(Minghui.org) (Suite de la 3e partie)

Découvrir la mort de son mari le jour de sa libération

Mme Jiang n'a eu aucune idée de la mort de son mari jusqu'au jour où elle a été libérée. Avant la fin de son mandat de trois ans, début 2020, elle avait essayé d'appeler son mari à plusieurs reprises en mars, mais n'avait pas réussi à le joindre. Ses appels sont allés directement sur la messagerie vocale, ce qui est très étrange – elle pensait que son téléphone portable devait être éteint. Mais après quelques tentatives, Mme Jiang est devenue anxieuse. Son mari utilisait ce téléphone portable pour les affaires et ne l'éteignait jamais. Pourquoi ses appels ne passaient-ils pas ? Elle était inquiète et avait un mauvais pressentiment.

Alors qu'elle rencontrait les responsables municipaux de la Commission des affaires politiques et juridiques, du ministère de la Justice, du Bureau 610 et de la Fédération des femmes de Donggeau début de la journée de sa libération, Mme Jiang a entendu Guo Yucheng du Bureau 610 dire : « Elle n'a personne à la maison. » Son esprit s'est vidé. « Qu'est-ce que cela signifie ? Qu'est-ce qu'il dit ? » Quand elle a demandé à son frère et à sa belle-sœur, qui étaient venus la chercher, le couple est resté silencieux.

Mme Jiang n'a appris qu'à minuit que son mari s'était suicidé en se pendant le 28 janvier, pendant les vacances du Nouvel An chinois. Leur fils avait fait une rechute et avait été réadmis dans un hôpital psychiatrique pour une durée de trois mois. Les mauvaises nouvelles se succédant, Mme Jiang ne pouvait retenir ses larmes. Elle n'a pas pu dormir pendant deux jours et ses yeux brûlaient.

Mme Jiang a passé la première nuit chez un parent. Le lendemain, elle a reçu la clé de son propre domicile de l'agent Liu Jie de la Division de la sécurité intérieure du poste de police de Guozhuang. En ouvrant la porte et en entrant dans la maison familiale laissée en désordre, elle a ressenti une profonde tristesse. Mme Jiang tremblait alors que des larmes coulaient sur son visage.

Difficulté à se réinscrire comme habitante

Pour se réinscrire comme habitante, Mme Jiang s'est rendue au poste de police de Dongge, rue Yunxia. Une policière nommée Tao a demandé à Mme Jiang : « Me reconnaissez-vous ? J'étais responsable de vous au camp de transformation (programme conçu pour amener les pratiquantes de Falun Gong à renoncer à leur croyance, généralement en leur faisant subir un lavage de cerveau intense, des maltraitances verbales et physiques, et des tortures) ? Pourtant, je dois toujours avoir affaire à vous après toutes ces années. » Elle a emmené Mme Jiang en bas, au bureau d'enregistrement du lieu de résidence.

Un agent a allumé son ordinateur portable et a demandé à Mme Jiang : « Quelle partie de votre verdict n'était pas vraie ? Il lui a ensuite demandé si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Lorsque Mme Jiang n'a pas répondu, un autre agent lui a dit : « Si vous le faites, dites simplement oui ; si vous ne le faites pas, dites non. C'est simple. Je vous écoute. » Ils ont alors ramené Tao qui a demandé à Mme Jiang pourquoi son adresse était différente de celle qui figurait sur son ancienne carte d'identité et qui se demandait aussi si Mme Jiang avait obtenu le divorce.

Mme Jiang a répondu : « Je suis ici pour un enregistrement de résidence. Tenez-vous-en à la procédure et ne me demandez rien d'autre. Le reste ne regarde que moi. » Un agent a dit que des supérieurs leur avaient demandé de poser ces questions. Il est sorti pour téléphoner puis, à son retour, il a demandé à Mme Jiang de signer des papiers. Voyant que les agents n'allaient pas procéder à l'enregistrement, Mme Jiang a décidé de partir et s'est dirigée vers la porte. Deux agents masculins ont rapidement essayé de la bloquer. Elle a dû forcer la porte pour sortir.

