(Minghui.org) Un couple marié de la ville de Yingkou, province du Liaoning, a comparu devant le tribunal de Zhanqian le 28 septembre 2020, pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong, une discipline de l’esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Les deux avocats ont plaidé la non culpabilité de leurs clients. Seuls deux membres de la famille ont été autorisés à assister à l'audience.

Les avocats ont souligné qu'aucune loi en Chine ne considère la pratique du Falun Gong comme un crime et que l'administration chinoise de la presse et des publications avait levé l'interdiction des livres de Falun Gong en 2011. Ils ont affirmé que la Constitution garantissait à leurs clients la liberté de croyance et qu'ils n'avaient fait de tort à personne ni n'avaient sapé l'application de la loi en cultivant leur croyance. « En quoi Authenticité, Bienveillance et Tolérance est-il un crime ? » ont demandé les avocats.

M. Liu Quanchun, 45 ans, et son épouse Mme Shi Qingxiu, 43 ans, ont témoigné pour leur défense, en donnant des détails sur la façon dont ils ont tous deux recouvré la santé en pratiquant le Falun Gong, en particulier M. Liu, qui souffrait de fibrose pulmonaire et de prolapsus lombaire.

Zhao Dan, président du tribunal, la trentaine, a interrompu la défense des avocats à plusieurs reprises.

Quelques jours avant l’audience du couple, le juge Zhao a condamné à trois ans et demi de prison une pratiquante septuagénaire, Mme Ren Xiulan.

Arrestations et vêtements chauds refusés en garde à vue

M. Liu a été arrêté par deux agents de police en civil alors qu'il se rendait chez lui le 24 mars 2020. Les policiers l'ont emmené dans son domicile et ont confisqué son ordinateur, ses imprimantes et 8000 yuans en espèces. Son épouse, Mme Shi Qingxiu, a également été arrêtée.

La police a commencé par déclarer qu'elle rendrait les 8000 yuans aux proches des accusés. Mais lorsque les proches ont réclamé l'argent, la police a déclaré qu'elle gardait la somme pour que le couple puisse payer ses amendes ultérieurement.

C'était la deuxième arrestation de Mme Shi en un mois. Elle avait été arrêtée début mars après avoir été signalée pour avoir accroché une banderole « Falun Dafa est bon ». En raison de l'épidémie de coronavirus, elle a été libérée après avoir payé une amende de 1000 yuans.

Après leur arrestation, ils ont été transférés dans plusieurs centres de détention avant de se retrouver dans celui de la ville de Yingkou. La prison de Dashiqiao, où M. Liu avait été détenu auparavant, a retenu 1000 yuans sur son compte de dépenses et certains de ses vêtements.

Malgré le froid qui arrivait, le centre de détention de la ville de Yingkou a refusé d'accepter les vêtements chauds que la famille du couple avait envoyés. Les accusés étaient en short et en débardeur dans la salle d'audience, alors que la majorité des gens portait des manteaux chauds.

Lorsque les avocats du couple se sont rendus au centre de détention pour rencontrer les gardes qui surveillaient leurs clients, les agents de sécurité ont refusé de divulguer le nom des gardes. La famille du couple est inquiète désormais.

Ce n’est pas la première fois que M. Liu est ciblé en raison de sa croyance. Il a été arrêté le 28 juillet 2016, alors qu'il rendait visite à un autre pratiquant dans la ville voisine de Haicheng. Il a été incarcéré au centre de détention de la ville de Haicheng pendant un mois puis a été libéré sous caution. La police lui a ordonné de payer une caution de 1000 yuans et de se présenter au poste de police chaque fois qu'il serait convoqué, sans quoi il serait inscrit sur la liste des « personnes recherchées ». M. Liu a refusé de coopérer et a dû se cacher pendant un certain temps.

Traduit de l'anglais