(Minghui.org) Mme Huang Zhiping, une habitante de la ville de Nanchong, dans la province du Sichuan, a été condamnée à trois ans et demi de prison peu après une audience du tribunal le 3 septembre 2020, pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Ce n'est pas la première fois que Mme Huang est arrêtée pour sa pratique du Falun Gong. Avant la dernière peine, elle a été condamnée à trois reprises à des travaux forcés et trois fois détenue dans un centre de lavage de cerveau. Son domicile a également été saccagé au moins dix fois. Cette persécution de longue durée a causé la mort de son mari et de son père ; a fait que sa fille de 30 ans et son fils de 20 ans ont grandi dans la peur ; et sa sœur, également une pratiquante du Falun Gong, est devenue mentalement désorientée en raison de l'administration non consentie de drogues lors de sa détention.

Dernières arrestations et condamnations

Mme Huang a été arrêtée sur un marché par la police du district de Gaoping le 9 septembre 2019. La police a saccagé son domicile après lui avoir pris les clés de son domicile. Ses livres de Falun Gong, son imprimante, son ordinateur et son argent liquide ont été confisqués.

Un an après sa détention, Mme Huang a été jugée par le tribunal du district de Gaoping le 3 septembre 2020. Ses enfants et certains de ses proches étaient présents. Ses deux avocats ont plaidé non coupable en son nom.

Au cours du procès, ses avocats ont fait valoir qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que leur cliente n'aurait jamais dû être poursuivie pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté de croyance.

Mme Huang avait également rédigé sa déclaration de défense, mais pour des raisons inconnues elle ne pouvait pas parler pendant le procès. Elle ne pouvait qu'écrire, hocher ou secouer la tête. Le juge a alors demandé à l'huissier de justice de lire la déclaration de Mme Huang en son nom. Cependant, il s'est arrêté après quelques phrases, car Mme Huang avait écrit dans l'introduction qu'elle avait suivi le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong pour être une bonne personne.

Après que le juge a ordonné à l'huissier de cesser de lire sa déclaration, Mme Huang a écrit un message à l'huissier à plusieurs reprises, lui demandant de terminer la lecture de sa déclaration. Mais le juge ne l'a pas autorisé. À la fin du procès, Mme Huang a écrit à sa famille : « Je ne suis pas coupable, l'histoire prouvera tout. »

Peu de temps après l'audience, Mme Huang a été condamnée à trois ans et demi de prison.

Incarcérée dans des camps de travail et des centres de lavage de cerveau

Mme Huang travaillait à la fabrique de soie de Guang'an. Son mari, M. Wang Daode, était conducteur de train. Mme Huang a traité la fille de M. Wang, issue d'un précédent mariage, comme si c'était la sienne et lui a fait connaître le Falun Gong en 1997. La fille, qui souffrait de leucémie à l'époque, s'est rapidement rétablie.

Mme Huang s'est rendue à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong à plusieurs reprises entre septembre et octobre 1999. Elle a été arrêtée et envoyée dans un camp de travaux forcés pendant un an après être rentrée chez elle en novembre.

Comme M. Wang a également été arrêté pour avoir fait appel pour le Falun Gong à Pékin en octobre 1999, leur fille de 9 ans et leur fils de 10 mois ont été laissés à la maison sans personne pour s'occuper d'eux. Le petit garçon a pleuré pendant sept jours et a refusé de manger ou de boire quoi que ce soit lorsque sa sœur a essayé de le nourrir.

La police a saccagé le domicile de Mme Huang à plusieurs reprises et a confisqué ses livres de Falun Gong et un collier en or que son amie lui avait offert en cadeau de mariage. La police a également menacé d'arrêter et de placer en détention sa fille.

Quelques jours plus tard, lorsque sa voisine a emmené sa fille lui rendre visite, la jeune fille s'est écriée : « J'ai tellement peur, maman. S'il te plaît, rentre vite à la maison ! »

Plus tard, Mme Huang a demandé à son frère de l'aider à s'occuper de son fils. Mais le garçon a de nouveau été témoin de la mise à sac du domicile de sa famille par la police. Depuis lors, chaque fois que le garçon voyait un policier, il disait à sa mère de s'enfuir.

Le 19 janvier 2001, moins de deux mois après être rentrée chez elle, Mme Huang a une nouvelle fois été arrêtée lorsqu'elle a emmené son fils rendre visite à son père. Une dizaine de policiers sont entrés en pleine nuit et ont frappé à la porte. Après que son père a ouvert la porte, les policiers se sont précipités à l'intérieur et ont commencé à fouiller le logement, confisquant un livre de Falun Gong. La police a arrêté Mme Huang et lui a infligé deux ans de travaux forcés.

Mme Huang a été libérée au début de l'année 2002, mais elle a été fréquemment harcelée par les autorités. En raison de ce harcèlement fréquent et de ses difficultés financières, Mme Huang s'est rendue à Guangzhou, dans la province du Guangdong, pour travailler en 2003. Cependant, les autorités ont fait pression sur son mari pour qu'il la rappelle.

Lorsque Mme Huang est revenue en mai 2004, les autorités l'ont arrêtée et lui ont imposé deux années supplémentaires au camp de travaux forcés de Nanmusi.

Au camp de travaux forcés, on l'a obligée à travailler seize heures par jour et on lui a interdit d'utiliser les toilettes. Si elle devait utiliser les toilettes, elle devait admettre qu'elle était une détenue qui avait commis des crimes graves. Elle était battue et obligée d'écrire des rapports de réflexion. Elle est devenue désorientée et a perdu le contrôle de ses mains et de ses jambes ; ses poumons se sont œdématiés et elle a eu des difficultés à respirer. Bien qu'elle était dans un état critique, elle n'a pas été autorisée à être libérée.