Dès qu'elle est rentrée au domicile de sa parente, la belle-sœur de Mme Jiang a appelé pour demander quand elle allait rentrer chez elle. Mme Jiang a appris que Guo Yuchen du Bureau 610 et plusieurs agents s'étaient rendus chez sa belle-mère et lui avaient demandé pourquoi elle n'était pas rentrée chez elle. Ils ont insulté Mme Jiang devant sa belle-famille, ce qui a rendu sa belle-mère encore plus rancunière à l'égard de Mme Jiang.

Perte de la pension de retraite et de l'héritage

Pendant ses trois années d'emprisonnement, le centre de sécurité sociale de Pingdu a retenu la pension de retraite de Mme Jiang et quatre années de salaire. Une partie des six mois de paiements qu'elle a reçus a été saisie. Le reste a été déduit des prestations de décès de son mari.

Mme Jiang s'est adressée à Li Jianghua du poste de police de Guozhuang, Liu Jie de la sécurité domestique de Pingdu, Guo Yucheng du Bureau 610, Lu Pengkun de la commission des affaires politiques et juridiques, Zhang Zhengxia du parquet, Li Yan du tribunal local, Wang Zhongfu et à peu près toutes les personnes impliquées dans son affaire. Cependant, tous ces responsables ont tenté de se soustraire à leurs responsabilités.

Mme Jiang a fait sortir son fils Zhao Xiaodong de l'hôpital psychiatrique peu après sa libération. Comme M. Zhao semblait aller mieux, la mère et le fils avaient l'intention de monter une petite entreprise. Mme Jiang espérait aider Zhao à se remettre sur pied et peut-être même à fonder une famille un jour. Cependant, elle n'arrivait pas à trouver le capital nécessaire pour démarrer une entreprise.

Toutes les économies de la famille étaient au nom du mari de Mme Jiang et la belle-mère de Mme Jiang avait les cartes bancaires. Lorsque Mme Jiang et son fils sont allés les voir, la belle-mère a refusé de leur rendre les cartes bancaires : « L'agent Guo Yucheng [du Bureau 610 de la ville] m'a dit de ne pas vous les rendre. » Elle a continué en insultant Mme Jiang devant son fils.

Cependant, Lu Pengkun du parquet de Pingdu (ou du Département de la Justice) a dit à Mme Jiang : « C'est impossible. Guo Yucheng est-il stupide ? Il n'a pas le droit de dire à votre belle-mère ce qu'elle doit faire ou ne pas faire. Votre belle-mère dit n'importe quoi. »

Lorsque Mme Jiang a essayé de confirmer avec Guo Yucheng du Bureau 610 de Pingdu qu'il avait bien donné des instructions à sa belle-mère, Guo n'a pas nié. « J'ai dit à votre belle-mère de les garder en sécurité pour vous », a-t-il dit. Lorsque Mme Jiang a demandé à Guo pourquoi il ne lui avait pas parlé de la mort de son mari lorsqu'il l'avait rencontrée le jour de sa libération, Guo a répondu qu'il ne pouvait pas le lui dire à ce moment-là. Lorsque Mme Jiang lui a demandé si sa pension de retraite était retenue, Guo a répondu que c'était de la responsabilité du centre de sécurité sociale.

La belle-mère de Mme Jiang a retiré plusieurs centaines de milliers de yuans en utilisant les cartes bancaires du mari de Mme Jiang et les a rendues avec seulement quelques yuans sur les comptes. Elle a insulté Mme Jiang et le fondateur du Falun de Dafa. Son attitude hostile a causé beaucoup d'anxiété au fils de Mme Jiang, M. Zhao Xiaodong. De retour de chez ses grands-parents, il est resté debout toute la nuit et a fumé un paquet entier de cigarettes.

Depuis cette visite, M. Zhao semblait avoir perdu tout intérêt pour la création d'une petite entreprise et ne communiquait plus que rarement avec sa mère. Il a fait une rechute. Lorsque son ami l'a appelé et lui a demandé ce qu'il faisait, il a choqué tout le monde en disant : « Je lis Les œuvres choisies de Mao Zedong. » Son ami a rapidement raccroché et l'a bloqué sur les réseaux sociaux. Un matin tôt, Zhao Xiaodong a battu Mme Jiang, lui faisant saigner la tête.

(Fin)

Voir aussi :

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Traduit de l'anglais