(Minghui.orng) Lorsque Mme Zhu Luoxin a fui la Chine pour la Finlande en 2012, elle était soulagée de pouvoir enfin recommencer une nouvelle vie et retrouver son mari dont elle avait été séparée depuis onze ans.

Avant d'arriver en Finlande, elle avait purgé huit ans de prison en Chine pour être restée fidèle à sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. En prison, elle a été soumise à une torture indescriptible et a à peine survécu. Même après sa libération, la police a continué à venir la harceler, l'amenant à vivre quotidiennement dans la peur.

Lorsque le 20 juillet 2013, Mme Zhu a été invitée à prendre la parole lors d'un rassemblement à Copenhague, auquel participaient des pratiquants de Falun Gong de 27 pays européens et des représentants d'organisations de défense des droits de l'homme et appelant à la fin de la persécution, son cœur était rempli d'émotion.

« En tant que pratiquante de Falun Gong, j'ai beaucoup de chance d'être ici aujourd'hui. Mais il y a des millions de pratiquants en Chine, qui ont vu leur famille brisée ou qui subissent une torture brutale en prison, et n'ont aucune possibilité de s'exprimer librement. Je veux donc parler en leur nom et vous demande de faire tout votre possible pour aider à mettre fin immédiatement à cette persécution la plus sombre de l'histoire humaine », a déclaré Mme Zhu.

Mme Zhu Luoxin (à gauche) rend compte de la situation du Falun Gong en Chine lors d'un événement en Finlande.

Avant que Mme Zhu ne soit arrêtée pour la première fois, le 3 décembre 2002, le Département de police de Guangzhou avait affiché une récompense de 100 000 yuans à quiconque signalerait là où elle se trouvait. Elle a ensuite été condamnée et détenue en prison jusqu'en 2009. Elle a passé deux ans et dix mois en isolement cellulaire et a été soumise à un lavage de cerveau intensif, dans les efforts du régime chinois pour la forcer à renoncer à sa croyance. Les gardiens de prison lui interdisaient de contacter qui que ce soit ou de recevoir des informations de l'extérieur de la prison. La torture prolongée l'a laissée au bord de la mort. Elle a été une fois clouée au sol de sa cellule avec des chaînes de 15 à 20 kilos pendant quatorze jours et ne pouvait plus marcher quand on les lui a retirées.

Illustration de torture : Clouée au sol avec de lourdes chaînes

Avec l'aide de nombreuses personnes en dehors de Chine, Mme Zhu s'est envolée pour Helsinki, Finlande, le 26 janvier 2012, afin de retrouver son mari, M. Zhu Zhiping, également pratiquant de Falun Gong, qu'elle n'avait pas vu depuis onze ans.

Le 27 janvier 2021, Journée internationale annuelle de la mémoire de l'Holocauste, Mme Zhu a exprimé sa gratitude au gouvernement finlandais : « J'apprécie beaucoup le gouvernement finlandais pour son aide humanitaire internationale qui m'a donné l'occasion de rendre compte, dans un pays libre, de la torture inhumaine, physique et mentale que j'ai subie en Chine pour ne pas avoir renoncé à ma foi. Je suis encore plus reconnaissante d'avoir eu la chance, il y a vingt-six ans, d'écouter les conférences de Maître Li Hongzhi, car depuis lors, des graines de bonté ont été plantées dans mon âme et je suis entrée dans une vie pleine d'espoir. »

Diagnostic d'une maladie en phase terminale à l'âge de 29 ans

En 1994, Mme Zhu avait 29 ans et travaillait à Hong Kong. Un jour, elle a ressenti une étrange démangeaison douloureuse sur son visage et il y avait quelques taches rouges fraîches. En l'espace de deux mois, la décoloration s'est rapidement propagée à tout son corps. Partout où elle se grattait, des cloques apparaissaient immédiatement sur sa peau. La peau de tout son corps a fini par devenir rouge foncé et enflée avec des démangeaisons et des picotements insupportables. Elle a consulté un médecin de médecine traditionnelle chinoise et un médecin occidental qui ont tous deux diagnostiqué un lupus érythémateux.

