Des pratiquants de Falun Gong âgés lourdement condamnés pour leur croyance

(Minghui.org) Depuis les temps anciens, la Chine est considérée comme une terre divine. De nombreuses vertus traditionnelles ont été transmises à travers l’histoire. Le respect des personnes âgées est considéré comme une bonté humaine fondamentale et une pierre angulaire de la prospérité du pays.

Le célèbre philosophe chinois Mencius (372 – 289 av. J.-C.) conseillait au roi Hui de Liang : « Traite avec la révérence due à l’âge les aînés de ta propre famille afin que les aînés des familles des autres soient traités de la même manière ; traite avec la gentillesse due à la jeunesse les jeunes de ta propre famille afin que les jeunes des familles des autres soient traités de la même manière. »

Cependant, depuis le début de la persécution du Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale, non seulement les pratiquants âgés sont traités sans respect, mais ils sont persécutés particulièrement durement. Bien que le droit pénal chinois stipule qu’« une personne qui a atteint l’âge de 75 ans peut bénéficier d’une peine plus légère ou atténuée pour son crime », certains pratiquants âgés ont été condamnés à de lourdes peines pour leur croyance.

M^me Hu Keying, 85 ans, a été condamnée à la prison

M^me Hu Keying, de la ville de Zhoukou, province du Henan, a été condamnée à cinq ans de prison par le tribunal du district de Chuanhui en 2017 et a reçu l’ordre de purger sa peine à l’extérieur de la prison.

En 2019, utilisant le prétexte de « maintien de la stabilité », le juge a alors ordonné à l’huissier de justice de placer M^me Hu, alors âgée de 83 ans, en détention. Elle a d’abord été détenue au centre de détention de la ville de Zhoukou, puis emmenée à la prison pour femmes de Xinxiang. La prison ayant refusé de l’accepter en raison de son âge avancé et de son hypertension artérielle, la police l’a ramenée à Zhoukou et l’a maintenue dans le centre de détention pendant deux semaines supplémentaires avant de la relâcher.

En janvier 2021, la Commission des affaires politiques et juridiques de la province du Henan, un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution, a ordonné à l’organisme judiciaire local de réévaluer les qualifications des pratiquants de Falun Gong qui étaient auparavant autorisés à purger leur peine à l’extérieur de la prison ou qui avaient été libérés pour raisons médicales.

M^me Hu a été ramenée à l’hôpital et a subi un examen médical. Comme il a été déterminé qu’elle ne remplissait pas les conditions requises pour bénéficier de l’exemption de peine de prison, le juge a ordonné qu’elle soit ramenée au centre de détention de la ville de Zhoukou au début juin. À ce moment-là, sa tension artérielle avait encore augmenté et se maintenait autour de 230/130 mmHg.

Le 9 juillet 2021, M^me Hu a été emmenée à la prison pour femmes de Xinxiang.

M^me Hu a commencé à pratiquer le Falun Gong au printemps 1996. En moins de deux mois, ses maladies ont disparu sans aucun médicament. Après le début de la persécution en 1999, M^me Hu s’est rendue plusieurs fois à Pékin pour faire appel et a été brutalement torturée. Elle a même été maintenue dans un centre de détention pendant deux ans lorsqu’une prison a refusé de l’accueillir en raison de sa grave maladie cardiaque.

M. Gong Guoqing, 79 ans, a été condamné à huit ans de prison

Le 17 mai 2020, M. Gong Guoqing et deux autres pratiquants de Falun Gong qui lui rendaient visite ont été arrêtés à son domicile. Le 20 avril 2021, le tribunal de Wanberlin de la ville de Taiyuan l’a condamné à huit ans et demi de prison.

M. Gong a commencé à pratiquer le Falun Gong à la fin des années 1990. Avant cela, il souffrait d’une étrange maladie qui provoquait de fréquents vomissements. Des examens médicaux approfondis n’ont pas pu expliquer la provenance de sa maladie. Il a consulté de nombreux médecins, tant occidentaux que chinois. Mais après avoir dépensé toutes ses économies et suivi de nombreux traitements douloureux, son état est resté le même. Il était si faible et devait porter des pulls et des pantalons épais même en été.

