(Minghui.org) Trois habitants de la ville de Jixi, dans la province du Heilongjiang, ont été condamnés le 2 juin 2021 pour leur pratique du Falun Gong, une cultivation-pratique du corps et de l'esprit que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Bao Wanming, un quinquagénaire, a été condamné à neuf ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Mme Teng Shuli, 51 ans, a été condamnée à sept ans de prison et à une amende de 80 000 yuans. M. Zhou Keming, 53 ans, a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 50 000 yuans.

Arrestations

M. Zhou a été signalé pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Après l'avoir surveillé pendant un certain temps, la police l'a arrêté le 12 octobre 2020. Mme Teng et M. Bao, qui distribuaient des documents avec M. Zhou, ont aussi été arrêtés.

Lors de l'arrestation de Mme Teng, la police a refusé qu'elle se couvre d'une veste, alors que le temps était déjà frais en octobre. Au Département de la police du district de Jiguan, les policiers se sont relayés pour l'interroger. Ils ne lui ont pas permis de dormir ni d'aller aux toilettes, même si elle avait ses règles à ce moment-là. Les 3000 yuans d'argent liquide qu'elle avait dans son sac ont aussi été confisqués.

Audience du tribunal

Les trois pratiquants ont été jugés par le tribunal du district de Jidong le 23 avril 2021, par vidéoconférence. Seul M. Bao était représenté par un avocat, qui a plaidé non coupable pour lui. Les deux autres pratiquants ont assuré leur propre défense et ont aussi plaidé non coupables. Le juge et le procureur ont constamment interrompu leur plaidoyer de défense.

Mme Teng a raconté les violences physiques qu'elle a subies en détention. M. Bao a témoigné contre la police qui a inclus des objets ne lui appartenant pas comme preuves contre lui. Et M. Zhou a plaidé qu'aucune loi n'a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine et que le fait qu'il ait distribué des documents sur la persécution visait à sensibiliser le public et n'a fait de mal à personne. Il a aussi indiqué que le nombre de preuves utilisées par la police contre lui ne correspondait pas aux objets qui lui avaient été confisqués.

L'avocat de M. Bao a ajouté que les persécutions n'ont aucune base légale. L'avocat a aussi déclaré que les autorités accusaient les pratiquants de « saper l'application de la loi avec une organisation sectaire », mais que la police n'a fourni aucune preuve permettant de déterminer quelle application de la loi a été sapée ni comment.

L'avocat a aussi repris l'argument de son client selon lequel la police a elle-même violé la procédure légale en saccageant arbitrairement les domiciles des pratiquants et en fabriquant des preuves.

Lorsque l'avocat a cité un avis du Bureau chinois sur la publication qui a révoqué l'interdit des livres sur le Falun Gong, le procureur, Liu Chunbo, a répondu : « Nous ne suivons pas cela (dans l'instruction de cette affaire). »

En réponse à la demande de l'avocat de vérifier la divergence du nombre de preuves de l'accusation, le juge, Xu Zhongqi, a ordonné à l'avocat de revoir les vidéos de la mise à sac du domicile le lendemain, un samedi, quand tous les services concernés étaient fermés.

Autres condamnations injustifiées par le tribunal du district de Jidong

Au cours des dernières années, le tribunal du district de Jidong a condamné plusieurs pratiquants de Falun Gong pour avoir défendu leur croyance. Voici quelques cas :

Empêcher les familles des pratiquants de les représenter

Avant que Mme Zheng Jinping et Mme Liu Shuyun ne soient jugées le 28 mars 2018, le mari de Mme Zheng a demandé à la représenter en défense devant le tribunal en tant que non-juriste. Mais sa demande a été rejetée par le juge Gai Qiuhai, qui a procédé à une audience à huis clos, sans en informer les familles des deux femmes. Les deux pratiquantes ont été condamnées à quatre ans et quatre mois, ainsi qu'à une amende de 50 000 yuans.

