(Minghui.org) Mme Zhang Shuzhi et sa fille, Mme Hou Xiaoyan, de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, ont été condamnées à une peine de cinq ans et demi et cinq ans respectivement après avoir comparu devant le tribunal le 18 avril 2018, pour leur pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le duo mère-fille, qui a été arrêté le 10 octobre 2017, purge actuellement sa peine dans la prison pour femmes du Heilongjiang et est privé de visites familiales depuis 2018.

La persécution a eu pour conséquence que Mme Zhang a une vision floue des deux yeux et sa famille a dû débourser de l'argent pour qu'elle subisse une opération. Actuellement, elle a toujours une vision floue d'un œil.

Mme Hou s'est inquiétée pour son père âgé et sa fille adolescente qui souffre d'hyperthyroïdie. Elle a été autorisée à appeler son mari en juillet 2020 et a appris que la maladie de sa fille réapparaissait parfois.

Comme le mari de Mme Hou travaille en dehors de la ville, sa fille vit dans le dortoir de son école du lundi au vendredi. Lorsqu'elle rentre chez elle le week-end, elle se blottit souvent dans son lit et n'ose pas allumer la lumière le soir, de peur que les autres ne découvrent qu'elle est seule à la maison. Pour l'aider à se sentir moins seule, le père de Mme Hou, âgé de 70 ans, est venu s'occuper de sa petite-fille. Cependant, l'homme âgé est lui-même en mauvaise santé depuis qu'il a été témoin de la persécution contre sa femme et sa fille. À cause de l'anxiété, il souffre d'un problème cardiaque récurrent et a du mal à s'endormir le soir.

Des membres de la famille arrêtés

Le 6 octobre 2017, Mme Zhang, sa sœur Mme Zhang Shulan (qui vit dans la ville voisine de Harbin), Mme Hou et le frère de Mme Hou, M. Hou Jibin, se sont rendus en voiture dans leur ville natale de Shangzhi, pour récupérer des choux. Mme Zhang Shuzhi et ses enfants sont retournés dans la ville de Daqing le jour suivant.

Le matin du 10 octobre 2017, des agents du département de police de Daqing se sont rendus sur les lieux de travail respectifs de Mme Hou, de M. Hou et de la femme de M. Hou et les ont arrêtés. Dans l'après-midi, plusieurs policiers en civil se sont rendus au domicile de Mme Zhang et ont harcelé son mari âgé de 70 ans.

Lorsqu'il rentrait chez lui et s'apprêtait à ouvrir sa porte, les agents, qui le suivaient, se sont précipités à l'intérieur. Il a essayé de les chasser et leur a demandé leur identité. L'un d'eux a montré sa carte d'identité de policier avant de saccager son domicile.

Comme Mme Zhang n'était pas chez elle, les agents se sont assis et l'ont attendue. Ils ont également emporté quelques livres de Falun Gong et des documents connexes. Malgré le fait que le mari de Mme Zhang souffrait d'une oppression thoracique, les policiers l'ont forcé à les conduire au domicile de sa fille et lui ont arraché ses clés.

Lorsqu'ils se sont rendus au domicile de Mme Hou, un groupe de policiers avait déjà fait irruption. L'ordinateur portable de Mme Hou, son imprimante, sa machine à plastifier, cinq magnétophones, des antennes paraboliques, la caméra vidéo de son mari et son appareil photo ont été confisqués. La police n'a pas inclus la caméra sur la liste des confiscations.

Mme Zhang, Mme Hou et la sœur de Mme Zhang, Mme Zhang Shulan (qui ne pratique pas le Falun Gong) ont été détenues au centre de détention no 2 de Harbin. M. Hou, qui ne pratique pas non plus le Falun Gong, a été détenu au centre de détention de Shangzhi, tandis que sa femme a été libérée le jour même. Lui et la sœur de Mme Zhang ont été libérés plusieurs jours plus tard.

Condamnées à la prison

La police a déclaré que Mme Zhang Shuzhi et sa famille ont été arrêtées pour s'être rendues dans la ville de Shangzhi. La famille s'y trouvait par hasard au moment où quelqu'un distribuait des documents sur le Falun Gong dans la région. La police a soupçonné Mme Zhang et sa famille d'avoir distribué ces documents et les a donc arrêtées. La belle-fille de Mme Zhang, qui n'est pas partie avec eux, a également été arrêtée pour être interrogée.

Mme Zhang et Mme Hou ont été jugées le 18 avril 2018. Les autorités ont autorisé six membres de la famille à assister au procès.

Au cours du procès, la mère et la fille ont nié toutes les preuves de l'accusation et les accusations portées contre elles. Mme Hou a décrit comment elle avait bénéficié de la pratique du Falun Gong – son expérience a touché le personnel du tribunal et l'un d'eux a été ému aux larmes. Mme Zhang a déclaré qu'elle n'avait commis aucun crime.

Leurs avocats ont également plaidé non coupable en leur nom et ont cité l'avis de l'Administration chinoise de la presse et de la publication qui a abrogé son interdiction de publier des livres sur le Falun Gong en Chine, disant qu'il est légal de publier ou de posséder des livres sur le Falun Gong. Le juge a été surpris et a demandé à voir l'avis. Les avocats ont demandé l'acquittement de Mmes Zhang et Hou.

Le juge n'a pas annoncé le verdict après le procès.

