(Minghui.org) Une habitante de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, âgée de 80 ans, a déposé des plaintes à la fin de juillet 2020 contre la police pour avoir saccagé son domicile sans mandat de perquisition et le procureur pour l’avoir mise en accusation pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. L’argument principal de Mme Han Junyi dans les plaintes est que la persécution n’a aucun fondement juridique dès le début, et que la police et le procureur ont utilisé cette persécution sans base juridique afin de la prendre pour cible.

Lorsque Mme Han est rentrée chez elle vers 18 h le 23 novembre 2019, après avoir été à l'extérieur toute la journée, elle a été choquée de constater que même si sa porte d’entrée était toujours verrouillée, chaque pièce était en désordre après une descente à domicile apparente. Tous ses livres de Falun Gong, ses documents connexes et la photo du fondateur du Falun Gong avaient disparu.

Mme Han a trouvé Li Lan, le policier responsable de son quartier, deux jours plus tard et lui a demandé ce qui s’était passé. Li a révélé que des agents du Bureau 610 (une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong) et du Bureau de la sécurité intérieure avaient saccagé sa maison.

À la demande de Mme Han, le policier Li l’a emmenée voir Ma Yun, l’un des agents du Bureau 610 impliqué dans la descente de police. Mme Han a dit que la descente à sa maison par Ma et d’autres agents alors que personne n’était là était la même chose qu'un vol. Ma n’a pas répondu à son inquiétude, mais a tenté de prendre sa photo et de recueillir ses empreintes digitales. Il a également demandé à Mme Han si elle avait distribué des documents du Falun Gong le 22 novembre, la veille de la descente à son domicile.

Mme Han a exhorté Li, Ma et d’autres agents présents à ne pas suivre la politique de persécution. Ils ont refusé d’écouter et l’ont arrêtée. Dans l’après-midi, la police a emmené Mme Han à l’hôpital pour un examen. Après que le centre de détention de la ville de Kunming lui a refusé l’admission en raison de son état de santé, la police l’a gardée au poste de police pendant la nuit et l’a libérée à midi le lendemain.

La police a exigé que la fille de Mme Han paie une amende de 1000 yuans lorsqu’elle est venue chercher sa mère. Elle a refusé d’obtempérer.

À la mi-juillet, Mme Han a reçu une copie de son acte d’accusation par le parquet du district de Wuhua publié le 9 juillet. Elle était accusée d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé par les autorités chinoises pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.

Comme elle avait déjà été condamnée pour sa croyance, le procureur l’a accusée d’être « une récidiviste » et de « ne pas avoir corrigé ses méfaits passés » dans l’acte d’accusation.

Dans ses plaintes soumises à la Cour populaire suprême, au Parquet populaire suprême, à la Cour populaire supérieure de la province du Yunnan et au Parquet populaire provincial du Yunnan, Mme Han a raconté comment ses nombreux maux, dont une néphrite, une hépatite, une épaule gelée, le syndrome de Meunière, ainsi que des étourdissements constants, ont tous été guéris après qu’elle a pratiqué le Falun Gong. Aujourd’hui âgée de 80 ans, elle jouit toujours d’une bonne santé et peut vivre de façon autonome.

Parce qu'elle a maintenu sa croyance, sa maison a été saccagée huit fois et elle a été détenue à plusieurs reprises. Elle a également purgé un an de travaux forcés et deux peines de prison pour un total de sept ans. Alors qu’elle était incarcérée à la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan, elle a été forcée de s’asseoir sur un petit tabouret sans bouger pendant quatorze heures chaque jour. Les gardes ont restreint son utilisation des toilettes et ne lui ont pas permis de parler à d’autres personnes ni de communiquer avec sa famille. Elle a également subi un lavage de cerveau et d’autres sévices visant à la forcer à renoncer à sa croyance.

« Je pratique le Falun Gong et je suis le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour être une bonne personne. Pendant ce temps, je fais de la méditation pour améliorer ma santé. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » a demandé Mme Han dans ses plaintes.

Voir aussi :

Rapport de Minghui : 325 pratiquants arrêtés en novembre 2019

S'asseoir sur un petit tabouret : comment le PCC transforme une pièce de mobilier ordinaire en instrument de torture

Une torture utilisée dans la prison pour femmes No 2 du Yunnan – assis sur un petit tabouret

Traduit de l’anglais