(Minghui.org) Une ancienne agent de police de la ville de Shijiazhuang, province du Hebei, a été de nouveau arrêtée le 15 août 2019 alors qu'elle lisait des livres de Falun Gong dans une maison privée. Elle est maintenant détenue dans le centre No 2 de Shijiazhuang.
Avant sa dernière arrestation, Mme Zhang Yun, âgée de 64 ans, a été détenue et emprisonnée pendant neuf ans et trois mois en tout pour avoir maintenu sa croyance après que le régime communiste a commencé une persécution d'envergure nationale en juillet 1999.
Mme Zhang a été soumise à d'horribles tortures et à un lavage de cerveau intensif qui l'ont laissée au seuil de la mort à plusieurs reprises.
Ce qui suit est un résumé de ce qu'elle a vécu
Première détention et torture
Mme Zhang a été arrêtée sur son lieu de travail le 20 avril 2001 et on l'a emmenée directement à la 4e division du camp de travail de Shijiazhuang pour purger une peine d'un an. Les gardes l'ont torturée pour la forcer à abandonner sa croyance.
1.- Attachée dans des positions atroces
Le jour de son arrivée au camp de travail, les gardes du camp l'ont forcée à écrire une « déclaration de garantie » comme quoi elle renonçait au Falun Gong. Quand elle a refusé de le faire, trois gardes l'ont torturée.
Illustration de torture : attachée dans une position atroce
Les gardes ont forcé Mme Zhang a enlever sa veste, ils l'ont attachée et forcée à s'agenouiller sur le sol. Puis ils lui ont tordu les bras, les ont tirés en arrière en les montant de force vers la tête. Elle a failli s'évanouir de douleur. Les gardes ont continué à enrouler la corde autour d'elle depuis ses épaules vers le bas. Tout en serrant la corde, ils lui demandaient si elle voulait signer la déclaration de garantie. Mme Zhang a refusé de s'y plier à leur exigence.
Les gardes ont ensuite inséré une matraque électrique dans la corde sur son dos. La corde était si serrée que Mme Zhang a presque suffoqué ; sa chemise était complètement trempée de sueur.
« Tu es une dure, pas vrai ? Tu es comme ça seulement après quatre minutes et 20 secondes ? C'est beaucoup moins longtemps que les autres », ont dit les gardes.
Pendant qu'il parlait, il a desserré la corde. À ce moment-là, Mme Zhang toussait et avait des haut-le-cœur.
« Tu sais pourquoi on ne t'a rien donné à manger ? Tu vomirais tout ce que tu aurais mangé. Nous ne voulons pas que tu salisses tout ici. »
Après lui avoir donné un petit répit, les trois gardes l'ont poussée face contre terre et ont commencé à la frapper violemment avec des bâtons enveloppés dans du caoutchouc (qui contenaient des fils de fer pouvant provoquer des blessures internes). Ils ont continué à lui demander d'écrire une déclaration de garantie. Mme Zhang s'est mordu le dos de la main pour ne pas parler.
Après cela, Mme Zhang ne pouvait pas se lever. Les trois gardes l'ont soulevée et lui ont frappé la nuque, les mains, les bras et les jambes avec des matraques électriques avant de sortir pour se reposer.
Environ une heure et demie plus tard, les gardes sont revenus et ont commencé une autre série de torture. Deux gardes l'ont maintenue sur une table pendant que le troisième lui frappait sa hanche blessée. Elle n'a pas pu s'empêcher de crier de douleur. Tout son corps tremblait.
La torture a duré tout l'après-midi. Les gardes lui ont fracassé la hanche et ses jambes étaient couvertes de bleus, la laissant estropiée pendant deux mois. Il lui a fallu plus de deux ans pour que sa hanche se guérisse complètement.
2.- Petite cellule d'isolement et suspension
Pour empêcher les pratiquants de Falun Gong de se voir, le camp de travail enfermait les pratiquants qui refusaient de renoncer à leur croyance. On assignait à chaque personne sa propre cellule qui était beaucoup plus petite que les cellules standards.
Les gardes privaient les pratiquants de sommeil pendant des jours et des nuits entiers tout en les forçant à rester immobiles pendant de longues périodes.
Pendant l'été chaud, les moustiques et le bruit des passages à tabac des autres pratiquants rendaient le sommeil presque impossible.
Un jour à l'aube, on a emmené Mme Zhang dans un garage. On l'a menottée et suspendue, seuls ses orteils touchaient le sol. Pendant ce temps, un garde lui a frappé les fesses avec une batte en caoutchouc pendant qu'un autre la battait avec une matraque électrique.