À cette époque, elle devait dépenser plus de 100 dollars hongkongais par jour en médicaments. Son salaire y suffisait à peine. Mais tout juste deux heures après l'application du médicament, la démangeaison recommençait et c'était encore pire qu'avant. À l'âge de 30 ans, seules ses mains et la peau sous ses genoux étaient normales. Aux derniers stades de sa maladie, elle était incapable de travailler. Six mois plus tard, le médecin lui a conseillé de « rentrer chez elle vivre le reste de sa vie », car son corps avait perdu son immunité et il n'y avait rien qu'ils puissent faire.

C'était attendre la mort à la maison. De temps en temps, elle allait voir des médecins traditionnels et essayait des prescriptions spéciales ou d'autres traitements. « Je venais de perdre ma mère et j'étais en phase terminale. La vie est vraiment imprévisible. Être un humain est vraiment amer. J'espérais avoir une chance de pratiquer un xiulianqui pourrait m'aider à sortir [du cycle de] la vie et de la mort », se souvient-elle.

Complètement rétablie après avoir pratiqué le Falun Gong

À la mi-décembre 1994, Maître Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, a donné la dernière série de conférences en Chine au gymnase de la ville de Guangzhou dans la province du Guangdong. La Société de recherche sur le corps humain de Guangzhou a accueilli l'événement et environ six mille personnes de toute la Chine y ont assisté.

Mme Zhu se trouvait dans la ville de Guangzhou à ce moment-là. Une de ses amies a acheté deux billets et l'a invitée à y assister, disant que c'était un Qigong de l'école de Bouddha, ce qui était très bon et que les billets étaient difficiles à obtenir.

Mme Zhu a pensé que vu son état, cela ne pouvait pas lui faire de mal d'écouter les conférences. Mais, a-t-elle dit : « Je ne m'attendais pas à ce que des choses incroyables se produisent. »

« Pendant le stage, je n'avais ni douleurs ni démangeaisons. Et après la cinquième session, alors que je me changeais à la maison, j'ai eu la surprise de découvrir que ma peau était aussi lisse qu'une peau saine et ne me démangeait plus du tout. Ma maladie avait été guérie sans aucun traitement ! Je savais que c'était Maître Li qui m'avait sauvé la vie. À ce moment-là, j'ai remercié en silence le Maître dans mon cœur. »

Elle est retournée travailler et a pu vivre une vie normale, comme n'importe qui d'autre. Après sa guérison, elle a été promue assistante du directeur général du distributeur chinois de Nintendo Japon. Elle souriait toujours et travaillait efficacement et consciencieusement.

Toute la famille persécutée pour avoir défendu leur croyance

Mme Zhu est une personne chaleureuse et intègre. Elle s'est portée volontaire pour être coordinatrice du site de pratique du Falun Gong dans le district de Liwan, ville de Guangzhou, où elle a rencontré son futur mari, M. Wu Zhiping, en janvier 1996.

Cependant, après que le Parti communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999, le couple ainsi que la mère, le frère, la belle-sœur et la tante de M. Wu ont tous énormément souffert pour leur croyance dans le Falun Gong.

Mme Zhu a été condamnée à dix ans de prison ; M. Wu Zhiping a été envoyé dans un camp de travaux forcés pour deux ans ; son frère, M. Wu Zhijun, a écopé de huit ans ; sa belle-sœur Mme Li Peizhen a été envoyée dans un camp de travaux forcés pour deux ans ; sa tante Mme Wu Yuyun a été empoisonnée lors de sa détention et a énormément souffert jusqu'à sa mort en septembre 2004, peu après avoir été libérée de prison à l'âge de 65 ans. Sa mère, Mme Wu Yuxian, a été condamnée à sept ans et est décédée en février 2006, peu après être sortie de prison.

