(Minghui.org) La police a détenu pendant cinq jours une pratiquante de Falun Gong de la ville de Fengcheng, province du Liaoning, après avoir appris qu'elle avait publié une déclaration sur le site Minghui.org pour annuler l'annonce du renoncement à sa croyance qu'elle avait été forcée de signer contre son gré il y a quelques années.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l’esprit et du corps persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Après leurs arrestations, beaucoup de pratiquants de Falun Gong subissent des pressions pour écrire des déclarations de renoncement à leur croyance, car la police fait souvent peser des menaces sur leurs emplois, leurs retraites ou la sécurité des membres de leurs familles.

Mme Wang Shuqing fait partie des pratiquants qui se sont rétractés et ont déclaré leur intention de reprendre leur pratique du Falun Gong après avoir été libérés. Les pratiquants le font en publiant une déclaration sur Mingui.org, une plate-forme centrale de communication pour tous les pratiquants de Falun Gong du monde entier.

Le 18 octobre 2019, quatre agents du poste de police du district de Fengshan ont arrêté Mme Wang à son domicile après avoir vu sa déclaration publiée en langue chinoise sur le site Minghui.org, le 28 août 2019.

Elle a été détenue pendant cinq jours au centre de détention de la ville de Dandong et a été libérée le 23 octobre.

Avant l'arrestation, le 25 septembre 2019, la police a appelé le fils de Mme Wang et lui a dit de garder un œil sur sa mère et de ne pas l'autoriser à sortir ni à parler du Falun Gong aux gens. Il a reçu l'appel peu avant le 1er octobre, jour de la 70e fête nationale du régime communiste.

C'est la troisième fois que Mme Wang est arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong.

Elle a été arrêtée la première fois en 2000, après que la police a su qu'elle planifiait d'aller faire appel à Pékin pour le droit de pratiquer le Falun Gong. On l'a emmenée au poste de police vers 23 h en laissant son fils de sept ans seul à la maison. Aux environs de 2 h, alors qu'elle se faisait du souci pour son fils, on l'a contrainte d'écrire une déclaration de renonciation, puis on l'a libérée.

Le 23 mars 2008, la police a de nouveau arrêté Mme Wang. Elle a saccagé son domicile et confisqué ses livres de Falun Gong, les documents en liens, un ordinateur et une imprimante. Le 24 décembre 2008, le tribunal de la ville de Fengcheng l'a condamnée à trois ans de prison.

Pendant qu'elle purgeait sa peine à la prison pour femmes du Liaoning, Mme Wang a été soumise à un « contrôle strict » et à diverses formes de torture dans le but de la forcer à abandonner sa croyance. Une fois, les gardes l'ont enfermée pendant cinq mois en isolement dans une petite cellule, lui interdisant de parler à qui que ce soit, et ont ordonné aux détenues de la surveiller 24 h sur 24, même quand elle mangeait ou allait aux toilettes. Elle s'est mise à délirer et s'est ankylosée à cause de l'isolement.

Après l'avoir transférée dans une autre salle, le garde a essayé de la forcer à jurer contre le fondateur du Falun Gong. Comme elle a refusé, on l'a obligée à travailler douze heures par jour tout en regardant des vidéos de propagande qui diffamaient le Falun Gong. Les gardes ne lui permettaient pas non plus de se doucher ni de dormir.

Après la libération de Mme Wang, la police a continué de la harceler de temps en temps.

Voir aussi :

Fengcheng, province du Liaoning : Harcèlement de quatre pratiquants de Falun Gong

Traduit de l'anglais