(Minghui.org) Mme Mei Yufeng est une pratiquante de Falun Gong à Nanchang, province du Jiangxi. Elle a 74 ans et était employée dans une fabrique d'horlogerie à Nanchang.

Comme elle a refusé de renoncer à sa croyance malgré la persécution menée par le régime communiste chinois depuis 1999, elle a été arrêtée et détenue de nombreuses fois. Elle a été placée dans un centre de lavage de cerveau pendant plus de cinquante jours et trois fois dans un centre de détention pour un total de plus de quatre-vingts jours. Sa colonne vertébrale notamment s'était gravement déformée à cause des tortures subies dans les centres de détention suite à son arrestation en juillet 2002. Malgré ses blessures, on l'a condamnée à un an de travaux forcés. En 2015, elle a été condamnée à trois ans de prison.

Étant incarcérée, elle n'a pas pu assister aux mariages de ses enfants en 2001 et 2003. Son mari qui s'inquiétait pour elle et souffrait mentalement de la persécution est décédé en 2006.

Mme Mei Yufeng

Bénéficier de la pratique du Falun Gong

Jeune, Mme Mei était d'un naturel enjoué et ses passe-temps étaient les arts et le spectacle. Elle avait été animatrice de radio. Mais avec le temps, elle a développé une sciatique, des douleurs à la colonne vertébrale et une faiblesse des jambes. Son mari devait la porter sur son dos pour monter et descendre les cinq étages de leur appartement. Elle vivait dans la souffrance et était malheureuse.

Mme Mei a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Sa santé s'est améliorée et elle s'est senti revivre. Elle était déterminée à pratiquer le Falun Gong et n'a jamais changé d'idée depuis.

Détenue de nombreuses fois, sa colonne vertébrale s'est gravement déformée

Mme Mei est allée faire appel à Pékin pour le Falun Gong en septembre 1999, deux mois après le début de la persécution. Elle a été arrêtée sur la place Tiananmen. La police l'a battue dans la voiture. Elle a eu l'oeil gauche très meurtri et enflé.

Au poste de police de Tiananmen, les policiers lui ont frappé la tête avec des bâtons et lui ont menotté fortement les mains derrière le dos. Ils ont menacé de lui brûler les cheveux si elle ne leur donnait pas son adresse. Plus tard, elle a été renvoyée à Nanchang et détenue durant trente jours dans le deuxième centre de détention.

Illustration de torture : mains menottées derrière le dos

Mme Mei est retournée faire appel à Pékin pour le Falun Gong avec d'autres pratiquants en décembre 1999 et a été de nouveau arrêtée sur la place Tiananmen. Elle a été détenue dans le deuxième centre de détention de Nanchang pendant trente jours et soumise à un lavage de cerveau constant.

Au cours du premier semestre 2000, Wang Yingen, directeur de l'Usine de montres de Nanchang, et les agents du poste de police de l'université normale de Nanchang ont emmené Mme Mei dans un centre de lavage de cerveau dans le district de Qingyunpu, à Nanchang. Elle y est restée pendant plus de sept semaines. Sa famille a dû payer plus de 4000 yuans pour ses « frais de nourriture ».

En juillet 2002, Mme Mei est allée dans la ville de Dongguan, province du Guangdong, pour s'occuper de son mari malade qui travaillait là-bas. Alors qu'elle distribuait des informations sur le Falun Gong dans le bourg de Shipai, elle a été signalée à la police. Les agents du poste de police du bourg de Shipai l'ont arrêtée et détenue dans le premier centre de détention de la ville de Dongguan.

Un jour, lorsque les autorités sont venues faire une inspection dans le centre de détention, Mme Mei a crié : « Le Falun Gong est bon ! Le Falun Gong est calomnié ! » Le directeur du centre de détention a donné l'ordre à une détenue de prendre un chiffon sale dans la poubelle et de le lui mettre dans la bouche.

Ils lui ont menotté les mains et les pieds à un lit superposé. Les menottes métalliques lui ont entaillé les poignets et chevilles, lui causant des douleurs insupportables. C'était la canicule, et le lit superposé était couvert de produits partiellement finis, faits à la main par les détenues. Les toilettes étaient juste à côté du lit. L'espace était extrêmement réduit. Mme Mei ne pouvait pas bouger ni se retourner. La cheffe du centre de détention a personnellement demandé aux détenues de ne pas laisser Mme Mei prendre de douche ni changer de vêtements pendant près de trois semaines. Ses mains et ses pieds sont restés menottés ensemble tout ce temps. Elle ne pouvait pas se tenir debout, s'allonger ou s'endormir.