Faire appel en faveur du Falun Gong, dénoncer de la persécution

Au début de la persécution, Mme Zhu et de nombreux autres pratiquants ont pensé que l'attitude du gouvernement envers le Falun Gong n'était qu'un malentendu et ils se sont rendus au bureau des appels afin d'y clarifier les faits concernant la pratique. Non seulement le personnel sur place a totalement ignoré leur pétition légale, mais les a également arrêtés. Mme Zhu n'a pas tardé à réaliser que le Parti communiste chinois (PCC) savait ce qu'était le Falun Gong, mais qu'il était déterminé à éradiquer la pratique de la Chine. Elle a pensé : « J'ai la responsabilité de faire connaître la vérité à tout le monde. »

À ce moment-là, Mme Zhu avait été licenciée de son entreprise pour être demeurée fidèle à ses convictions. Elle a dit : « Je dois ma vie au Falun Gong et j'en ai tant bénéficié. Maintenant que notre Maître est injustement attaqué, je dois défendre le Maître en toute conscience. Le Falun Gong aurait aidé davantage de gens à être de bonnes personnes. Maintenant, le gouvernement et les médias trompent les gens et décrivent les bonnes choses comme mauvaises et la société tout entière va dans la direction opposée. J'ai l'obligation et la responsabilité de dire la vérité. »

Mme Zhu a alors commencé à télécharger des documents de Minghui.org qu'elle a imprimés pour les distribuer au public.

Un jour à la fin du mois de mai 2001, le mari de Mme Zhu, M. Wu, est sorti pour livrer des documents à d'autres pratiquants, mais n'est pas rentré à la maison. Le lendemain matin, Mme Zhu a réalisé que quelque chose n'allait pas. Elle a emballé quelques affaires et a quitté la maison avant l'aube pour éviter une éventuelle arrestation. Elle s'est souvenue : « J'étais inquiète toute la nuit et espérais le voir soudain apparaître. J'ai essayé de me calmer. Cette nuit a été incroyablement longue. »

Elle pensait au début que la situation n'était l'affaire que de quelques jours. Elle ne s'attendait pas à ce que onze ans s'écoulent avant de pouvoir revoir son mari.

Une récompense de 100 000 yuans pour retrouver sa trace

Afin d'arrêter Mme Zhu, le Département de police de Guangzhou a affiché un avis offrant une récompense de 100 000 yuans à quiconque rapporterait où elle se trouvait. Mme Zhu y a réfléchi attentivement et a estimé que demander justice pour le Falun Gong n'était pas « participer à la politique » comme le PCC en accusait les pratiquants : « Les gens ont le droit de connaître les faits, puis de former leur propre jugement. Tout au moins, ils devraient avoir la possibilité de savoir ce qu'est vraiment le Falun Gong. Que la personne veuille ou non pratiquer le Falun Gong, il ou elle voudra au moins être une bonne personne. »

À midi le 3 décembre 2001, alors que Mme Zhu et deux autres pratiquants étaient dans un taxi, la police a commencé à les suivre. Ils ont été arrêtés en face de l'Université de médecine traditionnelle chinoise de Guangzhou. La police n'a pas dit à sa famille où elle était détenue ni ne leur a permis de lui rendre visite.

Mme Zhu a été détenue dans une salle d'interrogatoire du centre de détention de Baiyun, où les murs étaient recouverts d'un rembourrage insonorisant. Les policiers l'ont menottée à une chaise en fer et l'ont interrogée à tour de rôle 24 heures sur 24. Ils ont essayé de la forcer à fournir des informations sur d'autres pratiquants de Falun Gong. Lorsqu'elle a refusé d'obtempérer, ils ne l'ont pas autorisée à aller aux toilettes.

Mme Zhu s'est rappelée : « Je croyais fermement que j'étais innocente. Rien ne justifiait de m'insulter et de me maltraiter de cette manière. J'ai commencé une grève de la faim pour protester contre la torture. » Lorsque les policiers l'ont vue rester sans manger ni boire, ils ont délibérément mangé devant elle pour accroître sa souffrance mentale.

La partie la plus difficile était la nuit quand elle était encore menottée à la chaise de fer et incapable de dormir. Après plusieurs jours d'interrogatoire, elle avait tellement sommeil qu'elle n'arrivait plus à ouvrir les yeux. Les policiers la surveillaient à tour de rôle, la poussaient et la tapaient chaque fois qu'elle fermait les yeux. Elle souffrait terriblement. Elle avait des saignements sous la peau, ainsi que des maux de tête et des étourdissements fréquents.

