(Minghui.org) Après avoir été reconnu coupable de vol, M. Li Guangqing, 66 ans, attribue au Falun Gong le mérite d’avoir changé sa vie. Cependant, il a été emprisonné pendant 19 ans après son arrestation en octobre 2000 pour avoir lancé un appel pour son droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été arrêté à nouveau le 5 août 2021 et a fait l’objet de poursuites pour sa croyance.

M. Li, originaire de la ville de Yingcheng, dans la province du Hubei, a été condamné à l’âge de 24 ans à une peine de 18 ans de prison pour vol qualifié. Il s’est évadé trois fois et a vu sa peine prolongée de 11 ans. Bien que sa quatrième évasion en 1989 ait été couronnée de succès, il a vécu chaque jour dans la peur et n’a pas pu rentrer chez lui pour retrouver sa famille. Même s'il a réussi à démarrer une entreprise et s’en sortait bien, il avait toujours l’impression que l’avenir était sombre et il ne voyait pas le but de la vie.

Sept ans plus tard, le 15 juin 1996, M. Li a rencontré un groupe de personnes qui faisaient les exercices de Falun Gong au parc Hongshan dans la ville de Wuhan, province du Hubei. Attiré par la belle musique et les exercices calmes et lents, il s’est intéressé au Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale dont le principe fondamental est Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Il a emprunté un exemplaire du Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, et a fini de le lire cette nuit-là. Touché par son enseignement profond et inspiré par l’idée de revenir à son moi originel et véritable par l’élévation spirituelle, il a décidé de commencer à pratiquer le Falun Gong et à vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour être une bonne personne.

Depuis, il est devenu une nouvelle personne et a recommencé sa vie.

Sa vie paisible a toutefois été à nouveau brisée lorsque le Parti communiste chinois a soudainement ordonné la persécution du Falun Gong en juillet 1999, en raison de sa popularité et de la renaissance des valeurs traditionnelles qu'il prône.

Malgré le risque d'être à nouveau arrêté et ramené en prison, M. Li a décidé de se rendre à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong.

À Pékin, il a été arrêté et ramené à la prison de la province du Xinjiang, où il avait purgé sa peine précédente pour vol. Quelques mois plus tard, le juge a annoncé une nouvelle peine de 19 ans de prison, pour son évasion antérieure et pour sa pratique du Falun Gong.

Après sa libération en janvier 2019, M. Li est retourné dans sa ville natale de Yingcheng, dans la province du Hubei. Il a de nouveau été arrêté le 5 août 2021 pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong.

Plusieurs jours avant sa dernière arrestation, M. Li avait été brièvement détenu. Vers 21 h, le 30 juillet 2021, il a été arrêté par trois policiers dans la rue alors qu’il rentrait chez lui après avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Les agents lui ont arraché son sac et l’ont emmené au poste de police de Shuilu.

La police a trouvé dans son sac plus de 30 exemplaires d'un document sur le Falun Gong, et l'a pris en photo. Il a refusé de répondre lorsqu’ils lui ont demandé où il avait obtenu ses documents.

À 22 h, la police a mis à sac le domicile de M. Li et a confisqué ses livres sur le Falun Gong, des documents, la photo du fondateur du Falun Gong, un lecteur DVD et un photocopieur.

Bien que la police l’ait relâché le soir même, elle l’a arrêté chez lui plusieurs jours plus tard. M. Li est maintenant détenu au centre de détention de la ville de Xiaogan et risque d’être à nouveau poursuivi en justice.

Vous trouverez ci-dessous le récit personnel de M. Li.

Retrouver l'espoir après s'être perdu dans la vie

Je suis né en 1955 dans la ville de Yingcheng, dans la province du Hubei. En septembre 1979, à l’âge de 24 ans, j’ai été condamné à 18 ans de prison pour vol qualifié. J’ai d’abord purgé ma peine à la fabrique de verre de Dajunshan, dans le canton de Hanyang, dans la province du Hubei, puis j’ai été transféré à la prison de Huanggou, dans la ville de Kuytun, dans la province du Xinjiang.

Comme je n’étais pas d’accord avec la longue peine d’emprisonnement, je me suis évadé de la prison à trois reprises et j’ai été puni en obtenant 11 années supplémentaires.

Un jour, en septembre 1989, je me suis évadé de la prison pour la quatrième fois, avec succès cette fois. Après mon retour dans la société, je me cachais tout le temps et ne pouvais pas rentrer chez moi. Je vivais chaque jour dans la peur. Bien que j’aie créé une entreprise dans ma province natale du Hubei et que je m’en sortais bien, je me sentais toujours perdu et je ne connaissais pas le but de la vie.

