(Minghui.org) Quatre habitantes de la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, ont été condamnées à la prison début août 2021 par le tribunal du district de Lu pour leur pratique de Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Deng Wanying a été condamnée à neuf ans de prison, Mme Lei Huanying à cinq ans, Mme Luo Taihui à trois ans et demi, et Mme Gou Zhengqiong à trois ans.
Mme Gou a été arrêtée le 2 août 2019, et les trois autres pratiquantes ont été arrêtées le 21 août 2019, toutes sont propriétaires de magasins.
Les quatre pratiquantes ont comparu devant le tribunal du district de Lu le 13 juillet et le 15 septembre 2020, puis le 2 février 2021.
Le 13 juillet 2020, lors de la première audience des quatre femmes au tribunal du district de Lu, le juge n’a pas permis aux familles des pratiquantes d’assister à l’audience ni même de regarder la diffusion de l’audience en direct dans le hall du tribunal.
Les avocats ont souligné plusieurs violations commises par la police dans le cadre de cette affaire, notamment le fait qu’elle ait saccagé les domiciles des pratiquantes sans porter l’uniforme de policier, qu’elle n’ait pas fait participer au moins deux agents à la perquisition comme l’exige la loi, qu’elle n’ait pas montré leurs pièces d’identité et le mandat de perquisition, ou qu’elle n’ait pas fourni la liste des objets confisqués par la suite.
Parmi les 40 témoins et plus cités par la police, aucun d’entre eux n’a comparu devant le tribunal pour accepter un contre-interrogatoire ou n’a formulé dans ses témoignages écrits ce que les pratiquantes ont fait spécifiquement. Les photos et les vidéos utilisés comme preuves de l’accusation ne montrent pas non plus ce que les pratiquantes faisaient dans le cadre des prétendues « activités criminelles ».
Lors de la seconde audience, le procureur a mis à jour l’acte d’accusation et a ajouté quelques copies supplémentaires des documents qui auraient été distribués par les pratiquantes. Il a également diffusé une nouvelle vidéo des pratiquantes enregistrée par la caméra de surveillance. Mais les avocats ont continué à faire valoir que la vidéo ne montrait pas des activités illégales de leurs clientes.
Les avocats ont répété leurs arguments de défense selon lesquels la persécution contre le Falun Gong n’avait aucune base légale et qu’aucune des preuves présentées au tribunal ne pouvait démontrer quelle loi leurs clientes avaient violée ou quel dommage elles avaient causé à d’autres personnes ou à la société.
Lors de la troisième audience, le tribunal a pour la première fois autorisé les membres de la famille des pratiquantes, qui n’avaient pas vu leurs proches depuis un an et demi, à assister à la séance. Le mari et le fils de Mme Luo n’ont toutefois pas été autorisés à assister à la séance, après avoir été trompés par la police pour répondre à des questions sur d’autres pratiquants, puis avoir été cités comme témoins à charge à leur insu.
Le juge et le procureur ont répété la procédure des deux audiences précédentes et n’ont présenté aucune nouvelle « preuve ». Les quatre pratiquantes ont maintenu qu’elles n’avaient rien fait de mal en pratiquant leur croyance. Deux de leurs avocats ont demandé leur acquittement, mais le juge a répondu qu’il ne pouvait pas le faire.
Voir aussi :
Quatre habitantes du Sichuan jugées pour leur croyance
Trois commerçantes de la province du Sichuan arrêtées pour leur croyance
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Traduit de l'anglais
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