(Minghui.org) M. Sun Shiwei, un habitant de 68 ans de la ville de Muleng, dans la province du Heilongjiang, a déjà été emprisonné pendant huit ans pour avoir chanté une chanson exprimant la gratitude des pratiquants de Falun Gong envers le fondateur du Falun Gong. Il a perdu son emploi de professeur d'art après sa libération en 2013.

M. Sun a récemment été condamné à six ans et demi de prison suite à sa dernière arrestation en avril 2020 après avoir aidé une femme âgée, également pratiquante de Falun Gong, à installer une fenêtre.

M. Sun Shiwei

M. Sun a fait appel de sa deuxième peine de prison. Il a écrit dans son appel : « Si tout le monde suit le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong, cette société deviendra un meilleur endroit avec moins de crimes. Je ne comprends pas pourquoi les gens d'aujourd'hui ne peuvent pas distinguer le bien du mal. N'est-ce pas ainsi, que plus il y a de bonnes personnes dans la société, mieux c'est ? Mais je ne veux pas perdre espoir. Je crois que la cour intermédiaire de Mudanjiang réparera cette injustice et m'acquittera. »

Le père de l'un des policiers qui a arrêté M. Sun s'est rendu au domicile de ce dernier et a présenté ses excuses à sa famille. Il a déclaré : « Mon fils a été puni pour avoir arrêté M. Sun. Mon fils a du mal à rembourser des dettes totalisant environ un million de yuans, sa fille a soudain fait une dépression, et sa femme vient de divorcer. » Le père a proposé d'offrir à la famille de M. Sun du bois de chauffage pour leur cuisinière en guise de compensation pour les méfaits de son fils.

Du désespoir à une nouvelle vie

M. Sun était professeur de beaux-arts à l'école de formation des enseignants de la ville de Muleng. Il souffrait de plusieurs maladies, notamment d'un grave ulcère d'estomac, d'une néphrite avec du sang dans les selles, d'arthrite, de trachéite, de maladie cardiaque, d'hyperthyroïdie, de rhinite et d'hémorroïdes. Mesurant 1 mètre 80, il pesait moins de 50 kg. Il était faible et ses mains ne fonctionnaient pas bien. En raison de ses douleurs chroniques et intenses, il pensait parfois au suicide.

Sa famille a dépensé une fortune pour ses soins médicaux, mais aucun médecin ni aucun traitement ne l'a aidé. Les maladies de M. Sun n'ont fait qu'empirer. « J’ai perdu espoir », a dit un jour M. Sun à sa femme, « l'argent qu'il nous reste te reviendra. Et tu pourras faire vivre ta mère et nos enfants. »

En 1997, quand il était au plus bas dans sa vie, M. Sun a entendu parler du Falun Gong et a commencé à le pratiquer. En un mois et demi environ, toutes ses maladies ont disparu. Son poids est revenu à la normale et il était plein d’énergie. Il a vraiment ressenti le bonheur de ne plus être malade et était très reconnaissant envers le Falun Gong.

En vivant selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong, M. Sun est devenu une meilleure personne et son caractère s'est également amélioré. En raison de ses excellentes performances en tant qu'enseignant, le président de son établissement a expressément demandé une augmentation de salaire pour lui. Plus tard, il a été nommé « Professeur de l'année » dans la ville de Muleng.

M. Sun a également refusé de se remplir les poches en profitant de son employeur comme le faisaient certains collègues. Une fois, alors qu'il achetait du matériel d'impression pour l'école, le vendeur lui a proposé d'inscrire un montant plus élevé sur la facture afin qu'il puisse réaliser un bénéfice lorsqu'il serait remboursé pour l'achat. M. Sun a refusé l'offre.

Huit ans de prison à cause d'une chanson

Lors d'un événement en 2005, M. Sun a chanté une chanson composée par un pratiquant de Falun Gong pour exprimer sa gratitude envers le fondateur du Falun Gong. Mais quelqu'un l'a signalé à la police. Le 23 septembre de cette année-là, la police a soudain fait irruption à son domicile et l'a arrêté. Ils l'ont battu pendant son interrogatoire.

La femme de M. Sun, leurs deux fils et sa mère âgée ont mené une vie difficile pendant son incarcération. Comme M. Sun n'avait ni frères ni sœurs, il manquait tellement à sa mère qu'elle a souffert de démence et est devenue grabataire. Chaque jour, elle déchirait du papier en bandes et comptait les jours jusqu'à la date de retour de son fils.