Le 15 juin 1996, j’ai rencontré des pratiquants de Falun Gong au parc Hongshan dans la ville de Wuhan, province du Hubei. J’ai été attiré par les exercices lents du Falun Gong et par le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J’ai emprunté le livre Zhuan Falun à un pratiquant et je l’ai terminé en une nuit.

J’étais profondément ému par l’enseignement profond du Falun Gong. Je regrettais seulement de ne pas l’avoir découvert plus tôt. Depuis lors, j’ai commencé à pratiquer le Falun Gong et à vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. J’ai senti qu’un poids énorme avait été enlevé de mes épaules et j’étais rempli d’espoir. Ma vie a changé à jamais à partir de ce moment-là.

Ramené en prison pour avoir défendu le Falun Gong

Après le début soudain de la persécution, le 20 juillet 1999, de nombreux pratiquants ont été arrêtés. Leurs maisons ont été saccagées et leurs livres de Falun Gong ont été brûlés.

Gardant toujours espoir dans le gouvernement, de nombreux pratiquants se sont rendus à Pékin pour défendre le Falun Gong et réclamer le droit de pratiquer leur croyance.

J’étais confronté à un choix de vie ou de mort : j’avais peur d’être ramené à la prison du Xinjiang si je me rendais à Pékin et me faisais arrêter. Mais si je ne me présentais pas, je ne pourrais pas faire face à ma propre conscience. Après une nuit sans sommeil, j’ai décidé que je devais aller à Pékin. Je ne pouvais pas laisser ma peur m'en empêcher.

Je suis allé à Pékin en octobre 2000, laissant mes affaires derrière moi. L’atmosphère y était tendue et des policiers patrouillaient partout.

Je me suis enregistré dans un hôtel. J’étais loin de me douter que plus de 100 pratiquants y séjournaient également, la plupart d’entre eux venaient de Chongqing. Vers minuit, la police a encerclé l’hôtel et arrêté tous les pratiquants, moi inclus.

La police m'a emmené dans un centre de détention. J'ai subi une fouille corporelle. On m'a confisqué les 650 yuans dans ma poche, mes chaussures en cuir, ma ceinture et ma montre. J'ai demandé un reçu pour les objets confisqués, mais j'ai été fouetté dans le dos avec ma ceinture en cuir.

Une semaine plus tard, j’ai été emmené à la gare de Pékin par deux policiers de la province du Hubei. Dix autres pratiquants du Hubei étaient également présents. La police nous a ordonné d’acheter les billets de train nous-mêmes. Après avoir dit que tout l’argent liquide que j’avais avait été confisqué par la police, un pratiquant de Wuhan a dépensé plus de 200 yuans et a acheté le billet pour moi.

Dès que je suis descendu du train à Wuhan, des agents du Département de police de la ville de Yingcheng m’ont menotté et m’ont emmené dans ma ville natale de Yingcheng.

J’ai avoué à la police que je m’étais évadé de prison. Une semaine plus tard, deux gardiens de prison sont venus du Xinjiang et m’ont ramené à la prison de Huanggou.

Une nouvelle peine de 19 ans d'emprisonnement

Quelques jours plus tard, plusieurs personnes du tribunal de la ville de Kuytun sont venues m’interroger. Ils m’ont demandé pourquoi je pratiquais le Falun Gong. Je leur ai répondu : « Le Falun Gong enseigne aux gens à pratiquer l’Authenticité, la Bienveillance et la Tolérance. Il aide à améliorer le caractère des gens et à les transformer en personnes bonnes. Dans le passé, j’ai pris de nombreux détours dans la vie et je n’ai pas pu m’en sortir, mais Maître Li Hongzhi [le fondateur du Falun Gong] m’a montré un chemin lumineux. »

L’un d’eux a dit : « Le Falun Gong a été mis hors la loi. Vous serez poursuivis si vous continuez à le pratiquer. »

J’ai répondu : « Je n’ai rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et en étant une bonne personne ; pourquoi devez-vous persécuter les bonnes personnes ? »

Voyant qu’ils ne parvenaient pas à me persuader, ils sont partis.

En avril 2001, quatre personnes sont venues à la prison et m’ont fait un procès. Ils m’ont accusé de pratiquer illégalement le Falun Gong et m’ont condamné à 19 ans de prison.

Torturé en prison

Cette prison avait quatre escadrons et chaque escadron avait dix équipes. J’ai été affecté à l’équipe no 2 de l’escadron no 1. Une fois arrivé dans l’établissement, tout le monde savait que je m’étais échappé quatre fois de la prison et que j’avais été arrêté pour avoir fait appel à Pékin pour le Falun Gong.

