(Minghui.org) Quatre femmes habitant la ville de Shizuishan, région autonome du Ningxia, ont été en procès le 12 janvier 2021 pour leur croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Avant l'audience, la cour a trompé les avocats et les familles des pratiquantes pour qu'ils aillent à la cour. Un avocat a été trompé à donner son « pouvoir d'avocat » et le juge a suspendu son droit de représentation. Les trois autres avocats ont été intimidés et sujets à « l'éducation politique » par le juge et la police.

Les trois avocats ont déposé des plaidoyers de non-culpabilité pour les pratiquantes pendant l'audience. Les quatre pratiquantes ont aussi raconté les changements positifs qu'elles ont eus après avoir commencé le Falun Gong. Elles ont déclaré qu'elles n'avaient violé aucune loi en pratiquant leur croyance et en tentant d'être de bonnes personnes. Le juge a ajourné l'audience sans donner les verdicts.

Arrestations

Trois pratiquantes, Mme Shi Meilan, Mme Chen Xiuping et Mme Yu Dezhen ont d'abord été arrêtées le 30 avril 2020 et libérées le même soir. Elles ont été arrêtées à nouveau le 16 mai, avec la quatrième pratiquante, Mme Liu Cuimei. La police a saccagé leurs domiciles et confisqué leurs téléphones portables, des documents de Falun Gong et certains de leurs vêtements. Mme Liu a été battue au poste de police.

Pendant l'interrogatoire, la police a montré des photos des quatre pratiquantes prises au début de mai 2020 sans qu'elles en aient eu connaissance. Certaines des photos ont été prises dans une voiture. La police a dit qu'elle avait surveillé les activités quotidiennes des pratiquantes depuis leur première arrestation en avril. Ils savaient exactement quand elles étaient sorties et qui elles avaient rencontré et à qui elles avaient parlé.

La police a pris en photo des vêtements confisqués des pratiquantes comme preuves, pour correspondre avec les vidéos de surveillance. Ils ont aussi pris des échantillons de leur sang ainsi que des empreintes digitales. Le 16 mai, en soirée, les pratiquantes ont été libérées sous caution.

Les pratiquantes ont été arrêtées à nouveau le 27 juillet et ont depuis été détenues au centre de détention de Shizuishan. Leurs arrestations ont été approuvées par le parquet de Dawukou le 18 août.

Le juge intimide les avocats après les avoir trompés pour les amener à la cour

Au début de décembre 2020, la cour du district de Dawukou a informé les familles et les avocats des pratiquants qu'une audience avait été prévue pour le 8 décembre.

Lorsque l'avocat de Mme Chen est allé à la cour le 7 décembre pour traiter des documents, le juge et une autre personne ont demandé de voir sa procuration. Ne sachant pas que la personne était un agent de la Division de la sécurité intérieure du district de Huinong, l'avocat a sorti le document, pour ensuite se le faire retirer par la police. Comme la police refusait de retourner le document, l'avocat a dû abandonner la représentation de Mme Chen.

Le jour suivant, les trois autres avocats et les familles des pratiquantes sont venus à la cour pour assister à la présumée audience. Ils ont été accueillis par le personnel de la cour et des agents de police qui prétendaient être du personnel de la cour. Chaque avocat a été emmené dans une salle séparée pour interrogatoire et éducation politique.

Le premier avocat a été questionné pour savoir qui l'avait recommandé aux familles des pratiquants, qui l'avait embauché et qui avait payé pour ses frais judiciaires. Il a refusé de répondre aux questions. Une personne a demandé à voir sa licence légale. L'avocat a dit que cette personne ne semblait pas être un juge, alors il a demandé à voir la preuve d'identité de cette personne. Celle-ci a refusé de montrer son identité et elle est partie. L'avocat a plus tard appris que cette personne était un agent de la Division de sécurité intérieure du district de Huinong.

Le deuxième avocat a été questionné de la même manière, et il a répondu que les questions n'avaient rien à voir avec l'audience.

Le troisième avocat a été intimidé par une personne qui prétendait être le vice-président de la cour. Cette personne a dit que les cas de Falun Gong sont très sensibles et qu'il avait osé représenter une pratiquante de Falun Gong, parcourant 1525 kilomètres de la province du Henan à Ningxia pour assister à l'audience. L'avocat n'a pas répondu à la question, mais a plutôt condamné le juge de les avoir trompés à les faire venir à la cour pour être intimidés.

Le juge a tenté de faire pression sur la famille du client du troisième avocat pour qu'elle le remercie, mais a échoué. La cour a plus tard contacté le Bureau de la justice à Pékin et de la province du Henan pour enquêter sur les antécédents de l'avocat.

Audience à la cour

Quelques jours plus tard, la cour a informé les avocats et les familles des avocats qu'ils avaient prévu une audience pour le 12 janvier 2021.

Mme Yu n'a pas été d'accord pour assister à une audience en ligne. Le juge a ajourné l'audience pendant une demi-heure avant de la reprendre. Seulement une personne par famille des pratiquantes a été autorisée à être présente à l'audience.

En apprenant que son avocat n'était pas en mesure de la défendre à la cour, Mme Chen a congédié l'avocat assigné par la cour qui avait reçu l'instruction de faire un plaidoyer de culpabilité pour elle. Elle s'est représentée elle-même et a défendu son innocence.

Mme Yu a dit qu'elle avait été témoin de la manière dont le Falun Gong avait guéri la maladie en phase terminale de son père et avait allongé sa vie de 20 ans. Fascinée par les bienfaits du Falun Gong, elle a aussi commencé à le pratiquer.

Mme Chen a fait remarquer qu'elle pratique aussi le Falun Gong pour être une meilleure personne en vivant selon le principe « Authenticité-Bienveillance-Tolérance ». Elle a dit qu'elle est devenue une bonne épouse, mère, fille, voisine et citoyenne en raison de sa croyance. Elle a demandé au procureur de quelle façon sa distribution de documents sur le Falun Gong pour éveiller les consciences sur la persécution pouvait avoir violé une loi ou fait du mal à quiconque. Mme Shi a dit que tout ce qu'elle a fait, y compris la pratique du Falun Gong et éveiller les consciences sur la persécution, était dans ses droits constitutionnels protégés. Mme Liu a aussi déclaré qu'elle pratiquait le Falun Gong pour améliorer sa santé et son caractère.

Trois avocats représentant Mme Yu, Mme Shi et Mme Liu ont déposé des plaidoyers de non-culpabilité pour elles. Ils ont plaidé que la persécution n'avait pas de base légale et ont signalé que le procureur avait manqué à fournir des preuves sur les lois qui avaient été violées par leurs clientes et quel tort elles avaient causé aux autres ou à la société. Ils ont pressé le juge de faire des décisions basées sur la loi et leur conscience, et non sur la pression politique du régime communiste.

Voir aussi :

Province du Ningxia : Quarante pratiquants de Falun Gong toujours en détention, sept d'entre eux condamnés à la prison

(D'autres articles connexes sont disponibles dans les versions anglaise et chinoise.)

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Traduit de l'anglais