Sans autre source de revenus, la femme de M. Sun travaillait tous les jours comme vendeuse ambulante. Il incombait à leur fils aîné de s'occuper de sa grand-mère. Le garçon a fait de son mieux pour répondre à ses besoins. Cependant, à cause de l'anxiété et du stress, la grand-mère a développé un cancer de l'estomac, puis est devenue aveugle. Elle est morte en 2012, sans possibilité de voir son fils une dernière fois.

M. Sun a été libéré de prison en 2013. En rentrant chez lui, il a découvert que son emploi avait été supprimé et qu'il avait exclu du droit à recevoir une pension même si la loi lui donnait tous les droits de conserver ses prestations de retraite.

Condamné à six ans et demi de prison en 2021

Dans l'après-midi du 24 avril 2020, une pratiquante locale de Falun Gong, Mme Cao Shufang, a découvert qu'elle avait une fenêtre cassée. M. Sun et son ami M. Gao Pengguang ont proposé de l'aider à installer une nouvelle fenêtre pour elle. Les deux hommes sont tombés sur la sœur de M. Gao, Mme Gao Yongli, au domicile de Mme Cao. Les frères et sœurs Gao sont également des pratiquants de Falun Gong.

Après que M. Sun et M. Gao ont installé la fenêtre, ils ont quitté le domicile de Mme Cao avec Mme Gao. Alors que tous trois franchissaient la porte de la résidence de Mme Cao, plusieurs policiers ont surgi de nulle part. Ils ont arrêté M. Sun, M. Gao et Mme Gao. Mme Cao a également été arrêtée plus tard, ainsi que la pratiquante Mme Shi Ying.

Peu après, la police a mis à sac les maisons des cinq pratiquants.

Mme Cao s'est vu refuser l'admission en raison d'une pression artérielle élevée et a été libérée sous caution tôt le lendemain matin. Mme Gao, M. Gao et M. Sun ont été placés en détention criminelle au centre de détention de la ville de Bamiantong. Mme Shi a d'abord été détenue au centre de détention de Hailin, puis transférée au centre de détention de Mudanjiang.

La dernière arrestation de M. Sun a causé un chagrin sans fin à sa famille. Sa femme s'est évanouie à plusieurs reprises. Elle souffre d'un cancer du sein avancé, et son sein droit suinte du pus et du sang. Le fils aîné du couple avait prévu de se rendre dans un pays étranger pour retrouver sa femme, mais il a dû changer ses plans et rester en Chine pour s'occuper de sa mère.

En plus de la douleur physique, la femme de M. Sun souffre également d'une énorme angoisse mentale. Elle dit souvent aux gens qu'elle a le cœur brisé parce que son mari a été maltraité et détenu pour avoir simplement essayé d'être une bonne personne. S'il avait enfreint la loi et fait de mauvaises choses, elle n'aurait pas eu de problème avec sa détention. « Notre famille est une famille traditionnelle qui valorise la vertu et l'intégrité. Nous sommes des gens honnêtes qui traitons toujours bien les autres. Sous l'influence de mon mari, je ne trompe jamais mes clients lorsque je travaille comme vendeuse ambulante et les gens me font entièrement confiance », a-t-elle expliqué. « J'espère que les autorités pourront prendre en compte la situation et libérer mon mari rapidement. »

Jiang Xinkun, juge au tribunal de Hailin dans la province du Heilongjiang, a tenu une audience le 16 juillet dernier pour plusieurs pratiquants, dont M. Sun, M. Gao, Mme Gao et Mme Shi. Trois avocats ont plaidé non coupable au nom de M. Sun, M. Gao et Mme Gao.

Jiang a annoncé les verdicts de culpabilité contre les quatre pratiquants le 20 juillet 2021. Mme Gao a été condamnée à six ans et dix mois, M. Gao à six ans et demi avec une amende de 20 000 yuans, M. Sun à six ans et demi avec une amende de 20 000 yuans, et Mme Shi à un an et trois mois. On ignore encore si Mme Cao a également été condamnée, après avoir été convoquée au tribunal de Hailin le 15 août 2020 et menacée d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à sept ans.

M. Sun a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Mudanjiang. Il est très inquiet pour sa femme. Il craint qu'ils ne puissent plus jamais se revoir si son état de santé s'aggrave pendant sa détention, comme cela s'est produit pour sa mère.

Voir aussi :

Cinq habitants du Heilongjiang font face à un procès pour leur croyance

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits d'auteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de l’article et d'un lien vers l’article original.

Traduit de l'anglais