Vers trois ou quatre heures du matin, la conscience de Mme Zhu était de plus en plus floue. Les policiers l'ont frappée violemment sur les mains et les pieds menottés, lui ont maintenu la tête baissée, et ont demandé : « Qui avez-vous contacté ? Où avez-vous envoyé les documents ? Dites-le-nous simplement, et vous cesserez de souffrir. »

Quatorze jours après le début de sa grève de la faim, Mme Zhu était mourante et la police n'avait rien obtenu d'elle. Ils ont décidé de la gaver, même s'il y avait eu de nombreux cas de pratiquants morts à la suite d'un gavage.

Gavée

Ce jour-là, Mme Zhu était assise sur la chaise de fer à peine consciente. Elle a entendu les policiers sortir. Peu après, elle a entendu des bruits de pas. Deux ou trois prisonnières l'ont relevée et traînée dans la zone où les détenues prenaient des douches. Elles l'ont jetée au sol. Une personne lui a maintenu la tête et lui a couvert les yeux. Puis elle a senti un tube plonger dans son nez jusqu'à son estomac. Elle a tressailli de douleur. Avant qu'elle ne puisse réagir, elles ont versé un seau de pâte dans le tube.

Illustration de torture : Gavage

Au début, Mme Zhu s'est débattue plusieurs fois. Bientôt, tout son corps s’est crispé et elle tremblait involontairement. Son nez et son estomac brûlaient. Au bout d'un moment, elle a entendu une personne dire : « Il est presque temps. » Le tube a été violemment arraché. Mme Zhu a tremblé de douleur, son corps se tordant involontairement. Les détenues et les policiers riaient : « Voyons combien de temps vous pouvez endurer. Nous ne vous laisserons pas mourir. Nous vous torturerons lentement. »

Ils sont partis laissant Mme Zhu étendue sur le sol en béton. Elle ne pouvait pas bouger et ses larmes coulaient. Quelques heures plus tard, plusieurs personnes sont venues et l'ont traînée dans la cellule de la prison. « Pendant plusieurs jours, tous mes organes ont été en proie à une douleur incessante. Mon corps tout entier me faisait si mal que je ne pouvais pas du tout parler. Mon cerveau était complètement vide et je me demandais pourquoi j'étais traitée comme ça. »

Depuis cette expérience, Mme Zhu a été soutenue par la volonté de vivre. « Je crois que le Falun Gong est innocent et que l'enseignement du Maître est juste. J'ai décidé que je devais sortir de là vivante. »

Attachée au sol avec de lourdes chaînes

Pendant qu'elle était dans le centre de détention, les gardiens ont utilisé une torture vicieuse pour essayer de l'amener à donner des informations sur son compagnon de cultivation et de renoncer à sa croyance. Mme Zhu s’est rappelée à plusieurs reprises les enseignements de Maître Li Hongzhi et sa propre expérience de la pratique. Elle croyait fermement qu'il n'y avait rien de mal à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong.

Afin de briser sa volonté, le garde l'a enchaînée au sol en béton avec des chaînes de 13 à 18 kilos. Elle n'arrivait pas à se rappeler combien de jours elle était restée là sans bouger, les lourdes chaînes lui entrant dans la peau. Elle ne pouvait que déplacer un peu la chaîne pour atténuer la douleur.

Toute la surface de ses pieds a gonflé. La douleur et l'engourdissement se sont étendus de ses chevilles à ses genoux et à ses cuisses, et de la peau aux os. Elle ne pouvait s'empêcher de trembler. Aucun langage ne saurait décrire l'insupportable douleur.

Illustration de torture : Entraves de cheville

L'humiliation qu'elle a subie était encore plus insupportable. « J'ai dû uriner devant des dizaines de détenues. Les gardes derrière le moniteur voyaient tout clairement. J'ai grandi dans une famille aisée. J'ai travaillé dans une entreprise étrangère après avoir obtenu mon diplôme, et je n'avais jamais connu ce genre d'humiliation. Le PCC voulait juste que je me sente honteuse à chaque instant. »

Le quinzième jour, un prisonnier est venu la détacher et a été stupéfait de voir les entraves. « Comment peux-tu supporter ça ? » a-t-il demandé. L'anneau de fer avait profondément entaillé sa chair et la peau était éclatée. Ses mollets étaient gonflés aussi épais que ses cuisses. Mme Zhu a senti que le prisonnier éprouvait une certaine sympathie envers elle.