Afin de me forcer à renoncer au Falun Gong, les gardes ont mobilisé tous les membres de l’escadron pour me torturer.

Tous les jours, de 7 h à 21 h, les détenus, par groupes de deux, se relayaient toutes les deux heures pour me surveiller et me torturer.

Ils me forçaient à courir, à m’accroupir, à me tenir debout dans un style militaire, à faire des pompes et à pousser ma tête contre le mur avec mes jambes éloignées du mur. Ils me battaient et me poursuivaient avec un balai si je ne suivais pas parfaitement leurs ordres. Une fois, alors que je courais un peu lentement, un détenu à la forte carrure m’a giflé au visage et j'ai perdu une dent. Il m’a menacé : « Si tu ne nous écoutes pas, je vais te casser toutes tes dents ! ».

Parfois, j’étais obligé de rester debout sous le soleil brûlant. La nuit, les détenus m’agressaient verbalement et me giflaient.

En plus de la torture physique, les gardes soumettaient tous les pratiquants de Falun Gong à de très mauvaises conditions de vie. On ne me donnait qu’un petit pain à la vapeur et un bol de soupe aux légumes à chaque repas, tous les jours. Très vite, je suis devenu émacié.

Un mois plus tard, le gardien Li Qiang a dit qu’ils arrêteraient de me torturer si j’acceptais de signer la déclaration de repentir au Falun Gong. J’ai refusé et la persécution a continué.

Un an plus tard, le juge du tribunal de la ville de Kuytun m’a proposé une réduction de peine si je promettais d’arrêter de pratiquer le Falun Gong. J’ai refusé d’obtempérer.

À partir d’avril 2007, la persécution contre le Falun Gong au Xinjiang s’est intensifiée. J’ai été soudainement transféré à la prison de Beiye, dans la ville de Shihezi, dans la même province. Cette prison était un camp de concentration où les pratiquants subissaient les plus graves tortures. La plupart d’entre eux étaient constamment battus, frappés à coups de pied et soumis à des chocs électriques.

Il y avait deux bâtiments dans cette prison où les pratiquants de Falun Gong étaient emprisonnés. À l’intérieur de ces bâtiments se trouvaient des cages faites de barres métalliques soudées. Les pratiquants étaient enfermés dans les cages avec les mains menottées et les jambes entravées. Les cages étaient si petites qu’ils ne pouvaient même pas lever la tête. Ils étaient nourris deux fois par jour, avec la moitié d’un petit pain à la vapeur et une petite tasse d’eau à chaque repas.

À la fin du mois de juin 2008, les gardes ont procédé à une fouille de toute la prison. Les enseignements du Falun Gong écrits à la main que j’avais ont été saisis. Le garde en chef m’a demandé d'où j’avais copié les poèmes. J’ai répondu que je les avais écrits de mémoire.

Le garde en chef a dit : « Tu es un prisonnier. Tu dois obéir aux lois et aux règles de la prison. Pratiquer le Falun Gong n’est pas autorisé par la loi. Tu ne dois pas écrire ces poèmes dans la prison. » J’ai nié avoir fait quoi que ce soit de mal en pratiquant le Falun Gong.

Le gardien principal a insisté pour que j’admette l’erreur devant tous les membres des équipes ce soir-là. Après mon refus, deux détenus sont arrivés et m’ont traîné dans l’équipe no 1. J’ai crié « Falun Dafa est bon » en signe de protestation. Un détenu m’a étranglé et je n’ai pas pu émettre un seul son. Puis les autres détenus m’ont entouré et m’ont battu à tour de rôle.

Après que tous les détenus des dix équipes ont fini de me battre, ma tête était couverte de sang et était enflée. J’ai aussi perdu deux dents.

Cette nuit-là, j'ai été enchaîné, menotté et enfermé dans une unité d'isolement. Deux détenus étaient chargés de me surveiller. Ils ne me permettaient pas de m'asseoir ou de dormir. Malgré la basse température, ils versaient chaque jour un seau d'eau froide dans l'unité d'isolement. Ils ont fait jouer un haut-parleur aigu devant la porte pour me tourmenter. J'avais des vertiges et mes oreilles sifflaient. Ils m'ont à nouveau ordonné de signer les « les trois déclarations », ce que j'ai refusé. Après 15 jours de détention, j'ai été libéré.

Après avoir enduré près de deux décennies d’emprisonnement et de torture, j’ai été libéré le 4 janvier 2019.

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Traduit de l'anglais