(Minghui.org) Une femme souffrant d'hypertension et d'autres symptômes a été forcée à comparaître devant la cour le 16 avril 2019. Elle est devenue incohérente et a commencé à vomir à mi-parcours de l'audience. Ce n'est qu'à ce moment-là que le président du tribunal a été d'accord pour ajourner le procès.
Mme Gao Shujin, dans la soixantaine, habite la ville de Suihua, dans la province du Heilongjiang. Elle a été condamnée en même temps que six autres habitants pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique de l'esprit et du corps persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
Avant l'audience au tribunal, la famille de Mme Gao avait deux fois fait la demande pour sa mise en liberté sous caution suite à son état de santé, mais la Commission des affaires politiques et juridiques (PLAC) a mis de la pression sur la police et le tribunal afin de la garder en détention et qu'elle soit poursuivie en justice.
Mme Gao était encore en détention au moment de la rédaction de cet article. Il n'est pas clair si elle reçoit un traitement médical approprié.
Arrestations
Le matin du 3 octobre 2018, cinq habitants de la ville de Suihua, M. Yang Chuanhou, Mme Bai Xia, Mme Wang Fang, Mme Wang Fuhua et Mme Zhao Tingting sont allés dans le canton voisin de Lanxi pour y distribuer des documents de Falun Gong. Ils ont été arrêtés, interrogés et emmenés au centre de détention du canton de Lanxi plus tard dans la journée.
Mme Gao, Mme Song Hongwei (épouse de M. Yang) et M. Wu Jinghua sont allés dans le canton de Lanxi une semaine plus tard, le 10 octobre, pour exiger la remise en liberté des pratiquants susmentionnés. La police les a arrêtés eux aussi.
À l'exception de M. Wu, les sept autres pratiquants ont été plus tard inculpés pour leur croyance dans le Falun Gong.
Mme Gao est libérée sous caution, mais fréquemment citée à comparaître
Mme Gao a bientôt été relâchée sous caution à cause de son hypertension, mais elle a été citée à comparaître à sept reprises le mois suivant.
À chaque fois, elle avait entre quatre et sept heures de voyage entre Suihua et Lanxi (et parfois vers une autre ville). Tout cela lui a pris beaucoup de temps et coûté beaucoup d'argent. Elle a été traitée comme une prisonnière pendant ses interrogatoires. Elle a dû porter des menottes, être attachée à une chaise de fer et elle a été attaquée verbalement.
Mme Gao a reçu l'ordre de passer une évaluation médicale à cinq reprises. Chaque fois qu'elle ratait l'examen médical, elle était remise en liberté sous caution. En tout, elle a été remise en liberté sous caution quatre fois après son arrestation initiale.
Trompée et ramenée en garde à vue
Le 26 février 2019, Mme Gao a reçu un appel du tribunal de la ville d'Anda, pour lui demander de s'y rendre dans le but de venir chercher son avis de mise en examen. Elle a demandé qu'on lui en envoie une copie, car quelques semaines auparavant, le 29 janvier, elle avait reçu un avis du même tribunal de reporter son accusation.
On a dit à Mme Gao que la mise en examen devait être récupérée en personne. Elle et son avocat sont allés au tribunal le 27 février. Quelques heures plus tard, sa belle-sœur a reçu un appel du tribunal pour dire qu'elle avait été envoyée au centre de détention de la ville d'Anda.
Son avocat lui a rendu visite le 14 mars et a appris qu'elle souffrait d'hypertension et de graves maux de tête. Sa famille a exigé sa remise en liberté, mais le tribunal a cité les ordres d'une autorité supérieure pour la maintenir en détention. Ses proches lui ont fourni des vêtements à deux reprises, mais ils ne savent pas si ceux-ci lui ont été donnés, car les visites de la famille lui ont été interdites.
La belle-sœur de Mme Gao a reçu un autre appel le 25 mars pour dire que le procès initial d'elle et des six autres pratiquants accusés a été reporté du 28 mars au 16 avril.
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Traduit de l'anglais en Belgique
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