3.- Forcée d'écrire une déclaration de renonciation au Falun Gong
Le camp de travail était un endroit effrayant pour Mme Zhang, les gardes entraient et sortaient tout le temps avec des outils de torture à la main, menaçant les gens quand ils passaient.
Le 13 mai 2001, on a emmené Mme Zhang dans une pièce où il y avait sur la table des battes enveloppées de caoutchouc, des matraques électriques, des menottes et un exemplaire de déclaration de garantie de renonciation au Falun Gong.
Le garde Geng Xingjun a dit : « Si tu ne veux pas écrire la tienne, tu pourras recopier celle de quelqu'un d'autre. » Comme elle refusait, il a commencé à la gifler et a menacé de la torturer. Puis il a choqué sa main droite avec une matraque électrique.
Quand Mme Zhang ne pouvait plus supporter la douleur, elle a écrit une déclaration contre son gré.
Extrêmement peinée et tourmentée par la déclaration qu'elle avait écrite contre sa propre conscience, les cheveux de Mme Zhang sont devenus gris en quelques jours.
Le 18 août, elle a écrit une annonce pour rétracter sa déclaration de renoncement. Les gardes l'ont menacée de lui faire subir d'autres méthodes de torture encore plus brutales, mais elle est restée imperturbable.
4.- Torture au camp de travail de Kaiping
Le 26 décembre 2001, Mme Zhang a été transférée au camp de travail de Kaiping dans la ville de Tangshan, province du Hebei, où elle a enduré une persécution encore plus inhumaine.
On l'a forcée à rester immobile de dix-sept à vingt heures par jour pendant quatre mois. Tout son corps a enflé. On lui a retiré ses linges de toilette et sa brosse à dents et elle a été passée à tabac à répétition.
Une fois, un garde l'a frappée à la tempe jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse. À une autre occasion, un autre garde l'a giflée. Elle était étourdie et ne pouvait plus bien entendre.
Le 12 février 2002, un garde a ordonné à Mme Zhang de rester dehors de 6 h à minuit, sans habits chauds ni chaussures. Elle a eu de graves engelures aux orteils qui sont restés engourdis pendant huit mois.
5.- Utiliser sa fille adolescente pour forcer Mme Zhang à renoncer à sa croyance
Le 17 avril 2002, trois jours avant la fin de sa peine, le Bureau 610 de la ville de Luquan a transféré Mme Zhang dans un centre de lavage de cerveau et a prolongé sa peine de quatre mois.
Mme Zhang a fait une grève de la faim pour protester contre l'extension de sa détention et elle a été soumise à un gavage, parmi d'autres formes de torture.
Les persécuteurs lui ont aussi amené sa fille de 16 ans pour essayer de l'inciter à abandonner sa croyance. Mme Zhang a aussi éclaté en pleurs en voyant les sanglots déchirants de sa fille.
Sa fille, une élève du secondaire, devait faire elle-même sa cuisine et sa lessive en plus de ses devoirs scolaires. On voyait à ses jambes enflées et à ses notes en baisse que sa santé était mauvaise. Pendant les deux heures de visite, elle n'a dit qu'une chose à sa mère : « Reviens à la maison, maman, tes délicieuses nouilles me manquent. »
Mme Zhang a encouragé sa fille à être forte et lui a dit qu'elle n'avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong. Elle lui a dit aussi qu'un jour, la justice triomphera.
6.- Nouvelle persécution dans le centre de lavage de cerveau de la province du Hebei
Le 9 août 2002, Mme Zhang a été transférée dans le centre de lavage de cerveau de la province du Hebei pour huit mois supplémentaires. On forçait les pratiquants à regarder des vidéos diffamatoires attaquant le Falun Gong. Les persécuteurs privaient les pratiquants de sommeil, ils utilisaient les anciens pratiquants qui s'étaient retournés contre la pratique à gérer le lavage de cerveau jour et nuit.
Le 3 septembre 2002, on a forcé Mme Zhang, qui avait été privée de sommeil pendant deux semaines, à marcher continuellement sans pause. Après minuit, elle s'est évanouie et est tombée. Quand elle s'est réveillée, sa bouche était pleine de sang. Ses dents de devant étaient déchaussées et ses gencives rétractées.
Mme Zhang a demandé au garde : « Que diriez-vous à ma famille si je mourais à cause de votre privation de sommeil ? » Une personne a répondu : « C'est facile. On dira simplement que tu es morte d'une attaque. » Un autre garde a dit : « Nous pouvons faire une émission de TV sur toi et dire que tu t'es suicidée. »
Dans le but de forcer Mme Zhang à renoncer au Falun Gong, plusieurs gardes l'ont obligée à marcher et à s'asseoir sur la photo du fondateur du Falun Gong. Ils lui ont aussi mis de force un stylo dans sa main pour écrire des mots qui insultaient le fondateur. Elle n'a rien pu manger pendant trois jours.