Il a baissé la voix et a dit : « Tu dois essayer de marcher, même si c'est difficile. Sinon, tes jambes seront fichues. Elle a secoué la tête, indiquant qu'elle ne le pouvait pas. Il a dit : « C'est trop cruel. Les détenus condamnés à mort de l'autre côté du couloir portent des entraves, mais elles sont beaucoup plus légères et ce n'est pas un problème de marcher... Comment peuvent-ils être aussi cruels envers les pratiquants de Falun Gong ? »

Après que les entraves ont été retirées, Mme Zhu ne pouvait plus marcher. Elle bougeait lentement ses pieds, mais chaque centimètre carré faisait trembler sa jambe de manière incontrôlable. Elle tremblait, se tenant au mur pour se déplacer, pas à pas. Elle s'est dit : « Je dois sortir d'ici vivante. Je ne peux pas mourir. La vie ne peut pas être comme ça. Le Maître m'a sauvé d'une maladie incurable et je survivrai. Je n’ai rien fait de mal. Les gens sont censés avoir la foi. »

« C'est l'esprit qui m'a soutenu pendant ces jours sombres », s'est-elle souvenue.

Préserver la bonté dans son cœur

Après deux ans de torture, Mme Zhu continuait à soutenir qu'elle n'avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong.

Les gardiens l'ont enfermée dans une petite pièce de 2 à 3 mètres carrés (20 à 30 pieds carrés). Lorsque les autres dormaient, les gardiens forçaient Mme Zhu à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong et Maître Li Hongzhi. Le volume était poussé au maximum. Si elle fermait les yeux, la personne chargée de la surveiller lui giflait le visage. À ce moment-là, Mme Zhu n'avait qu'une seule pensée : « Ces vidéos ne sont que falsifications calomnieuses, et je n'écouterai ni ne regarderai. Le Maître a planté la graine d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance dans mon cœur et je ne peux pas les laisser la déraciner de mon cœur. »

Sous la persécution destructrice à long terme, son corps est devenu de plus en plus faible, en particulier son audition. Il y avait juste un bourdonnement constant dans ses oreilles et elle avait souvent des maux de tête et des vertiges. Elle ne pouvait s'allonger sur le lit que trois ou quatre heures par jour, mais elle continuait d'entendre le bruit à décibels élevés de la vidéo. Elle ne pouvait pas dormir. Tout ce qu'elle pouvait faire était de rester allongée les yeux fermés et d'essayer de se détendre.

Afin de forcer Mme Zhu à se compromettre, les gardes l'ont torturée à tour de rôle et soumise au lavage de cerveau quatorze jours durant. Ils ont essayé d'altérer ses souvenirs des bons moments de sa vie avec la répétition constante de mensonges. Mme Zhu a soigneusement gardé les bribes de ses souvenirs du passé. Pour s'empêcher de croire aux mensonges, elle se rappelait constamment encore et encore les hauts et les bas de sa vie : la perte soudaine de sa mère, avoir assisté aux conférences de Falun Gong en personne, et comment sa maladie incurable avait été guérie par le Falun Gong, etc.

Encouragement de son père

Depuis l'arrestation de Mme Zhu en 2001, elle a enduré des tortures physiques et mentales incessantes, mais n'a jamais abandonné sa croyance. Parce qu'elle n'a jamais cédé, la police n'a jamais permis à sa famille de lui rendre visite. Le 25 avril 2003, elle a été transférée à la prison pour femmes de la province du Guangdong pour un lavage de cerveau en isolement cellulaire. Fin 2004, de façon inattendue, les gardiens ont permis à Mme Zhu de rencontrer son père de 70 ans.

Ce jour-là, elle a été emmenée dans une pièce. Soudain, la porte s'est ouverte et son père a été poussé dans un fauteuil roulant. Il était très faible. Dès qu'il a vu sa fille, ses larmes ont coulé. « Mon cerveau était totalement vide. Mon père n'arrêtait pas de pleurer et mon cœur était brisé. De nombreuses scènes du passé me sont revenues à l'esprit. »

Le père de Mme Zhu avait un rendez-vous chez le médecin ce jour-là pour son diabète et son hypertension. Son état était grave, mais les policiers du Bureau 610 l'ont quand même traîné à la prison. Ce n'est que plusieurs années plus tard, après la libération de Mme Zhu, qu'elle a appris que le but du bureau 610 qui a organisé leur réunion était de faire pression sur son père pour qu'il la persuade d'abandonner sa croyance.