Illustration de torture : mains et pieds menottés ensemble

Pour résister à la persécution, Mme Mei a entamé une grève de la faim. Elle est devenue extrêmement maigre. Les détenues de la même cellule l'ont prise en pitié et ont essayé de la persuader de manger. La garde Wang l'a grondée : « Si tu meurs, nous enroulerons ton corps dans une natte de paille et le jetterons pour la crémation. Nous ne prendrons aucune responsabilité. »

Les gardes ont fini par lui enlever les menottes des mains et des pieds, craignant qu'elle ne meure là. Cependant, sa colonne vertébrale était pliée et après, pendant plus de trois semaines, elle n'a pas pu se redresser.

La police lui a ensuite infligé une peine d'un an dans le camp de travaux forcés de Sanshui dans la province du Guangdong. Quand son mari est allé la chercher au camp de travaux forcés pour la ramener à la maison, il a eu le cœur brisé de la voir grisonnante, émaciée et bossue.

Mme Mei a été arrêtée une autre fois aux environs de 8 h le 22 septembre  2011 quand elle et trois autres pratiquants posaient des autocollants de clarification des faits près de l'école secondaire no 6 dans la ville de Nanchang. Elle a été détenue au centre de détention du canton de Xinjian. Elle a refusé de signer la déclaration de renoncement au Falun Gong et a été libérée le 12 octobre.

Torturée en prison

Le matin du 24 février 2015, Mme Mei et quatre autres pratiquants sont allés au bourg de Jinglou, à une centaine de kilomètres environ de Nanchang (60 miles), pour distribuer des documents expliquant la vérité.

Un villageois qui n'était pas au courant de la persécution les a signalés. Des agents casqués et armés de mitraillettes sont arrivés dans trois voitures de police et les ont encerclés. Les villageois qui regardaient sur les côtés ont crié : « Pendez-les et battez-les ! »

Comme les cinq pratiquants essayaient de résister à l'arrestation, la police les a battus et giflés. Mme Mei a essayé d'arrêter la police et leur a dit : « Les pratiquants de Falun Gong sont de bonnes personnes. Si vous nous battez comme ça, vous créerez beaucoup de karma ! » Puis la police a cessé de les battre.

Plus tard, Mme Mei et les autres ont été menottés et entravés puis tirés et poussés dans une voiture de police. La police les a détenus durant cinq jours dans le centre de détention de la ville de Zhangshu avant de les transférer au centre de détention de la ville de Yichun où ils ont été incarcérés pendant dix mois.

Mme Mei a été envoyée à la prison pour femmes de la province du Jiangxi le 30 décembre 2015 après avoir été condamnée à trois ans.

Mme Mei était détenue dans la troisième brigade. Les gardes lui ont refusé les visites de sa famille et ne l'ont pas laissée se procurer les produits de première nécessité comme le papier hygiénique. Le médecin de la prison a aussi utilisé à plusieurs occasions un « examen médical » comme excuse pour lui injecter des substances inconnues. Elle s'est sentie étourdie et nauséeuse par la suite.

La garde Wu Jingmin a aussi demandé aux détenues de torturer Mme Mei. Elles ont écrit des mots diffamant le Falun Gong et son fondateur sur les murs et au sol, la forçant à les piétiner. Lorsqu'elle a refusé, les détenues l'ont traînée pour la forcer à les piétiner.

Plus tard, Mme Mei a été enfermée dans une cellule d'isolement. On lui a attaché les mains et les pieds au dossier d'une chaise. Sa poitrine était comprimée et elle avait de la peine à respirer. On l'a aussi forcée à fixer longtemps l'écran d'une télévision qui passait des vidéos diffamant le Falun Gong. Chaque jour, trois détenues se relayaient pour la surveiller sans arrêt. Dès qu'elle essayait de fermer les yeux, les détenues lui secouaient le corps et la tête et lui tiraient les oreilles.

Illustration de torture : attachée à une chaise

Une fois, Wu Jingmin a incité les détenues à forcer Mme Mei à diffamer le Falun Gong sur scène. Quand elle a refusé de le faire, les gardes l'ont torturée encore davantage : elles ne l'ont laissé parler à personne et l'ont empêchée de s'asseoir sur le lit. La nuit, alors qu'elle dormait, elles lui retiraient la couverture. Elles ne l'ont pas laissée utiliser les toilettes.

Mme Mei a été libérée en février 2018.

Traduit de l'anglais