(Minghui.org) Mme Xu Shaoqiong est une jeune enseignante dans une école primaire de la ville de Xichang, dans la province du Sichuan. Le 14 juillet 2019, elle est allée rendre visite à M. Huang Biao, avant d’être arrêtée par la police qui était là pour saccager le domicile de M. Huang pour leur croyance commune dans le Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Xu, M. Huang et cinq autres habitants locaux ont été condamnés à des peines allant de six mois à cinq ans le 9 décembre 2020 par le tribunal municipal de Xichang. Mme Xu a été condamnée à quatorze mois de prison et à une amende de 5000 yuans. M. Huang a été condamné à cinq ans et à une amende de 20 000 yuans.
Mme Xu a interjeté appel en février 2021 auprès de la cour intermédiaire de la préfecture de Liangshan et a demandé une audience publique sur son cas. Voici les détails de son appel.
Violation de la procédure judiciaire par la police
Dans son appel, Mme Xu a souligné la violation par la police des procédures légales dans le traitement de son cas.
Tout d’abord, la police a saccagé son domicile et confisqué ses biens légitimes sans fondement juridique. Lorsque l’agent Chen Lian a demandé à son mari de signer la liste des objets confisqués, son mari a noté quelques divergences entre ce qui était sur la liste et ce qui avait été effectivement pris. Chen a refusé de corriger les erreurs et a forcé le mari de Mme Xu à signer la liste sans lui fournir une copie de la liste. Alors que c’était quelques jours après la descente de police, Chen a ordonné au mari de Mme Xu de mettre la date du raid sur la liste.
En vertu de la loi, seuls les organismes indépendants d’authentification des preuves médico-légales sont autorisés à émettre des opinions sur la question de savoir si certains éléments de preuve peuvent être ou non utilisés comme preuves de poursuite contre les accusés. Mme Xu a souligné que, dans son cas, la police portait plusieurs casquettes, servant d’organisme d’arrestation, d’agence d’enquête et d’organisme d’évaluation des éléments de preuve. Ils ont émis des opinions affirmant que les objets liés au Falun Gong confisqués à son domicile étaient du « matériel de propagande ».
« En permettant à la police de le faire, cela signifie qu’on lui donne le pouvoir total de criminaliser toute personne qu’elle arrête », a-t-elle écrit. Elle a demandé au juge de la cour supérieure de rejeter les éléments de preuve « authentifiés et évalués » par la police.
Témoignages contradictoires
Mme Xu a également écrit que la police l’accusait de partager des documents concernant le Falun Gong avec Hu Chengying. Mais selon les témoignages fournis par Wang Delun et Hu, Hu ne connaissait pas l’adresse de Mme Xu. Il était donc impossible pour Hu d'être allé chez elle deux fois pour faire des copies électroniques de documents à partir de ses dossiers, comme la police l’a indiqué dans le dossier de Mme Xu.
Hu lui-même a également confirmé qu’il avait obtenu les documents électroniques d’un homme d’environ 60 ans, et non de Mme Xu. D’autre part, les documents que Hu avait étaient différents des fichiers que Mme Xu avait dans son ordinateur.
Mme Xu a ajouté que, pendant qu’elle était interrogée par la police le 18 août, la police lui a ordonné de fournir un faux compte rendu à charge d'une autre pratiquante, Mme Zhou Xianrong. Terrifiée par la torture, elle s'est soumise aux ordres de la police. Selon elle, Hu a également dû être menacé par la police et forcé de témoigner faussement contre elle. Elle avait demandé à ce que Hu comparaisse en cour pendant son procès pour accepter un contre-interrogatoire, mais sa demande a été rejetée par le juge du tribunal de première instance.
Aucune base juridique pour la persécution
Mme Xu a été condamnée pour « utilisation d’une secte pour saper l’application de la loi ». Elle a réfuté ces accusations, car elle n’a jamais été impliquée dans une secte ni n'a sapé les forces de l’ordre.
Elle a déclaré dans son appel que même si elle possédait et distribuait des livres du Falun Gong et des documents connexes, elle ne violait aucune loi, et que les documents ne pouvaient pas non plus servir de preuves à l’accusation contre elle. Elle a cité un avis du Bureau de publication chinois, qui a révoqué l’interdiction des écrits du Falun Gong en 2011.
Elle a demandé au juge du procès comment le fait de posséder des documents concernant le Falun Gong pourrait saper l’application de la loi ou causer du tort à quiconque dans la société, comme l’avait accusée le procureur.
Enfin et surtout, aucune loi n'a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine, et le Falun Gong ne se trouve pas sur la liste des sectes identifiées par le ministère de la Sécurité publique.
« Le Falun Gong est une croyance juste qui enseigne les principes universels d’“Authenticité-Bienveillance-Tolérance”. Ce n’est pas une secte. En fait, plus personne dans le monde d’aujourd’hui ne considérerait le christianisme comme une secte, mais il a été persécuté pendant les 300 premières années de son histoire, et c’est une leçon pour l’humanité », a écrit Mme Xu dans son appel.
Voir aussi :
Sept habitants du Sichuan condamnés à la prison, leurs familles en détresse
Six pratiquants de Falun Gong et le mari d'une pratiquante font face à un procès
Soixante-quatre pratiquants du Falun Gong arrêtés en deux semaines dans la province du Sichuan
(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)
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Traduit de l’anglais
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