Alors qu’il était en plein désespoir, M. Gong a été initié au Falun Gong. Son corps a été rapidement purifié et, peu de temps après, il a pu manger normalement et aider à quelques tâches ménagères.

Quelques mois plus tard, en 1999, le régime communiste a ordonné la persécution du Falun Gong. La police n’a cessé de faire pression sur lui pour qu’il renonce à sa croyance, escaladant parfois sa clôture et s’introduisant dans son domicile au milieu de la nuit pour le harceler. Il a été arrêté le 21 novembre 2012 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong et a été détenu pendant un mois.

Le traumatisme causé par la persécution a eu des répercussions sur sa femme qui par moment tombait dans un état délirant. Sa vue s’est progressivement détériorée et elle est aujourd’hui complètement aveugle. Depuis qu’elle est tombée malade, M. Gong en prend bien soin.

M. Li Dengchen, 82 ans, condamné à dix ans de prison

Après avoir été arrêté et relâché à plusieurs reprises, M. Li Dengchen, un enseignant à la retraite de la ville de Shenzhou, province du Hebei, a été condamné à dix ans de prison en janvier 2021 pour sa croyance dans le Falun Gong.

M. Li Dengchen a été arrêté une première fois à son domicile le 22 octobre 2018. La police a saccagé son domicile et confisqué ses objets de valeur évalués à 150 000 yuans. En raison de sa tension artérielle élevée, le centre de détention de la ville de Shenzhou a refusé de l’admettre, et il a été libéré. M. Li est retourné au poste de police local le lendemain et a exigé la restitution de ses biens confisqués, mais en vain.

Quelques jours plus tard, M. Li a remarqué que quelqu’un avait escaladé sa clôture et était entré chez lui alors qu’il était sorti. Il soupçonnait qu’il s’agissait de la police qui essayait de trouver chez lui d’autres objets liés au Falun Gong. Pour éviter de nouvelles persécutions, il a décidé de vivre loin de chez lui.

Le 23 novembre, seulement un mois plus tard, il a été de nouveau arrêté et admis au centre de détention de la ville de Shenzhou. Avant sa deuxième arrestation, la police a extorqué 1700 yuans à sa famille pour les prétendus « frais d’examens médicaux ».

En 2019, M. Li a connu une détérioration de sa santé. Une pathologie grave qui a touché ses poumons s’est développée et il a été traité dans une unité de soins intensifs. Il a été libéré sous caution le 26 avril. À ce moment-là, il était devenu émacié, incontinent et incapable de prendre soin de lui-même. Ses jambes étaient également enflées. Après avoir repris la pratique du Falun Gong à la maison, il s’est progressivement rétabli. Pourtant, les autorités n’ont pas cessé de le viser.

Fin juillet 2020, M. Li a reçu un avis de convocation au tribunal relatif à son dossier. Une fois de plus, il a vécu loin de chez lui pendant un mois pour se cacher de la police. En janvier 2021, il a été arrêté une nouvelle fois et directement condamné à une peine de dix ans de prison. Il a été conduit à la prison de Baoding pour y purger sa peine.

Dans d’autres affaires, la police a modifié l’âge des pratiquants dans leurs dossiers pour justifier de lourdes peines. Par exemple, M^me Hu Yanshun, du xian de Daying, province du Sichuan, a été condamnée à une peine de neuf ans en avril 2008. Afin de justifier cette lourde peine, avant le procès, le personnel du bureau judiciaire du xian de Daying a modifié son âge la faisant passer de 76 à 70 ans. M^me Hu a écrit au tribunal au sujet de cette modification, mais n’a jamais reçu de réponse. Après des années de persécution, elle est incapable de prendre soin d’elle-même et souffre de graves pertes de mémoire.

En 2001, après que M. Wang Wenfu, de la ville de Beipiao, province du Liaoning, a été condamné à trois ans dans un camp de travail, pour éviter qu’il soit refusé, la police a falsifié son âge le faisant passer de 68 à 60 ans.

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Traduit de l’anglais