Mme Zhang et Mme Hou ont ensuite été condamnées à une peine de cinq ans et demi et cinq ans respectivement et ont été conduites à la prison pour femmes du Heilongjiang.

Le respect du principe du Falun Gong en prison

Les pratiquantes de Falun Gong envoyées à la prison pour femmes du Heilongjiang sont détenues dans la section no 8 ou no 9 (également connue sous le nom de division de formation) et y restent jusqu'à la fin de leur peine.

Mme Hou a été incarcérée dans la division de formation, tandis que Mme Zhang a été détenue dans la division no 8. Alors que Mme Hou était incarcérée, son employeur a mis fin à son contrat de travail.

Pendant son emprisonnement, Mme Hou a continué à respecter le principe du Falun Gong – Authenticité-Bienveillance-Tolérance – pour être une bonne personne. Elle a souvent donné sa petite réserve d'eau aux autres pour qu'elles l'utilisent et a fait de son mieux pour aider les autres, même si elles ne lui demandaient pas d'aide. Elle a donné ses affaires aux détenues qui venaient d'entrer en prison et qui manquaient de produits de première nécessité. Elle s'est également proposée pour aider d'autres pratiquantes de Falun Gong qui étaient persécutées.

Actuellement, la division de formation compte 18 équipes, les pratiquantes étant réparties dans les équipes 1 à 8. Après l'apparition de la pandémie, l'équipe 8 a été transformée en équipe de quarantaine, utilisée pour celles qui étaient sur le point de quitter la prison. Les équipes 9 à 18 détiennent les pratiquantes qui ont refusé d'être transformées ou de coopérer, Mme Hou est actuellement dans l'équipe 18. La cellule fait environ 40 mètres carrés et comporte 14 lits superposés. Cependant, la cellule peut parfois contenir de 35 à 50 personnes. De nombreuses détenues sont atteintes de diverses maladies comme la gale, l'hépatite et le sida.

Comme Mme Hou n'a pas renoncé au Falun Gong, elle ne peut pas dépenser plus de 90 yuans par mois. Dans la prison, un rouleau de papier toilette coûte 25 yuans, un paquet de serviettes hygiéniques 11 yuans, du savon à lessive 5,5 yuans, du savon pour le corps 7 yuans, du dentifrice 9,5 à 22 yuans. Elle n'a pas non plus été autorisée à écrire ou à appeler sa famille.

Bien que Mme Hou soit détenue dans la même prison que sa mère, elles ne sont pas autorisées à se voir ni à connaître la situation de l'autre.

Arrestations et détentions antérieures

Ce n'est pas la première fois que Mmes Hou et Zhang sont visées en raison de leur croyance.

Mme Hou, née en 1977, travaillait dans la deuxième usine de production de pétrole du Bureau d'administration du pétrole de Daqing. Après avoir pratiqué le Falun Gong, elle traitait tout le monde avec gentillesse et travaillait dur dans l'entreprise. Mme Zhang, septuagénaire, a été guérie de nombreuses maladies après avoir pratiqué le Falun Gong et elle est connue pour être une bonne personne.

Le 15 octobre 1999, Mme Zhang et Mme Hou se sont rendues à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong et ont été arrêtées. Elles ont été ramenées dans la ville de Daqing. La police a essayé de faire payer à leur famille une caution de 10 000 à 20 000 yuans, mais la famille a refusé. Après avoir été détenues au centre de détention de Daqing pendant un mois, elles ont été transférées au centre de détention du district de Datong où elles ont été détenues pendant quinze jours avant d'être libérées.

Mme Zhang a été de nouveau arrêtée en février 2000 et détenue au centre de détention du district de Datong pendant plusieurs jours.

En avril 2000, Mme Zhang et Mme Hou faisaient les exercices du Falun Gong en plein air lorsqu'elles ont été arrêtées. Elles ont été emmenées au centre de détention de Daqing. Le chef de police a forcé la famille à déplacer son enregistrement de ménage, de sorte qu'elle ne se trouvait plus dans son district selon la liste du gouvernement.

Le 1er juin 2001, Mme Zhang a été arrêtée alors qu'elle affichait des documents sur le Falun Gong. Elle a ensuite été détenue dans le camp de travail de réadaptation pour toxicomanes du Heilongjiang.

Mme Zhang est retournée dans sa ville natale en 2005 pour le Nouvel An chinois. Elle a pris un tricycle pour rentrer chez elle, a parlé du Falun Gong au chauffeur et lui a offert une amulette. Elle lui a également donné un pourboire de 10 yuans, car elle voulait que le chauffeur rentre plus tôt chez lui pour le Nouvel An. Le chauffeur a apporté l'amulette au poste de police et a signalé Mme Zhang. Celle-ci a alors été arrêtée et condamnée à quatre ans de prison dans la prison pour femmes du Heilongjiang.

Mme Hou travaillait le 21 octobre 2015, lorsque la police s'est rendue sur son lieu de travail. Elle a été conduite au département de police et interrogée au sujet de sa plainte pénale contre Jiang Zemin, l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong.

La police lui a demandé qui avait imprimé les documents, mais elle a refusé de répondre. Vers 19 heures, Mme Hou a été emmenée dans un centre de détention et détenue pendant sept jours. Elle est rentrée chez elle le 28 octobre après avoir fait une grève de la faim pendant six jours. Son employeur, qui craignait que son arrestation ait des répercussions sur l'entreprise, l'a mutée à un autre poste.

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Traduit de l'anglais