Mme Zhu s’est rappelée : « Mon père a travaillé à Macao afin de pouvoir gagner suffisamment pour soutenir mes études universitaires. Il savait que j'avais un cancer de la peau et ma famille a presque dépensé chaque centime en traitements pour moi. Il était très soulagé de savoir que j'avais récupéré après avoir pratiqué le Falun Gong. Il m'a souvent dit qu'il n'est pas facile de rencontrer une bonne personne dans sa vie et qu'il faut toujours se souvenir de ceux qui nous ont aidés, penser à la source et retourner la faveur. Il m'a dit que Maître Li Hongzhi m'avait sauvé la vie. Je devrais être une bonne personne et chérir la vie. »

Dans la salle de réception, Mme Zhu a sangloté. Elle aurait dû prendre bien soin de son père, cependant, elle était enfermée en prison pour être restée inébranlable dans sa foi et avoir dit la vérité. Elle se sentait tellement coupable que son père ait dû être amené à la prison malgré son âge. Elle gardait la tête baissée, les larmes lui inondant le visage.

Quand elle a levé les yeux sur son père, elle s’est figée un peu. « J'ai vu mon père me regarder avec des encouragements dans les yeux. Je pouvais sentir qu'il m'encourageait à vivre. À ce moment-là, la personne qui se tenait à côté de son père l’a pressé : « Dites-le ! Dites-le vite ! » Son père a regardé cette personne, a secoué la tête et n’a rien dit. Il avait l'air triste et a été rapidement emmené.

Un lavage de cerveau de deux ans et dix mois

Mme Zhu était loin de se douter en prison que son mari essayait de la soutenir alors qu'elle luttait pour tenir et résister au lavage de cerveau. Il a écrit de nombreuses lettres pour l'encourager à être forte et à ne pas abandonner. Mais elle n'en a malheureusement reçu aucune.

Début 2007, Mme Zhu avait été placée en isolement cellulaire pendant deux ans et dix mois et soumise à un lavage de cerveau intensif. Les gardiens lui ont refusé l'accès à toute personne ou information extérieure. Parfois, ils demandaient aux toxicomanes de lui lire à haute voix des documents diffamatoires fabriqués. Comme elles savaient que son audition avait été endommagée, elles lui criaient dans les oreilles. Puis sa vue est devenue mauvaise aussi. Son cœur s'emballait souvent, elle avait des sueurs froides et des cauchemars. Mais rien ne pouvait ébranler sa foi.

Mme Zhu était physiquement et mentalement épuisée par la torture à long terme. Mais elle se souvenait souvent de la scène d'écouter les conférences de Maître Li en personne en 1994, et se rappelait le bonheur de retrouver la vie. Pendant les jours les plus difficiles, Mme Zhu se disait : « J'ai personnellement vécu le miracle. Le Maître m'a sauvé la vie pour que je puisse devenir une personne moralement droite. »

« La vie ne sera pas toujours facile. Chaque fois que l'on rencontre des difficultés, il ne faut pas oublier les principes de l'être humain. Je me le suis souvent rappelé et j'ai également supplié intérieurement pour l'aide du Maître. Peu à peu, ma volonté s'est renforcée et mon cœur s'est rempli d'espoir. »

Espoir pour le futur

Mme Zhu et son mari

En cette Journée internationale de mémoire de l'Holocauste, Mme Zhu a livré un message : « Au cours des vingt-deux dernières années, le PCC a persécuté sans relâche les pratiquants de Falun Gong et d'autres personnes de foi, allant jusqu'à prélever leurs organes de leur vivant. Nous appelons davantage de personnes à travers le monde à aider à mettre fin immédiatement à la cruelle persécution. Le PCC doit être traduit en justice et sévèrement puni. »

Voir aussi :

Appel à secourir mon épouse, Zhu Luoxin (Photo)

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

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Traduit de l'anglais