Mme Huang a également été exhibée dans la rue, interrogée et humiliée par la police. Lorsqu'elle a été arrêtée, la police l'a déshabillée et fouillée. Plus de 3000 yuans en espèces, quelques livrets de banque et un livre sur le Falun Gong ont été confisqués. Ses biens confisqués ont été remis au poste de police de Xiaolong.

Après sa libération du camp de travail, elle s'est rendue au poste de police de Xiaolong pour demander la restitution de ses biens confisqués, mais n'a reçu que 1000 yuans en espèces. Le directeur a déclaré que le reste de son argent avait été utilisé pour leurs frais de transport, la nourriture et les boissons.

Lorsque Mme Huang a été soumise à des travaux forcés pour la troisième fois, son mari a été arrêté et emmené au centre local de lavage de cerveau où il a été détenu pendant un mois. Leurs enfants ont été laissés seuls et ont dû compter sur leurs voisins pour se nourrir. La police s'est également rendue dans les écoles des enfants et a annoncé à toute l'école que leurs parents avaient été arrêtés parce qu'ils pratiquent le Falun Gong. En conséquence, les enfants ont été victimes de discrimination et ont été tenus à l'écart.

Mme Huang a également été arrêtée et envoyée dans le même centre de lavage de cerveau.

Lorsque le régime communiste tenait une réunion à Pékin entre le 28 septembre et le 24 octobre 2007, les autorités se sont rendues au domicile de Mme Huang pour l'arrêter. Elle a été emmenée au centre de lavage de cerveau et détenue pendant un mois.

Mme Huang a de nouveau été détenue au centre de lavage de cerveau pendant un mois lors des Jeux olympiques de 2008.

Le 22 avril 2010, Mme Huang rentrait du marché lorsqu'elle a reçu un appel d'un responsable du faubourg. Le responsable a demandé à la police d'arrêter Mme Huang et de l'envoyer au centre de lavage de cerveau.

Le mari est décédé

Après le début de la persécution, M. Wang a été détenu deux fois au centre de détention de Gaoping et envoyé une fois au centre de lavage de cerveau.

Lorsque M. Wang est revenu de Pékin en octobre 1999, il a été arrêté et emmené au centre de détention de Nanchong pour y être torturé — les détenus utilisaient une brosse métallique pour lui frotter le corps. Il a été libéré après que sa famille a versé 8000 yuans au centre de détention.

Cependant, les agents du poste de police de Xiaolong se sont rendus à la banque pour geler tous les comptes de la famille de M. Wang, puis lui ont dit de payer le billet d'avion pour qu'ils aillent le chercher à Pékin.

Pour nourrir sa famille, M. Wang a dû vendre sa nouvelle moto, qui valait plus de 3000 yuans, pour un prix modique de 300 yuans, afin d'obtenir immédiatement de l'argent.

M. Wang était conducteur de train et gagnait quelques milliers de yuans par mois. Cependant, en raison de sa pratique du Falun Gong, la compagnie l'a changé de poste et l'a affecté comme concierge, avec un salaire mensuel de 300 yuans. Ce salaire n'était pas suffisant pour nourrir sa famille, car cela coûtait 200 yuans d'engager une baby-sitter et son fils était encore jeune.

En 2001, son salaire a été porté à 600 yuans, mais sa prime a été retenue par son directeur. S'il devait acheter quelque chose pour sa famille, il devait aller avec son directeur, qui effectuait alors le paiement pour lui. Après être devenu concierge, M. Wang n'avait pas de jour de congé et devait demander l'autorisation au poste de police s'il avait besoin de prendre un congé. En plus, la police harcelait souvent la famille.

M. Wang est décédé le 21 octobre 2017, des suites d'une hémorragie cérébrale soudaine.

Pour régler les questions du logement de son défunt mari, Mme Huang s'est rendue au comité de quartier en octobre 2017. Le directeur du comité a accepté de l'aider et lui a dit d'attendre dans le bureau. Au bout d'un certain temps, un instructeur du poste de police et le secrétaire adjoint du comité sont venus et ont demandé à Mme Huang de renoncer à sa croyance. Elle a refusé.

Le lieu de travail de M. Wang a d'abord accepté de distribuer l'allocation à Mme Huang, mais est ensuite revenu sur sa décision.

Persécution d'autres membres de la famille

Après le début de la persécution, le père de Mme Huang a été extrêmement triste de voir ses filles, ses beaux-fils et d'autres parents détenus simplement parce qu'ils pratiquent le Falun Gong. En avril 2004, le père de Mme Huang est décédé lorsqu'elle a été envoyée au camp de travail pour la troisième fois.

La sœur de Mme Huang, Mme Huang Zhilan, est également une pratiquante de Falun Gong. Elle a été arrêtée à deux reprises alors qu'elle faisait les exercices de Falun Gong au bord de la rivière. La police l'a emmenée dans un hôpital psychiatrique et lui a injecté de force des substances qui ont endommagé son système nerveux central, lui causant des troubles mentaux. Son mari a également été arrêté à plusieurs reprises parce qu'il pratique le Falun Gong. En conséquence, il n'y avait personne pour s'occuper de leur jeune fils.

Personnes impliquées dans la persécution de Mme Huang :

Zhang Xiao (张瀟), vice-capitaine du Département de police du district de Gaoping : +86-18113931711

Jiang Mingli (蒋明礼), directeur du centre de détention de la ville de Nanchong : +86-817-2584133

(D'autres coordonnées des persécuteurs sont disponibles dans l'article chinois original.)

Traduit de l'anglais