Mme Zhang a finalement été libérée le 4 avril 2003, après avoir souffert de torture pendant deux ans.
Deuxième peine de camp de travail forcé
Mme Zhang a été de nouveau arrêtée le 10 août 2006, alors qu'elle parlait du Falun Gong à des gens dans la rue. Cette fois, elle a été condamnée à deux ans de travail forcé dans le camp de travaux forcés de Shijiazhuang.
Mme Zhang a commencé une grève de la faim le 1er mai 2007. Deux semaines plus tard, la police l'a mise sous perfusion en lui disant que c'était « pour la nutrition ». Cependant, ses pieds ont enflé et elle a commencé à vomir dès le premier jour de l'intraveineuse. Cela a duré cinq jours et chaque jour sa santé se détériorait. Elle avait des étourdissements et des difficultés à respirer. Ses jambes et ses pieds étaient si enflés qu'elle ne pouvait pas porter de chaussures.
Elle a appris plus tard que le goutte-à-goutte était mélangé avec des médicaments pour traiter une maladie cardiaque, mais elle n'avait pas de problèmes cardiaques. Puis elle a eu des symptômes d'œdème d'hydropisie avec un rythme cardiaque rapide et une oppression thoracique. Elle a eu trois examens, qui n'ont décelé aucun problème cardiaque. Il était évident que la perfusion qu'on lui avait administrée était pour nuire à sa santé.
Le 24 août 2008, quand elle a terminé de purger sa peine, au lieu de la libérer, les autorités du camp de travail ont transféré Mme Zhang qui était déjà extrêmement faible à l'époque, au centre de lavage de cerveau de Shijiazhuang sous prétexte que Pékin allait accueillir les Jeux olympiques de 2008. Elle n'a été libérée qu'en septembre.
Troisième peine de camp de travail forcé
Mme Zhang a été à nouveau arrêtée sur son lieu de travail en juin 2009. Elle a été condamnée à un an et neuf mois de travail forcé et emmenée au camp de travaux forcés pour femmes du Hebei.
Comme Mme Zhang refusait de renoncer à sa croyance, la police a dit aux détenues de la surveiller 24 h sur 24. Les détenues lui ont fermé la bouche avec du ruban adhésif et lui ont coupé les cheveux n'importe comment. En raison de ce mauvais traitement, Mme Zhang n'a pas pu manger pendant longtemps puis elle vomissait tout ce qu'elle mangeait. Elle était si faible qu'elle pouvait à peine marcher.
Mme Zhang a été arrêtée parce que, le 10 novembre 2013, quelqu'un avait signalé qu'elle distribuait des documents sur le Falun Gong. Elle a été condamnée plus tard à trois ans et demi de prison et emmenée à la prison pour femmes du Hebei le 16 décembre 2014.
Mme Zhang a été privée de douche pendant des mois d'affilée. Alors qu'elle était en mauvaise santé à cause de la persécution précédente, on l'a forcée à assister à de longues heures de sessions de lavage de cerveau.
Dans le but de la torturer mentalement, les gardes l'ont forcée à poser ses empreintes sur une feuille remplie de paroles diffamant le fondateur du Falun Gong. Sa santé n'a cessé de se détériorer suite aux longues heures de tourment mental et de travaux forcés.
Liste partielle des agences et des personnes impliquées dans la persécution :
Bai Yi (白毅), directeur du département de police du district de Luquan : +86-311-82180166, +86-13633111212
Feng Lijun (封立军), directeur du poste de police de Chengguan : +86-13803213288Gao
Mingfang (高明芳), directeur du bureau de justice du district de Luquan : +86-311-85138008, +86-13932198586
Liang Jinhui(梁金会), directeur adjoint : +86-311-85138188, +86-13831116679
Qie Lijiang (郄立江), personnel du comité judiciaire et politique de Luquan : +86-311-82016529, +86-13503215086
An Shaofeng (安少峰), personnel du parquet du district de Luquan : +86-311-82105888, +86-13903218567
Ji Lansheng (纪兰生), président du tribunal du district de Luquan : +86-311-83893600, +86-18531157666
Liu Liping (刘黎平), chef du centre de détention de Shijiazhuang No1 : +86-311-8778202432, bureau : +86-311-87755202
Yang Sujin (杨素金), instructeur politique du centre de détention : +86-311-8775520
Voir aussi :
Traduit de l'anglais
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