Quand la fille de Mme Guan Yanfeng a demandé à défendre sa mère devant le tribunal, le juge a rejeté sa demande et a refusé qu'elle assiste à l'audience de Mme Guan le 18 novembre 2020. Seule la belle-sœur de Mme Guan a été autorisée à entrer dans la salle le jour de l'audience.

Les juges évitent l'avocat

Mme Sui Guilan, une enseignante de l'école primaire Taiyangsheng de la ville de Jixi, a été arrêtée le 15 janvier 2018 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Après son inculpation, son avocat a appelé le juge Gai Qiuhai le 23 mai pour s'enquérir de son affaire. Le juge Gai a répondu qu'il était en voyage d'affaires à Pékin et qu'il n'était pas chargé du dossier. L'avocat a alors contacté Xu Zhongqi, président du tribunal, après avoir appris que Xu était chargé de l'affaire.

Xu semblait nerveux lorsqu'il a décroché le téléphone et a posé de nombreuses questions à l'avocat. Par la suite, Xu a refusé de décrocher le téléphone lorsque l'avocat ou la famille de Mme Sui a essayé de le contacter à nouveau.

La famille s'est rendue au tribunal le 25 mai pour y rencontrer Xu, mais on lui a dit qu'il n'était pas là. Le 28 mai, la famille s'est rendu au Bureau des lettres et des visites pour se plaindre du refus du tribunal de rencontrer l'avocat.

Lorsque le personnel a appris qu'il s'agissait d'une affaire concernant une pratiquante de Falun Gong, il a informé la famille qu'il existait une annonce interne selon laquelle les affaires des Falun Gong ne seraient pas traitées avant qu'elles n'aient atteint la cour intermédiaire. La famille a été invitée à contacter le tribunal du district de Jidong pour de plus amples informations.

La famille est retournée au tribunal du district de Jidong et un membre du personnel l'a aidée à contacter le bureau de Xu, mais celui-ci n'était pas là. Plusieurs appels plus tard, Gai a décroché le téléphone et a déclaré qu'il venait de rentrer de Pékin et qu'il ne connaissait rien à l'affaire.

Après plusieurs tentatives infructueuses à essayer de contacter Xu, la famille a demandé au personnel de transmettre un message à Xu. Lorsque les membres du personnel ont appris qu'il s'agissait d'une affaire concernant le Falun Gong, ils ont prétexté qu'un autre juge prenait temporairement la relève ce jour-là et qu'il ne savait rien de cette affaire.

Xu a évité l'avocat et a programmé deux audiences. Lors de la première audience, Mme Sui a refusé de se présenter au tribunal, car son avocat n'était pas présent. Pour que le procès reprenne, Xu a menti à Mme Sui, en lui disant que son avocat avait refusé de défendre son affaire.

Sans la présence d'un avocat, le tribunal du district de Jidong a condamné Mme Sui, le 25 juin, à trois ans d'emprisonnement et lui a infligé une amende de 10 000 yuans.

La propriétaire d'un salon de coiffure condamnée pour sa croyance, sa famille est accablée de chagrin

Mme Wang Yumei a été arrêtée dans son salon de coiffure le 21 août 2020. En apprenant son arrestation, son ex-mari, âgé de 52 ans, est allé partout pour demander sa libération, mais en vain. Il était très affligé et il a eu un accident vasculaire cérébral. Il est décédé le lendemain.

Inquiet au sujet de la sécurité de sa sœur, le jeune frère de Mme Wang a eu un accident de travail et s'est cassé deux doigts. Leur père, octogénaire, est aussi accablé par le chagrin.

Mme Wang a été condamnée à trois ans de prison par le tribunal du district de Jidong vers le mois de février 2021. Lorsque sa famille a soulevé une objection, le juge a répondu : « Nous avons déjà été très gentils avec elle en la condamnant [simplement] à trois ans. »

Informations sur les responsables de la persécution :

Li Xin (栗新), chef du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Jixi : +86-13904676962, +86-13945810177

Liu Chunbo (刘春波), procureur du parquet du district de Jidong : +86-13125972577

Xu Zhongqi (徐忠祺), juge, président du tribunal du district de Jidong : +86-13144665817

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Traduit de l'anglais