

Mme Wei a été placée en détention administrative pendant 15 jours au centre de détention de Tiexi. Sa fille s'est rendue plusieurs fois au poste de police de Tongzhong pour exhorter l'agent Zhu Guangning, qui était chargé de l'affaire, de libérer sa mère. Zhu l'a ignorée et a placé sa mère en détention pénale après l'expiration de la période de détention administrative.

L'avocat de Mme Wei lui a rendu visite le 19 avril. Il a noté qu'elle avait besoin de soutien pour marcher et qu'elle avait de la difficulté à parler. Sa fille est ensuite allée à la police pour demander la libération de Mme Wei, toujours en vain.

La police a soumis le cas de Mme Wei au parquet du district de Yinzhou le 23 avril. Le parquet a décidé de ne pas inculper Mme Wei, en invoquant l'insuffisance des preuves. Mme Wei a été libérée le 28 avril 2018.

Libération d'un homme d'affaires de Pékin après le retrait de l'acte d'accusation par le parquet

M. Yang Guanren, président régional d'une société basée à Pékin, a été arrêté le 15 mai 2017 lors d'un voyage d'affaires à Shenzhen. Quand il a parlé du Falun Gong au chauffeur de taxi, le chauffeur l'a emmené directement au poste de police de Yuehai.

M. Yang a comparu devant le tribunal du district de Nanshan le 28 juin 2018. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur et a soutenu qu'aucune loi en Chine ne criminalisait le Falun Gong.

Le procureur Zuo Haixia a affirmé qu'il avait des enregistrements électroniques de M. Yang parlant du Falun Gong, mais qu'aucun des éléments de preuve allégués n'avait été présenté au tribunal. Le chauffeur de taxi ne s'est pas présenté au tribunal pour témoigner directement.

L'avocat, la famille et les collègues de M. Yang n'ont cessé de réclamer sa libération après l'audience. L'affaire ayant attiré de plus en plus l'attention, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Chine, Zuo a demandé le retrait de l'acte d'accusation à l'encontre de M. Yang. Le tribunal a approuvé la demande le 16 novembre 2018 et M. Yang a été libéré quelques jours plus tard.

M. Yang Guanren

Une femme du Shandong libérée après que le parquet retourne deux fois son dossier

Mme Xing Yuhua, 74 ans, habitant la ville de Yantai, province du Shandong, a été arrêtée le 6 septembre 2017 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens.

Pendant sa détention au centre de détention de Yantai, elle a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution. Son avocat a également travaillé fort pour aider le personnel chargé de son dossier à comprendre l'illégalité de la persécution. Sa famille a également fréquenté le poste de police et le parquet pour exiger sa libération.

Le parquet du district de Zhifu a renvoyé deux fois le dossier de Mme Xing à la police. Elle a été libérée sous caution le 2 avril 2018, après sept mois de détention.

Un homme du Hebei libéré après le retrait de l'acte d'accusation par le parquet

M. Gu Daping, habitant la ville de Handan, province du Hebei, a été arrêté le 19 juillet 2017 pour avoir affiché un avis du Bureau de publication chinois qui a révoqué son interdiction de publier des livres de Falun Gong en 2011.

La police l'a placé en détention criminelle le 24 juillet et l'a emmené au centre de détention n° 1 de la ville de Handan. Son ordinateur, son imprimante, ses livres de Falun Gong et les documents connexes ont été confisqués.

Le parquet du district de Congtai l'a inculpé et a transmis son cas au tribunal du district de Congtai le 19 juillet 2018, après l'avoir renvoyé une fois à la police pour insuffisance de preuves.

Le tribunal a tenu une audience secrète de M. Gu le 7 août 2018. Le président Zhao Hua a seulement demandé à M. Gu de confirmer si les documents d'information sur le Falun Gong fournis par la police lui appartenaient. Après que M. Gu eut confirmé qu'il était propriétaire des documents, le juge a ajourné l'audience et ordonné au huissier de l'emmener au centre de détention.

Le procureur a par la suite retiré l'acte d'accusation de M. Gu, invoquant un « changement de circonstances et de preuves ». Le tribunal a approuvé le retrait le 2 novembre 2018 et M. Gu a été libéré sous caution le 8 novembre.

Le parquet retire sa plainte contre une femme de Shenzhen

Mme Liao Danyin, habitant la ville de Shenzhen, province du Guangdong, a été arrêtée à la douane parce qu'elle transportait des livres de Falun Gong alors qu'elle revenait de Hong Kong à Shenzhen le 8 janvier 2018.

Six agents, dont des agents du poste de police de Fuqiang et de la Division de la sécurité intérieure, se sont rendus chez Mme Liao le lendemain. Ils ont saccagé sa maison et saisi d'autres livres de Falun Gong. Ils ont emmené Mme Liao au centre de détention de Futian et ont informé sa famille qu'elle était détenue pour des raisons pénales. Plus tard, ils l'ont transférée au centre de détention de Nanshan. Elle a été inculpée le 21 janvier 2018. La police a menacé les membres de sa famille en leur disant qu'ils allaient emprisonner Mme Liao.

Sa famille a demandé à plusieurs reprises sa libération, mais elle a reçu des représailles. Sa fille a été battue et son mari a été arrêté et détenu pendant dix jours. Ses amis et parents ont également été harcelés.

Mme Liao a maintenu son innocence et a fait les exercices de Falun Gong au mépris des gardiens des centres de détention. Les gardiens l'ont menottée et enchainée et lui ont donné seulement du riz nature pour les repas. Comme Mme Liao refusait d'être de garde forcée la nuit, elle a été privée de sommeil et est devenue émaciée.

Mme Liao a été libérée le 12 octobre 2018 sous caution en attendant son procès. Dix jours plus tard, cependant, le parquet l'a informée que son cas avait été retiré.

Une femme du Xinjiang exemptée de sanctions pénales

Mme Ju Lanying, 68 ans, habitant à Urumqi, Xinjiang, a été arrêtée le 1er juin 2016 pour avoir distribué de la documentation sur le Falun Gong. Après 15 jours au poste de police, elle a été transférée au centre de détention de Liudaowan.

Le parquet du district de Toutunhe a soumis son cas au tribunal de district de Toutunhe en décembre 2016.

Le tribunal a émis un avis de procès différé à la fin de février 2017 et a ensuite décidé, le 11 janvier 2018, de l'exempter de la peine criminelle, c'est-à-dire de ne pas l'emprisonner.

Une femme du Shandong libérée après 570 jours de détention

Mme Sun Chengfeng, habitant la ville de Qingdao, province du Shandong, a été arrêtée le 21 juin 2016 pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. La police l'a interrogée au poste de police et lui a cassé une dent. Elle a été détenue au centre de détention de Pudong pendant 570 jours et libérée le 11 janvier 2018 après que les autorités ont rejeté son cas.

Voir aussi :

66 cas de pratiquants de Falun Gong ont été renvoyés au seconde semestre 2017, entraînant la libération de 22 pratiquants

Traduit de l'anglais